Législatives : pour le second tour, tout sauf Macron !
Le souverainisme politique, le conservatisme moral et le socialisme économique sont les trois piliers d'une Nation saine et donc d'une dissidence authentique. Hélas, dans la France actuelle, les élites ont si bien verrouillé le système et réussi leur travail de clivage binaire pavlovien qu'aucun parti autorisé ne propose ce sain triptyque, qui semble de fait être la grande hantise desdites élites. Les opposants au régime macronien sont ainsi réduit à choisir entre une droite affairiste vaguement nationaliste et une gauche décadente vaguement sociale. La ligne "droite des valeurs, gauche du travail" n'est sans doute pas près d'émerger sur l'échiquier politique français, alors même qu'elle est la plus représentative des aspirations réelles des citoyens, attachés autant à leur bien-être économique et à leurs acquis sociaux qu'à leur identité et à leurs traditions.
Dans un précédent billet, qui nous a valu de nombreux courriers interrogatifs, nous avons dégagé les points positifs et, surtout, les travers des deux grandes formations politiques d'opposition qui s'affrontent dans le cadre de ces élections législatives anticipées. Il nous est apparu que si un mouvement chapeauté par des wokes et partisan de l'immigration massive, ayant délaissé le social pour le sociétal, ne peut se prévaloir d'être populaire et dissident, un parti rallié au monde des affaires, au libéralisme, à l'UE, à l'OTAN et à l'axe américano-israélien est encore moins légitime à porter ces deux épithètes ; et que, dès lors, entre deux maux il nous incombait de choisir celui qui risque d'être le moins fatal pour le peuple.
Des formations politiques, il en est une troisième, qui a tous les défauts des deux autres, sans leurs avantages. La Macronie : partisane du progressisme sociétal et de l'immigration massive, sans le programme social et économique prolétarien du Front Populaire ; et partisane du libéralisme et du mondialisme, sans le volet patriote et sécuritaire propre au Rassemblement National. Il va donc de soi que, quelles que soient nos inclinations, vers la gauche sociale ou vers la droite nationale, la Macronie apparaît comme l'ennemi principal avec lequel aucune négociation ou compromis n'est possible puisqu'elle est l'antithèse et de la gauche du travail, et de la droite des valeurs. C'est plutôt la gauche (woke) des valeurs, et la droite (libérale) du travail.
Pourtant, les jeux d'alliances politiques, et l'inimitié – savamment entretenue par les élites – entre les électeurs du Front Populaire et ceux du Rassemblement National font que ces deux blocs s'érigent mutuellement en ennemi à abattre et en viennent même à appeler à voter pour la Macronie dans les circonscriptions où seul un candidat de l'autre bloc d'opposition est présent. Si cela se fait ouvertement du côté du Front Populaire, dont plusieurs dizaines de candidats se sont désistés en faveur de ceux de la Macronie, la chose est plus tacite du côté du RN, même s'il nous a été rapporté que dans plusieurs circonscriptions dépourvues de candidat RN au second tour, les électeurs avaient été appelés, à demi-mots, à "faire barrage au Front Populaire"… or, le seul moyen d'y parvenir est de voter pour le candidat macroniste. Cette guerre entre opposants se répercute également sur les réseaux sociaux où l'on voit des électeurs des deux blocs affirmer qu'ils sont prêts à voter pour la Macronie afin de faire barrage l'un à l'autre.
La chose est très grave et témoigne encore une fois de l'hémiplégie politique dont souffre l'opposition dans notre pays, divisée en blocs caricaturaux qui préfèrent s'étriper entre eux plutôt que de combattre – ce qui est quand-même la mission d'une opposition normale – le gouvernement. L'électeur de gauche, en votant pour Macron, pense faire barrage à une extrême-droite capitaliste et liberticide ; l'électeur patriote, en faisant de même, croit s'opposer au wokisme et à l'immigration massive. Comprenez bien, chers électeurs de l'opposition, qu'en votant pour les godillots de Macron vous signez et pour l'autoritarisme, et pour la casse sociale, et pour le wokisme et pour le changement démographique. Il est quand-même curieux que pour empêcher la victoire de celui dont on exècre la moitié des propositions, l'on soit prêt à plébisciter ceux dont on abhorre le programme dans son entièreté…
Nous avons dit dans notre précédent article toute la défiance que le néo-RN bardelliste nous inspirait (non qu'il soit prétendument "fasciste", mais précisément parce qu'il est un énième pion de l'échiquier mondialiste et ne menace nullement la domination des élites). Cependant, face à un candidat macroniste, le choix serait sans appel et assumé : bulletin RN dans l'urne, cash. Nous espérons que les électeurs du RN en feraient de même avec le Front Populaire dans l'hypothèse d'un duel avec un candidat de la Macronie.
Le fait qu'après sept ans de macronisme un quart des électeurs soutiennent encore cette mouvance est le signe qu'il y a dans notre pays encore un grand nombre de panurges et que le travail d'éveil citoyen ne fait que commencer. Face à cela, il est nécessaire qu'au moins les opposants s'unissent sinon par affinité du moins par stratégie, afin d'évacuer de l'échiquier politique l'ennemi principal, à la fois destructeur de nos libertés, de notre identité et de notre bien-être économique. Le seul barrage politique qui ait du sens et soit même un impératif moral est dès lors celui contre la Macronie, incarnation de tout ce que l'on combat que l'on soit un dissident de gauche ou de droite.
Tout sauf Macron !
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