Les addictions, moteur du descenseur social
En dehors d'avoir le soir et la nuit une haleine difficilement couverte par une forte consommation de pastilles à la menthe et de dentifrice, l'addictif/l'addictive qui a le handicap de cumuler alcoolisme et tabagisme est avant tout une personne dont la vie sociale se réduit à lui-même. Ils n'ont le goût de rien. Ils n'ont le goût à rien en dehors d'activités extrêmement répétitives, qui les rassurent sur leur médiocre capacité à faire. Ils vous isolent leurs proches qui ne souhaitent plus se "montrer" en leur compagnie (1).
Il est toujours intéressant de voir que l’augmentation de la consommation d'alcool entraîne une augmentation de celle de tabac et vice versa. Je n'aborderai pas ici la "dangerosité" de ces hommes et de ces femmes pour leur entourage et surtout pour les enfants, leur force d'entraînement, la manipulation qu'ils opèrent pour apparaître en victimes. Il y a dans les addictions beaucoup de perversité narcissique. Je ne parlerai pas non plus du mécanisme de liquéfaction généralisée, de tous ces petits chagrins liés à des problèmes du système cardio-vasculaire, de risque de cancer, etc. Il y a hélas et surtout tous les problèmes économiques qu'engendre la présence d'addictif(s) au sein d'une famille, lorsque ces personnes disposent malheureusement de la capacité de paiement !
Quand devient-on alcoolique ?
Un homme est réputé alcoolique dès lors que sa consommation quotidienne dépasse les quatre verres par jour. Quatre verres de 30 cl pour la bière, de 20 cl pour le vin, de 2 cl pour l'alcool fort. Pour les femmes, l'alcoolisme commence au delà des deux verres quotidiens. Certains organismes vont jusqu’à abaisser à 1 verre pour les femmes et deux verres pour les hommes. C'est peut-être excessif. Autrement dit, un homme qui consomme une bouteille de vin - et jusqu'à deux bouteilles de bière - à lui seul ne serait pas un alcoolique, là où une femme serait déjà devant un lourd, très lourd problème d'alcoolisme. Sur la base d'un coût moyen de 4.50 euros la bouteille de vin, le coût annuel s'établit à 1 642.50 euros. Sur la base d'un salaire moyen net de 1500 euros, l'alcool aura déjà englouti plus d'un mois de salaire.
L'entourage qui trinque !
Pour le tabac, sur la base actuelle du prix de 6.20 euros le paquet, la consommation quotidienne de 15 cigarettes par jour représente un coût annuel de 1 697.25 euros. Il vaut mieux passer à la cigarette électronique ! Autrement dit, la consommation combinée de tabac et d'alcool sur les bases indiquées ci dessus, c'est 18.6% du pouvoir d'achat d'une personne disposant de 18 000 euros annuels. Sur la base d'un paquet par jour, le revenu net est donc amputé de 21.7%. Double peine qui donne un sentiment à l'entourage de ne pas y arriver malgré des revenus parfois confortables !
Le tabac coûte 50 milliards d'euros au système de santé et rapporte 15 milliards à l’État français. Pour l'alcool, sur des estimations de 2006, les 3 milliards de taxes alors collectées étaient compensées par les 3 milliards de dépenses de santé. Ce qui est plus difficile en revanche à évaluer en dehors des accidents, des malformations, c'est le coût social que cela représente du fait d'une atonie végétative cérébrale diffuse provoquée par la combinaison de différentes addictions.
(1) Par pure charité chrétienne.
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