Riposte Laïque : de la barre de fer au saucisson
Et voilà, on se retrouve ce jour avec un texte véritablement surréaliste, d’une personne venant expliquer sans qu’on lui demande qu’elle n’a rien à voir avec l’extrême droite alors qu’elle a les deux pieds dedans. Tout le monde a remarqué lors de la pitoyable manifestation du 18 juin la présence d’un nombre important de membres de l’extrême droite identitaire, avec laquelle Riposte Laïque avait organisé sa manifestation. Tout le gratin était là, tous les amis de Christine Tasin. Notamment un vieil habitué du maniement de la barre de fer et des séjours répétés en prison pour violences en réunion, ancien Skinhead du PSG ayant été de toutes les bagarres ces vingt dernières années, dans lesquelles il a gagné son surnom de jongleur de batte de baseball. On ne peut se réclamer de gauche comme Madame Tasin ose le faire encore et organiser une manifestation avec un groupe qui revendique la primauté de la race blanche, comme on ne peut être de gauche en saluant la « poésie » de quelqu’un revendiquant d’avoir « tiré sur un portugais » dans une interview, et d’en être fier. Il y a bien longtemps que Christine Tasin n’est plus de gauche, ne respecte plus aucune valeur de la gauche. Pire encore : elle ne respecte même plus les fondements de la laïcité, un comble pour son mouvement : pour elle, c’est simple, tous les musulmans sont des islamistes, et ceux qui ont le malheur d’évoquer une religion aussi respectable que d’autres des « tenants du fascisme islamique ».... son propos est par essence extrémiste, mais elle ne s’en rend même plus compte, à n’écouter que les sirènes de ses amitiés douteuses...
Chatillon, et son pote Jildaz Mahé O’Chinal, au sein de Riwal : "Ces deux-là se connaissent depuis longtemps. Quand ils étaient étudiants, ils avaient fondé l’association du Marteau de Thor (un dieu nordique) où les étudiants d’extrême droite s’entraînaient aux sports de combat. Ils sont aussi tous deux proches de Dieudonné et d’Alain Soral. "M. Mahé O’Chinal a été confondateur aux côtés de M. Soral et d’un autre ex-”gudard”, Philippe Péninque, d’Egalité et Réconciliation. Aujourd’hui, M. Péninque est un conseiller très écouté de Marine Le Pen. " Ah, on s’approche là des vrais amis de Christine Tasin, là...
Les invités du "Local" comme par exemple Marine Le Pen, mais aussi les blogueurs de "réacosphère", le 28 juin 2008... la "réacosphère", ce sont les sites "fdesouche","bal des dégueulasses", "Ab Imo Pectore" (amusant télescopage avec un mouvement qui se veut "laïc", trop drôle !), Legrandcharles, Bivouac ID, etc. Tous des sites internet passablement d’extrême droite. Différents, mais tous unis sur les mêmes sujets, que décrit parfaitement l’un d’entre eux : "le Grand Charles énumère ensuite les sujets qui préoccupent la réacosphère : "La politique, la religion catholique, la philosophie, la décadence de l’Occident , l’islamisation de l’Europe , l’immigration , l’euthanasie et l’IVG , l’homosexualité , la société de consommation, la critique de l’antiracisme, les question (ndlr:s) d’identité, la culture , la vie et l’œuvre de Jack Lang (ndlr : ironique) , la critique des médias et du libéralisme." Notre chantre de la laïcité va donc causer avec les catholiques intégristes ( Guillaume de Tanoüarn), les serbes pro Milosevic (ceux de Balkans-Info -B.I.- avec Maurice Gendre, et le groupe pro-serbe "Vérité et Justice") ou Renaud Camus, pas avare d’antisémitisme sous couvert de littérature "innocente". On admire son grand courage, pour sûr. Quant à "la critique de l’antiracisme", cet euphémisme, on va le traduire plus facilement par ... du racisme, pur et simple ! On pourrait être de gauche et être raciste selon Christine Tasin : les faits et l’histoire démontrent que non. S’il y a bien une valeur propre à la gauche, c’est l’antiracisme : tout l’inverse de ce que promeut le bloc identitaire et son obsession de la race blanche !
Finalement, nous dit-elle il n’y avait pas à en avoir, de peur : ces gens sont sympas, nous confie Christine Tasin au retour de sa visite du "Local"... "loin des skinheads et autres marginaux annoncés, je n’ai vu dans la salle que des gens au look de respectables pères et mères de famille, quelques personnes du troisième âge et quelques jeunes gens, parfaitement propres sur eux et même coiffés, sans épingles à nourrice dans les sourcils ! Bref, du jean, du BCBG décontracté, mais du sérieux, rien à voir avec les spectateurs hirsutes et déjantés sous influence de la fumette (qu’ils veulent d’ailleurs dépénaliser) que l’on rencontre souvent dans les assemblées gauchistes !" ... bien, voilà un club fort respectable ma foi selon elle... qui continue toute lyrique : "J’ai eu le plaisir de faire connaissance avec Serge Ayoub, si controversé par la bien-pensance pour son passé sulfureux, et de discuter avec lui. Je l’ai trouvé charmant, son discours n’a rien d’extrémiste et j’ose écrire que le poète qui a écrit Conte barbare gagne à être connu. Et puis, je ne vous cacherai pas que j’ai eu aussi du plaisir à me sentir en sécurité, entre personnes de bonne compagnie, dans un lieu tenu par des gens dont on sent "qu’ils en ont", capables de ne pas se laisser faire, capables de mettre de l’ordre dans leur bar et d’imposer le respect de ce qu’ils sont et de ce qu’ils font, quitte à faire le coup de poing s’il le faut".
Ouah, là ça devient intéressant : outre un vocabulaire typé, et un "gauchistes sous influence de la fumette," qui dénote bien d’une vision de droite et non de gauche, on hérite aussi, grâce à notre reporter en jupons, du nom du second fondateur du Local... un dénommé Serge Ayoub, un "homme charmant" ...selon notre reporter, qui n’a pas toujours porté du Lonsdale ou en Fred Perry, comme aujourd’hui où il joue les historiens de la haine néo-nazie (affligeant reportage où Batskin joue au superhéros skin !). Serge Ayoub, alias... Batskin, surnom qui lui vient de ses hauts faits d’armes à la batte de baseball chez les skinheads ! Batskin, le crâne rasé à la carrière si remplie de méfaits : créateur d’une bande de skinheads d’extrême droite "( le Klan"), ancien leader de hooligans au Parc des Princes au sein de son Pitbull Kop, fondateur en 1987 des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), qui reprend la grande tradition de la bagarre à la barre de fer si chère au GUD... de son ami Frédéric Chatillon ! Des gars si sympas les "skins" ; c’est vrai ça : en 1995, durant la parade de Jeanne d’Arc de JMLP, trois d’entre eux font passer au dessus du pont Brahim Bouarram, 29 ans, un marocain... Trois d’entre eux seront vus le faire, un seul, Mickael Freminet, 19 ans, l’avouera. Un militaire de carrière était venu déposer à son encontre ! Les deux autres, David Parent, dix-huit ans, et Christophe Calame, vingt-cinq ans étaient comme Fréminet inscrits à l’Œuvre française... de Pierre Sidos ! On y revient ! Les amis des amis de Christine Tasin sont tout, sauf de gauche !
Cette sauvagerie, cette barbarie, les skins en sont coutumiers, et Bastkin, qui se présente en leader n’y échappe pas. Tout son parcours en est jonché. Son discours est connu : "Un discours bien rôdé. Mais pas franchement galvanisant pour les troupes. Ce que celles-ci préfèrent, et de loin, c’est lorsque "Bat" et ses acolytes, se comparant volontiers aux SA des années 30, en viennent à se remémorer - fous rires à l’appui - leurs plus belles bastons. Comme celles de leurs pairs provinciaux, qui, de Lille (un mort) à Brest, en passant par Reims, défraient la chronique des faits divers. "Oublions le cas de Lille, propose Batskin. Mais, à Reims, où on a tiré sur un Portugais, faut pas délirer : les skins avaient été agressés par une centaine d’Arabes. Et puis, faudrait quand même pas oublier que, l’année dernière, les rebeus [Arabes] ont violé une "bird" [jeune fille skin] !" ... Batskin, se comparant aux SA... c’est assez ahurissant, mais ce n’est pas un hasard. "Se battre contre les forces de l’ordre ou nos opposants", affirme à un moment Batskin dans son ahurissant reportage ! "On a tiré sur un portugais" avoue-t-il ? Encore une valeur de gauche, sans doute, pour Christine Tasin, qui ose même ce jour un "est-ce un hasard si, actuellement, en France, les tenants du fascisme islamique sont majoritairement à gauche et s’ils sortent donc leur revolver avec la balle mouillée de l’extrême droite ?". Non Madame Tasin, ce sont bien vos amis qui tirent au pistolet sur les autres... pourvus qu’ils soient de couleur de peau un plus basanée que celle qu’admire tant Fabrice Robert, votre autre grand ami désormais...
"Sympa", alors, le proprio du local des conférences de Tasin ? L’égérie de Riposte Laïque, avant de lui tresser des lauriers, pourrait se renseigner. Deux de ses fidèles ont massacré un mauricien, James Dindoyal, un soir de beuverie au Havre, le 18 juin 1990. "Régis Kerhuel et Joël Giraud sont des lieutenants de Serge Ayoub, un inconditionnel de la batte de base-ball surnommé « Batskin », qui a monté les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) à Paris en 1987 et a soutenu en hooligan le club de foot du Paris-Saint-Germain. "Carmen de Normandie" fabrique alors un fanzine, Bird’s Band, avec Elodie et Greg, le chanteur du groupe Viking. Son compagnon Giraud et Kerhuel, « partisans du White Power », traversent Le Havre « déguisés en grands chefs du Ku Klux Klan », tiennent des « réunions secrètes » pour monter un groupe KKK, « organisent les trajets sur Paris pour aller aux manifs du Front national, à la fête des Bleu-Blanc-Rouge ou au défilé à Jeanne d’Arc », et participent à des services d’ordre du FN au Havre et à Paris, « contre rémunération » raconte Libération. Celles ou périra en 1995 Brahim Bouarram...
Le récit de la mort de James Dindoyal défie l’entendement : ils lui feront ingurgiter de force du Peroxyde d’hydrogène, un nettoyant et décapant pour pièces de moteur. Dindoyal mourra dans d’atroces souffrances. Mais madame Tasin n’a pas dû le lire, ce fait divers, sans doute. "Serge Ayoub, Régis Kerhuel et Joël Giraud ont été condamnés ensemble pour l’agression de Karim Diallo à Paris en 1990" nous dit en plus Libération : une autre agression encore. Eparpillés sur toute la France, les policiers auront mis huit ans à tous les retrouver pour le crime de James Dindoyal .Batskin, l’ancien petit ami d’une actrice de porno, qui a écopé de huit mois avec sursis pour son agression en direct devant les caméras de la 5, et se présente en t-shirt Lonsdale désormais, (l’uniforme de l’extrême droite) mais c’est bien toujours la même tambouille nauséabonde qui sort de sa bouche. Avec lui, au "Local", il y a donc aussi Frédéric Chatillon, qui est aussi proche de Dieudonné, et là ça devient franchement passionnant... Chatillon,"l’un des principaux pourvoyeurs d’écrits révisionnistes dans le monde arabe" nous dit Reflex...à l’extrême droite, dès qu’on dévide un fil, toute la pelote vient. Qui alimente la haine, sinon Chatillon, via le centre Zaha ?... où l’on trouve Mohamed Latrèche, le président du Parti des musulmans de France (PMF) qui avoue facilement bien connaître Serge Thion, le négationniste le plus actif sur le Net... Qui alimente la haine ? Hitler avait bien son Grand Mufti... et Chatillon ses liens de complaisance... chez lui, il doit y avoir islamiste et musulman, sans doute...
Et elle qui raille la fumette des milieux gauchistes, au retour de son exposé au local, sait-elle que Serge Ayoub a aussi séjourné neuf mois en prison supplémentaires pour trafic de stéroïdes et possession de métamphétamine (du crystal meth *) ? Une drogue pas si anodine que ça ! Le sait-elle tout cela, la porte-parole de Riposte Laïque, quand elle décide d’aller faire une conférence dans le local de deux fascisants notoires ? Obligatoirement, ou alors elle n’a jamais ouvert de journaux depuis 1995. Pas sûr pour autant : elle s’emballe pour deux autres ce jour là : "J’ai apprécié l’intervention d’un militant de la Droite Libre de Rachid Kaci et Alexandre Delvalle, venu nous dire qu’ils sont avec nous, depuis le début, et que notre combat est le leur ; il a simplement rappelé qu’ils étaient un bon nombre au sein de l’UMP à être sur nos positions et que nous devions tous nous unir et travailler ensemble, au-delà de nos différences politiques". Alexandre Delvalle, le grand ami de l"ineffable Gilles-William Goldnadel : Delvlle, décrit partout comme « sionisme droitier » et "islamophobe obsessionnel" ... D’un côté Chatillon, pote de Dieudonné, de l’autre Delvalle, proche d’israël : qu’est ce qui peut bien les rassembler ? Leur islamophobie ou leur nationalisme ? Ou l’extrême droite ? Delvalle, jugé par le MRAP comme le "théoricien de l’arabophobie" !!! Et admiré par Tasin, bien entendu ! On comprend mieux pourquoi, sur l’affiche de JMLP sur les minarets, la même Tasin avait botté en touche... et n’avait surtout pas condamné les affiches !
Tout ce petit monde, qui s’est rencontré au "Local" de Batskin, s’est donc retrouvé ce 19 juin... à une manif post-saucissonienne organisée par Christine Tasin et le Bloc-Identitaire, nous raconte un blog assez savoureux : "Il y avait aussi quelques jeunes du milieu : Alexandre Gitakos (à la fois animateur du blog pro-Israel “Le Lion ardent”, militant des JPF de Philippe de Villiers et proche du GUD), des néo-gudards accompagnés de leurs chaperons quadragénaires : l’ex skinhead Serge Ayoub -venu lui aussi accompagné de supporters du PSG- et Frédéric Chatillon, l’ancien chef du GUD dans les années 1990. Bref, un vrai “mezze” de tout ce qui peut composer l’extrême droite, le tout saupoudré de militants se disant “laïcs”, bien plus âgés."
Un défilé qui a tourné au vinaigre, visiblement, entre les amis d’extrême droite de Christine Tasin : "ce sont d’ailleurs MM. Chatillon et Ayoub qui se sont le plus rapidement illustrés. Voyant Bruno Larebière (qui est aussi rédacteur en chef de l’hebdomadaire d’extrême droite Minute), M. Chatillon, lunettes de soleil et veste en velours, se rue sur lui, le frappe violemment après lui avoir dit, selon un témoin de la scène : “Tu as vu ce que tu as écrit sur moi ?” La raison serait ce qu’a écrit M. Larebière, il y a quelques années, à propos du voyage en Syrie, à l’été 2006, de Frédéric Chatillon, Dieudonné, Alain Soral et Thierry Meyssan (voir notre photo ici )" Et là, en plus d’éclater de rire, avec cette extrême droite qui ne sait que diviser une nation mais se diviser elle-même, on songe automatiquement à notre héroïne en chapeau en train de décrire le "Local" : quelques jeunes gens, parfaitement propres sur eux et même coiffés, sans épingles à nourrice dans les sourcils ! Bref, du jean, du BCBG décontracté, mais du sérieux".. Pour du "sérieux", c’est du "sérieux" en effet ! Venir à nouveau faire le coup de poing, une constante incompressible chez les amitiés musclées de la dame au chapeau ! Le 19 juin, un remake du 9 mai.... avec "l’envoyé spécial" de Chatillon, cette fois, j’ai nommé Axel Loustau... et ses menaces à deux journalistes du Monde....qui se feront cracher dessus par le garde-barrière Loustau. Ce jour là, l’ineffable Christine Tasin n’a rien vu de tout ça : selon elle, lors de la manif du 9 mai dernier, attention c’est savoureux : "seul le dernier, Serge Ayoub, a un véritable talent et, aussi bon tribun que poète." Un gars si sympa, c’est vrai, ça, avec son bomber camouflé et ses gants noirs.... un homme si charmant, selon Riposte Laïque et sa figure de proue qui se défend tant d’être d’extrême droite.
Madame Tasin confond donc visiblement poète et nervis, barre de fer et saucisson, gauche et skinheads. Soit elle est aveugle, soit elle ne veut pas voir. Voir que son mouvement s’enfonce un peu plus chaque jour dans les bas-fonds de l’extrême droite, ne pas distinguer qu’elle fricote avec des porteurs de barre de fer et non des chevaliers du temps de l’amour courtois, et que son Ronsard de pacotille n’est qu’un crâne rasé bas du front, jongleur de batte, qui porte aujourd’hui Lonsdale pour faire plus présentable, mais qui a bien gardé la même idéologie. Celle qui défie depuis toujours la République et ses lois : Batskin finit par conclure dans le film tout à sa gloire : "on a passé notre vie en garde à vue, moi, personnellement j’en suis à cinq condamnations, avec toutes les avanies qui vont avec" avoue-t-il (à la minute 58 du reportage). Un de ses amis de Lorient parle de "condamnation pour violence volontaire". Un autre ("P’tit Greg") évoque même son arrestation aux Comores avec Bob Dénard pour tentative de coup d’état ! Un autre encore du mouvement lillois de Rijsel, filmé au restaurant de la Vlaams Huis, évoque lui aussi six mois de prison ferme pour violences. Un autre (Ted) évoque son interdiction du territoire et son exil "volontaire"... avant qu’un d’entre eux termine par un "il faut qu’on se fasse plus discret, maintenant..." "un peu plus de discrétion", "avancer petit pas à petits pas", dit un autre.... à se cacher derrière un saucisson... sans oublier à portée... la barre de fer. Ils sont beaux, les amis des amis de Christine Tasin !
Non, franchement, les amitiés de cette enchapeautée sont bien particulières : du Bloc Identitaire raciste, au mouvement Skinhead se finissant en mercenaire africain, cette dame a des relations qui ont toutes un point commun : l’extrême droite, et pas n’importe laquelle : c’est bien la plus violente. Un petit rappel salutaire s’impose : le Bloc Identitaire (**) a changé de nom par obligation légale. Auparavant, il s’appelait Unité Radicale, mouvement qui a été dissous sur décision de Conseil des Ministres, et montait la tête à un dénommé Maxime Brunerie (***).
Un dernier détail, celui de la HONTE à voir une allusion au Conseil de la Résistance au bas de sa missive. Personne, et encore moins ce Conseil, ne l’autorise à se revendiquer d’un mouvement à l’opposé total de son attitude actuelle d’association directe avec un mouvement qui se revendique l’héritier direct d’un milicien, François Sidos, condamné à mort et fusillé le 28 mars 1946 (****). Dans son Article 2 des actions à mener après la guerre, le CNR affirmait ceci : "Afin de veiller au châtiment des traîtres et à l’éviction dans le domaine de l’administration et de la vie professionnelle de tous ceux qui auront pactisé avec l’ennemi ou qui se seront associés activement à la politique des gouvernements de collaboration". Le CNR avait prévu de mettre à l’écart du pays les miliciens, et Pierre Sidos en a fait partie. Visiblement, madame Tasin ne suivait pas ces préceptes. Les résistants ne flirtaient pas, eux, avec les néo-nazis.
(*) La méthamphétamine a été souvent donnée aux troupes combattantes et aux pilotes en temps de guerre par leur gouvernement. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle était d’usage chez la plupart des belligérants, notamment en Allemagne et chez ses alliés sous le nom de Pervitin. Durant la Seconde Guerre mondiale, l’armée allemande a distribué de la pervitine dans ses divisions à tous les niveaux. Cette drogue de guerre aurait participé grandement à l’efficacité de la blitzkrieg.
Wiki d’Unité adicale (**) :
Les cadres et militants d’Unité radicale se dispersèrent, rejoignant le Réseau radical comme Lionel Placet, Hervé Ryssen et Pierre-Marie Le Diberder, le Front national comme Sébastien Legentil, ou créant de nouvelles organisations comme le cercle organisé à Toulouse autour du bulletin Rébellion (fondé par Richard Bessière, Olivier Gnutti et Alexandre Faria) et le Bloc identitaire (créé par Fabrice Robert, Philippe Vardon, André-Yves Beck, Richard Roudier, José-Marie Santamaria et Guillaume Luyt).
Wiki de Maxime Brunerie (***) :
Maxime Brunerie, étudiant en BTS de comptabilité-gestion et agent de sécurité, était un militant d’extrême droite néonazi habitué de la tribune du Kop de Boulogne du PSG. Il était le trésorier d’un groupe de skinheads appelé 3B, pour bière-baise-baston. Il avait l’intention d’assassiner Jacques Chirac afin de s’attirer la célébrité (il avait laissé un message sur le forum de Combat 18 « Regardez la télévision dimanche, la star ce sera moi. Mort au ZOG ! 88 !2 ») puis de se suicider. Ces deux tentatives ont échoué.
Maxime Brunerie était proche du groupuscule Unité radicale (dissout à la suite de l’assassinat raté) et était membre du Mouvement national républicain pour le compte duquel il s’était présenté comme candidat aux élections locales (18earrondissement de Paris). Il avait été également associé au Parti nationaliste français et européen. Il avait également fréquenté le milieu du rock identitaire français, et avait contribué à la diffusion de certains disques en Île-de-France, pour le compte du label « Bleu Blanc Rock »
(****) Pierre (condamné à 5 ans de réclusion) et Jacques Sidos (frappé de 10 ans de travaux forcés) furent au final incarcérés au camp de concentration du Struthof en Alsace avec plusieurs milliers d’autres jeunes gens en vertu des mesures d’épuration applicables aux mineurs suspectés de sympathies vichystes, et ne seront libérés qu’en 1948.
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