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Accueil du site > Tribune Libre > Les « anti-genre », l’égalité des sexes et la pornographie

Les « anti-genre », l’égalité des sexes et la pornographie

Avec cette affaire de la théorie (ou pas) du genre, le débat politico-sociétal a atteint un niveau d’apesanteur sans doute jamais égalé en France. D’un côté, les défenseurs de l’ordre moral croient avoir débusqué un nouveau totalitarisme, décérébrateur et castrateur, voué à abattre non seulement les valeurs morales de la famille traditionnelle mais aussi l’identité biologique même des hommes et des femmes. En face, des membres du gouvernement s’emmêlent les pinceaux dans de piteuses justifications dont on retiendra que la théorie du genre, ils sont contre mais que de toute façon, ça n’existe pas, et puis d’ailleurs, promis, ils ne le feront plus. Les partisans de la liberté et de l’égalité sexuelle se retrouvent pour l’occasion dans une curieuse posture de défense des institutions et de l’ordre légal. On croit rêver.

Pinçons-nous, et essayons de prendre un peu de recul :

1- Les « anti-genre » conjuguent plusieurs mouvements dont la rencontre montre qu’il y a bien un hic.

Passons sur la fraternisation entre traditionalistes catholiques et musulmans. Le fait que ces mouvements se reconnaissent et s’apprécient est finalement logique : sur les questions de rapports hommes-femmes, d’éducation et de sexe, ils sont d’accord à peu près sur tout. Dont-acte.

Plus curieuse est le rapprochement de cette vieille garde conservatrice (ou réactionnaire) avec la nébuleuse soralo-dieudonniste : conformistes tenants de l’ordre moral d’un côté, provocateurs démolisseurs de la « bien- pensance » de l’autre. Le plus étonnant dans cette conjonction est qu’elle mette dans le même camp ceux que tourmentent l’image d’une école maternelle contaminée par l’homosexualité et la pornographie, et ceux dont le signe de ralliement n’est autre que le mime d’un « fist fucking » (sodomie avec le bras). Vous avez dit « confusion » ?

2- Les fantasmes sur la menace que représente l’égalité entre hommes et femmes pour la virilité des premiers et la féminité des secondes sont en complète contradiction avec les évolutions profondes de la société.

De plus en plus de familles s’organisent sur la base d’une négociation de couple basée non plus sur des principes ou stéréotypes traditionnels, mais sur un dialogue libre et équilibré. De nombreux pères passent ainsi désormais plus de temps avec leurs enfants que les mères, parce qu’ils ont pris le temps de réfléchir ensemble aux questions domestiques de façon rationnelle : Quel est celui qui gagne le plus ? Quel est celui qui a les horaires les plus souples ? Jusqu’à présent, aucune étude scientifique n’a établit que cette évolution allait de pair avec une baisse de virilité…

3- Les personnes qui s’expriment publiquement sur les questions d’égalité des sexes sont généralement les moins aptes à le faire.

Ne parlons même pas des curés tenus par leurs vœux de célibat. Mais que peuvent bien en dire un homme ou une femme politique, un(e) journaliste télévisé, un(e) philosophe télévisuel ? Ils bénéficient tous d’un statut social et de revenus qui leur permettent de déléguer à des tiers salariés les tâches domestiques sur lesquelles l’égalité entre hommes se construit au quotidien : la prise en charge des enfants, le ménage, la cuisine, etc. Le débat peut bien rester théorique et s’enfoncer dans l’illusion et l’hystérie, la réalité des relations hommes-femmes reste fondamentalement affaire d’expérience personnelle. Sur ce plan, Najat Vallaud-Belkacem, Marine Le Pen, Manuel Valls ou Eric Zemmour : même combat.

4- Nos enfants sont confrontés quotidiennement à une sexualisation à outrance, sur laquelle le faux débat sur le « genre » fait complètement l’impasse.

D’une part, ils sont exposés, à travers la publicité, les clips, les affiches, les programmes télé, à un érotisme qui ne leur est pas destiné mais contre laquelle il n’existe pratiquement aucun moyen de les protéger. D’autre part, les programmes qui leurs sont réservés sont eux mêmes empreints d’une sexualisation notamment destinée aux filles, un marketing qui vise à rompre la barrière des âges pour faire adopter aux plus jeunes des comportements de clients précoces.

Ce n’est pas l’Education nationale qui impose aux enfants des images qui relèvent de la pornographie (« représentation de choses obsènes »), mais la société de consommation ! On aimerait entendre les pourfendeurs de la supposée conspiration de l’indifférenciation sexuelle s’exprimer sur cette question avec autant de virulence. Mais non : finalement, les enfants des autres peuvent bien rester exposés à tous les dangers, ce qui importe à ces gens là est de pouvoir soustraire leur propre progéniture au service public de l’éducation nationale.

 

Dans le fond, ce qui leur importe, c’est de conserver une société hiérarchisée, avec des classes bien séparées. Forcément, le projet de liberté et d’égalité porté par l’éducation nationale, même avec ses ratés, ses faiblesses et ses trahisons, leur est plus dangereux qu’une société de consommation foncièrement immorale et inégalitaire.

Nos enfants qui naissent aujourd’hui ne vivront pas, dans 20 ans, les mêmes rapports hommes-femmes que nous. Si nous voulons qu’ils bénéficient d’un minimum de progrès social, nous ferions mieux de ne pas nous laisser détourner de l’essentiel par les soi-disant défenseurs de la moralité.


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36 réactions à cet article    


  • paulau 11 février 2014 09:30
    Les enfants, après « Papa porte une robe », voici « Tout le monde à poil » ! A votre âge, 5 ans, il est grand temps de vous émanciper du carcan nuisible de l’éducation réac de vos parents et de vous tourner vers la seule lumière qui soit, vers la gauche progressiste !



    • Aldous Aldous 11 février 2014 12:03

      les deux régimes qui ont fait de la nudité publique un argument pour vendre leur concept totalitaire d’Homme Nouveau, coupé de ses valeurs sont les Nazis et les Communistes.


      Les Nazis sont ceux qui sont allé le plus loin avec la Freikörperkultur (culture du corps libre) a la foi mode populaire et genre artistique très prisé de l’art nazi.



      Les cocos en ont plutôt fait un usage artistique dans le réalisme soviétique (une question de climat sans doute, c’est qu’il faut être assez fanatique pour se foutre à poil par -20° !)


      Bref, la destruction des valeurs traditionelles notemlent en matière de sexualité est une constante des totalitarismes.



    • claude-michel claude-michel 11 février 2014 09:42

      La France actuelle n’a plus de valeurs ou de morale..

      synonymes - stupre

      • bernard29 bernard29 11 février 2014 10:14

        sur votre point 3) les personnes aptes à s’exprimer sur la question, il est remarquable de constater que lors des débats, on n’invite jamais un instituteur ou professeur des écoles qui enseigne en maternelle, en primaire et collège. Non , nous n’avons affaire qu’a des théoriciens « intellectuels » et par exemple dasn cet article qui veut faire la promotion de « la théorie du genre », seuls les profs d’université, maîtres de conférences et tutti quanti , se permettent de donner leur avis en corporation groupée. (ouvrir le lien sur la pétition, en bas de l’article, pour le constater

        http://blogs.mediapart.fr/edition/les-batailles-de-legalite/article/050214/etudes-de-genre-recherche-et-education-la-bonne-rencontre

        Ce qui prouve que tous ces gens prennent les instituteurs pour des veaux incultes qui ne savent pas ce qu’ils font. Comme le dit Nadjad Belkacem, il faut les former.


        • Aldous Aldous 11 février 2014 12:10

          « on est un con » dit la sagesse populaire.

          Qui est ce « on » qui a le pouvoir d’inviter ?

        • bernard29 bernard29 11 février 2014 14:09

          oui, mais je n’ai pas voulu mettre « il ou elle » , ni « ils ou elles ». On dit ON . C’est l’ambiguïté du progrès, qu’est-ce que vous voulez !! 

          à remarquer, qu’il n’est pas bien vu d’écrire « ons » . On n’a pas plus de pluriel que de sexe. C’est ce que je retiens de la « théorie du genre » que j’essaie consciencieusement d’appliquer. 


        • averoes 11 février 2014 20:08

          Salut Bernard29.

          En réaction à votre assertion :
          « Ce qui prouve que tous ces gens prennent les instituteurs pour des veaux incultes qui ne savent pas ce qu’ils font. Comme le dit Nadjad Belkacem, il faut les former. »,
          permettez-moi de donner mon assentiment à la réalité consistant à considérer « les instituteurs comme des veaux incultes », eu égard au fait que c’est une réalité à laquelle j’assiste quotidiennement, étant moi-même membre de cette communauté de moutons.
          En effet, mon âme s’écorche chaque jour, lors de mon passage dans cette salle des maîtres, haut lieu de la vacuité des discours de mes collègues, à telle enseigne que la réduction du temps de ma présence dans cet antre de l’ineptie est devenue pour moi un réflexe de salubrité personnelle, tant l’indigence culturelle conjuguée à une certaine myopie intellectuelle s’érigent en doxa encouragée même parfois par certains formateurs. D’aucuns, parmi ces derniers, poussent l’impudence à son paroxysme en s’hérissant devant celui ou celle qui aurait tendance à s’exprimer avec emphase ou à manier des concepts plus ou moins savants dans sa rhétorique.
          Laissez-moi vous dire, pour finir, que la plupart de mes collègues, et c’est un euphémisme, pour ne pas dire tous, ignorent totalement l’univers conceptuel véhiculé par cette théorie dite de genre. Là n’est pas le plus grave, mais le plus inquiétant c’est que la simple évocation de ce genre de discussion dans cet antre de l’ineptie, qu’est la salle des maîtres, suffit amplement pour provoquer l’ennui dans l’esprit de ces hussards de la onzième heure. C’est des dernières promotions des supermarchés, de leur lieu de vacances, du dernier tube de Patrick Bruel, de l’élection de miss France… qu’ils veulent (je devrais dire « elles ») alimenter leurs discussions.
          Cordialement.

        • paulau 11 février 2014 10:41
          Si, au lieu du « ministère de l’éducation nationale », on avait un « ministère de l’instruction publique », les choses, à mon avis, deviendraient plus claire. 
          Cela dit, la seule solution est, pour les parents, le libre choix de l’école de leurs enfants. Il faut développer l’enseignement libre, typre « loi Debré ». 
          Il est normal que les parents choisissent qui leur enfants fréquentent. 
          Un père qui ne peut pas choisir l’enseignement donné à ses enfants n’est pas un homme libre.

          • Aldous Aldous 11 février 2014 12:05

            Les vrais tartuffes aujourd’hui sont ceux qui crient « cachez cette théorie du genre que je ne saurais voir »


            Pourtant elle etait assumée il n’y a pas longtemps par les même qui jurent leur grand Architecte qu’elle n’existe pas. Y’a l’feu à la loge ? smiley


            « Un genre androgyne

            Depuis qu’il existe, l’être humain se manifeste à travers le genre masculin et le genre féminin, qui incluent respectivement les hommes et les femmes. De nos jours encore, ces deux genres sont très marqués sur le plan psychologique, en ce sens qu’il y a des façons de penser et de ressentir plutôt masculines, et d’autres plutôt féminines. Sous l’effet de l’évolu- tion, les hommes et les femmes en viendront à vivre au diapason de pensées et d’émotions communes. Autrement dit, ce que Jung désignait sous les mots « animus » et « anima » s’équili- brera à travers un genre androgyne. Précisons que cet androgynat n’aura rien d’anatomique, car aussi longtemps qu’ils vivront sur Terre, les hommes seront de sexe masculin et les fem- mes de sexe féminin. »


            Mais à part ça ça n’existe pas...


            • tf1Groupie 11 février 2014 22:00

              Un seul genre ça fait quand même disparaitre la moitié de la bio-diversité d’un seul coup.

              pas très écolo tout ça.
              Voire pas huamin


            • foufouille foufouille 11 février 2014 12:29

              la TV, tu peut toujours l’interdire. pas le prof
              a une époque, les hommes des cavernes étaient des bêtes immondes et violentes. tu pouvait toujours rêver d’avoir un avis différend


              • viva 11 février 2014 12:55

                J’ai discuté avec une ancienne institutrice de maternelle aujourd’hui en retraite, elle est très à gauche et féministe. 

                Elle se dit abasourdie par ce qu’elle voit être en train de se mettre en place à l’école. 
                En réalité l’école mixte et républicaine prend depuis longtemps en compte la notion d’égalité entre les sexes.
                 Aller plus loin et utiliser ces méthodes est incompréhensible du point de vue de l’éducation.
                Pour ma part je pense qu’il s’agit plus d’une attaque contre la masculinité que d’une réelle recherche d’égalité. 
                Ce pose la question du lobby gay et féministe intégriste et de ce qu’il souhaite faire de l’homme de demain.
                Plus grave l’hypersexualisation des enfants pose la question de l’influence de pédophiles dans cette démarche.

                • bernard29 bernard29 11 février 2014 14:11

                  c’est bien ce que je veux dire dans mon commentaire là haut. Il faudrait inviter de telles personnes sur les plateaux télé de France Télévision.


                • soi même 11 février 2014 13:11

                  Vous êtes pas qualifier pour faire une quenelle intellectuelle.
                  Laissez les parent faire, le bon sens est salvateur sur ce sujet  !


                  • Daniel D. Daniel Q. 11 février 2014 16:49

                    La mauvaise foi est un art que vous semblez maitriser.


                    1. La fraternisation entre traditionaliste catholiques et musulmans sur le sujet de la conception traditionnelle de la famille c’est a dire deux adultes de sexes différents et leur descendance. Ce point commun vous permet de déduire que sur les questions de rapports hommes-femmes, d’éducation et de sexe il serais d’accord sur tout... Heureusement que vous ne pratiquez pas les amalgames et les simplifications oiseuses et spécieuses...

                    2. « Les fantasmes sur la menace que représente l’égalité entre hommes et femmes pour la virilité des premiers et la féminité des secondes sont en complète contradiction avec les évolutions profondes de la société »

                      C’est assez drôle, donc vous ne réfutez pas l’atteinte a la virilité et à la féminité mais expliquez qu’elle correspond a la tendance que prend la société dans sa nouvelle répartition des taches due a l’égalité déjà existante entre homme et femmes au niveau des droits … Le temps est aux androgynes, ok, et donc pour les travaux de forces et le renouvellement des générations on as besoin d’intégrer une caste de manuels qui disparaît progressivement remplacé par des grosses têtes sur des petits corps chétifs ici.

                    3. En effet les gens qui s’expriment ne sont jamais des gens crédibles surtout sur ce sujet. Des Najat et autre Fourrest, Buttler and Co n’ont aucune compétence sur le sujet, mais on les voient partout, assisté par le gouvernement et une bonne partie de la pseudo bienpensance gauchisto-caviardée. Par contre peu de pédiatres, pédopsychiatres, psychiatres pour explique le rôles des structurants, de l’éducation et tout un tas de domaines qui éviterait de voir autant de naïveté quand aux changements et aux conséquences.

                    4. Vous devriez vous réveiller, l’hyper-sexualisation et ses corollaires sont à l’étude. L’abaissement de la majorité sexuelle pour coller aux évolutions sociétales est en étude. Vous ne pensez quand même pas qu’il n’y avais que le mariage, on as vu peu apres, GMPA PMA, adoption, mais c’est loin d’être fini.

                    Si tu veux que tes gosses bénéficient d’un minimum de progrès social tu devrais plutôt te battre pour faire démissionner Hollande avant qu’il ai terminé son programme de destruction des acquits sociaux plutôt que de te mobiliser pour un projet mal fait qui n’apporte absolument rien dans la réalité.


                    • fcpgismo fcpgismo 11 février 2014 17:23

                      De l’intelligence dans ce monde de débile c’est salutaire.


                      • vesjem vesjem 11 février 2014 17:31

                        lo lop
                        tu t’es introduit récemment sur ce site d’ A.V ; nouvel adhérent de circonstance , tu es un agent de désinformation ou reformatage , sans doute payé pour ce sale boulot par nos propres impôts , et commandité par le pouvoir ; tout ton texte me semble sournois .


                        • Donquichuchote 11 février 2014 18:06

                          Entièrement d’accord avec toi vesjem,
                          je viens d’ailleurs de réagir en ce sens, c’est de l’habile désinformation


                        • Donquichuchote 11 février 2014 18:03

                          Article intéressant car il biaise complètement les problématiques de la théorie du genre en brouillant délibérément son terrain d’implication.
                          L’axe du discours tenu y est essentiellement sociologique :
                          - sociologie de la composition du mouvement sociétal opposé à la théorie du genre, ensemble de réac de tout poil
                          - sociologie des intervenants politiques et médiatiques en terme de catégories sociales et de revenus, hauts donc inaptes à juger de l’égalité homme-femme
                          -sociologie de la consommation de masse avec sexualisation précoce de l’appétence
                          -impossibilité de connaître la sociologie future du rapport-femme.

                          Or les problématiques que posent la théorie du genre ne sont que très accessoirement sociologiques .
                          La 1ère problématique est politique, au sens noble du terme : jusqu’à quel point est-il légitime pour l’Etat de formater idéologiquement la population et tout spécialement des enfants dans le lieu même où ils sont sensés apprendre à réfléchir pour justement, entre autre chose, pouvoir se débarrasser des formatages sociétaux, une fois leurs aptitudes intellectuelles poussées A MATURITE.
                          La 2ème problématique concerne la genèse de l’intellect chez l’enfant : un principe de base est encore une fois oublié et transgressé ce qui retarde d’autant le développement de l’enfant : il ne peut y avoir de déconstruction sans construction préalable. Ainsi enseigner le cubisme à des enfants de 6 ans est une véritable hérésie pour sa genèse intellectuelle et psycho-motrice, la preuve en est que pour évaluer celle-ci les psychologues utilisent l’évolution du bonhomme têtard. Autre exemple on ne peut apprendre la théorie relativiste sans avoir au préalable construit la physique classique de Newton et pourtant d’une façon métaphorique c’est exactement cette inversion d’apprentissage que réalise la théorie du genre.
                          Ce qui est atteint à travers cet enseignement c’est la capacité à faire entrer l’enfant dans le raisonnement logique, certes primitif mais indispensable base pour son propre dépassement : j’ai nommé la logique binaire oui/non. Elle suppose une frontière précise, ce que Jacques Lacan appelait le trait unaire, dont le prototype est justement phallique. Sans frontière, il n’y a pas de oui et de non, d’intérieur et d’extérieur, de haut et de bas, d’avers et de revers etc. Les implications sont si considérables qu’il est impossible d’accéder au raisonnement sans passer par cette étape qui ne pourra être remise en cause qu’à partir des 14-16 ans où pour être précis, uniquement quand l’enfant-adolescent aura une suffisante maîtrise du fonctionnement hypothético-déductif de son intellect.

                          Il est maintenant aisé de comprendre que la théorie du genre ne devrait être étudiée qu’au Lycée en cours de philo et qu’à la commencer aussi tôt que prévue, en maternelle ou primaire, les enfants des classes défavorisées seront les victimes de prédilection du retard intellectuel ainsi artificiellement créé ou renforcé.


                          • Daniel D. Daniel Q. 11 février 2014 19:27

                            Si le but était de permettre l’éveil de l’esprit critique, nous aurions eu des débats abordant ce que vous évoquez, et un vrai débat aurais pu exister.

                            L’ennui c’est que le but est simplement de formater la population avec de nouvelles normes, qui ne doivent être ni discutée et ni discutables, pour avoir de bon con-citoyens républicains.

                            Si les populations avaient vus des débats intègres et de bon niveau, ils auraient exercés leurs jugements en connaissance de cause. Un peuple stupide est quand même plus simple a gouverner qu’un peuple d’érudit libre penseur. Nos maîtres ne veulent pas que nous réfléchissions par nous même, nous pourrions finir par décider de faire fonctionner autrement le monde, sans que leur parasitage soit possible, et l’idée leur est insupportable  smiley


                          • viva 11 février 2014 19:33

                             Cette théorie est délirante, directement sortie de cerveaux malades et pervers.

                            Il y a un moment ou il faut appeler un chat un chat. 
                            Des personnages glauques avancent à visage découvert, mais l’internet est éternel, lorsque la vérité va sortir ça va faire mal. 
                            Pour l’instant une partie de la population est sidérée et n’arrive pas en croire ses yeux et ses oreilles.
                            Cette affaire est énorme, après la sidération, il y aura la réflexion .... 
                            Le bouchon est allé trop loin cette fois ....

                            • Donquichuchote 11 février 2014 20:07

                              « il y aura la réflexion .. »
                              Et c’est bien justement la réflexion qui me semble visée. Raisonner, réfléchir, c’est mettre de l’ordre dans des perceptions de toutes natures, sensitives, émotionnelles et idéelles afin de les arranger en un tout au maximum signifiant. Or pour ce faire le penseur utilise les repères et règles qu’il a précédemment construits quitte à devoir les modifier une fois le nouvel ordonnancement opéré. Par conséquent si, lors de la petite enfance, on perturbe « les stéréotypes de genre » en floutant leurs frontières ce sont les 1ers outils, les re-pères, outils de classification binaire qui deviennent inopérants ou dysfonctionnants. Donc l’enfance, l’adolescence et l’adulte en porteront les stigmates, d’où mon inquiétude et doute sur votre certitude « il y aura réflexion »


                            • philouie 11 février 2014 20:23

                              L’auteur,

                              Vous nous dites qu’on ferait mieux de se préoccuper de la pornographie plutôt que de contrecarrer les dispositions qui visent à plus d’égalité.
                              Pour ma part, je ne crois pas un seul instant qu’il s’agisse là de problématiques divergente.s
                              Je crois au contraire que le mariage gay, la théorie des genres, la pornographie, mais aussi l’éloge de l’adultère, relève de la même volonté de déconstruire la sexualité humaine et que cette volonté est celle de l’ultra-bourgeoisie dominante.

                              J’y vois deux motivations principales : celle d’éclater le corps social, de l’atomiser afin de mieux le dominer et celle de libérer le désir en vue de la consommation.

                              la théorie du genre ne vise pas a établir de nouvelles valeurs qui pourraient être celle de l’égalité et de la fraternité, mais que l’on nous sert ici comme un leurre, mais bien au contraire de déconstruire toutes valeurs. Si tout se vaut, l’idéal devient une absurdité et mes combats inutiles. Que me reste-t-il pour mon bonheur ? les biens de consommation.

                              Que me reste-t-il comme croyance ? ce que dit la propagande.

                              Ce n’est pas pour rien que l’Oréal, grand pourvoyeur de l’éloge de l’adultère, à pour slogan « parce que je le vaux bien » montrant que n’a de vraie valeur que le désir individuel.


                              • Donquichuchote 11 février 2014 21:38

                                Effectivement, il y a bien un continuum entre pornographie et théorie du genre.
                                Cette dernière suppose une sorte d’esprit désincarné qui aurait un genre pouvant être différent du sexe biologique, autrement dit le corps biologique devient la chose de cet esprit et ça dans une césure radicale puisque pouvant aller jusqu’à la contradiction totale de par l’indépendance totale « du genre » psychique par rapport au sexe biologique.
                                Or la pornographie repose sur le même principe : le corps actif ou objet de désir n’est que le support objectal du sujet jouissant incorporel. Il y a exactement, dans les deux cas dichotomie totale de la psyché et du corporel,
                                La liberté fictive ainsi inventée puisque issue d’un esprit fictivement coupé du corps n’a que pour conséquence de favoriser l’acceptation de l’aliénation des corps que ce soit sur un plan pornographique ou sur un plan économique, la vente de la force de travail.
                                Pendant ce temps, en réalité, l’être étant, individu car in/divisé s’aliène en totalité en acceptant le désir immédiat comme moteur psychique au détriment de la lente construction de sa raison dont la vocation est d’ordonner, hiérarchiser, sublimer et différer ou inhiber ces désirs, travaux de réflexion qui ont justement pour vocation d’aboutir à ce que Jung appelait « individuation », c’est à dire intégration de toutes les composantes et plans chez un un individu en devenir.
                                C’est dire l’obscurantisme de cette idéologie du genre qui prône, sans le dire, une apologie de « l’homme éclaté »


                              • Julien30 Julien30 12 février 2014 09:20

                                Pour l’auteur tout ce qui est réactionnaire est mauvais et a quelque part à voir avec la dictature et bien sûr le nazisme (tiré d’un « échange » avec lui quelques jours plus tôt). Donc la famille traditionnelle doit disparaître, que ce soit la société marchande qu’il critique qui soit largement à l’origine de cette disparation, ça il ne peut le comprendre ou l’accepter.


                              • averoes 11 février 2014 20:58

                                Salut Bernard29.

                                En réaction à votre assertion :
                                « Ce qui prouve que tous ces gens prennent les instituteurs pour des veaux incultes qui ne savent pas ce qu’ils font. Comme le dit Nadjad Belkacem, il faut les former. »,
                                permettez-moi de donner mon assentiment à la réalité consistant à considérer « les instituteurs comme des veaux incultes », eu égard au fait que c’est une réalité à laquelle j’assiste quotidiennement, étant moi-même membre de cette communauté de moutons.
                                En effet, mon âme s’écorche chaque jour, lors de mon passage dans cette salle des maîtres, haut lieu de la vacuité des discours de mes collègues, à telle enseigne que la réduction du temps de ma présence dans cet antre de l’ineptie est devenue pour moi un réflexe de salubrité personnelle, tant l’indigence culturelle conjuguée à une certaine myopie intellectuelle s’érigent en doxa encouragée même parfois par certains formateurs. D’aucuns, parmi ces derniers, poussent l’impudence à son paroxysme en s’hérissant devant celui ou celle qui aurait tendance à s’exprimer avec emphase ou à manier des concepts plus ou moins savants dans sa rhétorique.
                                Laissez-moi vous dire, pour finir, que la plupart de mes collègues, et c’est un euphémisme, pour ne pas dire tous, ignorent totalement l’univers conceptuel véhiculé par cette théorie dite de genre. Là n’est pas le plus grave, mais le plus inquiétant c’est que la simple évocation de ce genre de discussion dans cet antre de l’ineptie, qu’est la salle des maîtres, suffit amplement pour provoquer l’ennui dans l’esprit de ces hussards de la onzième heure. C’est des dernières promotions des supermarchés, de leur lieu de vacances, du dernier tube de Patrick Bruel, de l’élection de miss France… qu’ils veulent (je devrais dire « elles ») alimenter leurs discussions.
                                Cordialement.

                                • Lo lop Lo lop 11 février 2014 21:49

                                  Voici quelques réponses en vrac, désolé de ne pas répondre à chacun individuellement :

                                  Bref, la destruction des valeurs traditionelles notemlent en matière de sexualité est une constante des totalitarismes.

                                  « Le détournement des valeurs traditionnelles » serait plus exact.

                                  Cela dit, la seule solution est, pour les parents, le libre choix de l’école de leurs enfants. Il faut développer l’enseignement libre, typre « loi Debré ». Il est normal que les parents choisissent qui leur enfants fréquentent. Un père qui ne peut pas choisir l’enseignement donné à ses enfants n’est pas un homme libre.

                                  La plupart des établissements privés sont sous contrat avec l’Etat. Choisir un établissement privé permet donc aux parents de choisir « qui leurs enfants fréquentent » mais pas « l’enseignement donné » à ses enfants, puisque les programmes sont définis par l’EN.

                                  Vous êtes pas qualifier pour faire une quenelle intellectuelle.

                                  Effectivement. C’est un truc qui se fait dans l’oreille ?

                                  C’est assez drôle, donc vous ne réfutez pas l’atteinte a la virilité et à la féminité mais expliquez qu’elle correspond a la tendance que prend la société dans sa nouvelle répartition des taches due a l’égalité déjà existante entre homme et femmes au niveau des droits … Le temps est aux androgynes, ok

                                  Il faut vraiment avoir une petite opinion de sa virilité pour croire qu’elle va s’évanouir si on se met à changer la couche de son gosse.

                                  De l’intelligence dans ce monde de débile c’est salutaire.

                                  Enfin un commentaire intelligent (non, je plaisante, mais ça fait quand même plaisir).

                                  sans doute payé pour ce sale boulot par nos propres impôts , et commandité par le pouvoir ; tout ton texte me semble sournois .

                                  Merci, mais je n’ai rien à voir avec le gouvernement français, je suis payé directement par Waschington

                                  Or les problématiques que posent la théorie du genre ne sont que très accessoirement sociologiques (mais politiques)

                                  D’une part, l’article ne porte pas directement sur la théorie du genre, mais sur le mouvement des « anti-genre ». D’autre part, la politique c’est de la sociologie appliquée. Ou alors c’est plus grand-chose de concret.

                                  Vous nous dites qu’on ferait mieux de se préoccuper de la pornographie plutôt que de contrecarrer les dispositions qui visent à plus d’égalité.
                                  Pour ma part, je ne crois pas un seul instant qu’il s’agisse là de problématiques divergente.s
                                  Je crois au contraire que le mariage gay, la théorie des genres, la pornographie, mais aussi l’éloge de l’adultère, relève de la même volonté de déconstruire la sexualité humaine et que cette volonté est celle de l’ultra-bourgeoisie dominante.

                                  Bon, on mélange pas mal de choses là.

                                  L’égalité des sexes (et non pas leur équivalence !), c’est le projet républicain.

                                  Sur la « théorie du genre », je suis assez d’accord avec beaucoup de critiques. Il serait intéressant de voir les filiations avec les positions complètement délirantes de certains mouvements féministes extrémistes des années 60-70. Mais, si cette filiation existe bien, ça n’a justement rien à voir avec la question de l’égalité des sexes.

                                  Il me semble que le fait que ces questions soient débattues de façon aussi déconnectées de la réalité sociale est un signe assez inquiétant de l’état de la politique, qui finit par se réduire à un conflit entre théoriciens du complot et théoriciens de la théorie du complot. Quant aux hauts-fonctionnaires de l’EN, ils n’ont apparemment rien de mieux à nous proposer que de ronger cet os. Peut-être pour faire oublier que leur rôle tend à se rapprocher de celui d’une DRH du privé ?

                                  Ceci dit, je trouve que c’est important que les instituteurs veillent à ce que les garçons et les filles cohabitent en bonne intelligence et se respectent. Si ils ne le font pas, ce que nous leur inculquons à la maison tombe à l’eau.


                                  • viva 11 février 2014 22:26

                                    @l’auteur


                                    Les enseignants n’ont pas attendu le lobby LBGT et ce ministre pour défendre les principes d’égalité entre tous et toutes.
                                    Pour rappel, nos écoles sont mixtes, elles acceuillent tout le monde sans faire de discrimination. 
                                    Le respect des autres et des différences est DEJA très sérieusement pris en compte dans les établissement. 
                                    Il ne vous a pas non plus échappé qu’ily a aussi une très grande majorité de femme dans l’enseignement, mais pas seulement, en fait toute la diversité de notre société est représenté à l’école, y compris les minorités.
                                    Il est donc difficile de faire croire que l’EN formate la jeunesse de telle façon que les inégalités et les dicriminations soient liés à l’environnement scolaire.
                                    Le simple bon sens devrait vous permettre de voir qu’il y a quelque chose d’anormal qui est en train d’être mis en place.

                                  • tf1Groupie 11 février 2014 21:58

                                    « ...en complète contradiction avec les évolutions profondes de la société. »

                                     ???
                                    Déjà entendu parler des l’hypersexualisation de la nouvelle génération ?

                                    Avant de juger la société faudrait d’abord l’observer, Mr l’auteur


                                    • Donquichuchote 11 février 2014 23:33

                                      « la politique c’est de la sociologie appliquée » dites-vous Lo lop ; la formule est belle mais quel en est le sens ?
                                      La sociologie concerne l’existant social, donc à vous suivre, la politique serait l’application à la société de ce qu’elle est d’ores et déjà ! Cela pourrait correspondre à la politique politicienne qui vise la succession de victoires tactiques, mais cela ne correspond en rien à la politique que je qualifiais de noble qui suppose un projet humain et civilisationnel directeur qui soit démocratiquement accepté en tant que tel.


                                      • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 12 février 2014 05:00

                                        L’expression d’égalité sexuelle est en soi fallacieuse ou pour le moins maladroite. La sexualité des mammifères que nous sommes implique une différenciation sexuelle. Ce qui est différent n’est pas égale. 


                                        Evidemment, on peut poser comme principe l’égalité des droits des hommes et des femmes mais il faut alors le dire ainsi et pas autrement. 

                                        Cette égalité des droits est d’ailleurs elle-même problématique quand elle touche précisément au domaine de la sexualité : par exemple, est-ce que l’homme doit avoir les mêmes droits que la femme sur le choix d’interrompre ou non une grossesse en cours ?

                                        • Julien30 Julien30 12 février 2014 08:37

                                          Moi ce qui me débecte c’est cette connasse réac de dame nature qui empêche les hommes d’accoucher, en voilà une qui ferait bien d’être reçu par Najat pour recevoir des leçons d’ouverture d’esprit.


                                        • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 12 février 2014 08:53

                                          Heureusement la science et la sécurité sociale permettront bientôt à tous les hommes de porter leurs enfants et d’accoucher par l’anus. Voilà comment le progrès et la civilisation viennent à bout de la barbarie inhérente à la détermination naturelle. 


                                        • Julien30 Julien30 12 février 2014 09:11

                                          C’est déjà ça mais moi je voudrai aller plus loin, l’égalité en terme d’organes génitaux, que chacun ait le droit d’avoir des organes génitaux masculins et féminins. J’ai envie d’acccoucher comme une vraie femme, ah mais merde c’est vrai qu’il n’y a plus d’homme ni de femme, ou plutôt si des hommes dans des corps de femmes et inversement, à moins que...oh et puis merde, c’est trop compliqué le progrès, je vais redevenir un homme dans un corps d’homme, je sais ça fait arriéré et genderophobe mais j’y arrive pas.
                                          Peut être qu’en reprenant tout depuis le début en cours de masturbation pour les 0-4 ans avec un éducateur aimant type Cohn-Bendit ça finirait par venir.


                                        • LucDolmont 13 février 2014 05:26

                                          Qaspard, vous êtes un prophète !


                                        • LucDolmont 13 février 2014 05:24

                                          « catholiques et musulmans(...) :sur les questions de rapports hommes-femmes, d’éducation et de sexe, ils sont d’accord à peu près sur tout »

                                          Cette profonde ineptie suffit à disqualifier la totalité de votre prose, et elle illustre une fois de plus à quel point l’ignorance sait se montrer fière d’elle-même et sans complexe, donnant, comme toujours, raison à René Descartes :

                                          « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ».

                                          Eh oui, hélas, Descartes avait raison...

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