Les bad boys : des symboles sexys ?
Mais pourquoi donc les ou des femmes aiment-elles les bad boys ? Et d’abord c’est quoi un bad boy ? En parcourant un forum j’ai glané quelques définitions. Elles sont variées.

Par exemple :
« C'est le style de mec qui n'a peur de rien, qui affronte tout, même pas peur d'insulter les flics, fier de faire de la prison, un mauvais garçon c'est un mec qui malheureusement se fait respecter dehors beaucoup plus qu'un mec sage »
« Déja il te dit pas : T’es bonne, mais : t’es belle. il se la pète pas. il fait pas genre des qu’il nous voit a raconter ses exploits ça fais pitié. aussi il reste naturel marrant ».
« un bad boy aventurier complètement fou, capable de tout , ça me fait craquer ! si en plus il a une moto c'est le nirvana ! ces gars là sont souvent des durs au coeur tendre , les vrais bad boy sont rares...........ou en taule ! mdr »
« C'est quelqu'un qui n' a aucune émotion, aucun état d'âme (C'est un sociopathe). »
Il y a du Jeames Dean dans certaines définitions. L’archétype du bad boy est un rebelle, qui se fait respecter de manière virile (qui monte au front) et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Il n’en fait pas trop, assure, et est capable non seulement de séduire mais de protéger une femme. Mais jamais il ne se soumet : il fait ce qu’il veut, va voir ses potes quand cela lui plaît, monte les tours si on lui fait des reproches. Il représente une forme de machisme et cela ne le dérange pas. Et il paraît que beaucoup de femmes aiment cela.
C’est du moins ce qui ressort des enquêtes sur le sujet. Ces enquêtes n’ont pas forcément valeur de fait scientifique. Mais il en émerge quelques traces. L’une d’elle, récurrente, est le besoin de sécurité des femmes.
« L’étude publiée par les chercheurs de l’Université de New South Wales est formelle : si nous sommes attirées par les bad boys, c’est que de plus en plus, notre quotidien est saturé par un sentiment d’insécurité. Les résultats mis en avant par leur étude ont révélé que les femmes à la recherche d’un partenaire de ce type vivaient majoritairement dans des zones où le taux de criminalité est plus élevé qu’ailleurs. »
Elles chercheraient donc un partenaire capable de les défendre et de leur donner assez de sécurité pour pouvoir élever leur progéniture en toute quiétude. Le bad boy saurait se battre et n’hésiterait pas à le faire. Il est supposé courageux.
« Bien sûr, d’autres facteurs rentrent sans doute en compte : les médias ne cessent de relayer l’image d’un homme fort, puissant, viril, que ce soit à travers les films ou la publicité. »
Je doute que les médias créent cette image : ils la reprennent parce qu’elle existe déjà. Est-elle si répandue ? Les héros mâles de la publicité sont plutôt fades, soumis, ridicules ou déglingués. L’homme qui fait la cuisine est-il vraiment sexy ? Si oui l’est-il autant que le cow-boy Marlboro ? Entre avoir les mains dans des gants en caoutchouc, qui tiennent une assiette savonneuse dégoulinant sur le tablier, et les grands espaces de l’ouest sauvage, qu’est-ce qui fait le plus rêver ?
L’homme rebelle est le pendant de la femme inaccessible. C’est une valeur ajoutée. Un homme qui sort avec une femme inaccessible est considéré comme ayant du pouvoir. De même pour une femme qui a su prendre un rebelle dans ses filets. Ce jeu de pouvoir est-il une compensation de l’insécurité ?
Il semble que la confiance en soi montrée par les bad boys rassure et donne confiance à la femme. Le côté naturel est aussi important : il ne raconte pas d’histoire. C’est cash. Il ne fait rien pour faire plaisir à la femme : elle le prend comme il est et c’est tout. Au fond c’est plus simple. Un homme gentil ne fait-il pas un peu trop ce que l’on attend de lui ? La gentillesse est une belle qualité. Mais est-elle sexy ? N’y a-t-il pas une forme de soumission chez le gentil, un besoin excessif de plaire et d’être aimé ? Est-il donc fiable ? Et un homme gentil qui pleure ? Quelle horreur !!!... L’homme qui pleure convoque l’infirmière dans la femme, pas la maîtresse amoureuse (sauf si c’est un rebelle, mais le rebelle ne pleure qu’environ deux fois dans sa vie). Incapable de défendre sa femme et ses enfants, s’effondrant avant que d’avoir commencé à se battre, prêt à toutes les concessions ou compromissions pour éviter de se confronter.
Archétype de l’homme fort et solide, reviens !
Non que l’homme fort soit forcément insensible. On peut être fort, sage et gentleman. Mais il y a chez le bad boy quelque chose de sexy qui rend la femme plus femme, paraît-il. Il ne négocie pas. Il est entier, à prendre ou à laisser.
Cela dit, je n’ai vu dans aucune enquête une estimation du pourcentage de femmes qui aiment les bad boys. Et à mon avis, dans le réel, un minimum de compréhension et de partage est nécessaire. Mais il est vrai que je ne suis pas un bad boy - et pourtant je dis : "T'es belle", pas "T'es bonne"....
Le mieux ne serait-il pas d’avoir tout en même temps : un homme un peu bad boy, indépendant, protecteur, dialoguant et gentil ? De même beaucoup d’hommes aimeraient avoir tout dans leur compagne : la maman, la maîtresse, la partenaire, la putain, la femme sensible, la solide. Car au fond, pourquoi devoir choisir entre toutes ces facettes ? Ne sommes-nous pas multiples ?
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