Les Barjols - Les barjots de l’ultradroite
Au procès du groupe d'ultradroite au nom évocateur "Les Barjols", la procureure antiterroriste a préconisé de ne pas juger avec trop peu de sévérité les treize inculpés qui presque tous ont un casier judiciaire vierge. Certes, ces gens au « parcours de vie très abimés », avaient des projets "farfelus" et pas "aboutis" avec un "corpus idéologique pauvre". Mais qui peut affirmer qu'un jour ou l'autre ils ne seraient pas devenus un danger en particulier pour les étrangers.
Pour beaucoup, la tentation serait grande de comparer la majorité des membres du groupe à des daltons ou des pieds nickelés plus bêtes que méchants. Même si la relaxe a été requise contre une ex-secrétaire de l'armée qui se voyait déjà prendre d'assaut l'Elysée avec l'aide de "500 militaires" russes. Pourquoi des Russes ? Quatre autres individus avaient comme projet d’assassiner Emmanuel Macron lors d'un déplacement dans l'Est de la France pour des commémorations à l'occasion du Centenaire de l'Armistice de la Grande Guerre. Pour un chef d'état au moins autant haï que Nicola Sarkozy il est aussi facile de prendre une claque lors d'un bain de foule qu'un coup de couteau en céramique avec une lame de quinze centimètres. Pas besoin donc d'une arme à feu pour tuer, il suffit d'être assez fanatisé pour accepter l'idée de prendre le risque de se faire "neutraliser" par les gorilles d'Emmanuel Macron.
La procureure préconise aucune mansuétude face à des énergumènes obsédés par la peur du grand remplacement et persuadés du bien fondé de leur lutte contre « les impurs », les « mécréants » sans oublier les migrants. Combien sont-ils en France, plus ou moins bien organisés voire pas du tout, de gens dérangés, ou d'autres qui ruminent des pensées racistes dans leur cerveau embrumé par les vapeurs d'alcool, prêts à passer à l'acte et oublier ainsi qui sont des losers ?
Maintenant, la parole à la défense des Barjols :
« Vous n’avez ni projet ni actes préparatoires ni le début de commencement d’une action », a affirmé Me Camille Fonda, une des avocates de M. Collinet, récusant tout parallèle avec le djihadisme. « Ce n’est pas l’histoire d’un groupe de terroristes qui fomentaient des attentats sur le sol français », ajoute le conseil, notant que le groupuscule, malgré sa dangerosité supposée, n’a jamais été dissous.
« Il y a des mots durs mais ce n’est pas une idéologie terroriste », a renchéri sa consœur Magali Woch. « Tout défi à l’Etat ne peut pas être un acte terroriste ».
« Ce dossier est un ovni total », a également attaqué Me Romain Ruiz, appelant le tribunal à résister à « la tentation d’élargir infiniment le champ » de l’association de malfaiteurs terroriste.
Autre chose devrait éveiller l'attention. Peut-on faire fi de l'influence malsaine d'appels permanents à la haine ou à la peur de l'immigré par la présentation sur une télé plus que sur d'autres, d'une vision de l'immigration toujours néfaste ou criminelle. Ou encore, suite à la publication de livres d'un polémiste trop connu qui deviennent vites des best-sellers. Sans oublier l'organisation de meetings politiques dans une ambiance surchauffées, avec en vedette un petit bonhomme qui rêve sans doute de guerre civile. Les condamnations de certains propos par la justice sont pour lui une médaille du mérite, voire même une incitation à continuer son oeuvre de déconstruction du vivre ensemble, une démolition commencée à l'époque du FN. Inutile de revenir sur le rôle de courroie de transmission des réseaux sociaux.
Ultradroite, nationalisme, néonazisme, où se situe la frontière entre ces mouvances plus ou moins dangereuses et les partis politiques d'extrême-droite qui eux agissent dans un cadre démocratique légal ? Vous constaterez d'ailleurs la progression constante des partis d'extrême-droite en Europe et dans le monde. La France, si c'est le souhait de la majorité des votants pourrait leur donner à son tour le pouvoir en 2027.
Pour plus de détails sur les néonazis du groupe "Les Barjols", vous pouvez consulter ce lien vers le site streetpress.com
https://prev-radicalites.org/sites/default/files/atoms/files/lultra-droite_radicale_en_france_0.pdf
QUELS SONT LES PRINCIPAUX GROUPES D’ULTRADROITE EN FRANCE ?
Photo - Benoit Peyrucq / AFP
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