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Accueil du site > Tribune Libre > Les cathédrales de Chalon et d’Autun, c’était toujours et (...)

Les cathédrales de Chalon et d’Autun, c’était toujours et encore la Gaule ! deux cathédrales aux étonnants chapiteaux sculptés

Quand je lis chez les auteurs de référence qu'au IIIème siècle après JC, l'empereur gaulois Victorinus aurait dévasté la ville d'Autun, je ne comprend plus ou est la logique de l'histoire. Dans son histoire romaine, chapitre IX, 20, Eutrope dit seulement que les paysans étaient entrés en tumulte ; qu'ils s'étaient regroupés dans un mouvement et avaient pris le nom de Bagaudes... Pourquoi ce soulèvement ? 

Victorinus est l'empereur gaulois auquel nous devons la construction de la cathédrale de Chalon- sur-Saône, le plus beau temple de l'univers, selon le rhéteur Eumène. Ses contemporains l'ont honoré, avec son fils, dans un chapiteau de sa cathédrale. Pourquoi cette cathédrale à Chalon ? Il faut reprendre l'étude de notre histoire gauloise en la recentrant sur Chalon-sur-Saône. N'importe quel lecteur comprend ou devrait comprendre en lisant "La guerre des Gaules" que si César est intervenu contre les Helvètes et les Boïens, ce n'est pas pour porter secours aux Eduens mais par ambition "alors que personne ne l'avait sonné". A Bourbon-Lancy, dans le bas-relief de son église du Sacré-coeur, le peuple boïen se souvient de son arrivée pacifique en Gaule.

    

Migrant, certes, mais appelé comme le prouve le rétable sculpté ci-dessus, le peuple boïen est accueilli à Autun par Bibracte. Revêtu des symboles du christ annoncé : signe des deux doigts dressés, jambe levée de l'animal, le "Premier" des Boïens s'avance en tête, suivi des notables et du peuple, jusqu'aux pieds des deux pyramides dont il ne reste aujourd'hui qu'une ruine...

Bibracte-Autun, c'est ce que j'appelle "une cité double". Bibracte est l'oppidum-capitale d'origine à Mont-Saint-Vincent, Autun est sa colonie, en quelque sorte, sa fille.

C'est ce que dit le chapiteau de la cathédrale d'Autun aux deux fleuves (côté gauche du choeur) : Bibracte, à Mont-Saint-Vincent, en enfant mâle, sa colonie, plus grande, sa fille, Flavie... Autun... cité double, source double de richesses et d'abondance. (Mon interprétation des chapiteaux d'Autun https://cathedrale.autun-art-et-histoire.fr/la-cathedrale/les-chapiteaux.html, côté gauche du choeur (6 points d'interrogation)...

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Quand, dans son discours prononcé à Augustodunum/Bibracte/Mont-Saint-Vincent (cf mon précédent article), le rhéteur Eumène remercie les empereurs d'avoir restauré Augustodunum, il s'agit de la ville d'Autun, Flavie, victime de la révolte bagaude, mais quand, plus tard, il demande au gouverneur de Lyon de réparer, en plus, le bâtiment des écoles, il s'agit des écoles moeniennes pourries de vétusté, à Augustodunum/Mont-Saint-Vincent ; je cite Eumène : Il s'agit de réparer, en même temps que les temples et les autres édifices, ces écoles moéniennes, autrefois si célèbres par la beauté des constructions, et si fameuses par le nombre des étudiants.

Quel est cet empereur venu à Augustodunum/Bibracte/Mont-Saint-Vincent ? (cf mon précédent article). Il s'agit de Constance-Chlore, César de 293 à 305. Il a pris le nom de Constantin et le titre d'empereur en 305 lorsqu'il est venu.

Autre erreur : il n'existe aucun texte qui dise ou, qui permette de dire, qu'Autun ait été dédiée à l'empereur Auguste, lequel n'est jamais venu jusque là. "Augustus" n'est qu'un simple qualifiquatif synonyme de "divin". C'est Bibracte, à Mont-Saint-Vincent, qui a été honorée de ce qualificatif, et par la suite, la cité double d'Augustodunum. 

Tout cela paraît incroyablement compliqué. La faute en revient aux archéologues qui ont inventé une Bibracte, capitale du peuple éduen, au mont Beuvray, dans les forêts du Morvan, alors qu'il fallait la localiser à Mont-Saint-Vincent, près de la ville de Chalon. Incroyable erreur ! La simple logique militaire imposait pourtant le port de Chalon pour accueillir l'immigration qui venait du Proche-Orient. La hauteur voisine de Taisey s'imposait comme position forte pour que s'y installe, au minimum, une tour de garde et de défense. Un peu plus loin, le mont Saint-Vincent aux anciennes et redoutables fortifications s'imposait comme capitale militaire et économique, véritable site de Bibracte.

Autre erreur d'interprétation : le plus beau temple de l'univers du rhéteur Eumène que la carte de Peutinger de l'empereur Julien (361-363) place bien à Chalon, mais sur la rive gauche de la Thalie, ce qui est exact. Fondation de l'empereur gaulois, Victorinus (269-271)... actuelle cathédrale de Chalon... aux étonnants chapiteaux druidiques du IIIème siècle. Voyez mon article https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/des-chapiteaux-druidiques-dans-la-254454

Autre grave erreur d'interprétation : la cathédrale d'Autun de Constance Chlore (César de 293 à 305, empereur romain (305- 306)... que l'on date du XII ème siècle au lieu du IVème, une erreur de 8 siècles ! Incroyable ! Voyez mon article https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/apres-les-chapiteaux-druidiques-de-254591

Nous avons là, dans ces chapiteaux sculptés, un résumé clair et authentique d'un moment de notre histoire. 

Au temps des cathédrales de Chalon et d'Autun.

 

 

 Dans la cathédrale de Chalon, la population est aux pieds de son Christ. Environ 30 ans après, un chapiteau d'Autun nous montre ce Christ, enchaîné au cachot de la tour de Taisey. Il est assis sur la tour, les pieds sur le pont aux trois arches qui conduit à la ville chalonnaise. Debout sur sa ville, l'ange d'Autun l'appelle à se libérer de ses chaînes.

   

Retour au côté gauche du choeur de la cathédrale d'Autun.

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2. Bibracte sur le mont Saint-Vincent, Flavie sur la ville d'Autun, écoutent attentivement le Christ messager venu du ciel. (Les pélerins d'Emaüs)

5. Les trois tétrarques peuvent dormir tranquille, une étoile est née dans le ciel : Constantin !JPEG

6. Sous le ciel éduen, de la tour de Taisey à celle de Bourbon-Lancy

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Les trois tétrarques reconnaissent en Constantin le sauveur annoncé.

Nous sommes à un tournant de notre histoire. (https://odysseum.eduscol.education.fr/la-tetrarchie-de-diocletien-constantin-284-324), je cite :... Jaloux, Constance Chlore regrette de ne pas avoir pu nommer César son fils Constantin, né de sa première femme Hélène, et se méfie des liens de Galère avec les deux Césars.De fait, Galère est le principal dirigeant de l’Empire, mais la situation se dégrade rapidement. À la mort de Constance Chlore à Eboracum (York en Angleterre) en 306, son fils Constantin s’autoproclame "César d’Occident" en Bretagne, revenant ainsi au principe de la transmission familiale.... troisième tétrarchie... Cependant, Maximien, qui supporte très mal d’avoir dû abandonner le pouvoir comme le lui avait demandé Dioclétien, décide de se révolter avec son fils Maxence.

La version de la cathédrale d'Autun, dans ses chapiteaux, est très différente...

La parole à Constance Chlore...

Assis sur la tour de Taisey, les pieds sur la ville de Chalon, le Christ de Chalon jette l'anathème sur Maxence et le colisée de Rome.

et il y en a d'autres.

Emile Mourey, ancien lieutenant-colonel, droits d'auteur possibles, 13 juillet 2024

 


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10 réactions à cet article    


  • La Bête du Gévaudan 15 juillet 2024 14:10

    Autre grave erreur d’interprétation : la cathédrale d’Autun de Constance Chlore (César de 293 à 305, empereur romain (305- 306)... que l’on date du XII ème siècle au lieu du IVème, une erreur de 8 siècles !

    Ne confondez-vous pas le bâtiment actuel, bâti à partir du XIIème siècle, et la fondation de l’évêché au IVème siècle ? ... Nos ancêtres les Gaulois s’étaient en effet convertis au Christianisme dès l’époque romaine. D’ailleurs l’église catholique française gallicane est la véritable héritière des Gallo-romains.

    Une certaine historiographie gauchisante a cru pouvoir opposer « nos ancêtres les Gaulois » à « nos ancêtres les catholiques français », sans comprendre que ce sont essentiellement les mêmes ! Ou encore opposer l’expression architecturale et figurative (supposément païenne) à la doctrine chrétienne, alors qu’elles ne sont qu’une !

    Cela est souvent lié à une confusion entre les partis-pris idéologiques actuels et l’étude objective de l’Histoire. Il est en effet impossible de faire une histoire de la France et de l’Occident sans le Christianisme qui en est l’expression, l’essence et la synthèse. Cela exige de passer d’une attitude hostile au Christianisme à une attitude scientifique neutre, et accepter de considérer le Christianisme pour ce qu’il est et non pour ce que l’on voudrait qu’il fût. Mais rares sont les scientifiques.


    • Antenor Antenor 15 juillet 2024 14:29

      @ Emile

      En concentrant toutes les grandes constructions romanes à la fin de l’Empire Romain, on transforme le problème du gouffre temporel séparant la fin de l’art « romain » et le début de l’art « roman » en un nouveau problème séparant l’art « roman » et l’art « gothique ». Un peu à la manière des pyramides d’Egypte, il faut étaler la construction des grands édifices romans sur des siècles.

      Je fais un détour par Vézelay pour mieux développer mon point de vue. Vous notez avec justesse que Jésus est absent des chapiteaux de la nef où on observe énormément de scènes tirées de l’Ancien Testament. Vous en concluez qu’il s’agit d’un temple judaïque bâti par l’empereur Julien. Le problème est qu’on retrouve aussi dans cette même nef des chapiteaux de saints bien chrétiens.

      Pour moi, la nef de Vézelay porte la marque de la crise iconoclaste byzantine qui a eu des répercussions jusqu’en Occident. On s’autorise à représenter des rois juifs et des saint chrétiens mais pas Jésus. Hormis les anges, seul Simon-Pierre sorti de sa prison porte une auréole. Ainsi les sculptures et les textes convergent pour attribuer la construction de cette nef à Girart de Roussillon au IXème siècle.

      A Chalon-sur-Saône, c’est l’évêque Agricole au VIème siècle qui est crédité de la construction d’une église remarquable par Grégoire de Tours. Son épiscopat prend fin sous le règne de Gontran qui fait de Chalon l’une des grandes capitales mérovingiennes. Le chapiteau du repas du Messie est probablement un hommage à Saint-Agricole et son mode de vie ascétique.

      Je n’ai pas de certitude concernant Saint-Lazare d’Autun. La situation y est particulièrement complexe avec la présence d’une autre cathédrale plus ancienne, Saint-Nazaire. A cela, il faut ajouter sa petite soeur de Saulieu qui semble rectifier le tir dans certains domaine. A Saulieu, le centaure archer ne vise plus la petite chouette qui contraste avec le « monstre » d’Autun.

      Il n’est pas surprenant qu’Augustodunum / Autun se soit soulevée lorsque l’Empire Gaulois a commencé à montrer des signes de faiblesse. Autun est une colonie romaine implantée en territoire conquis. Les relations avec les autres villes éduennes n’ont jamais dû être simples. Dès sa naissance les choses ont été compliquées avec notamment le soulèvement des Boïens qui devaient en avoir marre des forêts du Morvan.

      Si la cathédrale de Chalon n’existait pas à l’époque de Constantin, il reste deux options principales concernant « le plus beau temple de l’univers » du Panégyrique. Soit Saint-Philibert de Tournus située en face du lieu supposé de la vision de Constantin à Sainte-Croix en Bresse et qui possède des caractéristiques communes avec la basilique de Constantin à Rome. Soit Saint-Trophime d’Arles, ville où ont débarqué les troupes de Constantin et à laquelle il attachait une importance particulière. Dans les deux cas, il s’agit d’édifices dits du « premier âge roman ».


      • Emile Mourey Emile Mourey 15 juillet 2024 17:46

        Merci de m’avoir répondu. 91ans et demi, et fatigué, on parle dans le vide et les autorités responsables racontent n’importe quoi et se font payer pour cela ;


        • Antenor Antenor 17 juillet 2024 18:59

          @ Emile

          Vous avez raison d’affirmer que le siège d’Autun par Victorinus n’a rien d’une évidence. Aucun auteur antique ne l’écrit. Il y a trois évènements militaires majeurs à distinguer du plus récent au plus ancien.

          284 : répression de Maximien contre les Bagaudes

          274 : bataille des champs catalauniques, reddition de Tétricus à Aurélien

          270 : siège des villes éduennes par les rebelles gaulois à l’époque de Claude II.

          Les deux conflits les plus récents ne posent pas de problème et son bien attestés par divers auteurs (Eumène, Aurélius Victor, Eutrope, « Trebellius Pollio »). Dans le discours pour la réparation des Ecoles, Eumène affirme notamment que les Bagaudes ont ravagé Augustodunum. Par contre, le Discours d’Actions de Grâces de Flavie à Constantin est à ma connaissance le seul texte qui évoque ce siège des villes éduennes par les rebelles gaulois.

          Question cruciale : Qui sont ces rebelles gaulois au yeux d’Eumène ? S’agit-il des Empereurs Gaulois ou de ceux qui les ont renversés ? Sans doute qu’Aurélius Victor et « Trebellius Pollio » auraient des points de vue totalement opposés sur la question. Pour le premier les empereurs gaulois étaient des usurpateurs alors que pour le second qui détestait Gallien, ils faisaient figure de sauveurs.

          Les ville éduennes ont appelé Claude II en renfort. Aurélius Victor le met dans le même sac que les empereurs gaulois. Par contre, Eumène est sur la même ligne que « Trebellius Pollio ». Claude est Divin et Gallien coupable d’incurie. Conclusion : pour Eumène les rebelles gaulois ne sont pas les empereurs gaulois mais bien ceux qui les ont renversé.

          D’ailleurs, si les Eduens s’étaient soulevés contre les Empereurs Gaulois pourquoi aucun auteur antique n’en parle ? Vous avez donc certainement raison de penser que ce sont les mêmes rebelles gaulois qui ont tué ces empereurs et mis le siège aux villes éduennes. Ce évènement prend place dans l’intervalle entre la mort de Victorinus et la prise de pouvoir de Tétricus.

          Notons au passage que l’existence de Victoria est attestée à la fois par Aurélius Victor et « Trebellius Pollio ». Voilà au moins un point sur lequel ils sont d’accord.


        • Emile Mourey Emile Mourey 22 juillet 2024 18:05

          @Antenor

          Nouvel article paru ce jour 22 juillet : Chalon-sur-Saône...
          Concernant votre commentaire ci-dessus et mon hypothèse prudente ; Il faut noter qu’Eumène parle de Gaulois rebelles, qui ne seraient donc pas les Bagaudes. Les Bagaudes sont des paysans révoltés. Si la cité de Bibracte leur prenait leurs terres pour y agrandir sa colonie : Flavie et y installer des étrangers (Boïens etc), cela s’explique. Par contre, les Gaulois rebelles pourraient être ceux de Trèves, avec ses César, qui auraient tenté de s’emparer de Bibracte, à Mont-Saint-Vincent, mais qui n’ont pu franchir que les portes du territoire. Eumène précise que les assiégés ont passé de longs mois ainsi, dans l’attente de Claude II. Le médaillon polémique que je présente au début de mon article de ce jour (et le prochain) pourrait s’expliquer comme venant de Trèves... de Constance-Chlore, lequel, après l’assasinat des empereurs gaulois Postumus et Victorinus et une période de troubles, vient s’installer à Bibracte/Mt-St-Vincent en nouvel empereur (cf précédent article).




        • Antenor Antenor 22 juillet 2024 20:34

          @ Emile

          Dans le Discours pour la réparation des écoles IV, il est question de pillards Bagaudes ou Bataves selon les traductions. Il n’est en tout cas pas fait mention d’un empereur en particulier. Ce qui laisse supposer qu’il s’agit d’exactions récentes combattues par Maximien. Certains historiens en ont malheureusement déduit que les Empereurs gaulois étaient d’origine batave.

          Au contraire, dans le Discours des actions de grâce de Flavie à Constantin, l’assaut des gaulois rebelles contre les Eduens est daté de l’époque de Claude II. S’il faut donner un nom à ces gaulois rebelles, c’est celui de Lélien. Les historiens antiques se contredisent sur la chronologie des évènements mais s’accordent sur le fait que Lelien ait été le principal élément déstabilisateur de l’Empire Gaulois.


        • Emile Mourey Emile Mourey 17 juillet 2024 21:25

          @ Antenor

          Je n’exclus pas l’hypothèse que Bibracte ait été attaquée par les Gaulois rebelles et empereur de Trèves après la mort des empereurs gaulois, le dernier, Victorinus, mais Eumène dit qu’ils n’ont franchi que les portes (du territoire).


          • Emile Mourey Emile Mourey 17 juillet 2024 22:06

            @Antenor

            empereur, césar, ou pas encore ; Eumène dit que Constance-Chlore y avait fait de grand travaux (à Trèves) et qu’il espérait qu’il en soit de même (à Autun)


            • Antenor Antenor 11 octobre 2024 23:26

              Dans la Vie de Saint-Léger, il est question de la construction d’un hôpital à la porte même de la cathédrale d’Autun. Et si cet hôpital était devenu la cathédrale Saint-Nazaire aujourd’hui disparue ? Cette cathédrale a été particulièrement compliquée à rénover à l’époque médiévale peut-être justement parce qu’il ne s’agissait pas d’une église à l’origine.

              La cathédrale d’Autun a changé plusieurs fois de nom. Elle a été dédiée à Saint-Nazaire au 6ème siècle avant de l’être à Saint-Lazare. La cathédrale Saint-Nazaire « originelle » serait donc l’actuelle Saint-Lazare et l’hôpital transformé en église aurait pris le nom de Saint-Nazaire à l’époque médiévale. Si Saint-Lazare d’Autun date de Constantin, il y a de fortes chances pour que Saint-Pierre de Trèves lui soit contemporaine.


              • Antenor Antenor 6 décembre 2024 21:03

                Le transfert des « reliques » de Saint Lazare à Autun par l’évêque Gerard et la signature « Gislebertus Hoc Fecit » du tympan de la cathédrale rappelant le comte du même nom coïncident pour situer sa construction au Xème siècle. Le chapiteau du don de l’église évoquerait ainsi le rattachement du monastère de Paray-le-Monial à l’abbaye de Cluny. La cathédrale Saint-Lazare s’élèverait alors à l’emplacement de l’hôpital de Saint-Léger et ce serait donc l’ancienne cathédrale Saint-Nazaire qui remonterait à l’époque de Constance-Chlore.

                Le cas de l’abbaye de Cluny mérite ici qu’on s’y attarde. Quand ses voisines Mozac et Savigny avaient respectivement autorité sur la capitale militaire des Arvernes (Gergovie / Le Crest) et des Ségusiaves (Montrottier), Cluny ne détenait pas la citadelle de Bibracte / Mont-Saint-Vincent contrôlée par le Comte de Chalon. Ce qui explique l’assaut de Louis VII contre Mont-Saint-Vincent lors du conflit entre Cluny et le Comte de Chalon. Alors qu’en Auvergne, Philippe-Auguste n’a pas eu besoin de mettre la main sur le Crest lors de la guerre entre Mozac et de le Comte d’Auvergne.

                 

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