Les climatologues font les 400 cons… et je fais mes excuses à Hulot

Je fais mes excuses à Nicolas Hulot pour mes propos méchants et si je l’ai blessé, je le regrette vivement, tout comme je fais mes excuse aux lecteurs pour mon billet parsemé de mots méchants et je me fais à moi-même mes excuses pour pouvoir me raser devant la glace en toute sérénité, même si je ne rêve pas d’être président, contrairement à Manuel Valls. Quel coup de colère contre Hulot ! J’avoue avoir suivi mon cheval fou. Oui, comme vous savez, si vous avez lu Platon, l’âme est composée de deux chevaux, d’un raisonné et dompté, l’autre parfois un peu fou. Alors je me suis emporté contre ce pauvre Hulot éconduit par les politiciens qui n’ont pas voulu de la taxe carbone. C’est promis, je ne recommencerai plus et ces excuses, personne ne me les as demandées, vu que Monsieur Hulot n’a pas lu mon article mais même si on ne me le demande pas, je le fais. En plusl c’est une occasion pour reparler un peu plus calmement de cette taxe carbone et de ces pratiques politiques assez étranges, avec ces comités demandant allégeance aux pouvoirs. Au passage, mon coup de gueule aura aussi servi de « petite expérience à la Milgram ». Bien des commentaires ont salué mon coup de gueule. Et comme je ne considère pas ces gens comme des idiots, je me dis que forcément, il y a de quoi être en colère contre ce cirque et donc, je ne suis pas le seul à pester contre ces aventuriers de la politique.
Je ne m’y retrouve pas, dans ces mouvements lancés par tous ces aventuriers. La démocratie en devient malade. Prenez le mouvement créé par Patrick Sébastien. Quelle est la représentativité de ce type, quelle est sa revendication, qui représente-t-il ? Tout d’un coup, il s’érige en super syndicaliste des gens opprimés à qui ont refuserait la dignité et le respect. Et sur quelles bases ? A-t-il de compétences particulières, des expériences enrichissantes ? A ce qu’on sache, Sébastien semble côtoyer les gens du show bizz, qui ne sont pas parmi les plus déconsidérés ni défavorisés. Mais, eurêka ! Ce type est plein de bon sens, avec un cœur gros comme ça ; fort de sa notoriété, il décide de mettre son image au service d’une cause et fort de son ego, pas question pour ce noble chevalier de s’abaisser à faire le plouc devant Jean-Pierre Foucault, répondre à des questions arrangées pour se taper les 42 milles euros du second palier et donner quelques subsides à toutes ces associations dont le mérite, au yeux des médias, est d’avoir été choisies par un parrain très médiatique. De ce point de vue, Sébastien paraît plus vertueux mais la vertu n’a jamais créé les grandes causes. Elle n’est qu’au service de combats que l’intelligence et la raison devraient juger comme légitimes ou prioritaires. Qui sont les gens que Sébastien défend ? On n’en sait rien et le sait-il lui-même ? Tout cela ressemble à une sorte de poujadisme détaché d’une affiliation corporatiste. Sébastien n’est pas Gérard Nicoud, il ne défend pas les petits commerces en particulier. Il défend ceux à qui ont n’a pas accordé la dignité et le respect et en fait, il ne défend personne. Nous avons là un bouffon du spectacle voulant œuvrer dans la cour des puissants et défendre des causes sérieuses.
Nicolas Hulot, c’est l’inverse, c’est un gars très sérieux, même un peu coincé, triste, qui défend la cause de l’environnement et qui, fort de sa notoriété, s’est imaginé mettre à genoux les politiciens, tout en menant les débats. Ici, le sérieux s’est fait bouffonnerie, lorsque la fondation Hulot claqua la porte.
Ce qui me met en colère, c’est ce ressort anthropoïde du petit homme autoritaire du 21ème siècle, obtus et dominant, croyant œuvrer pour une cause juste, et finissant par devenir un peu tyrannique sur les bords. J’aime la nature, les plantes sur mon balcon, j’aime regarder les fougères qui passent sous mes pieds, oui j’aime, j’aime regarder les arbres qui dessinent des figures dans le ciel, j’aime regarder les bêtes qui marchent d’un drôle de patte… j’aime aussi regarder les femmes mais c’est pas dans le Grenelle de l’environnement. En vérité, j’aime la nature et je crois en la nature comme je crois en Dieu et pourtant, je suis anticlérical, enfin, je l’étais, considérant que les curés à une époque déviaient de leurs domaines de compétence, se mêlant de question morale et sociale, non sans lorgner quelque allégeances des politiques. Les écolo de Hulot, c’est un peu pareil, des prélats de l’écologisme, se mêlant de politique et de société sans en avoir ni la compétence, ni la fibre naturaliste. Du coup, ça donne la taxe carbone, un peu comme les prélats nous servent le catéchisme, le denier du culte et la morale sexuelle et tout le bastringue d’une époque révolue mais maintenant, ces écolos ont repris la bien pensance moralisante à leur compte et voudraient nous faire cracher l’obole. Je suis anti-écologiste comme en d’autres temps j’aurais été anticlérical et plus tard, anticommuniste. Je n’aime pas les dévots, enfin, disons plutôt qu’ils sont à la foi à plaindre et à craindre, l’obsession d’un ordre figé les rend malheureux quand ils constatent que le monde tourne pas comme leur doctrine le pose, alors qu’ils constituent un boulet pour la société. Ah bas les dévots, vive la raison !
Le climat, justement, on entend qu’il se dérègle mais a-t-il été jamais réglé à une époque, du moins sur l’échelle d’une existence humain ? Dans les médias, il devient obligé de reconnaître sa foi climatique et faire profession de foi écologiste. Yan Arthus Bertrand a invité son interlocuteur de journaliste à prendre parti, mais ce dernier a refusé, au nom d’un principe légitime de neutralité. Et maintenant, last but not least, voilà-t-il pas que quatre cents scientifiques, dont une majorité de climatologues, jouent au 400 cons en invitant la ministre Pécresse à reconnaître leur travail face à ce qu’il appellent un dénigrement du bouillonnant et très médiatique Claude Allègre. Je me demande s’il ne s’agit pas d’un précédent dans notre vie politique. Des scientifiques invitant le pouvoir politique à condamner, excommunier, un de leur confrère. Alors que la science devrait fonctionner avec la critique et les discussions dans les lieux prévus à cet effet que sont les revues, les congrès, les réunions de labo. La fenêtre cathodique prise comme confessionnal auprès le l’opinion publique. Tout cela sent quelques relents d’intolérance religieuse (voir le récent billet de Véronique Anger-de Friberg)
48 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON