Les coups de pied au culte
A force de ne jamais traiter la question de l'Islam en France, on a mal à l'arrière train.
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Après ce dimanche historique, faisons confiance au gouvernement actuel pour, une fois de plus, passer à cotés des problèmes en n’osant même pas les nommer. Car si la présence de musulmans a été visible dans les manifestations, ce qui est un bon signe, rien n'est résolu quant au fond.
A / le leitmotiv « pas d’amalgames ».
On part du principe que islamisme et islam n’ont rien à voir, ni de près ni de loin. Or, l’un et l’autre sont, que cela plaise ou pas, cousins. Le port ostensible de la burka est bien évidemment un acte transgressif, un défi à peine déguisé à la société française, à l’égalité homme femme, aux traditions laïques du pays d’accueil. Citons par exemple Claude Levi-Strauss : « Sur le plan moral, on se heurte à une tolérance affichée en dépit d’un prosélytisme dont le caractère compulsif est évident. En fait, le contact des non-musulmans les angoisse. Tout l’Islam semble être une méthode pour développer dans l’esprit des croyants des conflits insurmontables, quitte à les sauver par la suite en leur proposant des solutions d’une très grande (mais trop grande) simplicité. Vous inquiétez-vous de la vertu de vos épouses ou de vos filles ? Rien de plus simple, voilez-les et cloîtrez-les. C’est ainsi qu’on en arrive a la burka moderne, semblable à un appareil orthopédique. »
Citons aussi l’écrivaine iranienne Chahdortt Djavann : « En voilant une fille, on lui inculque son infériorité, la culpabilité de sa sexualité. La France doit reconnaître le port du voile pour les mineures comme une maltraitance. Les parents et tous les adultes qui incitent les filles à le porter doivent être sanctionnés. Si les hommes adorent tant le voile, ils n’ont qu’à le porter eux-mêmes. Où sont ces intellectuels de salon complices de la barbarie islamique quand, en France, on force des fillettes à se murer dans une prison portative ? »
B / La jeunesse et les comportements pas clairs
Les témoignages de professeurs, d’éducateurs, qui depuis des années, alertent leur hiérarchie sur la radicalisation de la jeunesse dans les banlieues sont restés lettre morte : hier sur les réseaux sociaux, des dizaines de témoignages, voire des centaines, de profs sidérés par les réactions hostiles de leurs élèves, ou carrément enthousiastes à l’endroit des tueurs, ont pullulé. Ce problème est actuellement nié.
En outre, les prières de rue, ou encore la viande hallal imposée dans les écoles, quoique périphériques à la question ne peuvent pas non plus être écraté d'un revers de la main : ils procèdent dans certains cas de revendications communautaristes. Charlie se moquait de toutes les religions sans exception : une seule est frileuse. On voyait bien la gêne des imams interrogés par BFM ou LCI dès qu'on abordait cette question, alors qu'ils avaient été auparavant parfaitement clairs pour condamner les attentats. Alors ? A-t-on oui ou non le droit de dire des conneries sur Allah ?
C / Les djihadistes
La faillite patente des systèmes de surveillance des islamistes radicaux et de leur filières conduit en théorie à une révision complète de la question. Aura-t-elle lieu ?
Valls chez Bourdin ce lundi matin a parlé doctement de "commissions" ; il va diligenter "enquêtes" et "études"... Bref, la prise en main du problème, si l'on comprend bien, c'est pas pour demain la veille !
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