Les effets sanitaires du rayonnement électromagnétique non ionisant : FIAT LUX

‘Médecine sans mémoire n’est que ruine de l’homme’
Un rat, une cuillère et un ambassadeur ont changé notre perception des effets sanitaires des rayonnements électromagnétiques.
Au commencement la lumière fut. Après 9 mois bercé par le champ magnétique terrestre dans le ventre maternel, la lumière est le premier rayonnement électromagnétique qui nous accueille. Et si nous sommes ce que nous sommes c’est grâce ou à cause de ces champs électromagnétiques naturels. Et tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles jusqu’à ce qu’en 1745 nous avons été capable de stocker l’électricité statique dans une bouteille remplie d’eau salée (1746 bouteille de Leyde). A partir de là ce sont multipliées les technologies utilisant l’électricité : ligne de courant, éclairage, télégraphie, radiophonie, radar, écran, ordinateur, téléphonie mobile, compteur communiquant, la 5G et demain l’internet des objets.
Accompagnant tout ceci, on notait l’apparition d’une pathologie nouvelle, décrite en 1869 par un neurologue américain et qui changera de nom avec l’évolution technologique : neurasthénie, mal des télégraphistes, maladie des ondes radio, maladie des radaristes, maladie des écrans, maladie de la téléphonie, syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques ou électrohypersensibilité (1).
On constatait également l’explosion de pathologies connues depuis longtemps, comme le diabète, les maladies cardiovasculaires dont l’hypertension et le cancer (2).
De manière caricaturale on peut dire que dès le début du 20 siècle les scientifiques se sont divisés en deux camps, d’un côté les physiciens soutenus par les autorités et les industriels qui affirmaient que les rayonnements électromagnétiques non ionisants ne pouvaient pas être dommageables pour l’homme tant qu’une limite d’intensité n’était pas dépassée, et de l’autre les biologistes, les botanistes, les zoologistes, les vétérinaires et les médecins constatant les effets de faibles doses de rayonnement électromagnétique bien en dessous du seuil thermique fixé par les physiciens (3,4,5,6).
En 1960 l’armée américaine imposait la norme physique de dix millions de microwatts par mètre carré, comme la dose limite à ne pas dépasser pour une exposition de trente minutes. Et depuis cette norme qui ne prend en compte ni une exposition chronique ni les effets biologiques a été imposée au monde occidental et régit toutes les lois actuelles en France (7).
Cependant cela n’arrêtait pas ceux qui tous les jours constataient des effets délétères à faible dose d’une exposition chronique de continuer à dénoncer la dangerosité des appareils utilisant des rayonnements électromagnétiques et en particulier la téléphonie mobile.
Le gouvernement américain pour faire taire les mauvaises langues, décida de financer une étude de grande envergure pour démontrer une fois pour toute l’absence de risque d’apparition d’un cancer à cause de l’utilisation d’un téléphone portable. La Food and Drugs Administration, demanda alors au National Toxicology Programme de faire une étude sur le rat et la souris, 10 ans après et 30 millions de dollars, la conclusion est sans appel le téléphone portable crée des cancers chez le rat sans aucun doute (8).
Dans le même moment l’institut Ramazzini en Italie publie des résultats d’une étude similaire mais reproduisant une exposition aux antennes relais et trouve la même chose chez le rat (9). Bien Embêtée la FDA s’en sort en disant qu’il ne faut pas tenir compte de ces résultats, cela veut juste dire qu’il ne faut pas fournir des téléphones portables aux rats !
Alors là pour ne pas reconnaitre les faits les industriels et leurs affidés, disent que c’est faux et surtout pas possible car on ne connait pas le mécanisme qui permet à des rayonnements non ionisants d’agir sur le vivant à ces doses et de créer des cancers. En bref les gens tombent malades mais comme on ne sait pas comment c’est possible alors cela n’existe pas !
C’est là qu’intervient la cuillère. La cuillère c’est une partie du THERABIONIC un appareil approuvé par le FDA et donc l’Europe et la France, pour traiter les tumeurs primitives du foie. On utilise ici un générateur de fréquences électromagnétiques et la cuillère sert d’antenne, mise dans la bouche elle irradie le corps et ce à de faibles intensités (10).
Des travaux ont montré que l’action se faisait par le biais de récepteurs canaux calciques membranaires voltage dépendant chose déjà connue (11).
En bref la FDA est capable de dire tout et son contraire : OUI le rayonnement électromagnétique non ionisant à faible dose peut agir sur les cellules humaines quand il s’agit de vendre des machines médicales, NON le rayonnement électromagnétique non ionisant à faible dose ne peut pas agir sur les cellules humaines quand il s’agit de vendre des téléphones.
C’est là que rentre en jeu l’ambassadeur, en fait dans les ambassades américaines de chine et de cuba des diplomates ont été subitement victimes de troubles inexpliqués, débutant en pleine nuit par des bruits bizarres accompagnés de maux de têtes de vertiges de vomissements et entrainant par la suite des troubles neurologiques persistants évoquant pour les connaisseurs un syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques. Le gouvernement américain voulant faire la lumière sur ces attaques, demanda aux académies de Médecine, des Sciences et d’ingénierie des Etats Unis d’Amérique, de travailler ensemble à la résolution de cette énigme. Pour eux la conclusion fait peu de doute il s’agit d’une attaque électromagnétique, et dans leur rapport commun ils avalisent ce que les biologistes, les botanistes, les zoologistes, les vétérinaires et les médecins disent depuis le début du vingtième siècle, et ce que ne cessent de rapporter tous les jours les patients qui viennent en consultation pour une électrohypersensibilité (12).
Alors s’il n’y a qu’une chose à retenir de cette histoire d’un rat, d’une cuillère et d’un ambassadeur, c’est que vous devez protéger vos enfants et vos petits-enfants du rayonnement électromagnétique parce que si vous ne le faites pas personne ne le fera à votre place.
1-G. Beard, ‘Neurasthenia, or Nervous Exhaustion’, Boston Med Surg J 1869 ; 80:217-221, DOI : 10.1056/NEJM186904290801301
2-Milham S. (2010). Historical evidence that electrification caused the 20th century epidemic of "diseases of civilization". Medical hypotheses, 74(2), 337–345. https://doi.org/10.1016/j.mehy.2009.08.032
3-A. d'Arsonval, 'Influence de l'é1ectricité sur la cellule microbienne', Arch. de physiol, norm. et path.,(5), 5 (1893), 66-69.
4-A. Gosset, A. Gutmann, G. Lakhovsky and I. Magrou, 'Essai de thérapeutique de 'Cancer
experimental' des plantes', Comptes rendus de la Société de Biologie, 91 (1924), 626-628.
5- j. W. Schereschewsky, 'The physiological effects of currents of very high frequency (135,000,000 to 8,300,000 cycles per second)', Pub. health rep., 41 (1926), 1939-1963.
6- R. V. Christie and A. L. Loomis, 'Relationship of frequency to physiological effects of ultra-high frequency currents', J. exp. reed., 49 (1929), 321.
7- Cook, H. J., Steneck, N. H., Vander, A. J., & Kane, G. L. (1980). Early research on the biological effects of microwave radiation : 1940-1960. Annals of science, 37(3), 323–351. https://doi.org/10.1080/00033798000200271
8-Smith-Roe, S. L., Wyde, M. E., Stout, M. D., Winters, J. W., Hobbs, C. A., Shepard, K. G., Green, A. S., Kissling, G. E., Shockley, K. R., Tice, R. R., Bucher, J. R., & Witt, K. L. (2020). Evaluation of the genotoxicity of cell phone radiofrequency radiation in male and female rats and mice following subchronic exposure. Environmental and molecular mutagenesis, 61(2), 276–290. https://doi.org/10.1002/em.22343
9-Falcioni, L., Bua, L., Tibaldi, E., Lauriola, M., De Angelis, L., Gnudi, F., Mandrioli, D., Manservigi, M., Manservisi, F., Manzoli, I., Menghetti, I., Montella, R., Panzacchi, S., Sgargi, D., Strollo, V., Vornoli, A., & Belpoggi, F. (2018). Report of final results regarding brain and heart tumors in Sprague-Dawley rats exposed from prenatal life until natural death to mobile phone radiofrequency field representative of a 1.8 GHz GSM base station environmental emission. Environmental research, 165, 496–503. https://doi.org/10.1016/j.envres.2018.01.037
10-Zimmerman, J. W., Jimenez, H., Pennison, M. J., Brezovich, I., Morgan, D., Mudry, A., Costa, F. P., Barbault, A., & Pasche, B. (2013). Targeted treatment of cancer with radiofrequency electromagnetic fields amplitude-modulated at tumor-specific frequencies. Chinese journal of cancer, 32(11), 573–581. https://doi.org/10.5732/cjc.013.10177
11-Jimenez, H., Wang, M., Zimmerman, J. W., Pennison, M. J., Sharma, S., Surratt, T., Xu, Z. X., Brezovich, I., Absher, D., Myers, R. M., DeYoung, B., Caudell, D. L., Chen, D., Lo, H. W., Lin, H. K., Godwin, D. W., Olivier, M., Ghanekar, A., Chen, K., Miller, L. D., … Pasche, B. C. (2019). Tumour-specific amplitude-modulated radiofrequency electromagnetic fields induce differentiation of hepatocellular carcinoma via targeting Cav3.2 T-type voltage-gated calcium channels and Ca2+ influx. EBioMedicine, 44, 209–224. https://doi.org/10.1016/j.ebiom.2019.05.034
12-National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine 2020. An Assessment of Illness in U.S. Government Employees and Their Families at OverseasEmbassies. Washington, DC : The National Academies Press. https://doi.org/10.17226/25889.
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