Les policiers US seraient-ils les rois de la bavure raciste ? Ou des excités de la gâchette ? On peut le craindre en effet. Juste avant les deux affaires de Ferguson, des policiers avaient les mois précédents tué des noirs sans trop se formaliser, toujours certains de leur impunité semble-t-il. Aux Etats-Unis, si on est noir, on peut mourir si on ne met pas sa ceinture au volant, si on se promène à vélo sans lumière ou en train de choisir un jouet dans un supermarché, ou vouloir se désaltérer à une fontaine dans un Zoo. Ou que l'on rentre chez soi après une journée de travail, après avoir annoncé à ses parents avoir réussi à économiser 9000 dollars pour pouvoir s'inscrire dans une école... Tous ces exemples étaient noirs, et ils sont morts criblés de balles par des policiers blancs, tués sans sommations. Et il y en a d'autres, hélas dont j'ai tenté de vous faire la liste la plus exhaustive possible, désolé pour les oubliés. C'est un peu long, mais je pense que c'est très informatif sur un état d'esprit... il ressort de cette effroyable liste que c'est plutôt miraculeux jusqu'ici... de ne pas avoir eu davantage de révoltes, à regarder ce qui s'est passé !!!
Sans évoquer même la police comme responsable nécessairement de la mort de jeunes noirs, on peut parler de psychose également chez les citoyens blancs, dans le pays. Début avril 2014, alors que le jeune Trayvon Martin se fait tirer dessus sans raison par un quidam, George Zimmerman, qui l'a pris par mégarde pour un « suspect » (comme "arme" sur lui il neportait qu'une bouteille de thé glacé et un paquet de bonbons !), l'Amérique se pose des questions à nouveau sur le racisme qui perdure. Le procès qui suit révèle que Zimmerman, est un "patrouilleur armé" suivant les recommandations d'une loi inepte, dite « Stand Your Ground » (« Défendez votre territoire »), adoptée par 26 Etats. Selon une étude de 2012, cette loi favorise en effet les homicides. Le jour de l'ouverture de son procès sortait Fruitvale station, un film racontant la mort d’un jeune noir sous les balles d’un policier blanc du métro de San Francisco, acquitté après avoir plaidé la maladresse ; comme de trop nombreux policiers ont pu le faire jusqu'ici. Car la liste est longue des assassinats policiers déguisés en opération de reprise en main de l'ordre établi... il n'y a que l'extrême droite américaine comme Rush Limbaugh pour penser le contraire, trouver cela "rare" et même oser parler de "mythe" à son propos !
Un chiffre alors pour faire taire ces voix réactionnaires : en 2013 sur les 521 arrestations faites par le Ferguson Police Department, 483 concernaient des noirs, et 6,9% seulement des blancs (sur une ville à 64% de noirs et 30,6% de blancs !). Le délit de faciès noir à Ferguson est patent. Le Monde diplomatique commente et démontre que les préjugés racistes demeurent en effet à la base des bavures policières : "Le 13 juillet 2013, en Floride, M. George Zimmerman, un vigile blanc, a été acquitté du meurtre d’un adolescent noir, Trayvon Martin, commis en 2012. Le blog américain Sociological Images (du 14 juillet) signale une étude sur les effets des lois dites « Stand your ground » (« Défendre son territoire ») menée à partir de 4 650 affaires d’homicide aux Etats-Unis. Outre la Floride, vingt-quatre Etats disposent de telles lois. "Dans les Etats où il existe une loi de type « Stand your ground », 13,6 % des meurtres ont été déclarés légitimes ; dans les autres, seulement 7,2 %. De toute évidence, des verdicts d’acquittement pour des homicides sont plus facilement prononcés quand cette loi existe. Mais quels homicides ? Ceux qui sont similaires à l’affaire #Trayvon_Martin. De tels verdicts sont bien plus courants dans le cas du meurtre d’un Noir par un Blanc que dans n’importe quelle autre combinaison. (…) Les statistiques sont claires : lorsqu’un Blanc a commis un meurtre, le principe « Stand your ground » augmente la probabilité d’un acquittement, mais seulement quand l’accusé doit répondre du meurtre d’une personne noire"...
Après Ferguson, la police américaine a été mise sur la sellette et elle s'est aussitôt défendue en investissant le net de propos pour la défendre. Un blog relève ainsi un tweet inconséquent et grave de l'ancien éditeur du Las Vegas Review, Sherman Frédéric qui avait affirmé que l"escalade de brutalité policière envers les Noirs d'aujourd'hui est rare, et non répandue. C'est la peur, résiduelle d'une époque révolue... " Une époque révolue ??? Depuis les émeutes raciales de 1965 on aurait fait des progrès ? Depuis le cas de Rodney King il y a plus de 20 ans ça ne se produirait plus ? Cela demande à être vérifié !! Allons-y !
La longue liste des bavures racistes récentes
Au plus près de nous, c'est d'abord Eric Garner qui meurt le 17 juillet dernier à Staten Island, à New York dans des circonstances inacceptables. Appelé le "gentil géant" par ses amis, ce père de 6 enfants, alors soupçonné de vente illégale de cigarettes, avait tenté de résister aux policiers (en refusant de mettre les mains derrière le dos), avant d'être violemment plaqué au sol par plusieurs policiers blancs : il aura beau crier qu'il ne pouvait plus ainsi respirer (il était obèse et asthmatique), il meurt en pleine rue... étouffé en quelques minutes (ou d'une crise cardiaque selon l'autopsie), alors qu'il a toujours plusieurs policiers sur le dos ! Une terrible vidéo montre son arrestation mouvementée, après une discussion enlevée mais plutôt sereine avec des policiers, dont un qui l'attaque soudain dans le dos, l'étranglant, pour le renverser, alors que son collègue le distrayait... une violence gratuite de plus ! Incroyable scéne, à la Rodney King ! Une vidéo (plusieurs déjà en fait) qui n'est pas encore devenue aussi virale que celle de King, mais qui devrait le devenir dans les mois à venir... Car on commence enfin à s'intéresser à sa mort révoltante : le 24 août une manifestation a rappelé son décès dans des circonstances incroyables... qui montre bien les méthodes de la police pour fabriquer des coupables, où les faire réagir en les provoquant pour mieux leur tirer dessus. Un blog fort bien fait résume l'étrange situation :
"pour le 25e anniversaire de sans doute l'un des meilleurs et les plus controversés films de Spike Lee, "Do The Right Thing", la mort de Garner a une ressemblance étrange à la mort de Radio Raheem dans l'apogée cinématographique du film, une similitude que Lee lui-même a être reconnue. Ce qui est encore plus troublant, c'est que la réaction à la fois de la police à l'écran et hors écran varie très peu." Le Huffington relevant aussi la scène ajoute : "dans le film de Lee, Raheem est tué alors qu'il était immobilisé dans un étranglement par un officier du NYPD. La mort de Raheem a été effectivement inspirée par le décès en 1983 d'un homme réel, Michael Stewart, un artiste de graffiti de 25 ans qui est mort 13 jours après qu'un officier de police l'ait maintenu en étranglement et l'ait asphyxié. Stewart a été transporté à l'hôpital dans le coma et ne s'est jamais réveillé. Dans "Do the Right Thing," quand Raheem est tué, une voix dans la foule dit : "ils l'ont fait de nouveau, tout comme Michael Stewart."
Le 5 août en Ohio c'est encore un autre meurtre sans raison qui tient de la bavure pure cette fois : un père de famille de jeunes bambins, John Crawford III est froidement abattu dans un supermarché Wall-Mart alors qu'il choissait une arme... au rayon jouets, tenant toujours son téléphone dans l'autre main ! Selon la police, "une personne" aurait appelé le 911 parce qu'il avait vu "quelqu'un dans le magasin" "lever une arme" et "qu'il était en train de la charger". Les deux policiers ayant tiré, l'agent Sean Williams et le Sergent David Darkow, ont été mis en congé après l'incident et en attendant une enquête. La famille réclame toujours la vidéo de surveillance du magasin sans l'obtenir pour savoir ce qui s'est passé exactement ce jour-là !!!
Ezell Ford, lui, a été froidement abattu le 11 août dans le sud de Los Angeles. Selon sa famille, il avait obéi aux ordres des officiers de la Police de Los Angeles en se couchant par terre. Le jeune homme de 25 ans, mentalement handicapé, avait été arrêté par la police dans le cadre d'une « enquête » restée bien vague selon la famille qui n'a pas eu accès à son dossier. Selon un témoin, il aurait été abattu de trois coups de fusil dans le dos... la police, plus qu'embarrassée, bloquera même les résultats de l'autopsie ! Et ne veut toujours pas révéler les noms des agents responsables ; à cette heure ! L'explosion de vengeance est crainte, semble-t-il...
Le lendemain, un dénommé Dante Parker, 36 ans et père attentif de 5 enfants, travaillant au journal local,où il était très apprécié pour sa gentillesse, meurt au commissariat de Victorville, en Californie, près de San Bernardino, après avoir reçu à plusieurs reprises auparavant des coups de pistolet paralysants par la police (le Taser, encore et encore). Croyant avoir affaire au suspect d'un vol à proximité vers Bucknell Court. Apparemment, la police le soupçonnait parce qu'il était monté sur un vélo (il en faisait tous les jours !), et le suspect du vol avait été signalé avoir fui sur un vélo ! Une bavure de plus ! L'homme s'était visblement fâché avec une policière au moment de son arrestation. La méprise est patente, et la bavure policière encore une fois flagrante.
Le 22 octobre 2013, Andy Lopez, 13 ans, de Santa Rosa, en Californie avait été surpris dans une rue avec une arme en plastique avec laquelle il jouait : c'est une AK-47 (Kalachnikov) de chez Airsoft, dont il avait enlevé semble-t-il le bout orange qui le fait reconnaître comme jouet et non comme arme véritable. Malheur à lui. Un officier de police, nommé Erick Gelhaus, un vétéran de la guerre en Irak, lui tire dessus huit balles de 9 mm, sept l'atteignent et il meurt instantanément. A son procès ; où il est acquitté, son avocat brandit l'arme factice et la réelle en affirmant qu'on peut se tromper alors que les différences sont pourtant évidentes : or le tueur est un vétéran de guerre, rompu à la reconnaissance des armes. Deux mois auparavant, Gelhaus avait pointé son arme sous le nez d'un automobiliste (Jess Westbrook) lors d'un banal contrôle routier ! Le 5 janvier dernier, le mémorial hérigé au nom de Lopez est incendié. Il est aussitôt reconstruit : les tensions demeurent, la réintégration de Gelhaus toujours pas digérée.
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En septembre 2013, le joueur de football US
Jonathan Ferrell commet un accident de voiture à une banlieue de Charlotte) à Mecklenbourg, en Caroline du Nord et s'en va chercher de l'aide alentour. Il frappe à la porte d'une maison mais le propriétaire panique et appelle la police. Encore une fois la psychose s'empare d'un citoyen US. Celle-ci déboule, un policier tire alors instantanément sur Fereel au taser, et un second qui le suit, Randall Kerrick décharge complètement son arme sur lui : il lui tire dessus à 10 reprises ! En janvier dernier un grand jury le disculpe pour "
preuves insuffisantes" ... !!! L'Amérique n'est pas que malacde de sa police, elle l'est aussi de son image : elle est intouchable, dans les esprits !
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En mai 2013, à DeLand,
Marlon Brown, père de 3 enfants, est poursuivi par la police pour une simple infraction ceinture de sécurité. Après avoir roulé à toute allure, il quitte soudain sa voiture et se met à courir devant la voiture de l'officier Harris, qui accélère, rejoint Brown et finalement l'écrase dans un potager. La caméra de bord filme la scène : on distingue la tête de Brown se redresser au ras du capot avant le choc mortel, que l'on entend, même... Horrible scène. Un grand jury décide ne pas condamner Harris... alors qu'il a bien accéléré pour tuer Brown : la policeUS a le droit de tuer ! Des chaînes privées choisissent de montrer la vidéo.
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Le 24 avril 2013, une course-poursuite entre des policiers et un jeune conducteur,
Cary Ball Jr, 25 ans, s'engage à Saint-Louis, dans le Missouri. Selon la police, Ball avait refusé de s'arrêter par deux fois à des feux, puis s'est écrasé dans une voiture garée, est sorti de sa voiture et a commencé à courir. Il aurait ensuite pointé une arme de poing semi-automatique sur les policiers, qui ont riposté... en tirant 25 balles sur lui. Seulement voilà : des témoins infirment la scène finale. Selon eux, à peine quitté sa voiture, il a jeté son arme ur le sol et il se dirigeait vers la police avec ses mains en l'air pour de se rendre quand il a été abattu. Sept des 25 tirs qui l'ont atteint l'avaient frappé dans le dos, selon l'autopsie... On retrouvera des traces de balles sous son corps, marquant le béton preuve qu'on lui avait tiré dessus alors qu'il était déjà étendu à terre...
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En mars 2013, une autre affaire aberrante surgit : là c'est un simple regard et un simple mouvement qui déclenchent onze tirs sur un gamin ! Deux policiers en civil abattent en effet
Kimani Gray, âgé de 16 ans de quatre coup tirés de face, de quatre autres sur le côté de son corps et à trois reprises dans le dos comme le montre l'autopsie. Comme prétexte, ils diront qu' 'il a "ajusté sa ceinture" en les croisant. Lorsque les policiers lui ont demandé de "montrer ses mains", ils prétendent que Kimani s'est retourné et a pointé une arme en leur direction et ont ensuite tiré les 11 coups de feu. Or Kimany n'avait aucune arme sur lui, révèle l'enquête interne. En prime, le seul témoin occulaire de la prise de vue soutient que l'adolescent n'avait rien dans les mains. Les policiers n'ont toujours pas été inculpés à ce jour. Le droit de tuer sans raison, toujours ! Des protestations ont bien lieu... où l'o
n retrouve des policiers casqués.
Peu de chiffres à se mettre sous la main, des enquêtes ignorées
Difficile en fait de se faire une idée du
nombre de gens que la police US tue. Des décès passent inaperçus, masqués par des appellations de cette même police qui décompte. Une enquête de Slate en 2012 le révélait : vingt-huit personnes noires (27 hommes et 1 femme) au miins avaient été par exempl
e tuées en trois mois par des fonctionnaires de police, de la sécurité des gardes, et des autoproclamés "gardiens de la paix » entre le 1er janvier et le 31 mars 2012. Mais l'intéressant était d'en savoir les raisons :
- Sur les 28 personnes tuées, 18 étaient manifestement désarmées. 2 avaient probablement des armes, huit sont soupçonnés d'avoir des armes non létales. Sur les 28 personnes tuées, 11 étaient innocentes de tout comportement illégal ou comportement qui a impliqué une menace pour quelqu'un (bien que les tireurs ont affirmé qu'ils avait l'air « suspect »). 7 présentaient des troubles affectifs et / ou affichaient un comportement étrange. Les 10 autres étaient engagés une activité illégale ou potentiellement illégalem mais, dans laquelle il y avait trop peu d'info deux déterminer les circonstances de leur mort. Il semble que dans tous ces cas sauf deux, leur comportement illégale et / ou nuisibles aurait pu être arrêté sans l'utilisation de la force meurtrière.... voilà qui n'était pas piur rassurer... un site plus extrême recensant p
our 2012 pas moins de 313 morts "extrajudiciaires"...
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Parfois, on n'y va pas de main morte, côté police. En décembre 2012, Timothy Russell, 43 ans, est tué à Cleveland avec sa passagère Malissa Willams, 30 ans, quand treize policiers tirent pas moins de 137 balles dans leur voiture à la suite d'une course poursuite : le conducteur, avait certes un casier judidiiaire pour divers vols et sa passagère connue comme droguée ; mais quel tir de champ de foire ! Il hérite de 23 balles, sa passagère de 24 ! 30 voitures de police avaient participé à la poursuite. Comme prétexte, les policiers diront avoir vu une arme dans le véhicule : or il n'y en avait aucune. Aucun policier ne sera réprimandé : parmi les 13 ayant tiré, 12 étaient des policiers blancs et le treizième hispanique. Les résidents noirs de Cleveland se plaignaient depuis longtemps de leur police, jugée raciste selon eux écrit le Huffington Post : "les plaintes concernant la relation entre la police et les résidents noirs de Cleveland remontent à la découverte des corps de plusieurs femmes noires dans une maison dans un quartier pauvre à l'est du centre-ville en 2009 L'homme qui vivait dans la maison a été condamné à mort l'année dernière dans le meurtres de 11 femmes. Cette affaire a mis en lumière les plaintes des résidents comme quoi les rapports de disparitions de femmes noirs impliqués dans la drogue et la prostitution ont été ignorés, ternissant l'image de la police".
Le méprises et la peur de l'arme chez l'autre : le 1er décembre 2012 la petite amie de
Duane Johnson, 21 ans, appelle la police pour un vol commis chez lui au 943 Schenk Ave. à Brooklyn, par deux hommes armés.
Mal lui en prend : les deux voleurs détalent, le demi-frère de Duane descend de l'appartement et se fait arrêter et lui déboule en pyjama, l'arme à la main (un
38 chromé illégalement détenu). Les policiers lui tirent dessus, en affirmant qu'il n'a pas répondu à leurs sommations. Parfois, il vaut mieux ne pas appeler la Police, aux states ! Selon les policiers, Duane avait une longue liste d'infractions derrière lui.
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On tire, ou on écrase encore une fois : le 12 avril 2012,
Tamon Robinson, 27 ans, est surpris en train de voler des pierres sur un chantier de construction (ces amis diront qu'il avait eu la permission de prendre deux pierres !). Une course poursuite s'en suit avec Robinson... qui à un moment se retrouve face à la voiture, qui accélère et l'envoie sur le capot. Il meurt de ses blessures six jours plus tard. Des témoins raconteront que les policiers ont délibérément foncé sur lui, mais ils ne seront pas entendus et les policiers jamais sanctionnés.
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On tue d'abord et on dédommage après. En mars 2012,
Kendrec Lavelle McDade, 19 ans, jeune joueur prometteur de football américain, est abattu par la police appellée pour un vol à main armée d'ordinateur survenu à Pasadena, Californie. L'adolescent confondu avec le voleur n'était pas armé, et portait seulement un téléphone portable sur lui. Les policiers ne pratiqueront aucun soin après leur méprise.. et pas un ne sera inquiété ! Les parents recevront le 16 juin dernier 1 million de dollars de dédommagements de la ville de Pasadena... (sa mère Anya Slaughter, 850 000, et son père Kenneth McDade, 187 500). On tue, et après on paie... L'enquête fera condamner un dénommé Carillo, qui avait accusé injustement McDade du vol.
Le 9 mars 2012 à
Newburgh dans la Liberty Street. Des policiers en quête de trafic de drogue tombent en pleine rue sur Michael Lembhard, qui est recherché. Ils le poursuivent jusque chez lui, au N°55, et affirment qu'il les
a menacés d'un couteau : ils
tirent à neuf reprises sur lui, officiellement, mais les voisins compteront des trous partout dans les murs, plus d'une douzaine. Alors qu'il n'y a eu que 4 officiers de police qui ont tiré. Les parents parlent d'assassinat et non d'arrestation. Les résidents de Newburgh se plaignaient alors de la violence exercée par les policiers locaux, notamment avec de
s chiens dressés (la police de Newburgh (
citée dans l'Etat de New-York) en a 56, dont plusieurs avec une
protection anti-balles K-9 !) Le chef de la police locale, Michael Ferrar
a, était alors critiqué de partout.
Le 7 mars 2012
Joshua Colclough, policier de la Nouvelle-Orléans, à Prentiss Avenue, effectue une perquisition pour de la marijuana à l'intérieur d'une maison. Dans la cage d'escalier descend alors Wendell Allen, torse nu et vêtu de jeans et en baskets. C'est déjà une star du basket dans son lycée. Il n'est pas armé. A peine Wendell apparu, Colclough l'abat en pleine poitrine, sans raison aucune. Le "District Attorney" Leon Cannizarro déclare que "le tir n'était pas nécessaire". Le 15 septembre 2013, la famille reçoit 4,5 millions de dollars comme dédommagement. Le policier est condamné à 4 années de prison.
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Ou on tire au hasard dans la foule. En mars 2012,
Ervin Jefferson, un adolescent d'Atlanta est abattu par deux gardes de sécurité privés qui répondaient alors à une altercation à l'extérieur de la maison du garçon.
Ervin avait alors tenté de protéger sa sœur. Pour se faire, il avait couru en dehors de leur domicile de Pleasantwood Drive (un ensemble bien gardé, donc) vers une foule de gens arrivée dans deux voitures différentes. C'est alors qu'il a été abattu. Les gardes de sécurité en question n'ont pas été arrêtés et l'enquête sur leur responsabilité est toujours au point mort. La p
olice montrera la vidéo (accablante) de l'entrée des policiers qui avait été filmée par eux à partir d'une caméra sur casque.
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On tue dehors et on commet des intrusions manifestes, sans aucun mandat en 2012. Un membre de la police du Bronx, Richard Haste, tire et tue
Ramarley Graham,18 ans, alors qu'il était réfugié dans la salle de bains de la maison de sa grand-mère, soi-disant en train de fumer de la marijuana dans les toilettes.
Le jeune officier de police Richard Haste avait pourchassé l'adolescent non armé dans la maison, bien qu'il n'ait pas de mandat de perquisition. Un grand jury chargera bien Haste d'homicide involontaire. Mais un peu plus tard, un juge a rejeté l'acte d'accusation.
Il risquait 25 ans de prison.
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Le 1er mars 2012, deux agents de sécurité (blancs) de Dayton (Ohio),
Justin Wissinger, 24 ans, et
Christopher Tarbert, 32 ans (en photo à droite) tirent pas moins de 22 coups de feu sur
Dante Price, 25 ans, qui en reçoit 17, alors qu'il quitte le parking de Summit Square Apartments en Cadillac où habite sa petite amie, mais où il n'a pas le droit d'entrer (il y avait commis des dépradations) et n'avait pas obtempéré à leur ordre de s'arrêter. Or il n'étaient en rien des policiers. L'homme cherchait en fait un babysitter pour son bébé. Christopher Tarbert semblait avoir croisé souvent Price dans les mois précédents et affirmera pourtant ne pas le connaître ; alors qu'ils avaient tous deux eu des heurts déjà avec d'autres personnes.
En juillet, un grand jury les
condamnent pour meurtre. Alors que la voiture de Price commençait à brûler, l'un des deux avait dit "
laissons le nègre brûler" !
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Le 7 février 2012,
Manuel Loggins Jr, un sergent des Marines de 31 ans père de 3 enfants, plutôt dévôt, marié à une blanche, fait une fausse manœuvre et écrase sa voiture, un SUV, sur la grille du lycée de San Clemente, et deux de ses filles de 9 et 14 ans à l'intérieur. Il quitte alors son véhicule pour voir les dégâts, mais il ne répond pas au injontions de l'adjoint du shérif, qui était sur place, Darren Sandberg, un ancien Marines lui aussi, qui est blanc, et qui ne trouve rien de mieux que de tirer sur lui, le tuant net devant ses enfants restés à bord. Le 30 mai 2013, La ville d'Orange County octroie à sa famille 4,4 millions de dollars en dédommagement.
Le 1er février 2012, dans le faubourg de Chicago appelé Calumet City
, Stephon Watts, 15 ans, est abattu par la police, appelée par son père car il a une énorme crise d'angoisse et ne veut pas aller à l'école : il est atteint du syndrome d'Asperger et les policiers on eu souvent affaire à lui. Ils affirment qu'il s'est montré menaçant avec un couteau de cuisine, dès qu'ils sont apparus sa mère parle en réalité de "petit couteau repliable" sinon de "couteau à beurre". Encore une fois, l'excuse sera qu'il n'a pas répondu aux injonctions : or les policiers connaissaient bien son état mental. Le manque de formation policière est visible.
Autre scène surréaliste :
Alonzo Ashley, jeune homme de 29 ans qui visitait le zoo de Denver en 2011, est abattu avec un Taser par la police, qui a affirmé que l'homme avait "
une force extraordinaire." Ashley aurait refusé d'arrêter de porter de l'eau à son visage au à partir d'une fontaine d'eau potable, puis aurait "fait des commentaires irrationnels" et "jeté une poubelle vers eux", provoquant aussitôt la réaction armée des deux policiers... ils ne recevront aucune condamnation.
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La girl-friend d'Ashley, présente sur place, expliquera qu'il avait subi une forte chaleur et voulait simplement vite se désalterer pour éviter de tomber dans les pommes pour insolation, car il venait alors de vomir. Il s'est alors dirigé vers une fontaine au bord de l'enclos à éléphants. Les policiers avaient ouvertement menti dans leur rapport : ils avaient parlé de dispute avec sa petite amie et affirmé qu'Ashley avait de la drogue sur lui, ce qui était complètement faux.
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Encore plus idiot en novembre 2011, à White Plains, un quartier de New York où meurt
Kenneth Chamberlain Sr, un vétéran des Marines (une photo ici lors de son engagement plus jeune), à l'âge de 68 ans. Il vient de déclencher par inadvertance son collier d'alerte médicale Life Aid. Lorsque la police arrive à son domicile, il a informé le service de LifeAid de sa méprise, et refuse d'ouvrir la porte. Vexés, ces derniers l'injurient racialement (ils parlent de "nigger") et menacent même de le tuer ! Des voisins, dont sa nièce, les entendent distinctement. Ce qu'ils font effectivement en cassant sa porte, et en tirant sur lui par deux fois au taser et au pistolet ! Ils lui tirent dessus également avec une
"bean bag round" à savoir une balle consistant en une charge censée être non léthale, mais qui a été tirée de trop près sur lui. Au procès qui suit, ils affirment qu'il avait un couteau en main ! Un grand jury les disculpe, l'officier qui a tiré et néanmoins démis de ses fonctions. Une pétition en ligne contre les brutalités policières recevra plus de 208 000 signatures.
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Le 17 octobre 2010,
Danroy Henry Jr., surnommé "DJ.", âgé de 20 ans, joueur de football de son collège, sort le soir avec 4 amis pour fêter une victoire. Arrivées sur une route à 4 voies, ils se font déplacer par un policier car ils étaient sur la voie d'urgence. Ils obtempèrent. Soudain, on frappe sur les vitres, alors que DJ téléphone, et un policier monté sur le capot arrose aussitôt le pare-brise de la voiture ; tout le monde s'échappe. Un témoin affirme qu'il a vu le policier poursuivre "DJ" et continuer à tirer : il le tue de 6 balles, alors qu'il avait levé les mains en l'air et n'était pas armé. Une méprise évidente : le policier Aaron Hess, venait d'être appelé pour une bagarre dans un bar en début de matinée, qui n'avait n'a rien à voir avec le jeune joueur de football et ses quatre amis. Le policier affirmera qu'on lui avait foncé dessus, ce que des témoignages
contrediront complètement. Une vidéo montre
l'arrivée des médecins sur place et l'excitation de la rue. Le policier a été
blanchi par un grand jury mais en 2013 la famille
n'en démordait toujours pas ; cette année là, Hess avait été nommé "Officer of the Year" par le syndicat du Pleasantville Police Department !
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Les bavures sont donc courantes. Le 16 mai 2010, l
a petite Aiyana Jones âgée de sept ans est abattue le 16 mai 2010 par un officier de police de Detroit lors d'un raid dirigé par l'équipe d'intervention spéciale du ministère. Aiyana dormait sur le canapé quand la police a perquisitionné la maison. La première action de la police a été de balancer une grenade flash ball dans l'appartement, et de tirer dans la foulée... La police de Detroit étaient à la recherche d'un suspect d'assassinat, réputé dangereux, et a tiré, aussitôt entrée, sur l'enfant de sept ans. En Octobre 2011, un grand jury a bien accusé le chef de l'escadron Joseph Weekley d'homicide involontaire et de mise en danger imprudente. Mais au final ; son procès a été reporté et n'a jamais eu lieu... lors de l'enquête, le policier avait indiqué que le coup de feu était parti en heurtant Mertilla Jones, la grand-mère d'Aiyana.
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En 2010,
Jordan Miles, un jeune de 18 ans originaire de Pittsburgh est battu presqu'à mort dans la rue près de la maison de sa grand-mère, par des policiers qui l'avaient trouvé "suspect". Comme prétexte, l'habituelle dissimulation supposée d'une "arme" qui s'avérera être une
bouteille de Mountain Dew (du soda !). C'est en fait une agression dékibérée : il avait été assommé, à coups de pied, et battu avec un club improvisé fait à partir d'une branche d'arbre voisine. Les policiers n'ont rien eu en remontrances et Miles à été nculpé en revanche de « voies de fait graves"... la ville s'excusera après en payant à la famille un dédommagement substantiel.
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En 2010, un autiste noir de 27 ans,
Steven Eugene Washington, est abattu par un tir en pleine tête par Allan Corrales et George Diego, deux officiers de Los Angeles qui ont cru qu'il retirait quelque chose de sa ceinture. En fait son portable ! Aucune arme n'a été trouvée sur place et les policiers blanchis. "
Tire d'abord et discute ensuite" semble bien la méthode préférée des policiers de Los Angeles. Ce n'est pas le chef de la police
, Charlie Beck, qui le contredira.
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En 2009, le jour de l'An,
Oscar Grant III est arrêté sur le quai de la station de Fruitvale pour une rixe. Oscar tente de leur expliquer ce qui s'est passé. Le tom monte et Grant ne se laisse pas faire : on lui tire alors dans le dos. C'est l'officier Johannes Sebastian Mehserle qui a tiré, en expliquant croyant avoir son pistolet paralysant taser en main : or ça n'a rien à voir en poids comme en forme : l'un fait 175 grammes, l'autre 925. L'incident est enregistré par des
dizaines de caméras de téléphones portables des passagers sur le quai. Grant n'était pas armé et il meurt d le lendemain. Mehserle a été reconnu coupable d'homicide involontaire et est resté moins d'une année derrière les barreau sur une peine de deux ans.
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On tue au pistolet mais aussi au Taser. Le 3 octobre 2009,
Victor Steen : un gamin de 17 ans fuyant en vélo est poursuivi par l'officier Gerald Ard qui lui tire dessus au Taser et fini par lui rouler dessus avec son véhicule de police
avant de heurter un arbuste. La voiture filmant toute la scène.... cette fois c'est aussi l'usage du Taser qui est remis en cause : c'est le 57eme décès de la sorte depuis 2001, selon Amnesty International et le
St. Petersburg Times. Il n'y a pas que la police qui est malade : elle dispose à l'évidence d'un armement excessif, et le Taser est employé pour un oui ou un non aux Etats-Unis... On y meurt électrocuté par le Taser pour des raisons futiles. Le 55eme décès relevé par Amnesty est celui survenu à Bradenton, une semaine avant le cas de Steen. Les policiers voulaient là-bas arrêter un noir de 38 ans,
Derrick Humbert, qui n'avait pas de lumière à son vélo : lorsqu'il a voulu fuir, ils l'ont "tasé". Il est mort 35 minutes après, étant malade cardiaque, avec avoir absorbé un peu de coke il est vrai.
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On "tase" ou on arrose les voitures de coups de feu. La veille du jour de son mariage en 2006, la police tire plus de 50 balles dans la voiture transportant
Sean Bell et ses trois amis à l'extérieur du Kalua Cabaret , à New-York, un club de striptease. Un policier en civil, qui a dit qu'il croyait que Bell et ses amis avaient une arme à feu, tire sur la voiture avec un autre détective appelé en renfort, tuant Bell, qui n'était pas armé, et en blessant deux de ses amis. Les détectives seront déclarés non coupables.
"Ce soir-là, Bell fête son enterrement de vie de garçon au « Kalua Cabaret », une boîte connue pour des problèmes de prostitution, des arrestations pour crimes concernant les stupéfiants, et des violations des lois régulant la vente d'alcool. Le club fait l'objet d'une enquête et est surveillé par des policiers en civil. Selon le témoignage du policier, Guzman se dispute avec une femme dans le club et menace d'aller chercher une arme. La femme dit alors aux hommes se disputant avec les amis de Bell : « Je ne m'occuperai pas de vous tous. J'en prendrai un ou deux, mais pas tous. » Le policier en civil suit le groupe ; Bell entre dans sa voiture. Le policier lui demande alors de lever les mains, mais il démarre la voiture et heurte le policier en civil, puis un monospace banalisé de la police. Un test toxicologique effectué après la mort de Bell prouvera qu'il était ivre, au-dessus de la limite autorisée par la loi. Un avocat de la famille Bell déclarera plus tard : « Quel que soit son degré d'alcool dans le sang, c'est une victime » D'autres témoignages contredisent celui des policiers. Selon Guzman et l'avocat Michael Hardy, les détectives ne s'étaient jamais identifiés pendant qu'ils s'approchaient du véhicule armes à feu à la main. Une autre source dira que les policiers n'avaient pas averti Bell avant de commencer à tirer, et qu'ils commencèrent à tirer dès qu'ils sont sortis de leurs véhicules"... Uniforme ou pas d'unifome, ça tire quand même là-bas !
La honte
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En 2006 toujours, c'est encore une fois un raid qui tue... cette gois une très vieille personne :
Kathryn Johnson, alors âgée de 92 ans ! Une brigade "anti-stup" de trois hommes avait surgi chez elle à l'improviste, au Nord d'Atlanta. Encore une fois, c'était une recherche dite "no-knock", à savoir sans mandat, et sans frapper à la porte. La vieille dame, prise de peur, avait saisi une vieille arme et avait tiré une fois sans blesser personne... déclenchant 39 tirs en retour dont 5 qui l'atteigneront mortellement (les policiers se blessant eux-mêmes en se tirant dessus !). Les policiers falsifieront toute leur enquête, affirmant qu'elle cachait de la drogue chez elle : ils avaient apporté après les tirs de la marijuana pour la cacher dans la maison. L'enquête sera alors refermée...
mais en 2009, ils se retrouvent tous en procès pour avoir trafiqué leur rapport et sont alors condamnés : Jason Smith hérite de 10 de prison, Greg Junnier et Arthur Tesler de 6 et ans de prison, ainsi que d'avoir à régler les frais de funérailles de la vieille dame. Les sentences avaient été réduites en raison de leurs aveux tardifs. En août 2010, les descendants de Johnson reçurent 4,9 millions de dollars de dédommagement.
En 2005,
Aaron Campbell est finalement abattu à l'AR-15 dans le dos à Portland, Oregon par le policier Ronald Frashour, qui déposera qu'il pensait que l'homme non armé avait tenté d'atteindre sa ceinture pour une arme (toujours le même prétexte, vous avez remarqué !). Auparavant, il avait reçu six tirs de balles "beanbag" pour tenter de lui faire mettre les mains en l'air, tirées par le policier Ryan Lewton. Or selon des témoins marche à reculons vers la police avec ses mains tenues derrière la tête lorsque le coup fatal a été tiré. Un grand jury a disculpé Frashour mais à fait condamner l'action de la police lors de l'incident. La mère de Campbell a reçu en compensation 1,2 million de dollars pour éviter un procès de la famille contre la ville de Portland. En 2010, une nouvelle responsable de la police, qui a réintégré Freashour en
l'augmentant, même, obtiendra le retrait du jugement. Des
manifestations dénonceront son retour en 2012. Au départ, la police avait été appelée chez lui par sa famille, qui le trouvait suicidaire... après la mort d'un de ses frères par suicide également. Campbell était resté en liaison polie avec l'officier
Quackenbush juste avant l'arrestation qu'il avait acceptée. En 2011, le chef de la police locale, Mike Reese avait déclaré que jamais Campbell n
'avait présenté de danger.... il ne portait aucune aucune arme sur lui.
En 2005 encore à Sanford, en Floride (c'est Le même comté où Travyon Martin a été tué), Travares McGilll, âgé de 16 ans est tué par deux gardes de sécurité, qui déclareront avoir été menacés par lui, sa voiture ayant foncé sur eux.. Mais l'enquête montrera que l'adolescent avait été frappé dans le milieu du dos et que les gardes privaient tiraient toujours, même après que sa voiture n'était plus dirigée vers eux...
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En 2005, on est cette fois dans l'après Katrina à la Nouvelle-Orleans.
Toute une famille, les Bartholomew, marche tranqillement de retour d'une épicerie,
en bas d'un pont, le
Danziger Bridge, lorsque la police de la Nouvelle-Orléans (les policiers Bowen, Gisevius, Faulcon et Villavaso) se met à tirer sur eux sans raison au fusil d'assaut et au fusil de chasse, croyant avoir affaire à des pillards. Bilan, un ami de la famille de 17 ans du nom de
James Brissette, tué et quatre autres blessés graves. Pendant l"échange, un malade mental, Ronald Madison avait pris peur et la police l'avait alors pourchassé dans une voiture. Un policier a tiré sur lui au fusil de chasse de la banquette arrière du véhicule, le tuant. Toutes les personnes atteintes étaient noires. Les policiers avaient été abjects après leur forfait : pour se défendre, il avaient accusé
Ronald Madison, et son frère, Lance, de tentative d'assassinat sur les sept policiers de la Nouvelle-Orléans présents et l'adjoint du shérif paroisse Saint-Landry. Mais une enquête fédérale en 2008 a révélé d'énormes trous dans l'enquête interne de la NOPD.
Elle a révélé finalement la corruption et la culpabilité de cinq officiers, dont chacun savait que les six personnes visées sur le pont, ce jour)-là n'étaient pas armés.
"Faulcon, qui a tiré des coups de fusil dans le dos de Ronald Madison, un hommede 40 ans souffrant de troubles mentaux, a obtenu la peine la plus dure avec 65 ans de prison. Kaufman, qui a été impliqué que dans le "cover-up" (tentative de déguiser les faits) après avoir été interrogé par les enquêteurs sur la fusillade, a été condamné à six ans. Bowen, qui a tiré sur les quatre avec un AK-47, et Gisevius, qui a ouvert le feu avec un fusil M-4, ont reçu chacun 40 ans. Villavasso, qui a tiré avec un AK-47, a reçu 38 ans de prison"... on croît le jugement définitif et il
est remis en cause en 2013...
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Et les bavures se multiplient. Le 24 octobre 2004,
Frank Jude, Jr., alias Frankie Lee Jude, Jr., né en 1978, est sévéremment battu par cinq policiers du Milwaukee qui n'étaient même pas en service. Trois d'entre eux Daniel Masarik, Andrew Spengler, and Jon Bartlett seront jugés en 2006 pour être aussitôt... acquittés après 27 heures de délibération. Remarquez, ce jour-là, ils n'avaient pas tué... le 27 juillet, 2007, un nouveau jury de 8 femmes et quatre homme inverse le jugement et condamne Jon Bartlett, Daniel Masarik, et Andrew Spengler. Cas étrange, à ce moment-là, Barlett est déjà en prison : pour 4 ans et demie, pour avoir commis une menace à a la bombe contre une station service une nuit de saoulerie le 1er décembre 2005 ! Jude, lui, recevra bien un dédommagement (entre 1 et 2 millions de dollars), mais cela ne l'aidera pas vraiment : avec l'argent il avait acheté une maison à Wauwatosa, et avait commencé une entreprise de retape de vieilles constructions, mais les finances n'ont pas suivi et il a été accusé ensuite de violences domestiques et s'est retrouvé emprisonné pour 9 mois, étant incapable de règler les 4000 dollars de cash pour l'éviter !
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En 2004, l'officier de police Richard S. Neri Jr. abat froidement
Timothy Stansbury Jr, un jeune homme désarmé de 19 ans, employé tranquille de McDonald's, sans aucun casier judiciaire derrière lui. Il préparait son entrée universitaire. Neri avouera que Stansbury l'avait fait "sursauter" et qu'il avait tiré par erreur avec son Glock
croyant qu'il avait une arme sur lui. Il n'a été suspendu que 30 jours, et un jury refusera encore une fois de plus de l'inculper : "accident" dira-t-il...
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Le 22 mai 2003, encore une belle bavure avec le policier
Bryan Conroy (ici à droite), qui, déguisé en employé de la poste, est rentré dans un entrepôt en forme de labyrinthe, à la recherche de CD et de DVD contrefaits. S'y trouve alors
Ousmane Zongo, un immigré de Guinée de 43 ans, qui y travaille, faisant de la réparation d'instruments de musique. A la vue du pistolet de Conroy, Zongo détale aussi sec, se fait poursuivre et se retrouve coincé à l'arrière du bâtiment dans une impasse, où Conroy l'abat de quatre coups de feu. La police avouera plus tard que Zongo n'avait strictement rien à voir avec les contrefaçons. Conroy recevra cinq ans de probation sans aller en prison, mais perdra son emploi à la police de New York. la famille de Zongo revevra 3 millions de dollars en dédommagement le
21 juilllet 2006. Le juge Robert H. Straus de la State Supreme Court de Manhattan, concluera que Conroy avait été
“insuffisamment entraîné, insuffisamment supervisé, insuffisamment dirigé"...
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En 2003 encore,
Orlando Barlow, 28 ans, venait de se faire arrêter à Las Vegas. Il était à genoux en face de quatre officiers de police de Las Vegas lorsque l'agent Brian Hartman lui a tiré dessus en prétextant qu'il "cherchait une arme" (toujours la même défense pitoyable). Le tir mortel a été jugé « excusable » par un jury. Mais une enquête fédérale a révélé plus tard que Hartman et d'autres officiers portaient aussi souvent des T-shirts imprimés portant la mention « BDRT », qui se tenait pour "
Baby Daddy Removal Team" et "
Big Dogs Run Together,"et qu'ils avaient utilisé "
une force excessive" lors de deux autres enquêtes distinctes précédentes.
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Ça, ou les errreurs d'investigations. Le 17 mai 2003, à 6 heures du matin, les policiers du NYPD investissent bruyamment un bâtiment au milieu de Harlem, avec leur équipement de militaires et leurs chiens dressés, à la recherche d'un dealer. Ils explosent la porte de l'appartement 6F at 310 W. 143rd Street, balancent une grenade de type flash-ball... et tombent sur une dame de 57 ans,
Alberta Spruill, qui était en train de s'habiller pour aller travailler. Elle crie alors qu'elle ne peut plus respirer. Ils la menottent quand même pendant qu'elle leur annonce qu'elle est cardiaque. Une ambulance arrive trente minutes après... elle est emmenée à l'hôpital où elle décède une heure à peine après. Un blog engagé e
xpose crûment le problème : "
le porte-parole de la police affirment qu'ils n'ont jamais eu de problèmes avant. Pourquoi, alors continuent-ils ces raids sans frapper aux portes tout le temps. Ils ont exerçé 1900 mandats de perquisition jusqu'à présent cette année. Il ont été réalisée par l'Unité des services d'urgence, "spécialement formée » pour ces raids paramilitaires. Ils affirment que les grenades sont « un projectile conçu pour ne pas blesser les gens") et qu'elles sont un "outil de dernier recours » (Daily Nouvelles, le 17 mai). Bien sûr, elles ne tuent pas les gens, et elles ont été utilisées 85 fois cette année. Qui nous dit que ce genre de tactiques dignes de la Gestapo est devenue une seconde nature pour la police de New York. Pourquoi a-t-il fallu si longtemps pour la mener à l'hôpital ? Et combien de ces raids de défonces de portes d'entrée ont été effectués chez les blancs de la classe moyenne ou les quartiers de la classe supérieure en dessous de la 96e rue à Manhattan ? Les médias capitalistes n'ont même pas pris la peine de se poser la question. Ils ne veulent pas connaître les réponses. Leur travail est de couvrir la terreur policière." Une terreur devenue de type militaire comme on va le voir plus loin...
Une émeute en 2001 à Cincinnati
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Timothy Thomas est un fugitif noir recherché par la police pour 14 petits délits commis sans violences. Il est tué à bout portant dans le faubourg d'Over-the-Rhine, par un policier le 9 avril 2001 dans le nord de Cincinnati, alors qu'il ne porte pas d'arme. A l'annonce de sa mort, des émeutes éclatent à Cincinnati, les premières de cette violence depuis 1992, des manifestations pacifiques se transformant vite en affrontements avec les forces de l'ordre. Le maire Charles Luken, et obligé de décrèter l'état d'urgence et de mettre en place un couvre-feu. Les heurts dureront 4 jours et feront 3,6 millions de dollars de dégâts, pour 120 magasins détruits ou pillés. En septembre, Stephen Roach, celui qui a tiré sur Timothy Thomas, arrive à son procès : il en ressort... acquitté ; ce qui provoque à nouveau quelques embrasements vite éteints. En représailles contre Cincinnati, la communauté noire des artistes annulera des concerts ou des manifestations, tels Bill Cosby, Whoopi Goldberg, et Smokey Robinson faisant perdre 10 millions de dollars à la ville, déjà bien amochée par la récession, comme Detroit.
En 2000, Patrick Dorismond, 26 ans, père de deux jeunes filles, a été abattu lors d'une confrontation avec un policier en civil à New York. Le policier s'était approché de Dorismond à l'extérieur d'un café pour demander où il pouvait acheter de la drogue. Une bagarre s'en était suivie, dans laquelle Dorismond avait crié qu'il n'était pas un trafiquant de drogue, et le coup était alors parti. Le policier affirmera que Dorismond avait causé sa propre mort en saisissant son arme. En juillet 2000, un grand jury a décidé de ne pas inculper l'agent dans la mort de Dorismond.
Cela tourne parfois ou ressemble au meurtre gratuit, voire à une éxécution. Un immigrant Afrique de l'Ouest, Amadou Diallo, un jeune guinéen, est abattu le 4 février 1999 "in cold blood" titrera la presse, de 41 tirs dont 19 l'ayant atteint (?) après que quatre officiers du NYPD en civil se soient approchés de lui sur le chemin de son domicile de New York. La police a déclaré que le jeune homme de 23 ans avait une arme à feu, mais cela s'est révélé plus tard n'être qu'un porte-monnaie. Tous les quatre officiers concernés ont été acquittés en 1999.... les parents d'Amadou ont créé une fondation pour les jeunes, avec l'argent reçu en compensation, car il venait de leur annoncer être accepté pour des études. Il venait en effet d'économiser 9000 dollars pour pouvoir s'inscrire !
Une cinquantaine d'immigrés depuis, reçus et aidés, tels Zizi Sinare, arrivé à 32 ans du Burkina Faso explique PRI en février 2014. Ainsi, le souvenir de Diallo qui voulait tant réussir aux Etats-Unis est toujours présent, 15 ans après son... éxécution. "Selon le site allAfrica.com "le maire de la ville de New York (...) ≈Michael Blomberg a signé un arrêté municipal renommant le pâté de la rue Wheeler entre les rues Westchester et l'avenue Watson comme Place Amadou Diallo." Le patronyme est donc bien connu de la police de New-York et des habitants du Bronx. La famille d'Amadou et de Mamadou Diallo est originaire du Fouta Djalon, dans les montagnes de Guinée, c'est la même région que celle d'où viendrait la victime présumée de l'affaire DSK, Nafissatou Diallo. Le village où est enterré le jeune Amadou est un village-cimetière et il s'appelle, ici comme un clin d'oeil, Hollande Bourou"... Diallo fera la couverture posthume du Time. On découvrira après coup que les policiers ayant tiré sur Diallo portaient un T-Shirt bien spécial, affichant dans le dos une phrase d'Hemingway...
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"Certainly there is no hunting like the hunting of man and those who have hunted armed men long enough and liked it, never really care for anything else thereafter. (extrait de 'On the Blue Water' dans Esquire, Avril 1936)
"Certes, il n'y a pas de chasse comme la chasse de l'homme et ceux qui ont chassé des hommes armés assez longtemps et ont aimé le faire, jamais ne se soucieront vraiment pour quelque chose d'autre par la suite".
Le 1er mars 2000, Malcolm Ferguson, à la réputation de petit dealer d'héroïne, est abattu après une bagarre au bas de l'escalier du 1045 Boynton Avenue dans le Bronx, avec l'officier de police Louis Rivera. Le coup de feu semble être parti accidentellement, conclut le procureur. La semaine précédente, Ferguson avait participé à la marche à la mémoire de Diallo.
Les enfants non plus n'échappent pas aux méprises. Le 27 septembre 1994, un gamin âgé de 13 ans, Nicholas Heyward Jr. jouait aux gendarmes et aux voleurs à l'intérieur de la cage d'escalier d'un immeuble de Brooklyn. Brian George, un policier avait pris le fusil jouet du garçon pour un vrai pistolet et lui avait tiré dans l'estomac, le tuant sur place. Le procureur de Brooklyn Charles Hynes, avait alors refusé de porter plainte contre Brian George... de là à ce que la défiance s'installe durablement et perdure...
http://www.slate.fr/lien/53989/rodney-king-trayvon-martin
étude générale sur la police
http://jimfishertruecrime.blogspot.fr/2012/01/police-involved-shootings-2011-annual.html
28 noms de noirs abattus ici
http://sites.psu.edu/28names/2014/02/16/day-16-timothy-stansbury-jr/
29 ici :
http://hiphopandpolitics.com/2012/04/06/29-black-people-have-been-killed-by-policesecurity-since-jan-2012-16-since-trayvon/
une émission de télévision qui égrène les morts... "non armés".
http://www.msnbc.com/melissa-harris-perry/watch/the-deaths-of-black-men-in-america-318795331819