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Les ennemis de la nation

 Par delà les différentes acceptions d’usage du terme, et dans le sens fondamental de celui-ci, la “nation” est par définition, l’ensemble constitué par les “natifs” d’un même lieu.

Ce terme vient du mot latin “natio”, lui-même dérivé d’une forme du verbe “nascere”, signifiant “naître”. La terminaison en “o”, inhabituelle pour un nominatif singulier, montre qu’il s’agit en fait de la forme substantivée d’un “datif”, dont l’implication donne finalement à ce terme la signification de, “par naissance”.

La nation est donc bien un “fait de naissance”, celui constitué par les natifs d’un même “espace”, corrélativement à la “génération”, qui elle, désigne l’ensemble des natifs d’un même “temps”, et la résolution “spatio-temporelle” de cette question est fondamentale.

Disons tout de suite que, contrairement à ce laisserait penser une loi française votée sous la pression des racistes de droite, mais que la gauche parvenue au pouvoir n’a pas eu le courage d’abroger, et qui prévoit qu’un individu né en France de parents étrangers, n’accède pleinement à sa nationalité française, qu’à sa majorité, et même si la gauche à rendu ce passage automatique, il demeure qu’en tout état de cause, il n’est absolument pas possible, par définition même, de naitre “hors de nation”.

Ceci pour dire que la nationalité d’un individu, n’a pas à lui être accordée, puisqu’elle est normalement “de fait”, et n’a qu’à être constatée, et qu’établir une loi de notre république, sur cette sottise grotesque que consisterait le fait pour une administration, de se réserver le droit d’envoyer en quelque sorte un individu, se faire “naître ailleurs”, témoigne de l’inconséquence totale dans laquelle, un esprit “clanique”, borné et archaïque, plonge bon nombre de nos parlementaires.

La nation est donc normalement constituée, selon un “droit du sol”, et faire intervenir dans la définition de celle-ci, un “droit du sang”, propre celui-ci , à la notion “d’ethnie”, comme le proposent les racistes, afin de pouvoir exclure de la communauté nationale, ceux issus de parents étrangers mais pourtant bien nés en France, constitue non seulement, une insulte à l’intelligence, mais bel et bien, une grave atteinte à la “nation”.

Ce qu’il faut remarquer maintenant, c’est que le bien fondé de cette notion de nation, telle que définie ici, tient au fait qu’elle repose sur un des deux éléments fondamentaux selon lesquels s’effectue la “caractérisation” des individus, à savoir, le “temps”, et “l’espace”, et qui tendent, par communauté de lieu, ou d'instant, à leur accorder un “caractère commun”, propice à leur solidarité.

En effet, dans la reproduction “sexuée” qui est la notre, les caractères que présentera un individu, se trouvent établis lors de la constitution de son génome, donc par la combinaison d’une moitié de chacun d’eux, en un “tout”, des bagages génétiques respectifs de ses parents. Il s’opère alors nécessairement un “choix” des éléments issus de cette double origine, afin de la constitution de ce génome. Or, ce choix ne peut manquer de résulter d’un certain nombre de “conditions” qui l’impliquent, et dont nous désignons la complexité inextricable et indicible de leur implication globale, par le terme “hasard”. Mais, ne perdons pas de vue la parole du sage Egyptien qui dit :

“ Hasard n’est que le nom donné à la loi méconnue ”

Ceci signifie que la constitution du génome d’un individu, s’opère selon la complexité d’un ensemble de conditions que nous nommons hasard, parce que nous en ignorons tout, mais dont nous sommes au moins certains qu’elle possède une résolution “spatio-temporelle”, à savoir, qu’il s’agit forcément de l’ensemble des conditions déterminantes qui règnent, au “moment” de la constitution de ce génome, et à “l’endroit” de sa constitution. Ceci, étant bien entendu que ce génome ne peut manquer d’être constitué, à un moment, et un endroit, précis.

Les implications quant aux caractères que présente un individu, découlant des conditions régnant au “moment” de la constitution de son génome, constituent cet objet que traitent normalement, en principe, les astrologues, même si, éloignée depuis longtemps d’une rigueur scientifique qui était celle des origines, leur pratique se trouve aujourd’hui totalement dévoyée. Car, il est certain que les natifs d’un signe, se trouvent bel et bien caractérisés selon un génome constitué sous les conditions qui étaient celles qui régnaient neuf mois plut tôt, et qui étaient donc, à la précision temporelle près, des conditions communes à tous les individus conçus au même instant, et dès lors susceptibles comme telles, de faire “apparaitre” entre eux, un caractère commun. Ceci, sous réserve bien sûr, que le bagage génétique des parents de chacun, offre la possibilité de l’apparition de ce caractère.

Corrélativement, les conditions logiques d’un “lieu”, sont pareillement déterminantes quant à la constitution de génomes se faisant en ce lieu, et définissant le caractère des “êtres”. Ceci, de sorte que tel que nous le constatons, il s’opère sur la durée, une “spécification” des espèces autochtones d’un lieu, qui en fait bien des espèces de ce lieu. C’est d’ailleurs ce qui explique la proximité sémantique qui existe entre les termes “espèce”, et “espace”.

Ainsi, la spécification des espèces, est-elle bien logique des espaces où elles résident. Or, les conditions du lieu, étant communes à tous les génomes constitués en ce lieu, elles ne peuvent manquer là encore, de faire apparaitre un caractère commun, par le choix restrictif de la constitution de leurs génomes, aux êtres d’une même espèce, conçus en ce lieu.

Tout ceci revient clairement à dire, que même s’il est issu de parents étrangers, il existe mine de rien, forcément quelque chose de “français”, comme caractère commun résultant de conditions communes à la constitution des différents génomes, pour tout individu conçu et né en France. Dès lors, il ne peut plus, et il ne doit plus, être considéré comme étranger, ni dans la pratique sociale, et surtout pas par la loi.

Maintenant, toute la subtilité de cette affaire réside dans le fait que toutes les réalités de notre univers, possèdent une résolution “spatio-temporelle”, et c’est d’ailleurs précisément en ce sens, qu’elles constituent des réalités. Ceci signifie qu’à l’acception “spatiale” de termes tels que “détermination”, correspond forcément une acception “temporelle” de ceux-ci.

Ainsi, à l’acception spatiale, autrement dit “physique” du mot “détermination”, qui évoque alors l’idée de “délimitation”, correspond une acception temporelle, autrement dit “métaphysique” de celui-ci, qui évoque quant à elle, l’idée de “destination”. Ceci, étant bien entendu que nous ne pouvons être “voués” à exercer, que tel que nous en avons la capacité, c’est à dire tels que nous nous trouvons constitués, d’où la corrélation du spatial au temporel.

Soyons alors bien attentifs au fait que les hommes issus d’une même détermination, parce que conçus selon les conditions communes d’un même lieu, se trouvent par le fait voués à une même “destination”, ou si l’on préfère à certains aspects forcément communs, de leur avenir, en vue de l’accomplissement desquels ils doivent donc se rassembler, s’ils veulent réellement posséder dans sa plénitude, et donc dans le meilleur sens du terme, un “avenir”.

Retenons donc ici, que tout le bien fondé du concept de “nation”, tel qu’il se trouve normalement établi selon un “droit du sol”, réside dans le fait que les individus nés et conçus en un même lieu, sont fatalement liés, solidarisés par une destinée commune, qu’il leur faut alors assumer ensemble, et pour le mieux...

Nous comprenons alors, que c’est bel et bien tout le racisme détestable qui sévit en ce pays, au point d’avoir atteint ces dernières années un niveau tel, qu’il nous vaut désormais la critique de pays comme la Grande Bretagne ou les Etat-Unis, dont il y a seulement quelques décennies, personne n’aurait pu imaginer qu’ils puissent s’offrir un jour en exemple à ce sujet, mais dont il faut bien remarquer les progrès accomplis, qui nous vaut l’immobilisme total de ce pays, tournant le dos à sa destination, qui est normalement tout le contraire du racisme, puisqu’il s’agit de l’universalité, selon la vocation “nominale” de sa capitale.

Mesurons bien le coup terrible, que tous ces racistes braillards de droite, et tous ceux honteux de gauche, qui ne disent rien, mais n’en pensent pas moins, et qui laissent faire, ont porté à notre nation, et avec un toupet incroyable, sous couvert de “nationalisme”...


Il est temps de se ressaisir...



 Paris, le 28 mars 2012
 Richard Pulvar 
 


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13 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 2 avril 2012 15:38

    et dans cette nation a qui profite l’immigration ?

    http://2ccr.unblog.fr/2010/10/28/a-qui-profite-limmigration/


    • patrice 2 avril 2012 16:17

      Un magnifique exemple de masturbation intellectuelle


      • Richard Pulvar Richard Pulvar 2 avril 2012 16:51

        Celle-ci au moins ne rend pas sourd. Certains ont du bien abuser de l’autre, pour être à ce point rendus sourds à toute argumentation...


      • Ariane Walter Ariane Walter 3 avril 2012 10:48

        Un magnifique exemple d’écriture et d’intelligence.
        Mais tout le monde n’est pas à ce niveau, Patrice.


      • LES ENNEMIS DE LA nation........SONT NOS POLITICIENS DE LA droite vereuse...lobbystes des

        labos pharmaceutues...des petroliers...des banksters internationaux.......... et tous leurs amis UMP

         DE PARIS AVOCATS D AFFAIRES....GERANTS DE SCI.......TRAFIQUANTS D ARMES COMME COPE...HORTEFEUX....BALKANY...MAM...OLIER. ET LE CHEF DIT LE BOUFFON
        aidés par takkiedine...bourghi....gaubert...bazire...seconds couteaux....mais richissimes

         L UMP N EST QU UNE MAFIA...........

        AVONS NOUS BESOIN DE 65000 ELUS....NON 10% SUFFIRAIENT..MAIS HONNETES


        • 650000 ELUS IL NOUS EN FAUT 10%...DONC 65000.................


          • Ariane Walter Ariane Walter 3 avril 2012 10:51

            Tu prends parti et clairement, brillamment, Richard.
             On connaît l’origine de ceux qui te critiqueront.
            Comme tu l’as écrit FN et socios faux-cul.
            Mais les idées changent et le sentiment d’humanité universelle,quelle que soit l’origine de chacun se développe de plus en plus.


            • HerveM HerveM 3 avril 2012 10:58

              "nous vaut désormais la critique de pays comme la Grande Bretagne ou les Etat-Unis"

              C’est grave docteur ? Non bien sûr ! C’est même un signe que nous n’avons pas encore été complètement dissous dans le mode de pensée WASP malgré la soumission de nos zélites !

              Reste désormais au peuple de France d’élire Mme Le Pen et à elle de créer un axe Paris-Moscou pour qu’enfin une force émerge et ose tenir tête à la pire horde barbare qui ait jamais déferlé sur l’humanité que sont vos amis anglo-saxons.


              • hacheii 3 avril 2012 11:52

                Aristote ; Politique ; Livre VI / 4-15

                Les différentes formes de démocratie.

                « Quant à la dernière espèce de démocratie, à cause de la participation de tous en pouvoir, ni toute cité n’est à même de la subir, ni elle-même ne peut se maintenir facilement sans avoir de bonnes assisses grâces à ses lois et à ses moeurs. Pour édifier cette démocratie, les dirigeants donnent d’ordinaire de la force au peuple en lui adjoignant le plus de gens possible et en donnant le droit de cité non seulement aux fils légitimes, mais encore aux bâtards et aux enfants dont un seul des parents est citoyen : je veux dire le père ou la mère ; tout le monde, en effet, convient à une démocratie de ce genre. Voilà comment d’ordinaire les chefs du peuple (dem-agogues) établissent leur régime ; toutefois cette adjonction de citoyens ne doit se faire que jusqu’au point où la masse l’emporte en nombre sur les notables et la classe moyenne, et ne pas dépasser cette limite. En effet, en allant au-delà, on accroît le désordre dans l’Etat et l’on incite les notables à tolérer encore moins facilement la démocratie ; ce fut précisément la cause de la révolte à Cyrène. Un mal, inaperçu lorsqu’il est léger, saute davantage aux yeux quand il a grandit.

                De plus, sont utiles aussi pour une démocratie de cet sorte des mesures semblables à celles qu’utilisèrent, à Athènes, Clisthène, lorsqu’il voulut renforcer la démocratie et, à Cyrène, les fondateurs du régime populaire ; Il faut créer d’autres tribus et phratries plus nombreuses, regrouper les cultes privée en un petit nombre de cultes publics et user de tous artifices pour que les citoyens se mêlent le plus possible les uns aux autres et que leurs relations anciennes sont rompues.

                De plus, les dispositions propres à la tyrannies, de l’avis général, conviennent toutes à cette démocratie ; je veux dire, par exemple, l’insubordination des esclaves (qui pourrait être utile jusqu’à un certain point) , des femmes et des enfants, et l’indifférence au genre de vie que chacun veut mener ; on aura de fait, grand intérêt à venir en aide à un régime de ce genre, car la multitude trouve plus d’agrément à vivre dans le désordre que dans une sage discipline. »



                • Olivier Perriet Olivier Perriet 3 avril 2012 12:13

                  Tout votre article tient dans cette affirmation
                  « Retenons donc ici, que tout le bien fondé du concept de “nation”, tel qu’il se trouve normalement établi selon un “droit du sol”, réside dans le fait que les individus nés et conçus en un même lieu, sont fatalement liés, solidarisés par une destinée commune, qu’il leur faut alors assumer ensemble, et pour le mieux... »

                  C’est à la fois trop long et un peu court comme « démonstration » (argument d’autorité)


                  • hacheii 3 avril 2012 13:01

                    Les ennemis de la nation sont les multiculturalistes, voilà ce que dit encore Aristote, oui j’aime bien Aristote (Politique V - III )

                    Un autre facteur de sédition, c’est l’absence de communauté raciale, tant qu’il n’y a pas une communauté d’aspirations : en effet, de même qu’une cité ne naît pas de n’importe quelle foule, ainsi ne se forme-t-elle pas non plus en n’importe quel laps de temps. C’est pourquoi les Etats qui jusqu’à présent ont admis des étrangers comme cofondateurs ou ensuite comme colons ont, pour la plupart, connu des séditions ; par exemple, des Achéens fondèrent Sybaris avec des Trézéniens ; puis les achéens devenus plus nombreux expulsèrent les Trézéniens ; ce fut l’origine du sacrilège des Sybarites. 12 A Thourioi, des Sybarites s’opposèrent à leurs cofondateurs : exigeant d’avoir plus que les autres, sous prétexte que cette terre était la leur, ils en furent chassée  ; à Byzance, les nouveaux colons, pris en flagrant délit de complot, furent chassés de vive force ; les gens d’Antissa expulsèrent de vive force les exilés de Chios, qu’ils avaient accueillis  ; les habitants de Zancle furent chassées de chez eux par les Samiens, qu’ils avaient accueillis.13 Les Apolloniates du Pont-Euxin, après avoir fait venir de nouveaux colons, connurent des séditions ; les Syracusiens, qui, après l’époque des tyrans, avaient accordé le droit de cité aux étrangers et aux mercenaires, connurent des séditions et en vinrent à une lutte ouverte ; enfin les Amphipolitains, après avoir accueillis les colons de Chalcis, furent, pour la plupart, chassée par ces colons eux-mêmes.


                    • Loatse Loatse 3 avril 2012 15:41

                      Belle planche, l’auteur :)

                      Cool mel,

                      Petite fille d’étrangers (2ème génération donc), j’ai toujours cru et je le crois encore que mes ancêtres sont des gaulois...je ne trimballe pas les steppes (mais y a t’il des steppes en pologne ???) avec moi...ne suis pas résistante au froid surtout depuis que je vis dans le sud (l’adaptation à l’insu de son plein gré là...)

                      Effectivement, le caractère national n’est pas inclu dans les papiers, mais il vous travaille, il s’installe au fil des ans, au fil des générations.. Naître et grandir sur le sol français, ce n’est déjà plus être d’ailleurs, être un étranger même si certains s’obstinent à vous considérer comme tel...

                      ... A quand le bérêt et la baguette obligatoires pour prouver qu’on aime la France ???


                      • Loatse Loatse 3 avril 2012 19:53

                        bien entendu cool mel que ce n’est pas une condition... :))), c’est mon parcours, ce n’est pas celui de tout le monde bien entendu.. , on est plus enclins à se sentir pleinement français ou au contraire à mettre en avant ses racines, selon qu’on adhère ou pas aux valeurs du pays sur lequel on nait, selon que l’on se sent accepté ou rejeté...

                        on nait français, on est français. Croyez vous que mes grands parents sont venus en france par amour de ce pays ? non ! pour avoir de meileures conditions de vie...ce furent donc ce que certains nomment des français de papier...

                        « le meilleur moyen de prouver qu’on aime un pays, c’est de rejoindre ceux qui le défendent contre ceux qui, de Sarkozy à Mélenchon, en passant par Bayrou et Efa Choly, veulent le dissoudre dans le mondialisme. »

                        Encore faut il en avoir conscience... que l’on soit issu de l’immigration ou pas. Et que faire alors des 100% du terroir (je préfère à « de souche ») qui s’apprêtent à voter sarkozy ? des apatrides ? :)))


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