Les esséniens sont parmi nous, du roi David au messie qui doit venir ou qui est venu (suite à mon article du 15 janvier 2021)
Les textes anciens, notamment bibliques, sont riches d'histoire et de pensée. Ils sont même souvent plus intelligents qu'on ne pense. Adam et Eve ? c'est génial ! Sous l'évocation du premier couple donnant naissance à l'humanité, c'est la cité juive du Croissant fertile qui évoque le début de son histoire civilisée. Adam, ce sont les chefs/prêtres. Eve, ce sont les citoyens. Caïn, c'est le paysan qui cultive la terre et offre à Dieu une gerbe de sa récolte. Abel, c'est la troupe militaire qui assure sa défense et qui, pour cela, n'hésite pas lui sacrifier une brebis de son troupeau. Première révolte populaire, premier drame : Caïn tue Abel ; exil de Caïn, naissance de Seth : la cité continue son histoire jusqu'à Abraham et jusqu'à Jésus. Abraham, ce sont des prêtres/chefs qui, au temps des pharaons, maintiennent l'ordre égyptien en pays de Canaan, Sarah est sa troupe militaire. David s'inscrit dans la lignée, puis Jésus. A noter que Salomon a mille femmes, mille troupes militaires, c'est-à-dire beaucoup.
Psaume du roi David 22.2
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?
O Toi, Yahvé en qui nos pères ont cru
Vers toi, ils ont crié et tu les as sauvés.
Pourquoi lorsque je crie, le jour, tu t'éloignes
Dans ton sanctuaire nocturne, tu ne me réponds plus.
Nous sommes dans le déroulement d'une Histoire qui est devenue la nôtre, une Histoire qui ne sort pas des forêts du Morvan, qui ne descend pas d'un mont Beuvray infertile. Notre histoire nous vient du Proche Orient, d'une immigration galiléenne qui s'est fixée sur la hauteur de Taisey, point militairement fort du terrain dominant la ville/port de Chalon-sur-Saône. C'est ce que je m'efforce de démontrer dans mes ouvrages et mes articles. De l'antique forteresse, seules subsistent, sur la hauteur, des traces de fondation et une haute tour en pierrres cimentées qui regarde en direction des deux collines de Jérusalem.
Le "Juste" qui s'exprime dans le psaume est un crucifié... des crucifiés ?... David, roi d'Israël. (fin du Xème siècle avant JC)... un groupe de prêtres combattants rassemblés dans un conseil de Dieu que le peuple élu a mis à sa tête. Victorieux mais parfois vaincu, l'un de ces Justes est en train de mourir sur la croix, et se voyant mourir, il s'adresse à son Dieu. Ce Dieu est Yahvé, l'Eternel qui trône en haut du ciel, celui de la fresque de l'église de Gourdon, tel que le fresquiste se l'est imaginé d'après la vision d'Ezéchiel (VI ème siècle avant J.C.), tel qu'il aurait dû apparaître dans l'évangile de Marc, en l'an 33, si Dieu l'avait voulu (Mc 15,33).
Ce (s) Juste (s) est le roi David dont le peuple juif souffrant espére le retour, un David que le fresquiste a fait "prophétiquement" sortir du tombeau. Le tombeau est toujours là, dans l'église de Gourdon, en Bourgogne. La fresque s'est effacée mais l'espérance en la venue d'un messie ou d'un sauveur a perduré.
Nous sommes dans la chronologie d'une Histoire. Voici ce qu'écrit l'historien juif Flavius Josèphe (Antiquités judaïques, XIII, XV, 3, traduction en français sous la direction de Théodore Reinach) : Les Juifs (de Palestine) continuèrent la lutte contre Alexandre, mais furent vaincus et périrent en grand nombre dans les combats. Alexandre enferma les plus puissants d'entre eux dans la ville de Béthomé [Bethsaïde, ville essénienne du nord, interprétation E. Mourey] et l'assiégea. Devenu maître de la ville et de ses ennemis, il les ramena à Jérusalem ou il les traita de la manière la plus cruelle : dans un banquet qu'il donna à la vue de tous, avec ses concubines, il fit mettre en croix environ huit cents d'entre eux, puis, pendant qu'ils vivaient encore, fit égorger sous leurs yeux leurs femmes et leurs enfants... La masse des rebelles, au nombre d'environ huit mille, s'enfuirent dans la nuit et restèrent en exil tant que vécut Alexandre (Antiquités judaïques, XIII, XIV, 2)... Il s'empara également de ces villes, et réduisit encore le « ravin d'Antiochus » et la forteresse de Gamala (citadelle essénienne du nord, nous sommes en 88 avant JC. Interprétation E. Mourey).
Question : dans quelle colonie juive ces esséniens se sont-ils exilés ? Réponse : dans la cité/port de Chalon-sur-Saône/Taisey. Ce sont ces esséniens exilés en pays éduen qui ont peint les fresques de Gourdon. Ils y ont prophétisé qu'un messie nommé Cleopas sortira d'eux, lequel (ma thèse) retournera en Palestine en sauveur... qu'il se fera reconnaître par le signe de la circoncision. Et, en effet, en Palestine, des tombes au nom de Cleopas y gardent le souvenir de leur venue au temps et en accompagnement de la conquête romaine (légion gauloise des Alouettes, cohorte Cléopas ?).
L'histoire des esséniens de Gamala est fabuleuse. Descendants des déportés de Babylone, et donc, des plus anciennes lignées juives, revenus au pays, réinstallés en Galilée, chassés de leur place-forte de Gamala (ville Bethsaïde) par l'Alexandre susnommé comme je viens de le dire, les anciennes colonies juives, éduenne et arverne, d'Europe les ont accueillis en Gaule, les uns à Gourdon, au pied de Bibracte (Mont-Saint-Vincent), les autres à Mozac, près de Gergovie (Le Crest)... les fresques et les sculptures témoignent.
Lorsque César entre en Gaule en 58 avant JC., Dumnorix, chef de la cavalerie, frère du druide éduen Divitiac, s'oppose à lui. Une médaille le représente accomplissant la prophétie de Gourdon du messie qui descend du ciel. En 54 av JC, César le fait mettre à mort. Dumnorix s'écrie : "j'appartiens à une nation libre ; je veux mourir libre"
En 69 après JC, les Boïens tiennent en force la position du mont Beuvray depuis que César les y a installés après la victoire qu'il a remporé sur eux et les Helvètes. Alors que les légions romaines de Vitellius pillent la vallée de la Saône, le Boïen Mariacus y soulève 8000 hommes en se présentant comme dieu et libérateur des Gaules.
En l'an 179, le martyre de saint Marcel aux portes de Chalon nous dit que le christianisme des 4 évangiles y est toujours interdit.
Puis, à l'époque de l'empereur gaulois Postumus (260-269), un étonnant rétable sculpté nous montre un repas de type essénien qui le confirme. On y voit, à la droite du messie essénien qui doit venir, un Judas avec sa bourse, siègeant à une place d'honneur à côté de la population de Chalon.
D'un côté, une nourriture abondante et variée. Du côté des convertis aux évangiles, arêtes de poisson et assiettes vides ; Marie-Madeleine, le linge de cueillette également vide.
Au IIIème siècle, sous le règne des empereurs Postumus et Victorinus, construction "du plus beau temple de l'univers" (rhéteur Euméne, panégyrique de Constantin Auguste) : il s'agit de la cathédrale de Chalon toujours exisante. Après les temples de Salomon et d'Hérode, c'est le troisième grand temple des Juifs.
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Sur la carte de Peutinger, le temple est bien indiqué sur la rive gauche du fleuve à condition de comprendre qu'il s'agit de la Thalie, affluent de la Saône et non de la Saône. Dans la logique des voies commerciales de l'époque, les marchandises et les voyageurs remontaient jusqu'aux monts d'Agneux pour rejoindre la Seine par des affluents. II s'agit de la voie "Sequanas" dont la trace est toujours visible. Perdue dans les broussailles, une sculpture de croix ansée indique la source mystique du fleuve.
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Les manuscrits de la mer Morte l'ont écrit... que lorsque le messie espéré viendra, il agira de même que le prêtre pour se faire reconnaître (Rouleau de la Règle, VI, 2 à 6). Il étendra sa main gauche sur le pain de vie, et de sa main droite aux deux doigts dressés, il bénira toute la congrégation de la communauté (Rouleau de la Règle, II, 18 à 22). Derrière le messie, le drapeau blanc des Esséniens sanctifie la scène. En reproduidant le "signe" la sculpture veut-elle dire que le messie arrive ?
- Chapiteau de Caïn et d'Abel.Thème fondateur de la nation juive, sa présence dans la cathédrale de Chalon est une signature, un rappel des origines en même temps qu'une mise en garde pour ne pas recommencer la faute qui avait failli faire disparaître la cité. Sur le côté, le druide s'entretient avec le Christ (?) de Chalon.
- Chapiteau des Alouettes. Bis repetita, il n'y a pas d'Evangile dans la cathédrale de Chalon. Voyez le chapiteau aux deux alouettes. Gaulois et Gauloises sans péché, la chevelure bien peignée, ce sont ces oiseaux du ciel qui se chargent de les conduire dans un autre lieu pour qu'ils y vivent une seconde vie (Lucain). Quant aux pécheurs, âmes de crapaud, de serpent ou autre bestiole répugnante, ce sont les aigles du ciel qui les emportent pour y être dévorés dans leurs nids. Les Gaulois, selon César, croyaient en un Dieu du ciel et en un Dieu de la terre qui fait naître, Dispater. Et c'est bien ce que disent les autres chapiteaux... une religion de la nature ? à vous d'interpréter !
- Quant aux pratiques juives qui se pratiquaient alors dans la cathédrale, contrôle de virginité et danse mystique, c'est ce que révèle un médaillon sculpté antique que je date du IIIème siècle. Il s'agit là, bien sùr, d'une oeuvre polémique, mais qui nous apporte la preuve que le monument existait déjà ainsi et qu'on y pratiquait un druidisme proche du judaïsme. Eusèbe de Césarée écrit : Celsus, grammairien de la secte d’Epicure, ayant objecté aux chrétiens que les druides avaient laissé plusieurs choses par écrit touchant leur religion qui avait beaucoup de rapport et de conformité avec celle des juifs, Origène le réfutant en son premier livre, soutient qu’il n’y a point apparence et qu’il ne croit pas qu’il y ait eu aucun écrit de la façon des druides. Pourquoi croire Origène plutôt que Celsus ?
Photo de la travée droite de la cathédrale actuelle
Emile Mourey, château de Taisey, le 6 août 2022
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