Les esséniens sont parmi nous. Le diable se mord la queue et la ministre rit
Il y eut un éclair ; et le tonnerre gronda ; et le vent se mit à souffler en tempête (1). En haut du ciel, je vis comme une lueur de saphir et une main qui se tendait vers moi et dans la main, un livre déroulé. Et j'entendis une voix qui descendait du ciel et cette voix disait : "le ministère de la Culture bafouille et cafouille". Puis, je vis à l'horizon de la terre, un temple. Et ce temple, c'était le plus beau de l'univers (2). Et il était au bord de la Saône, là où j'habite, à Chalon-sur-Saône.
Nous sommes au III ème siècle après JC. Postumus, empereur, règne à Chalon. Victorinus, grand prêtre, est derrière lui. Postumus entoure de ses bras paternels la population de Chalon et la colonie de Judas réhabilitée avec sa bourse. (3)
Puis je vis gravissant la montagne en direction de Mont-Saint-Vincent, là où je situe Bibracte, une troupe militaire, et cette troupe militaire chantait sur l'air des Africains : "Nous sommes les esséniens'' (4). Entrant dans le temple de Gourdon, je vis le roi David jouant de la harpe qui cherchait à sortir de son tombeau ; puis une sorte de Christ qui, dans sa main droite, me demandait de lui offrir mon prépuce (5). Alors, je me réveillai sous l'emprise de la douleur...
Je vis, dans le temple de Chalon, sculpté en haut d'une colonne, le messie annoncé par les textes de Qumrân. Et je lus : Il étendra sa main gauche sur le pain de vie, et de sa main droite aux deux doigts dressés, il bénira toute la congrégation de la communauté quand il viendra. (6)
Photo de Cees van Halderen
Et voilà que je m'étais rendormi et voilà qu'un diable me tirait par les pieds en me disant : lis ! Et je lus :
Ministère de la Culture, POP, Plateforme Ouverte du Patrimoine :
- cathédrale de Chalon-sur-Saône : 13e siècle, 14e siècle, entre 1090 et 1522... au lieu du IIIème siècle.
- église de Gourdon, XIe et XIXème siècles... au lieu de plusieurs siècles avant JC.
- église de Mont-Saint-Vincent : année(s) de(s) campagne(s) de construction, 1080, 1120 idem
- tour de Taisey : classement refusé. Début Ier millénaire avant JC.
Et je lus :
- cathédrale Saint-Lazare d'Autun : début 12ème siécle... au lieu des premières années 300.
- basilique Saint Andoche de Saulieu : XIème siècle... au lieu de vers 350.
- basiilique de Vézelay : construite de 1120 à 1150... au lieu de vers 361.
- primatiale Saint-Jean de Lyon construite de 1175 à 1480... au lieu de milieu Vème siècle.
Et je lus :
- église du Crest, fin XIIème, début XIIème au lieu de plusieurs siècles avant JC
- église de Mozac : XIème siècle... au lieu de Ier siècle avant JC.
- église Notre-Dame du Port : XIIème siècle... au lieu de vers 450.
Alors, je tombai face contre terre et me mis à pleurer.
La Palestine au Ier siècle avant JC.
Je raisonne dans une logique militaire. Dans la Palestine juive du Ier siècle d'avant JC, je ne vois, animés d'un sentiment patriotique si l'on peut dire, au nord, que les judéo-babyloniens dont parle Flavius Josèphe, au sud, que ceux qu'il qualifie d'asmonéens, du nom de la dynastie qui les gouvernent. Les Sadducéens sont une élite intellectuelle, les Pharisiens, une sorte de bourgeoisie aux contours mal définis. Qui sont les esséniens ?
Qui sont les esséniens ?
Ce sont des volontaires - juifs mais pas forcément - qui se sont engagés dans une sorte de milice dont nous avons les textes fondateurs. Le fondateur est le grand prêtre Simon d'Israël mort en -195 surnommé plus tard : "Maître de Justice". Je cite mon Histoire du Christ, tome 1, chap 9, dépôt légal en 1996...
L'écrit rédigé dans le pays de Damas par cette "nouvelle alliance" nous apprend qu'après les avoir abandonnés à cause de leur infidélité, Dieu se souvint de l'ancienne alliance qu'il avait conclue avec les patriarches (Abraham, Moïse). Il laissa un reste à Israël (ceux qui, échappant au massacre perse, furent exilés à Babylone). Trois cent quatre vingt-dix-ans après les avoir mis dans la main de Nabuchodonosor, roi de Babylone, Il les visita et fit pousser d'Israël (l'ancien royaume du Nord) et d'Aaron (les prêtres de la tribu de Lévi en Judée) une racine de plantation (plantation = communauté).(Écrit de Damas, A, I, 3 à 7)
Sachant que la première déportation remonte à – 597, la seconde à – 587, cela nous donne pour l'apparition de cette "racine de plantation" un créneau qui va de – 207 à – 197, ce qui correspond bien à l'époque où Simon exerçait la suprême magistrature.
Il s'ensuit que c'est le grand prêtre Simon qui, après avoir été visité par Dieu, a planté la racine de cette plantation qui se réclame d'une nouvelle alliance. C'est lui qui a établi les textes de fondation sur la base d'un Livre de méditation à deux volets : le texte de ben Sira pour le peuple ordinaire, le règlement de la future communauté (le rouleau de la Règle) pour les plus ardents. Et s'il était demandé à ces derniers de s'organiser en groupes, il faut bien comprendre que cela correspondait beaucoup plus à la mobilisation d'une élite qu'à une entrée dans un ordre monastique.
Il faut insister sur ce point car il est important. Ces textes sont des textes de fondation, certes, mais ce ne sont pas les textes de fondation d'une banale secte dite essénienne ; le mot "essénien" apparaîtra plus tard. Il s'agit des textes de fondation pour une Nouvelle Alliance entre Dieu et le peuple épuré d'Israël ... une nouvelle alliance aux allures de franc-maçonnerie.
Voilà pourquoi, il y avait des esséniens, à la fois au nord, au sein des judéobabyloniens, et à la fois au sud, au sein des Asmonéens. Quand Pline les situe à Ein Gedi, cela signifie qu'ils y étaient majoritaires... au pied de "leur" montagne fortifiée de Massada. Quand je les situe à Bethsaïde, c'est qu'ils y étaient majoritaires... au pied de "leur" montagne fortifiée de Gamala.
Voilà pourquoi la scission était inévitable entre les esséniens asmonéens de Judée qui voyaient en Jonathan, la réincarnation du maître de Justice et les esséniens d'Israël qui le voyaient dans la descendance de Simon, l'Onias réfugié en Egypte. Ainsi s'explique le conflit, la prise de la Bethsaïde des esséniens galiléens par les esséniens judéens d'Alexandre Jannée, et l'exil des premiers en Gaule.
Ainsi s'expliquent les quatre évangiles - les gloires - comme une main tendue de réconciliation aux esséniens du nord par ceux du sud, avec enfin la révélation divine écrite dans le ciel... astrologique. (7)
Question : retrouve-t-on dans les sculptures des édifices, dits romans, que j'attribue aux esséniens exilés, des évocations des évangiles ? La réponse est non ! Il ne s'y trouve que du Protévangile de Jacques (an 4 avant JC) et un rappel des fresques de Gourdon (Ier siècle avant JC.).
Témoignage irréfutable : le tympan sculpté de Notre-Dame de Conques
S'agit-il du Christ des évangiles qui reviendra à la fin des temps pour juger les vivants et les morts ? Non ! Il s'agit du roi des juifs, REX IUDEORUM, qui existe de tous temps, ENS. Ce roi des Juifs est dans le ciel. Il est écrit dans son limbe en lettres alternées REX IUDIX, roi juge, et au-dessus de sa tête (H)OC SIGNUM CRUCIS ERIT IN CELO CUM, ce signe de la croix apparaîtra dans le ciel quand... À gauche, l'inscription SANCTORUM CETUS STAT XPISTO JUDICE LETUS, l'assemblée des Saints se tient debout, joyeuse, à côté de ce juge XP indique clairement que nous sommes dans l'héritage de la pensée essénienne. Dans l'église de Notre-Dame du Port, le XP désigne le fils de Jessé, le roi David. Quant à l'assemblée des Saints, ce n'est ni plus ni moins que l'assemblée de Dieu des manuscrits esséniens. À la droite du roi juge, nous voyons peut-être l'Église, le pape et les ... ?... ; puis l'évêque tenant par la main le monarque couronné porteur de son offrande, le clergé prêchant le refus du pêché, présentant les tables de la Loi, portant le livre de la Thora ; puis le peuple des croyants. L'évocation de la croix, des clous et de la lance fait-elle référence à l'évangile de Jean ? Non !. Il s'agit très logiquement d'un hommage rendu à tous les martyrs juifs crucifiés, notamment aux 800 Esséniens crucifiés en Galilée par le roi asmonéen Alexandre Jannée.(9).
Renvois
- Livre d'Enoch.
- Discours d'Eumène, panégyrique à Constantin. https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/au-iiieme-siecle-le-plus-beau-86738
- Rétable de l'église de Mt-St-Vincent. https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/8-000-esseniens-arrivent-en-gaule-226375
- Nous sommes les Africains : chant de guerre des partisans d'un grand empire France-Afrique.
- Fresque de l'église de Gourdon, en S-et-L. https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/cleopas-le-christ-oublie-des-31893 et https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/gaulois-gauloises-offrez-a-dieu-105874. Photo du prépuce https://vogage-roman-art.blogspot.com/2011/05/les-fresques-de-gourdon.html
- Manuscrits de Qumrân, rouleau de la Règle, II, 18 à 22.
- https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-gaulois-dieu-le-ciel-et-les-173651
- https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/splendeur-de-l-antiquite-tardive-143329
- https://www.art-roman-conques.fr/inscriptions.html# ainsi que les photos.
Emile Mourey, le 26 aoüt 2020
25 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON