Les manipulateurs de marionnettes derrière Breivik (18)
Tout le monde a été surpris par le bric-a-brac des idées qui émanent du volumineux mémorandum laissé derrière lui par Breivik, en particulier ses mélanges de notions jusqu'ici incompatibles. Des notions propres à déguisement parfois : il se pavanait habillé en Franc-Maçon, symbole de laïcité, un jour, et le lendemain encensait les Templiers, fers de lance de la chrétienté. Pour beaucoup, le meurtrier mélangeait tout, parlant à la fois d'Hitler et du communisme, pour les jeter dans le même sac, ou de la religion chrétienne et du judaïsme, pour lui aucunement opposés. Pour d'autres, de faire de telles improbables associations est l'œuvre d'un déséquilibré. Et pourtant : en Angleterre, ces derniers mois, les manifestations dirigées par l'EDL, mouvement d'obédience néo-nazie, arborent au milieu des cortèges des drapeaux israéliens, ce qui n'est pas pour surprendre, certains sympathisants s'affirmant toujours être des partisans du négationnisme. Impensable promiscuité. Comment en est-on arrivé là, pourquoi donc Breivik qui se prétend "chrétien" présente autant un support inconditionnel à israël, voilà ce qu'il nous faut expliquer aujourd'hui. En réalité, ce sont des évangélistes qui sont devenus récemment les plus fervents partisans d'un état d'israël indivisible. Cela intrigue, certes, mais derrière cela il y a une raison. Ou plus exactement une croyance, fort éloignée à vrai dire de la raison humaine.
Ce qui surprend le plus, en effet, chez Breivik comme chez les groupuscules néo-nazis anglais avec lequel il a énormément discuté, c'est l'alliance contre nature, extérieurement, entre des nazis avérés et des juifs, dans les manifestations anglaises, par exemple, comme on a pu le voir à plusieurs reprises. Avant ils s'entretuaient, aujourd'hui ils manifestent ensemble ! Au départ, c'est donc bien l'incompréhension qui domine. L'explication de ce comportement est assez ahurissante et elle est donnée par quelqu'un de l'extérieur, qui ne l'a pas lui-même inventée, car il en est bien incapable intellectuellement parlant. On lui a soufflé, c'est sûr ! "Kevin Quinn, chef de la "Société du 9 Novembre" (N9S), d'extrême-droite, a été sans équivoque sur sa politique lorsque le journal juif JC.com l'a interpellé au sujet de son support nouveau à Israël, à la place de l'ennemi habituel qu'étaient les Juifs, un soutien sur lequel il a même insisté, même si cela contredit une publicité violemment antisémite passée récemment dans une publication. Quand le journal a souligné devant Kevin Quinn que la majorité des gens en Israël étaient juifs, il lui a répondu sans un soupçon d'ironie : "J'ai l'impression qu'Israël a été formé comme une patrie pour tous les Juifs, non ? J'invite donc tous les Juifs à y retourner. " Cela paraît simpliste, de prime abord, cette volte-face d'une attitude qui a perduré depuis 1945, expliquée par le but caché de la manœuvre, mais on s'aperçoit vite que ça se tient, comme attitude, si l'on suit ce qu'il souhaite au final, ce pro-nazi, et qu'un autre groupe tient le même discours, ce qui renforce donc cette idée de prime abord sidérante, qui ne serait donc pas si saugrenue que cela. Pourtant : aujourd'hui encore, on a du mal à la comprendre. Car Quinn se cachait aussi auparavant sous le nom de RVF, pour "Racial Volunteer Force" ! Et le 17 décembre 2005, en face des ambassades d'Autriche et d'Allemagne, c'est bien le groupe de Kevin Quinn qui déployait une banderole célébrant la dénégation de l'holocauste (heureusement sans trop attirer les foules). Négationnistes en 2005, et supporters d'Israël en 2011 ? Ces gens-là ont un sacré problème, ou plutôt ont une idée derrière la tête, ce n'est pas possible autrement !
C'est le meilleur observateur à ce jour du cas Breivik, Max Blumenthal, de TomDispatch.com qui nous donne la solution de cette étonnante collusion de circonstance. En commençant tout d'abord par nous rappeler leur ennemi commun qui les cimente ensemble : "Breivik et les autres membres de la nouvelle extrême-droite d'Europe font une fixation sur la peur du "Jihad démographique", ou d'être débordés par des immigrés musulmans trop féconds. Ils se voient comme des Croisés engagés dans une guerre sainte raciale/religieuse pour protéger la civilisation occidentale. Ils trouvent ainsi leur inspiration en Israël, la seule ethnocratie du monde, un pays qui fonde sa politique envers les Palestiniens sur ce que ses dirigeants appellent "des considérations démographiques". C'est pourquoi depuis les drapeaux israéliens flottent invariablement au-dessus des cliques masquées de noir de la Ligue de Défense anglaise, et pourquoi Geert Wilders, l'homme politique en vue le plus islamophobe au monde, va régulièrement en Israël pour exiger le transfert forcé des Palestiniens". C'est le premier point, déjà difficilement discutable. L'autre étant que cette vision du retour au pays est aussi une vision... évangélique (nous verrons plus tard que les fameux voyages de Wilders étaient aussi très... intéressés) !.
L'obsession du métissage, c'est celui que nous avions perçu chez l'Aish Ha Torah et son interdiction des mariages mixtes, ou d'autres influences... bien françaises. Rue 89 l'avait bien noté : "Le 27 juin, le Centre de civilisation française de l'université de Varsovie organisait le débat « Qui a peur du multicultarisme en Europe ». Parmi les invités, le philosophe Alain Finkielkraut, qui dans une intervention de moins de quatre minutes va développer, calmement, sa démonstration de la disparition de l'identité française. La faute, explique-t-il, à l'immigration massive et à une partie de son élite qui fait l'apologie du métissage. « La France est de moins en mois capable de revendiquer son identité. » Ces propos sont extraits d'un enregistrement que le site d'extrême droite Fdesouche.com a mis en ligne. Le site et le philosophe se retrouvent ainsi mêlés à la tragédie norvégienne. Dans « On refait le monde » du 26 juillet sur RTL, Rokhaya Diallo, a nommément mis en cause : « On peut s'interroger sur la responsabilité des intellectuels, y compris les intellectuels français. […] Dans le rapport de 1 500 pages de ce terroriste, il cite plusieurs fois Alain Finkielkraut. » Voilà ce qu'aurait écrit Anders Behring Breivik dans son délire-manifeste [PDF], » A European Declaration of Independence - 2083 » ("2083, une déclaration d'indépendance européenne") :« Le philosophe français Alain Finkielkraut a prévenu que “l'idée généreuse d'une guerre contre le racisme se transforme petit à petit en une idéologie monstrueusement mensongère. Et cet antiracisme sera au XXIe siècle ce que fut le communisme au XXe : une source de violence” [ce, dans une interview au quotidien israélien Haaretz, le 17 novembre 2005, ndlr]. » Combattre le racisme est donc devenu selon Finkielkraut une notion "mensongère" ? Vous ne l'aviez peut-être pas noté, comme moi aussi d'ailleurs, mais il l'a effectivement dit. Et il n'est pas le seul à en arriver là, au nom avant tout de sa détestation de l'islam.
Et s'il y a bien des gens pour haïr l'islam, en dehors de Finkielkraut, ce sont bien les... évangélistes, note en effet Philippe Simmonot . "L’un des aspects les plus sulfureux du fondamentalisme chrétien est sa haine profonde de l’islam, concomitante avec un sionisme militant. L’antisémitisme est dépassé, déplacé par un substitut : l’islamophobie. Il faut rappeler à ce propos ce fait peu connu qu'à l'origine du sionisme (juif) on trouve un sionisme chrétien vieux de quatre à cinq siècles, que l’on peut faire remonter jusqu’à Cromwell. Récemment, le 8 mars 2010, Benyamin Netanyahou, premier ministre d'Israël, a fait cet aveu :« En fait le sionisme chrétien précède le sionisme juif moderne et, je crois, lui a permis d'exister ». OK, pourquoi pas, historiquement, mais ça n'expliquerait pas cette volonté de réexpédier tous les juifs là-bas. Détrompez-vous nous dit Simmonot : "L'objectif de ce mouvement millénariste, qui a pris racine en Grande-Bretagne et repris aujourd'hui par les Evangélistes américains, est de renvoyer tous les juifs en « terre promise » pour accélérer le Second Retour du Christ, c'est-à-dire la Fin des Temps. La formule visant la Palestine, qui a fait couler tant d'encre et de sang pendant des décennies et aujourd'hui encore, -une terre sans peuple pour un peuple sans terre - a été inventée au milieu du 19ème siècle par un évangéliste anglais de premier plan et de haute lignée, le comte de Shaftesbury (**)– avant d’être reprise par le mouvement sioniste. Ce n'est qu'un exemple de la violence verbale dont est capable le fondamentalisme chrétien - violence qui finit parfois par se payer cash, comme le montre aujourd'hui la monstrueuse tuerie de Norvège". Dans leur esprit fêlé, si la Terre Promise n'est plus à promettre, la fin du monde (et donc la félicité de la vie éternelle) est alors posssible ! Fêlé, complètement fêlé, c'est complètement fêlé comme "raisonnement" (il n'y a pas de raison, c'est bien une croyance !) mais qui explique parfaitement l'attitude à la fois de tout le monde : des néo-nazis, qui recommencent plus discrètement ce qu'ils avaient souhaité faire par le feu, les juifs qui y voient un moyen d'expulser les palestiniens, et les neocons évangélistes qui croient dur comme fer à leurs propres fadaises ! Au départ, en commençant cette longue enquête, je ne pensais pas tomber sur pareilles idioties, et pourtant... elles existent. Pire : elles rapportent gros à ceux qui les professent !
Historiquement en effet les thèses du comte de Shaftesbury, empruntées à deux anglais vivant en Hollande, avaient été suivies de celles d'un... canadien. "L’écrivain montréalais, Yves Engler, nous apprend que les racines du sionismene sont pas juives, mais chrétiennes. En 1649, deux puritains britanniques vivant à Amsterdam avaient sollicité l’aide de Londres afin que « la nation anglaise et les habitants des Pays-Bas soient les premiers à fournir un bateau à des enfants d’Israël pour qu’ils puissent retourner dans la Terre promise de leurs ancêtres, Abraham, Isaac et Jacob, et jouir de leur perpétuel héritage ». Un tel souhait, bien ancré dans l’âme d’une certaine forme de protestantisme, a semblé en voie de réalisation quand, au milieu du 19e siècle, des non-juifs en firent l’objectif de leur vie. Ce qui fit qu’en 1875, l’homme d’affaire canadien H.W. Monk a investi une grosse somme pour qu’une première colonie juive s’implante en Palestine. L’échec ne le découragea nullement puisque, sept ans plus tard, il plaça une annonce dans le Jewish World pour que soit fondée la "Bank of Israel", devant servir à financer la colonisation juive en Palestine". Comme quoi, parfois, on croit tout savoir et on apprend que la phrase de Benyamin Netanyahou n'avait pas été faite au hasard !
Historiquement, Ashley Cooper avait même proposé où le créer, ce fameux Etat : pour cela il faut "étudier le mémorandum qu' Anthony Ashley Cooper (1801-1885), 7th Earl of Shaftesbury, adressa à George Hamilton-Gordon, 4th Earl of Aberdeen, alors Premier ministre. Il y recommande notamment la création d’un État juif en Grande Syrie (région Levant-Palestine) : “La Grande Syrie est une terre dépourvue de nation, qui a grand besoin d’une nation sans terre… Une telle nation existe-elle ? Assurément : et il s’agit tout simplement des maîtres anciens et légitimes du pays, les Juifs !” Et Lord Shaftesbury note dans son journal : “Ces régions vastes et potentiellement fertiles seront bientôt dépourvues d’un véritable souverain, sans pouvoir reconnu et valide… Ce territoire doit être confié à quelqu’un d’autre… Nous avons d’une part un pays dépourvu de nation ; et Dieu nous envoie d’autre part une nation à qui il manque un pays”. Signalons par ailleurs que l’œuvre sociale menée à l’initiative de cet aristocrate est considérable. Je conseille la lecture du livre probablement le plus complet à ce sujet : “The Origins of Christian Zionism”, sous-titré : “Lord Shaftesbury and Evangelical Support for a Jewish Homeland” de Donald M. Lewis."
Alors on commence aussi à mieux comprendre, dans ce cas, le barouf fait à propos des coptes, ces chrétiens d'Orient présentés partout aujourd'hui comme étant poursuivis partout par les islamistes. On en arrive même à mettre facilement en parallèle une attaque meurtrière d'Eglise copte juste après la visite de John Negroponte, dont la carrière se résume à avoir été dans tous les coups tordus US depuis près de 40 ans maintenant, au minimum. De fortes suspicions demeurent sur cette opération qui avait obtenu une orchestration médiatique assez phénoménale, tous les groupes islamophobes la relayant avec délectation. Justement, à propos de ces chrétiens d'Orient, à la "Conférence sur les Coptes" du 16 décembre 2010, où était apparu Geller, aux côtés de Robert Spencer, était apparu également, vous-avais-je dit, un dénommé "Brian of London" (à droite ici)... un énième activiste islamophobe, un australien, créateur de "Israellycool" qui relatait le 22 août dernier un bien singulier spectacle tenu en Israël, à l'amphithéâtre de Caesarera où était apparu en invité... Glen Beck, du Tea Party, venu faire son show habituel d'imbécile heureux débitant ses aphorismes ! Un show intitulé non sans prétention "Restoring Courage" (sur le modèle des opérations militaires américaines !) expliquait l'auteur, diffusé bien entendu sur... Pajamas Medias, le site de l'extrême droite US, déjà décrit ici. Une show avec un autre invité "de marque" en la personne du pasteur Hagee, l'excité du Christ, ainsi décrit sur le site "fan" de l'événement : "le pasteur John Hagee a obtenu une ovation debout au moment où il a mis le pied sur la scène. Au plus fort des haut-parleurs, il a fait une analogie avec JFK et de son « Ich bin ein Berliner" quand il a annoncé « Ani Yisraeli" ("je suis un Israélien"). Il a ensuite emmené la foule en répétant son slogan : "Je suis un Israélien !" ce qu'elle a scandé à plusieurs reprises". Faut oser le faire, mais ceux-là disait Audiard, osent tout, c'est bien connu. Les paroles ce soir-là de Hagee furent comme à l'habitude inacceptables. A la fin de son discours d'illuminé véritable, en effet il scandait et éructait la bave aux lévres un "empêchons Obama de sacrifier la Terre Sainte d'Israël au nom de la Palestine" ! qui en disait long sur son bord politique et son opposition à la création d'un Etat palestinien !! Un pasteur, chef de "Christians United for Israel" qui disait qu'il est se sentait profondément "israélien", et le faisait scander à la foule à plusieurs reprises ? C'est le monde à l'envers là ! L'auteur du "reportage" posant aux côtés de... David Ha'Ivri, le colon extrémiste violent que l'on a déjà également évoqué ici ! Parlez donc d'une "soirée de paix", avec ce personnage ! A noter que tout cela se passait à Caesarera, ou un certain Netanyahou vient régulièrement se reposer dans sa résidence... Mais comment donc à t-on pu aussi facilement glisser sur cette notion de "chrétien-israélien", alors qu'au départ tout oppose les juifs et les chrétiens ?
Ce n'était pas le premier voyage de Hagee : ainsi celui relaté ici le 13 avril 2008 : "Depuis la création de CUFI en février 2006, Hagee est un soutien inconditionnel d’Israël et un donateur plus que généreux. À Ariel, il a financé la construction du centre sportif, au cœur de la colonie, où son nom a été gravé. Depuis plusieurs années, il s’oppose à toute concession aux Palestiniens et surtout à un retrait des territoires occupés par l’État hébreu, arguant d’un commandement divin qui interdit toute « division » de la « Terre d’Israël »." C'est à peu près à chaque visite le même martèlement d'idées à vrai dire : « Je suis ravi d’être à Ariel ce soir en Judée-Samarie », s’époumone le pasteur, utilisant le nom biblique de la Cisjordanie occupée par Israël. Face aux colons, le prédicateur, vedette du petit écran américain, sait prononcer les mots qu’ils aiment entendre. « Puisse Jérusalem ne jamais être divisée, puisse-t-elle rester à jamais sous contrôle juif. Puisse-t-elle ne jamais être échangée pour quelconque raison, à personne, jamais », crie-t-il, enchantant les centaines de personnes qui boivent ses paroles comme du petit lait. Et de critiquer le retrait israélien de Gaza à l’été 2005 : « La seule chose que ce retrait a apporté à Israël est une pluie de roquettes » palestiniennes". Et bien voilà, on commence à comprendre cette alliance contre nature, ce mariage du loup et de la brebis, cette association suprenante (de malfaiteurs ?) : tout cela n'a qu'un but. Empêcher la création de l'Etat Palestinien !
L'empêcher, avec des arguments dignes de la psychiatrie. Le même Hagee, qui, rappelait en effet Stephen Colbert, avait dit un jour " que Dieu avait envoyé Hitler comme "message" aux juifs, et que c'était un "signe" comme quoi ils devaient tous "partir en Israël" !Non, vous ne rêvez pas, ce n'est pas un sinistre gag : c'est bien la façon incroyable, sinistre et affligeante avec laquelle Hagee tente depuis quelque temps et par tous les moyens de renvoyer tous les juifs... "là-bas" ! Encore un peu, et voilà selon lui Hitler bienfaiteur du peuple juif, puisqu'envoyé selon Hagee par Dieu pour leur montrer le chemin d'Israël ! L'holocauste devenant dans ce cas un "message divin" (dont se seraient bien passé les juifs, à mon avis, mais bon, avec ce fêlé de la calebasse, on ne peut espérer de parole sensée). Comment peut-on arriver à pareille imbécillité crasse est confondant ! Car cet Hagee, showman prédicateur semble depuis peu avoir tout oublié, du passé historique comme de son propre passé. Surtout ce qu'il avait pu dire il y a quelques années : dans le passé, le pasteur s’est attiré les foudres de responsables américains pour avoir accusé l’Église catholique d’avoir une part de responsabilité dans la Shoah et pour avoir affirmé que le Coran donnait aux musulmans un « mandat écrit » pour tuer les juifs et les chrétiens. Certains au sein de la communauté juive américaine rejettent l’alliance prônée par Hagee entre les évangélistes et Israël. « En ce qui concerne le conflit israélo-palestinien, John Hagee et le CFUI sont des extrémistes », a critiqué le rabbin Eric Yoffie, le président de l’Union pour un judaïsme réformé, la plus grande organisation juive des États-Unis. Il n’empêche que le pasteur a été reçu lors de sa visite en Israël par le Premier ministre Ehud Olmert et la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni." Et visiblement, à chacune de ses visites, il se retrouvait aux côtés du pouvoir et donc aujourd'hui près.... de Netanyahu, déjà "sondé" du temps où il était encore dans l'opposition. "Et un jour seulement après sa visite à Ariel, il a annoncé un don de 6 millions de dollars à des organisations israéliennes lors d’un rassemblement à Jérusalem, en présence du chef de l’opposition Benyamin Netanyahu. Les évangélistes tels que Hagee justifient leur soutien au « Grand Israël » en invoquant la Bible : selon eux, la rédemption des chrétiens ne peut passer que par celle du peuple juif, ce qui les incite à soutenir l’établissement d’Israël dans ses frontières bibliques pour s’assurer les portes du paradis. Le soutien à Israël, « c’est de là que vient la bénédiction de la nation américaine. C’est biblique », indique Kelly Stewart, directrice des ressources humaines dans une société d’Atlanta, venue à Ariel". "Biblique", vraiment ?
Tout cette effervescence médiatique est destinée à quoi ? A renforcer l'intégrité territoriale d'Israël, et comme le dit aussi Hagee, à ne surtout pas la partager avec les palestiniens. On sait que ces derniers font le forcing à l'ONU en ce moment même pour obtenir la reconnaissance de leur territoire. On sait aussi que la Norvège avait envoyé des signaux forts pour soutenir cette proposition : or on vient de voir que la plupart des associations qui subventionnent la même islamophobie que celle d'un Brevik étaient en majeure partie pro-israël. Notre assassin devient donc le candidat parfait à une opération de type Mumbaï, en kamikaze qui avaient aucune chance de s'en sortir vivant (sauf un seul, dont on a soigneusement évité de décortiquer les influences subies ou les entrainements, voir les liens avec un "visiteur" régulier de la région qui avait auparavant travaillé avec la répression des stups US). La Norvège a fait partie d'un agenda de fêlés qui ne veulent pas d'un Etat palestinien à n'importe quel prix, y compris celui du sang : ils avaient déjà commencé leur entreprise avec la distribution d'Obsession, il la continuent dans l'horreur, aidés par d'autres fêlés religieux, ces évangélistes qui voient dans le retour à la terre de tous les juifs du monde la préfiguration de la fin du monde, et de l'avènement de leur messie par la même occasion. La disparition de la planète est leur vœu le plus cher, pour atteindre à leur félicité. Ces fêlés manipulateurs n'avaient besoin que d'une marionnette gavée de textes appelant à l'anti-jihad pour arriver à leurs fins. Avec Anders Breivik, post-ado attardé, ils avaient trouvé le prototype presque parfait. Presque, car Breivik, à défaut de parler peu, écrivait trop. Beaucoup trop, comme nous allons le voir. En prime, on sait même à qui, aujourd'hui.
La constellation islamophobe est bien à l'origine de ses actes, qu'elle a guidés et encouragés de tous ses vœux, comme nous allons le découvrir plus précisément encore dans les épisodes suivants. En fait de soutiens évangélistes, Hagee n'est certes pas le seul, car d'autres ont fait... pire encore, avant lui !
on peut aussi regarder cela :
http://crooksandliars.com/2008/05/28/stephen-colbert-laments-hageeparsley-departure
(*) On peut lire ce texte pour s'en faire une idée :
"Comment qualifier un pays où l’ethnie B, qui représente 20% de la population, n’a pas le droit d’acheter, ni de louer des terres sur 92% du territoire, qui est réservé à l’ethnie A (car sous contrôle de l’Agence Juive) ? Imaginez un instant que l’Archevêché de Paris (gros propriétaire immobilier, certes, mais pas à 92%) ne loue ses appartements que sur présentation d’un certificat de baptême. Ethnocratie ou démocratie ?
Comment qualifier un pays qui n’a pas d’état-civil public, mais qui le confie aux dirigeants religieux des deux ethnies, si bien qu’il est impossible de se marier légalement entre les deux ethnies ? Ca vous rappelle un autre pays où les relations sexuelles entre ‘races’ différentes étaient interdites sous l’apartheid ? Remarquez, le grand médecin et théologien Maïmonides (et Moïse avant lui) prônait la mise à mort des femmes "gentiles" (Goyim) avec lesquelles des hommes juifs avaient forniqué (il prônait également le refus pour les médecins juifs de soigner des malades non-juifs). Ethnocratie ou démocratie ?
Comment qualifier un pays qui, pour prendre ad absurdo l’exemple belge, permettrait à tous les francophones du monde de s’y installer définitivement sans la moindre formalité (même les francophones douteux, puisque au moins 30% des Russes immigrés ne sont pas reconnus comme juifs par le rabbinat, soit plus de 300 000 personnes), mais qui interdirait l’entrée à tout néerlandophone, comme par exemple un hollandais marié à une flamande de venir dans le pays ? Et a fortiori à tout habitant chassé par l’épuration ethnique menée par la terreur en 1948. Ethnocratie ou démocratie ?
Comment qualifier un pays où les municipalités de l’ethnie B ont moins d’eau, un ramassage d’ordures moins efficace, une distribution postale moins fréquente que celles de l’ethnie A ? Elles ont aussi moins de sirènes d’alerte et moins d’abris anti-roquettes, ce qui fait qu’en cas d’attaque, l’ethnie B (20% de la population) a 40% des victimes, l’Etat ne protégeant pas tous ses citoyens de la même manière. Ethnocratie ou démocratie ?
Comment qualifier un pays où les cours scolaires ne parlent que de l’histoire de l’ethnie A et passent sous silence l’histoire, la littérature, les arts de l’ethnie B (‘Nos ancêtres les Gaulois’) ? Ethnocratie ou démocratie ? Comment qualifier un pays où un parti, représenté au Parlement et au gouvernement (Yisrael Beiteinu), peut prôner la poursuite de l’épuration ethnique de l’ethnie B (déjà bien entamée en 1948) sans être poursuivi ? Ethnocratie ou démocratie ?
Et cela ne concerne que le territoire d’Israël même. Sans même se préoccuper de la (bien pire) situation des droits de l’homme dans les territoires occupés, ni du non-respect des résolutions de l’ONU et des Conventions de Genève, la seule ‘démocratie du Moyen-Orient’ a du plomb dans l’aile. Le concept d’Etat Juif est incompatible avec le concept de démocratie. Israël est une ethnocratie où l’égalité n’existe pas et où la minorité n’a pas les mêmes droits civiques que la majorité (et bien évidemment cela se traduit aussi en termes de droits économiques et sociaux). Cette ethnocratie était inscrite dès le début dans le projet sioniste et les citations des dirigeants sionistes et israéliens en ce sens abondent.
Le discours sur ‘la seule démocratie du Moyen-Orient’ a bien du mal à être autre chose que de la propagande."
(**) son successeur au XXeme siècle, Anthony Ashley-Cooper dixième comte de Shaftesbury, a eu moins de chance : il est mort assassiné, en France, tué par sa dernière épouse en date : "le 5 novembre 2004, Anthony Ashley-Cooper, dixième comte de Shaftesbury et riche aristocrate, âgé de 66 ans, avait été retrouvé mort par étranglement à Cannes . Mohamed M'Barek, le frère de l'accusée, avait été condamné en première instance à une peine de 25 ans. Il n'avait pas fait appel de ce verdict. Le corps de la victime avait été retrouvé le 5 avril 2005 en contrebas d'une décharge à Théoule-sur-Mer (Alpes-Maritimes)".
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