Les manipulateurs de marionnettes derrière Breivik (16)
Nous avons vu hier que parmi les société donatrices aux associations islamophobes, certaines n'étaient pas des modèles de vertu, loin de là. Aujourd'hui je vous propose d'en découvrir un des plus beaux fleurons, qui aura passé quatre années de sa vie à dépenser des millions de dollars afin d'abattre Bill Clinton avec comme point de mire ses frasques sexuelles. Pour finir comme lui, en définitive, par un divorce grotesque et rocambolesque (avec prise d'otage de son chien par son ex-femme !) un divorce qui a tenu en haleine pendant des mois la presse de fond de poubelle américaine. L'auteur de ce désastre médiatique a offert en 2009 plus de 7 millions de dollars à trois associations prêchant partout dans le monde l'islamophobie, dont une a ouvert un gîte supplémentaire, dans un de ses magazines, à Pamela Geller. Place à la haine aux accents vertueux et à la folie islamophobe d'individus voyant des musulmans terroristes partout, y compris jusque dans les logos d'un programme spatial militaire. Bienvenue chez les fous !
Le deuxième groupe de donateurs à financer l'islamophobie, selon notre rapport est celui de la "Richard Mellon Scaife foundations", aujourd'hui dirigé par ses enfants (sa fille Jennie and son fils David) sous essentiellement trois fondations, appellées Sarah Scaife, Carthage, et Allegheny. Richard Mellon Scaife est un multimilliardaire, qui publiait le Pittsburgh Tribune-Review, un tout petit journal en 1970, à qui il a donné une notoriété certaine, et qui présente un long passé de soutien aux conservatisme. Il avait ainsi arrosé la campagne de réélection de Richard Nixon en 1972 de 990 000 dollars, qui se révéleront efficaces. Nixon l'emportera sur McGovern, avec 60% des voix (et 49 sur 50 des états). Scaife a aussi investi NewsMax, où, on le sait, on trouve désormais comme rédactrice... Pamela Geller. Le passé de Richard Mellon explique son goût pour l'intrigue, qu'il a démontré durant l'ère Clinton : son propre père travaillait pour l'OSS, pendant la seconde guerre : c'est devenu la CIA en 1947. C'est lui qu'on trouvera derrière le magazine American Spectator, qui harcèlera Bill Clinton sur ses frasques sexuelles, notamment en Arkansas. Mais c'est à lui aussi qu'on devra les révélations sur la gestion étrange de la base de la Mena, où la drogue d'Amérique du Sud croisait les armes partant soutenir les contras au Nicaragua. J'ai relaté ici en plusieurs épisodes ces trafics douteux qui sont aujourd'hui indiscutables.
"L'homme que le magazine Time, dans son dernier numéro, appelle « le patron ultime » de ceux qui haïssent Clinton, a été identifié par Salon et le New York Observer en tant que bailleur de fonds essentiel du projet de 2,4 millions de dollars en Arkansas, un effort de quatre ans, organisé par le magazine American Spectator pour discréditer le président. Les dons de Scaife, que Salon a rapporté, auraient également été utilisés pour payer le témoin clé de Whitewater, David Hale et d'aider à financer le cas de Paula Jones accusant Clinton de harcèlement sexuel".
Le but de Mellon n'avait rien d'un voyeurisme. Ce qu'il voulait, c'était abattre politiquement les démocrates haïs, et surtout sa bête noire appellée Bill Clinton. "En fait, la partie de Scaife dans les chroniques de Clinton représente la deuxième fois qu'il a été un acteur majeur dans les efforts secrets pour modifier profondément le cours de la politique et les politiques publiques en Amérique. Dans les années 1970, son argent a alimenté la « Nouvelle Droite » mouvement qui visait à remplacer la perception du type "establishment libéral" à Washington et les médias par un nouvel ordre conservateur". A voilà donc que celui qui nourrit autant aujourd'hui l'islamophobie recommence alors ? Excactement : "Les victoires que nous célébrons aujourd'hui n'ont pas commencémardi dernier," écrivait en 2000 Karen Rothmyer en citant le président de l'Heritage Foundation, Edwin Feulner Jr, lors d'une réunion de partisans en 1994, juste après la large victoire républicaine de la Chambre des représentants. "Ils ont commencé il y a plus de 20 ans, lorsque "Dick" Scaife a eu la vision de comprendre la nécessité d'un mouvement intellectuel conservateur en Amérique. Ces organisations ont construit la caution intellectuelle qui a été nécessaire avant que des dirigeants politiques comme Newt Gingrich, mettent leurs idées d'alternatives politiques en pratique." Gingrich, élu homme de l'année par Time en 1995 et qui briguera l'investiture présidentielle après avoir mis fin à 40 ans de Chambre démocrate au Congrès, avant de laisser tomber en 1998 avec la perte à nouveau de la Chambre des Représentants. Or il est de retour, puisqu'il vient de re-proposer sa candidature le 11 mai 2011 pour l'élection de 2012 ! Son programme de l'époque s'appelait pompeusement "renouveler la civilisation américaine" ! Greenwich est un caractériel, qui avait piqué une crise mémorable avec Clinton car il avait été tenu à l'écart lors d'un voyage présidentiel ! Ces islamophobes patentés tentés par le poste suprême (entre deux remariages !) seraient donc aussi des revanchards têtus nostalgiques du temps où ils portaient déjà cravate alors que leurs amis étiudiants étaient en t-shirts ? ! Avec un "nouvel ordre conservateur", évoqué dès 1994... une "nouvelle civilisation" qui sort d'un individu qui ne cache en rien sa foi profonde, celle d'un raciste hypocrite, et qui resurgit en 2011, sous la bannière d'un Tea Party manipulé de partout !
Scaife, pour tenter d'abattre Clnton, a eu recours à... Horowitz. "depuis l'inauguration de Bill Clinton en 1992, Horowitz a travaillé à créer un réseau de conservateurs politiquement actifs à Hollywood. Le centre en était son Wednesday Morning Club, une réunion hebdomadaire prisée par les conservateurs de la côte Est qui a été honorée par les discours de Newt Gingrich, Victor Davis Hanson, et Christopher Hitchens. Le siège du groupe sont dans les bureaux du "Center for the Study of Popular Culture", d"Horowitz, un« think tank » payé pendant des années avec des millions de petits vieux de la droite comme l'excentrique à l'extrême milliardaire Richard Mellon Scaife." Scalfe-Horowitz, ou l'argent pour alimenter les manipulations de l'extrême droite US.
Scaife changera d'opinion plus tard, ou plutôt, tellement désireux de ne pas voir arriver Obama au pouvoir, il se prononcera le 20 avril 2008, en faveur de la candidature d'Hillary Clinton. En même temps, voyageant dans son propre DC-9, il arrosait la campagne électorale de Rick Santorum (évoqué chez moi ici, celui qui avait clamé avoir découvert les plans d'une arme nucléaire chez Saddam !), mais surtout finançait largement le David Horowitz Freedom Center, à qui il a carrément permis d'exister littéralement (et fort confortablement) : en 2009, il lui a en effet accordé 3,4 millions de dollars ! La même année, il offrait 1,57 millions de dollars à ce fêlé de Steven Emerson pour son CTSERF ("Counterterrorism & Security Education and Research Foundation"). Un des autres remueurs de boue de la vie politique US, un des plus anciens aussi, désormais. En 1994, ce dernier avait déjà réalisé "Jihad in America", qui était censé faire craindre des opérations djhadistes sur le sol américain. Une sorte "d'Obsession" avant l'heure, et en tout cas la même manipulation de documents ! La plupart des extraits afghans présentaient ceux que les Etats-Unis avaient soutenu pendant l'occupation russe, mais cela n'était pas dit : les anciens alliés étaient soudainement devenus les pires ennemis des USA. On y découvrait aussi tous ceux que l'administration Bush allait mettre en place en Irak, comme Paul Bremer à l'épisode 2, (à 2'00 du début), interviewé par un Emerson bien plus jeune et l'air plutôt guindé sinon amidonné. Ou Michael Cherkasky, le chef de l'enquête sur l'attentat de 1993, alors qu'il sortait de chez Kroll Associates, une boîte de détectives privés. Lors d'un entretien sur NBC avec Chris Hansen, ce dernier lui posera une question à laquelle il ne put jamais répondre : "Raison de plus, comme vient de le dire Cherkasky pour être à l'affût, même pour les plus petits soupçons d'une attaque terroriste, comme ceux-ci : tout juste deux semaines avant les attentats suicide, une station de radio dans les îles Caïman a reçu une lettre non signée affirmant que trois Afghans, qui avaient pénétré illégalement dans le pays, étaient des agents d'Oussama ben Laden. L'auteur anonyme prévenait qu'ils allaient "organiser une attaque terroriste majeure contre les Etats-Unis via une ou plusieurs compagnies aériennes." Le 6 septembre, la lettre a été transmise à un fonctionnaire du gouvernement des îles Caïman et ça n'a été découvert sur son bureau qu'après l'attaque du 11 Septembre". Le terrorisme islamiste qui mène au 11 septembre n'a pas suivi le chemin tout tracé que voudrait nous faire accepter Emerson.
Le magazine, The Nation dira de son film que “que c'était créer une réaction hystérique de masse contre les américano-arabes”. Emerson faisait déjà partie de ces fameux "experts", comme ceux dont on dispose en France (dont un qui donne en même temps des cours à St-Cyr, surpris ici en train de décrypter "Inspire", le magazine attribué à Al-Qaida et rédigé tout en anglais !) qui ont compris les bénéfices véritables qu'ils pouvaient tirer à venir faire sonner régulièrement la sonnette d'alarme du terrorisme sur les plateaux TV. Ça se vérifiera directement avec Emerson. On découvrira plus tard qu'une partie de l'argent versé à sa fondation "Investigative Project on Terrorism" partait en réalité vers sa société "SAE Productions". On comptera 3,33 millions de dollars reversés, pour "étudier les liens supposés entre les musulmans américains et le terrorisme international".Or, dans ces vases communicants de sociétés sans bénéfices à des sociétés en faisant beaucoup, la seconde d'Emerson, SAE, une société privée, n'avait qu'un seul employé : lui-même. En avril 2010, il allait pleurer chez The Jewish Press, se plaignant de ne toujours pas avoir été entendu, alors qu'aucun attentat n'avait eut lieu sur le sol US depuis 2001, et dénonçant toujours la "menace islamiste" selon lui toujours présente et qui n'aurait pas été perçue par Obama : '(...) chaque gouvernement la redécouvre et ce gouvernement est pire que le précédente. Ce gouvernement a outrageusement légitimé des groupes comme la Muslim American Society ". Emerson est également, avec Rita Katz, le fondateur de SITE, ces pages Internet composées de messages terroristes, de vidéos trafiquées de Ben Laden (avant sa "disparition") et celles ridicules d'Adam Gadhan étudiant (fort) attardé présumé passé soi-disant islamiste. On y verra aussi beaucoup les frasques d'Al-Zarkaoui, que tout le monde met aujourd'hui à sa juste place : celle d'un petit mafieux manipulé. A défaut de trouver de vrais islamistes... le 23 octobre 2010, Gadhan, au mieux de sa forme, ayant revêtu un nouveau déguisement et un fond de décor noir qui faisait moins plouc que les précédents, lançait ses menaces... contre l'Europe. En exclusivité sur SITE, bien entendu. Au menu des diatribes, ceci :
"Aux frères musulmans résidant dans les pays de la coalition des sionistes et des croisés (...) sachez que le jihad est un devoir", a déclaré en arabe Azzam l'Américain, dont la tête est mise à prix pour un million de dollars par les autorités américaines, selon SITE. Il a dit s'adresser aux membres des "communautés d'immigrés comme celles vivant en marge de la société dans les banlieues misérables de Paris, de Londres et de Detroit, ou celles venues en Amérique et en Europe pour étudier ou pour y chercher leur pain quotidien". "Vous avez l'occasion d'attaquer les chefs des infidèles sur leur propre sol du moment qu'il n'y a pas d'alliance entre vous et eux", a-t-il ajouté dans l'enregistrement de 48 minutes et 20 secondes produit par Al-Sahab l'organisme de propagande d'Al-Qaïda. Si on étudie attentivement la vidéo, comme les précédentes, on s'aperçoit que notre étudiant a enfin réussi à parler arabe. Mais en lisant son prompteur de gauche à droite, ce qui fait qu'il lisait en... phonétique ! Gadhan, clown triste d'une complète manipulation (ici avec son "mug" décoré du sigle du studio de production "d'Al-Qaida", en vente partout !)
Pour mémoire, la MAS a été effectivement à l'initiative des Frères Musulmans. L'un de ses leaders, Ibrahim Ramey, était venu débattre le 15 juillet 2010 sur CNN Morning News à propos de la Mosquée de Ground Zero, en face de...Pamela Geller, sortant visiblement d'un relookage de chirurgie esthétique (grâce à la fortune accumulée depuis le décès de personnes proches, dont son ex-mari). Geller, qui avait ressorti la même harangue, pouvant se résumer à "tous des terroristes", l'endroit est un "cimetière", etc. Au loin l'imam Mahdi Bray, avait observé la joute :" D'être un Américain musulman n'est pas un crime. Ce n'est pas un crime pour les communautés musulmanes en Amérique de construire ou d'agrandir nos lieux de culte. En effet, les musulmans, partout en Amérique, sont à l'origine d'œuvres significatives de charité, l'engagement civique, de secours aux sinistrés, d'esprit communautaire dans plus de 1200 mosquées et de centres communautaires dans la nation, et nous travaillons très harmonieusement avec les voisins et amis d'autres communautés religieuses. Ceci est une vérité qui dérange et que Pamela Geller et ces amis choisissent tout simplement d'ignorer". Bray, qui a affirmé antérieurement pourtant le Hamas comme le Hezbollah, avait aussi déclaré lors des attentats de Londres en 2005 : "Laissez-moi dire aux terroristes très clairement, que vous n'aurez pas le soutien de notre communauté. Notre communauté vous propose pas de havre. Notre message est clair, vous ne rendez pas service à l'Islam, vous faites un grand tort à l'islam et pour l'amour de Dieu, arrêtez cette folie !". Ne se rangeant donc pas dans la catégorie où voulait le caser Pamela Geller comme Steve Emerson.
Richard Mellon Scaife avait aussi donné 2,9 millions au CSP (le "Center for Security Policy") de Frank Gaffney. Celui qui a quasiment inventé le mot "islamofacist" à force de le dire toutes les deux minutes. A un stade, on peut se poser des questions sur sa santé mentale, comme le révèle "rightweb.inc", car il voit décidément des islamistes partout, lui aussi, mais c'est pire encore qu'Emerson. "Comme exemple de Gaffney et sa "chariamanie" un rapport cite les plaintes de Gaffney concernant le choix du logo de l'administration de Barack Obama pour la Missile Defense Agency, qui a proposé une forme ressemblant à un croissant, ce qui, pour Gaffney, était un signe que le président se « soumettait » à l'islam. Dans un article de février 2010, Gaffney avait affirmé : « l'équipe d'Obama de l'initiative anti-missiles ne commet pas simplement un acte de désarmement unilatéral, devenant de la sorte un acolyte d'Alinsky. Ils semble correspondre à une tendance de plus en plus évidente et inquiétante des Etats-Unis de se soumettre officiellement à l'islam et au programme théo-politico-juridique que ces autorités nomment charia". A ce rythme là d'imbécillité, vous pensez-bien que d'autres se sont amusés à le prendre au mot des "ressemblances" (entre l'ancien et le nouveau) ! Rachel Maddow la tonique n'avait pas non plus raté l'occasion de s'en moquer... allègrement. Des fous, on à affaire à des fous furieux !!! Et ce sont ces fous qui nous parlent aujourd'hui de la folie extrémiste !
Mellon Scaife a aussi créé l'Heritage Foundation, très bien résumé ainsi : la création de l'influente Heritage Foundation fut probablement l'événement le plus important dans le développement d'un réseau national de conservateurs axése sur la politique et les institutions.Heritage Foundation a été fondée en 1973 par l'anti-travailleur, raciste, et homophobe, dirigeant de brasserie et magnat Joseph Coors, avec l'éminent activiste de droite Paul Weyrich et d'autres riches de droite, Richard Scaife et Edward Noble. Le financement initial provenait de Coors (pour 250 000 dollars), de Scaife (avec 900 000), et "des sommes importantes" de Noble. De grandes sociétés, y compris celles du pétrole du Golfe, ont contribué très tôt. Dans le début des années 1980, Heritage Foundation a rapporté que '87 des meilleures entreprises" étaient parmi ces partisans. En 1995, elle étalait un budget annuel de 25 millions de dollars. En 1980, l'Heritage Foundation avait publié 20 volumes de 3000 pages sur l'ensemble de recommandations politiques appelé "mandat de leadership » qui s'est avéré être le plan intellectuel pour la soi-disant "révolution de Reagan », y compris les retombées économiques, les coupures massives dans les programmes sociaux et la Stratégie de la Guerre des Etoiles ; l'auge gargantuesques pour le complexe militaro-industriel que le Pentagone a finir par admettre comme étant militairement inutile. Plus récemment, l'Heritage Foundation a eu un apport substantiel dans l'écriture du "Contrat avec l'Amérique," de Newt Gingrich ..." on retombe sur les mêmes ! L'islamophobie étant cette fois cachée au fond des packs de bière ! Ceux du Tea Party ?
le film pré- Fitna d'Emerson est là en 6 épisodes :
1) http://www.youtube.com/watch?v=5UzmCru55Xc
2) http://www.youtube.com/watch?v=NbwlrsbxwDc
3) http://www.youtube.com/watch?v=zkStbF0AcwI&feature=related
4) http://www.youtube.com/watch?v=489dOgfH1SM&feature=related
5) http://www.youtube.com/watch?v=489dOgfH1SM&feature=related
6) http://www.youtube.com/watch?v=CSex7iDgoWk&feature=related
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