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Les nouvelles promesses de François Hollande n’engagent que ceux qui y croient

Que vient de déclarer Monsieur Hollande ? La "nécessité d'une lutte implacable contre les dérives de l'argent, la cupidité et la finance occulte".
Petite piqûre de rappel. Qu' elles étaient les engagement de Monsieur Hollande devant les citoyens français en 2012 ? "Je vais vous dire qui est mon adversaire. Il n’a pas de nom, il n’a pas de visage. Cet adversaire, c’est le monde de la finance ".

Or, François Hollande a recruté ses conseillers de premier plan chez les banquiers, si l’on en croit le parcours de ses proches collaborateurs provenant de la Compagnie Financière Edmond de Rothschild, société familiale détenue et présidée par le Baron Benjamin de Rothschild. C’est notamment le cas d’ Emmanuel Macron, aujourd’hui secrétaire général adjoint à l’Elysée, et de Stéphane Israel, directeur de cabinet d’Arnaud Montebourg, le monsieur propre du gouvernement qui souhaitait " concrétiser, réaliser les mesures de démondialisation financière".

On en conviendra, le lobby bancaire à tout intérêt à endetter les États, les entreprises et les particuliers car les banques commerciales font les plus gros bénéfices auprès de leurs clients débiteurs. Tant que la balance du budget de l’État était en équilibre, la France était un mauvais client du système bancaire. Mais depuis que le service de la dette de la collectivité nationale, en hausse constante, s'élève cette année à 48,7 milliards d'euros d'intérêts, Les contribuables et les consommateurs français sont devenus de très bonnes vaches à lait. Et oui, les caisses de l’État se creusent en dépit d’une austérité montante - le service de la dette pèse toujours plus lourd sur les épaules du peuple français - la pompe à aspirer les finances de l’État avec la publication au journal officiel des nouveaux statuts de la banque de France, le 4 janvier 1973.

Plions-nous à la volonté de "transparence" du Président de la République : Cour extrait de I Télé mettant François Hollande devant ses contradictions

Monsieur Hollande tout comme auparavant monsieur Sarkozy, n'est pas le Président de tous les français. La France est une oligarchie de fait, c'est à dire que nous vivons dans une société autiste à la volonté populaire. Une microcosme d'individus décident selon ses intérêts. Et cette oligarchie nationale partage le pouvoir avec l'oligarchie supranationale, les commissaires européens notamment, toutes deux attentives à ne pas entraver la toute puissance de la ploutocratie financière. Quel est le premier lobby actif au parlement national et dans les couloirs de Bruxelles à votre avis ? Le conglomérat bancaire, bien entendu. .

Dans son ouvrage de philosophie politique Le Capital, Karl Marx avait prévenu : " La dette publique autrement dit l’aliénation par l’État, qu’il soit despotique, constitutionnel, ou républicain, marque de son emprunte l’air capitaliste.... Comme par un coup de baguette magique, la dette publique confère à l’argent improductif un talent procréateur qui le transforme en capital, sans qu’il ait besoin de s’exposer au dérangement et aux risques des investisseurs industriels et même des placements usuraires."

Durant les trente glorieuses le circuit du trésor alimentait l’État en argent frais pour le financement de grands travaux et l’investissement en recherche et développement industriel ( Airbus, le TGV....). Après cette réforme des statuts de la banque de France, l’épargne des français ne contribuera plus qu’à la marge au bien commun mais servira l’intérêt mercantile des banques privées. Le circuit du trésor sera démantelé et la part des bons en compte courant, c’est à dire l’appel au système bancaire sera multiplié par 10 entre 1974 (1,8%) et 1975 (18,49%).  La charge de la dette française est devenu le 1er poste budgétaire du pays en 2012. Après avoir dépassé la ligne budgétaire de la Défense, de la Santé, le service de la dette dépasse maintenant la ligne budgétaire de l’Éducation Nationale.

D’après l’économiste Michel Santi, analyste financier (indépendant) et consultants auprès de banques centrale de pays émergerants, cette loi française de 1973 fut par la suite abrogée…mais seulement pour être remplacée en 1992 par le traité de Maastricht et en 2009 par celui de Lisbonne qui défendaient jalousement la même orthodoxie.  "A savoir de prévenir toute facilité de découvert ou de crédit consentis par la Banque centrale européenne en faveur de gouvernements, de régions ou de collectivités locales membres de l’Union. Comme nos Etats ne pouvaient plus faire appel à leur banque centrale afin de financer leurs comptes et dépenses publics en cas de besoin, nous sommes donc tous devenus dépendants du système bancaire commercial qui, lui, était bel et bien en mesure de créer des liquidités en privé à partir du néant pour les prêter à nos Etats moyennant intérêts".

N’est-ce pas à Mayer Amshel Rothschild qu’on doit cet aveu ? "Donnez moi le contrôle sur la monnaie d’une nation,et je n’aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois."       C’est encore au grand industriel Henri Ford qu’on doit cette citation prémonitoire : " L’unique objectif de ces financiers est le contrôle du monde par la création de dettes inextinguibles".


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13 réactions à cet article    


  • eric 11 avril 2013 10:00

    Compte tenu des taux auxquels la France emprunte, de la fiscalité, de l’inflation et du cout d’opportunité, Un français qui prête de l’argent au gouvernement en perd. Pour un étranger, il faudrait faire le calcul, parce qu’il peut y avoir en plus des effet de change, mais cela doit bien être pareil.

    Taux d’emprunt, moins de 2%, taux d’inflation moyen 2012 en France, 2%, imposition, soit 39,5 % au forfait, soit 15,5 plus intégration dans les revenus imposables.

    En revanche, effectivement, il est a peut prêt sur de le revoir un jour et c’est sans doute pour cela qu’il l’accepte.

    Dés lors, il est clair : que le problème de la dette, c’est son montant et non son cout ; que les responsables de son côté handicapant pour notre pays sont ceux qui dépensent trop et pas ceux qui prêtent, bien au contraire.

    Toutes ces infos sont tellement évidentes, tellement disponibles sur internet, et tellement faciles a calculer qu’on se perd en conjecture sur les affirmations telles que celles que contient cet article.

    D’autre part, on y retrouve la répartition des dépenses par Ministère et non par destination, par nature de dépense. Le second poste du budget, ce n’est pas l’Éducation Nationale, ce sont les retraites des fonctionnaires. Elles n’apparaissent pas comme telle parce qu’elles sont noyée dans les budgets ministériel (EN, défense etc...).

    Ces gens ne savent pas compter, ou ils imaginent que les autres ne savent pas ? Telle est la question à laquelle je ne parviens jamais à obtenir une réponse.

    Peut être serez vous le premier ?

    En revanche, il est vrai qu’avant 1981, l’État prélevait moins et investissait plus. Puis, il y a eu Mitterrand, 2 millions de fonctionnaires en plus, 10 point de PIB prélevés en plus et tout en fonctionnement, de moins en moins en investissement avec pour résultat, constaté à l’unanimité par l’ensemble des syndicats, une dégradation continue de la qualité du service public.


    • eric 11 avril 2013 11:15

      Ce n’est pas un réponse : tu emprunte a 1,8% quand l’inflation est de 2% et les impôts sur les intérêts des obligation de 39%, cela veut dire que toi, l’État, et à travers toi le contribuable, tu gagnes de l’argent chaque fois que tu empruntes, et celui qui te prête en perd, donc contribue à ton financement. La seule limite, c’est le moment ou le prêteur ne prête plus parce qu’il pense que même comme cela, tu ne parviendra pas à rembourser.
      Sur la base de ces chiffres, je ne vois pas comment vous persistez à penser que les prêteurs s’enrichissent aux frais du contribuable.


    • eric 11 avril 2013 12:52

      Vous avez pourtant les réponses. On est à 20% parce que l’État s’endette trop pour payer ses frais de fonctionnement trop lourd pour l’économie française. C’est bien le montant de la dette qui est un problème et non son cout absolu. A 1,8 de taux, contre 2 d’inflation, l’État s’enrichit chaque fois qu’il trouve encore quelqu’un à qui emprunter puisque ses ressources ont plus qu’indexées sur l’inflation., et c’est bien une dépense publique trop élevée qui est à l’origine du problème. Et quand je dis trop, ce n’est pas tant un problème quantitatif que qualitatif. Avec des dépenses égales à 56% du PIB, la qualité désastreuses et en baisse de beaucoup de services publics ; sans cesse réaffirmé par leur propres syndicats, est le problème.


    • COLLIN 11 avril 2013 10:18

      @ J-J-R,

      Bravo,vous avez tout dit ou presque.

      Je me contenterai de rajouter,que comme toute création de richesse passe par un financement bancaire privé ( les banques on le droit « régalien » d’emettre de la monnaie par l’argent/dette )

      On peut en conclure que le système bancaire ponctionne toute activité humaine,tout simplement en irriguant l’économie réelle de leur monnaie monopoly,et en exigeant en retour un paiement d’intérêts en vraie richesse crée.


      • Taverne Taverne 11 avril 2013 11:09

        Rappelons le but du jeu des annonces fracassantes de Hollande : restaurer une certaine confiance chez les contribuables. Préparer la vache à lait pour les prochaines traites...


        • Fogghearty 11 avril 2013 11:57

          @tous,
          Evidemment d’accord avec tous : opinions, remarques, lectures, articles, pensées...
          Mais, ici on passe pour des intellos car dans 4 ans, les mass médias montreront avec force images, reportages, manipulations chroniques, le ras le bol des Français.
          Et alors, il y aura de nouveau l’appel, leur appel à : l’alternance du pouvoir, ce qui ne signifie pas changement de politique.
          Et puis aujourd’hui, pieds et poings liés aux lobbies européens financiers qui contrôlent toutes les décisions européennes, la France, les législateurs français, la démocratie française, n’existe plus !
          C’est aussi cela que je lis ici.



            • Taverne Taverne 11 avril 2013 15:26

              1 - Loi de Moralisation mais...
              Partout démoralisation !

              2 - La loi Homo lave plus blanc ?
              La loi Hollande lave plus blanc que blanc ! La transparence coluchienne...
              Mais ce qu’on veut c’est la grande lessive anti-redéposition de milliards dans les comptes off shore. Hélas ! Le président s’est mis Persil dans les oreilles.

              3 - Un président tout seul, désavoué par 3/4 des Français et qui va bientôt décider seul par voie d’ordonnances. Qui ferait confiance en un médecin qui a les bons diagnostics mais qui n’ose pas prescrire les traitements approprié ? Vers un remake de « Sept morts sur ordonnances »...


              • Peretz1 Peretz1 11 avril 2013 17:17

                La séparation des activités dépôt et mouvements financiers des banques est impossible dans l’état actuel de leur fonctionnement. Foi d’informaticien. La seule façon de faire, comme je l’indique dans mon bouquin qui vient de sortir (En finir avec les crises et le chômage - Edilivre.co) consisterait à repérer les mouvements en les marquant d’une monnaie spécifique. Ils devront montrer patte blanche (quantité, origine, destination) pour être intégrés dans l’économie réelle. Évidemment avec l’ordinateur dédié. Tout ce qui serait proposé d’autre me fait doucement rigoler. Petit problème toutefois : il faut retrouver une monnaie nationale. Donc revenir sur certains articles des traites européens...


                • TSS 11 avril 2013 17:43

                  3 nouvelles structures vont être mises en place par Hollande !

                  3 nouveaux fromages pour copains dans le besoin... !!


                  • Franckledrapeaurouge Franckledrapeaurouge 11 avril 2013 17:47

                    Bonsoir,


                    On ne mord pas la main qui nous nourris, ou plutôt qui nous fait élire.....

                    Cordialement

                    Franck

                    • Abou Antoun Abou Antoun 11 avril 2013 21:21

                      A vrai dire les ’anciennes’ promesses n’engageaient guère plus de monde.


                      • atmos atmos 11 avril 2013 23:43

                        Malgré les apparences, François Zéro n’est pas une limace endimanchée, c’est une marionnette de ventriloque. Passant par on ne sait où, une main invisible parvient jusqu’à sa petite tête et remue sa mandibule au rythme de la voix du manipulateur. Que dit ce ventriloque ? Ce qu’il a évidemment intérêt à dire : les nations sont obsolètes, l’UE nous protège de la crise, le libre-échangisme est inéluctable, le mondialisme est l’avenir radieux de l’humanité... Mais s’il le juge opportun, il fera aussi dire à sa marionnette que la Finance est son ennemie héréditaire, qu’elle lui déclare une guerre totale, qu’elle va s’attaquer pas plus tard qu’avant-hier aux paradis fiscaux... et même que le ventriloque est très méchant.
                        S’il est ridicule, le sketch n’est pas drôle. Pourtant il fonctionne parfaitement. Il fonctionnera tant que le peuple-enfant sera si obnubilé par la marionnette qu’il ne pourra voir le mauvais ventriloque qui parle en ouvrant grand sa sale gueule, tant que le peuple-pigeon s’entêtera à voter pour des marionnettes grotesques.

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