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Les nuiseux

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Qu'on s'entende bien, certains sont nuisibles, d'autres seulement gênants ; les nuiseux sont ceux qui ne mesurent pas le résultat de leurs actions.

Ils sont spontanés dans leurs désirs et quand ils en ont les moyens, les mettent en branle sans souci du reste. La focale est étroite et ils ne passent pas des nuits à imaginer tous les effets négatifs ou pervers possibles.

La spontanéité a du bon dans certaines circonstances mais malheureusement, très souvent, ses effets sont néfastes.

Cela fait des lustres que je n'ai pas mis le nez en ville aussi je vous parlerai des campagnes, campagnes qui néanmoins sont infestés de citadins. Classes moyennes, petites moyennes pour les habitants de lotissements, moyennes supérieures pour ceux qui ont acquis les mas, les fermes et les grosses maisons du bourg. Aucun ne travaille sur place bien sûr, le balai quotidien des transports particuliers rend inhabitables toutes les maisons des villages qui jouxtent la voie centrale, et les routes de campagne s'animent au rythme des heures de bureau, des week-ends, et puisqu'il s'agit du sud, des vacances.

L'exode rural des années soixante, la promotion sociale des enfants de paysans, ont laissé des terres en friches qui ont appâté les milliardaires français ou étrangers du nord, ce qui fait que la structure sociale est devenue identique à celle du moyen-âge, avec ses seigneurs et ses serfs ; sauf, que des serfs il n'y a quasi point, remplacés par des machines, mais que restent régisseurs et ouvriers agricoles peu nombreux, avec disparition totale depuis quelques années des équipes de saisonniers. Donc des campagnes désertes la journée, et dont les boîtes de béton dur se remplissent le soir, devant la télé. C'est un progrès immense , me dit-on.

Donc ici les nuiseux sont les agricos vendeurs de terres arables pour héberger le peuple moyen des villes, les élus qui rêvent d'être à la tête de plus d'habitants, avec comme chant politique le « plus on est de fous plus on rit », sauf qu'on ne rit plus. Et la politique globale réduite à voir dans le bétonnage, le goudronnage la seule voie d'issue d'un PIB en berne.

Les nuiseux ont de l'argent, un peu, assez pour passer leurs caprices ; acheter un cheval, parce qu'ils ont trois cents mètres carré d'herbe, ou bien un pré plus loin, d'un quart d'hectare au plus ; le cheval passe son temps contre la clôture pour regarder l'horizon, et puis, à l'occasion d'un divorce ou de déboires financiers, on l'oublie et il crève.

Il y a un dictionnaire à faire sur les nuisances que provoque le trop d'argent. Car oui, il y a bien trop d'argent pour espérer vivre en bonne entente dans un monde respecté et serein. Car les nuiseux ont trop d'argent sans avoir la moindre ambition de l'utiliser à bon escient. Alors ils bâtissent pour se faire des rentes à venir ou bien ils améliorent leur lopin sans voir la limite, qu'ils franchissent, qui passe du mieux au pire. La laideur est souvent une accumulation de mieux, sauf à avoir un domaine immense.

Les nuiseux n'ont pas de parole mais ne disent jamais « non ». Ne pas avoir de parole, pour ceux qui ne le sauraient pas, c'est ne pas honorer les engagements que l'on a pris de vive voix. Pour combler cette lâcheté, l'État a mis en place tout un tas de paperasseries qui cachent, en petit, une multitude de tracasseries. Mais comme bien souvent cela ne suffit pas, les tribunaux sont pleins de réclamations, de demandes de recours, pas toujours suivis d'effets. Notre existence est encombrée de ces tracas, non seulement cela vole du temps au calme mais provoque des réactions qui se retournent contre soi ( cancer, suicide, dépression...), quand on est faible, ou contre le premier qui passe, quand on est fort ( insultes, dégradations, calomnies,etc.) ! Dans le domaine public, dans le domaine privé ou professionnel, cette manière de ne pas faire est devenue une règle officielle de non-savoir vivre.

Le passage à l'acte autorisé par l'impunité de l'anonymat ou bien par le « droit » qui n'inclut pas la responsabilité ni la morale, multiplie les idioties, les négligences ou les provocations, au déni total des lois qui gèrent, partout et depuis toujours, les relations humaines. Ensuite, on s'étonne que tout aille mal. C'est à se demander si la dénaturation de l'espèce humaine ne s'est pas accompagnée d'une déculturation totale. L'attentif et serviable est traité avec mépris comme un larbin tandis que la grande gueule, ou le séducteur, est considéré avec envie ; le pourcentage prend le dessus - je n'en connais pas le chiffre- même si, bien évidemment, subsiste un savoir-vivre qui s'en trouve marginalisé. Tous ceux qui osent un j'ai-bien-le-droit ou un pourquoi-pas-moi, sont des nuiseux, qu'ils jettent leurs canettes par dessus la portière ou qu'ils coupent des arbres parce qu'ils sont incapables de s'adapter à leur présence ; qu'ils construisent leur maison ou leur garage aux limites de leur parcelle, quitte à priver de soleil leur voisin ou qu'ils captent l'eau souterraine en se fichant ou en ne voyant pas que leur pelouse est verte en août aux dépends des arbres qui crèvent en aval. Les nuiseux ne voient pas, parce qu'ils ne regardent pas. Leur cécité, si elle leur permet de garder leur trajectoire sans remord, déblaie autour d'eux une multitude de richesses qui leur échappent mais aussi une multitude de souffrances. La protection est à double tranchant.

Les nuiseux sont ignorants. Ils pensent que le goudron, ou le béton, est propre alors que les herbes sont mauvaises ; la terre est sale mais pas leurs produits ménagers ; les animaux puent mais pas leurs parfum en bouteille ; ils se focalisent sur une crotte de chien sur le trottoir mais ne prennent pas garde à l'air qu'ils respirent ni à l'eau d'une Seine morte. Ils ne veulent pas savoir qu'en foule, un acte singulier supportable, multiple devient une guerre.

Les nuiseux sont contents d'eux ; ils attendent les regards qui les reconnaîtront mais n'en jettent guère. Ils ont le verbe haut et le mépris facile ou bien le verbe bas mais sournois. Ils laissent toujours des traces mais surtout sèment des épines au travers des rencontres. Ils ont des œillères, des casques sur les oreilles, ils ne sont pas rebelles ni pionniers mais sont dans leurs droits, qu'ils tirent à eux en faisant semblant d'ignorer le droit des autres. Ce sont des petits jeux de c'est-moi-le-plus-fort, mais eux, ce sont les moins cons, les autres sont si étroits d'esprit qu'on les dit « pas finis » ici.

Le plus terrible est qu'ils sont très nombreux, obéissants et même pire, trouvant ce que le pouvoir fait, légitime. Et quel que soit ce pouvoir. Ils n'ont pas idée du devenir de notre planète à continuer ainsi, ils sont dans leurs bons droits vous dis-je.

Les kantiens ne sont pas nombreux il est vrai, qui multiplient par le nombre d'habitants de la maisonnée, du quartier, du village, du pays, les attitudes, les actes, les actions qu'ils commettent. Et comme « il ne faut pas se prendre la tête » est devenu la philosophie du jour, avec son corollaire « je le vaux bien », philosophie qui a l'avantage d'être comprise par tous, parce qu'elle ne prend pas la tête et flatte, on va passer un petit moment avec cette idée là comme seule antienne.

Les citadins sus-cités n'ont aucun savoir vivre en ruralité ; pour eux un humain qui passe est à peine une ombre à laquelle ils ne prêtent aucune attention, ils n'ont strictement rien à faire de les rencontrer bien sûr, mais pas plus de connaître le nom des lieux-dits, des mas, des ruelles du bourg, a fortiori d'en connaître l'histoire ; ils ne savent rien des sentiers de la garrigue, de sa flore, de sa faune, ils s'en foutent comme ils se foutent des autres dans les rues ; mis à part le prix du terrain, rien ne les a attirés là et du reste, nombreux sont ceux qui se sont raconté qu'ils vieilliraient bien au soleil, remontent « chez eux » après un long temps de purgatoire, le temps de vendre leur maison. Mais là, je dérive vers autre chose qu'est notre société vidée de tout substrat humain, et répète le passage à l'acte d'un rêve échafaudé par d'autres pour eux.

Mais sortons du quotidien et du bled ; ailleurs aussi il y a des nuiseux, plein.

D'abord, il y a sur ce site, et ailleurs sûrement, tous ceux qui ont écrit sur le burkini, ont commenté le burkini, grand dieu du ciel, quelle serinade ! ( j'ai commenté le burkini, aussi !)

Les convaincus, les prosélytes, les obtus enragés qui sont à peine humains à ne pas sortir de leur pré carré : les hautains qui ne s'abaissent pas à nous répondre, à faire mine de nous considérer ; ceux qui ne répondent qu'à leurs contradicteurs, ceux qui ne répondent qu'à leurs laudateurs, épines sous les pieds de la communication.

Sur la route, plein de nuiseux tout accrochés qu'ils sont à leur itinéraire, seuls au monde, il vaut mieux parfois que vous ne soyez pas là, à moins d'être attentif pour deux.

Les nuiseux sont bêtes, ils sont lents et usent souvent nos nerfs, mais ils ne le font pas exprès, même ceux qui laissent leurs ordures dans le fossé, ils ne le font pas pour embêter ; le maire du village, quand il achète deux marronniers pour planter au pied de l'escalier de la mairie, il ne le fait pas exprès, il ne sait pas, il n'a jamais vu les marronniers du village malades à en crever, et ce n'est sûrement pas le pépiniériste qui allait le lui dire, trop heureux de trouver le client couillon. Quand les employés de la DDE coupent les parterres de fleurs au bord des routes, creusent des fossés qui ne peuvent pas s'écouler ou quand ils taillent tout ce qui pousse à deux mètres de la chaussée, ils ne se posent pas la question de savoir si cela a un sens, ils gagnent leur croûte, et tout le monde trouve ça normal, l'habitude sans doute. Quand le paysan déroule des kilomètres de plastique noir pour mettre ses jeunes plants à l'abri des « mauvaises » herbes, il se garde bien de prendre la peine de l'ôter quand les plants ont grandi, et si ce sont des annuelles, il laboure hardi donc pardi.

Il y a un million de petites choses comme ça, qui n'ont aucun sens et qui font du mal ; j'en vois dix nouvelles tous les jours, au moins, et à chaque fois je me demande ce que ça coûterait de travailler bien. J'ai eu des colères immenses qui s'abîmaient sans bruit dans le silence des sourds. Tout cela me rive à l'humilité de l'impuissance mais ne m'a pas encore rendue aveugle, et je marche à tâtons dans un monde où il n'y a pas d'amour.

Mais le fin du fin, pour la fin, c'est bien évidemment tous les ignorants qui causent, non contents de causer, ils assènent, et dans tous les domaines, plus on est ignorant plus on parle fort. Assourdissantes invectives des adeptes d'un gourou, d'un dogme, ou d'une doctrine, la vérité révélée est une et n'appelle pas d'échanges, juste « la violence si tu me cherches » ! les assertions sont multiples mais toujours les mêmes, aussi, rien à en dire de plus.

Je n'ai pas évoqué les nuiseux à la personne, j'ai repéré les nuiseux du vivre ensemble, enfin quelques-uns d'entre eux, et là où ils se ressemblent, c'est que tous s'en vont après leurs méfaits inconscients ou involontaires, sans l'ombre d'un remord, sans l'once d'une perturbation, ainsi, ils sont hors d'atteintes. Ils sont sans états d'âme, sans faille et ne gagnent leur enfer que grâce à la sclérose de leur empathie.


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76 réactions à cet article    


  • Daniel Roux Daniel Roux 3 septembre 2016 10:11

    L’auteur nous livre un bel article sur l’humain en général.

    Une constatation s’impose, nous sommes tous des nuiseux de quelqu’un.

    Il y a ceux qui en ont conscience, qui cherchent à s’améliorer ou qui s’en fichent, et ceux qui n’en n’ont pas conscience, pour qui le nuiseux, c’est l’autre.


    • alinea alinea 3 septembre 2016 10:30

      @Daniel Roux
      J’ai eu une expérience hier qui m’a mise dans le rôle du nuiseux, et comme j’en ai conscience, cela me navre : un maçon est monté sur mon toit pour voir s’il pouvait remédier à ses nombreuses fuites, il en a ôté plus de six mètres carrés de lierre et de vigne vierge. L’après midi, mes voisins ont arraché toute la vigne vierge qui couvrait mon mur, haut et très moche ; j’adorais cette foison de vert qui débordait chez moi ; en même temps nous arrivons au moment des pluies et les fuites bousillent mon isolation et j’ai juste ce qu’il faut de gamelles pour en recevoir l’eau.
      Je suis très mal à l’aise et très triste.


    • JMichel (---.---.129.166) 3 septembre 2016 14:12

      @Daniel Roux
      Une constatation s’impose, nous sommes tous des nuiseux de quelqu’un.

      Ha bon ! Parce que l’on ce connait ? Sans aucun doute vous faites parti de la categorie qui n’en ont pas conscience.


    • cevennevive cevennevive 3 septembre 2016 10:53

      Bonjour ma belle,


      Comme c’est vrai tout cela ! Je le vis chaque jour... 

      Et ces mas, ces maisons, habités seulement l’été, entourés de broussailles, avec des résineux partout. Le feu, le feu qui détruira tout s’il vient à surgir !

      Ce matin très tôt, je suis allée chercher des mûres dans un petit chemin perdu. Pour y aller, j’ai dû marcher longtemps sur la route goudronnée. Les fossés sont pleins de canettes, de papiers, de plastic, de mégots...

      Bon, je ne fais que répéter ce que tu as dit si bien, avec ta colère vaine et chagrine.

      Par contre, j’ai une petite histoire, vécue hier, à te raconter pour que nous ne désespérions pas de nos semblables :

      Hier matin, à Alès, au sortir d’un examen médical stressant et un peu douloureux, je me suis assise sur un banc et j’ai fumé une cigarette. Puis, me penchant pour l’éteindre sur le sol et pour garder le mégot jusqu’à ce que je trouve une poubelle, je vois un jeune homme, sac au dos, s’approcher et me tendre une cigarette, me disant : « tenez Madame »... Il avait cru, me voyant ramasser le mégot, que je voulais le fumer. Quel beau geste aujourd’hui où tout le monde s’ignore dans la rue !!! Vraiment, cela a enchanté ma journée.

      Bonne journée alinea. Je pense, moi, que les « nuiseux » se font du tort à eux-même aussi, et que tout se paie dans la vie, un jour ou l’autre.


      • alinea alinea 3 septembre 2016 11:37

        @cevennevive
        Bonjour à toi, pour être honnête il me faudra faire l’inventaire de tous les gestes de l’humanité vivante et généreuse ; des traits d’humour, des signes qui réchauffent ; ceux que je vois, quotidiennement aussi, c’est plutôt sur la route ou au petit supermarché du coin ; il faut dire que ces gestes ne laissent qu’une douceur dans le cœur et que leurs traces sont invisibles !
        Belle histoire de ce jeune homme qui a senti en toi ce que tu venais de vivre, mais qui ne l’a pas interprété comme ça et qui l’a rangé dans un vécu devenu très ordinaire aujourd’hui.
        Je te souhaite une belle journée


      • fred.foyn 3 septembre 2016 11:02

        ( Donc des campagnes désertes la journée, et dont les boîtes de béton dur se remplissent le soir, devant la télé. C’est un progrès immense , me dit-on)

        Cités dortoirs copiées sur les USA..des banlieues sans âmes pour y entasser le populo qui bosse...Métro-boulot-dodo...le peuple sans réaction à sa passivité à gober les ordres venus d’en haut...Y a plus de campagne y que des routes pour malades mentaux...c’est le progrès ?

        • alinea alinea 3 septembre 2016 11:40

          @fred.foyn
          C’est sûr que le mode de vie de beaucoup de gens aujourd’hui ne va pas les aider à s’ouvrir l’esprit !
          La laideur se répand pour enrichir Lafarge Bouygues !!


        • Fergus Fergus 3 septembre 2016 16:31

          Bonjour, fred.foyn

          D’accord sur l’habitat.

          « Y a plus de campagne y que des routes pour malades mentaux... »

          Par chance, c’est loin d’être vrai partout. Je pourrais vous montrer - notamment en Auvergne et en Bretagne - des nombreux lieux qui respirent encore la quiétude et où les gens vivent à un rythme raisonnable, prenant même le plaisir rare de pisser le soir sous le regard des étoiles. Surtout les hommes. smiley


        • mmbbb 4 septembre 2016 08:27

          @alinea j’ai passe mon enfance à la campagne Hormis l ’l alimentation, les cabanes dans les bois et la beaute de la nature, je ne regrette pas ce passe ou les mentalites etaient etriquées et ou nous etions pas une chance pour la France. Il n’y avait rien sauf la grand messe ; un avenir tourne vers le XIX sicecle Je ne pleure pas sur cette désertication de ces campagnes ou desormais ce sont les turcs qui ont repris les emplois En 2006 lors d’un ballade autour du lac de nantua, je me sentais dans un ailleurs un changement de civilisation mais je m’en fous royalement. Nous devrions mettre les migrants dans ces campagnes desertifiees les Cevennes entre autre Quant a la salete, elle est jonche les campagnes, les rues des villes . Les francais sont devenus des porcs et la maire de paris se plaint de la désaffection touristique. Qu est est conne, les asiatiques ne veulent plus venir dans une ville .sale ou regne l’insecurite Un reflexe bien francais de ne pas vouloir voir la realite J’ai un ami qui revient de Floride, contraste etonnant avec notre pays, tout est absolument propre il y a des poubelles à chaque coin de rue et les plages sont nikels Mais la police veille et c’est une amende .Au pays de l oncle SAM tout n’est pas si negatif et il est vrai que ce pays la France est devenu un depotoir. Un jour il faudra une personnalité autoritaire pour nettoyer les écuries d’ Augias. Helas ce sont ces comportements qui indiquent que les francais sont des bourrins et n’obéissent qu a la trique


        • Fergus Fergus 4 septembre 2016 10:05

          Bonjour, mmbbb

          Désolé, mais je suis en désaccord : les rues des villes et des villages étaient, presque partout, bien plus sales il y a 30 ans.

          Pour ce qui est des « pensées étriquées », vous datez là aussi : les ruraux, y compris dans les régions agricoles les moins peuplées, sont eux aussi branchés sur internet et n’ont plus rien à voir avec les générations précédentes. C’est notamment le cas d’agriculteurs et d’éleveurs que je connais, en Bretagne et en Auvergne, y compris mes propres cousins, paysans de montagne parfaitement à l’aise avec les technologies modernes et capables de participer utilement à des débats sur la plupart des sujets abordés sur AgoraVox. 

          Quant aux migrants, ils vont là où il y a de l’emploi, et ce n’est pas au cœur des Cévennes.


        • alinea alinea 4 septembre 2016 14:54


          Une fois de plus tu me souffles ma réponse Fergus ; je voulais rajouter à l’adresse de mmbbb, que je ne fais aucune pub pour la brousse ; au contraire on aime y avoir des espaces silencieux et vides de « modernisme » !
          dans les pays touristiques, on sait bien que le gros des troupes de touristes s’agglutinent sur une ou deux plages, ça laisse le reste du pays aux autochtones et aux voyageurs, je trouve ça non seulement très bien, mais vital !!


        • Fergus Fergus 4 septembre 2016 16:30

          Bonjour, alinea

          100 % d’accord avec toi sur la nécessité de ces « espaces silencieux et vides de « modernisme » » où l’on prend tant de plaisir à vivre ou à se ressourcer, pour utiliser un terme à la mode. 


        • Sozenz 4 septembre 2016 22:50

          @fred.foyn
          c est ce qu il appellent le progrès :
          il y a peu de temps encore qui aurait imaginé que pour travailler , il aurait pour certains faire 100 kms . 100 kilomètres imaginez , quelques années en arrière , même trente.... les faire à pied ou à cheval pour aller travailler ... on vous aurait pris pour un fou. Alors les gens travaillait là où ils se trouvaient . 
          Mais aujourd’hui le progrès dit : si tu n’as pas ta voiture tu ne travailleras pas .
          le progrès dit : : si tu n’as pas ta voiture alors va en ville et prends les transports en commun.
          le progrès dit : il faut prendre les transport en progrès , mais investit dans la voiture pour que le week end tu puisses consommer la nature sinon reste en ville car pour atteindre la nature , il faut du temps , la nature est de plus en plus loin . oui elle se fait manger la nature , celle qui est près des villes . Mais surtout suit bien les routes .et les chemins , et va dans les endroits qui te sont aménagés et il ne faut pas rentrer sur les terrains privés qui sont entourés de barbelés . sinon achète ton terrain .... etc ....

          le progrès des fous .... Nous pourrions en parler toute les jours de ces progrès de fous


        • Sozenz 4 septembre 2016 22:57

          @Sozenz
          Arf dessolée pour les fautes et les mots manquants mais je pense que vous aurez le jugeote de rectifier ...merci de bien vouloir pardonner mes manquements smiley


        • tf1Groupie 3 septembre 2016 12:16

          L’enfer c’est les autres ... sacré révélation !


          • alinea alinea 3 septembre 2016 12:20

            @tf1Groupie
            Ce n’était pas le message ! smiley


          • citoyenrené citoyenrené 3 septembre 2016 13:26

            très bien écrit, beau et littéraire,
            pour trouver malgré tout à redire, ne pas apparaitre trop béat, je voulais écrire « on est tous le nuiseux de quelqu’un » mais déjà dit (et répondu)

            l’Autre est déjà nuiseux de ne pas avoir le bon goût d’être nous, le bougre, c’est partir avec une lourde pénalité, et même quand bien même ce serait involontaire, le pardon n’est pas automatique me semble-t-il


            • Fergus Fergus 3 septembre 2016 13:38

              Bonjour, citoyenrené

              « l’Autre est déjà nuiseux de ne pas avoir le bon goût d’être nous, le bougre »

              Pas tout à fait d’accord : n’est à mon avis pas « nuiseux » celui qui n’est pas nous, mais qui développe des idées opposées, dès lors qu’elles sont argumentées et exprimées de manière respectueuse ; ni celui dont le comportement est très éloigné du nôtre, mais là aussi dans le respect des différences.

              * ou celle : « La belle nuiseuse », eût dit Rivette. smiley


            • alinea alinea 3 septembre 2016 14:13

              Bonjour citoyenrené,
              Je voulais répondre ce qu’a déjà répondu Fergus ! Si personne n’a envie d’être le maître à bord, personne ne s’offusque que l’autre soit différent, la différence est une richesse, que l’on apprécie ou pas ; la nuisance est la multiplication d’égoïsmes qui s’opposent.
              Je me souviens, il y a longtemps, la description que me faisaient mes amis des foules en Inde ; ils m’en rapportaient que malgré le nombre, la quiétude régnait ( ce qui a changé) ; c’est juste ce petit rien qui fait que l’ensemble n’est pas l’accumulation du « un » !


            • citoyenrené citoyenrené 3 septembre 2016 14:27

              bonjour Fergus,

              s’il pensait comme nous, certes cela l’aiderait à rattraper cette faute originelle, quant à la manière ’respectueuse’ et argumentée, le masque sournois de la fourberie !
              le bon jeu de mot sur Rivette smiley prenez-garde, l’élégance aggrave votre cas...


            • citoyenrené citoyenrené 3 septembre 2016 14:39

              bonjour aimable alinea,

              j’tentais une approche psychologisante de la question, vous pourrez dire à raison que je ne suis pas psy pour un sou, merci pour l’anecdote intéressante sur l’Inde


            • Fergus Fergus 3 septembre 2016 13:32

              Bonjour, Alinea

              Excellente description des « nuiseux » et de leurs multiples capacités à justifier ce terme dans leurs rapports aux autres et à l’environnement, notamment dans cette ruralité dont les citadins ne connaissent finalement pas grand chose, à commencer par les codes élémentaires de bonne conduite.

              Un petit grief toutefois : on ne peut mettre tous les citadins dans le même sac. Il en est en effet qui s’intéressent de près à leur terroir d’élection - fût-ce pour les seules vacances -, qui en apprennent l’histoire locale, qui nouent des rapports sincères avec leurs voisins ou avec les rares paysans encore présents, qui prennent plaisir à s’enrichir de la toponymie, si révélatrice des activités du passé. Mais je reconnais volontiers que, comme les poissons volants, ils ne constituent pas la majorité du genre.

              J’ai bien aimé ton couplet sur AgoraVox et les comportements de certains auteurs ou intervenants : ô combien finement observé !


              • alinea alinea 3 septembre 2016 14:02

                @Fergus
                j’irais même jusqu’à dire que la plupart de ces citadins s’adaptent aux mœurs campagnards ; je les expliquais aux autochtones qui me disaient : oh celui là, pour qui se prend-il, il ne dit jamais bonjour ! Ceux-là ignoraient qu’en ville tout est anonyme, et qu’il faut à l’homme un moment pour s’adapter !!
                je ne suis pas là pour dire que tout le monde est méchant, mais pour dénoncer une société qui de plus en plus s’enferre dans l’anonymat, c’est à dire la permission de l’irresponsabilité ! L’irresponsabilité n’étant pas seulement l’acte fou, mais son bon droit en dépit des autres, ce qui évidemment est accentué de nos jours.
                Il est remarquable que les villages anciens soient beaux, et qu’on ne voit pas ostensiblement un bâtiment qui obstrue la vue ou la lumière à son voisin.
                C’est le vivre ensemble qui est perdu, et ce qu’on nous vend comme progrès est en réalité une triste et catastrophique dégradation !
                (j’ai débordé de la réponse à ton com, ce peut être une réponse à Tf1groupie !!!)


              • mmbbb 4 septembre 2016 08:50

                @alinea vous enjolivez les moeurs des campagnes J’ai des anecdotes en particulier celle ci, un campagnard avait fait la guerre et connut les camps iI revint dans sa campagne et bossa dur Il construisit son pavillon et se fut la guerre avec son voisin. Une guerre larvée mais tenace, il decida de construire une barrière grillagée et mis un tres gros barbele sur le dessus afin qu elle ne puisse pas être enjambée. Nostalgie des camps Pres d’ Hauteville un agriculteur, reprenant la ferme de son pere et ayant cree une nouvelle ferme, demanda la location de prairies fourageres a un voisin qui partait a la retraite. une fin de non recevoir il prefera laisser ses pres a l abandon. La derniere nous « empruntions » une pente d’un champ a un paysan ou nous faisions des glissades avec des cartons replies aux fesses Ce champ abrupt courrait en les sapins epars et ne servait a rien Cet imbecile mis des fers afin que nous cessions d’emprunter son champ . Si vous appelez une volonte de vivre ensemble ! Du respect ! Ces cons ont creves dans leur patelins Mentalites d’arrieres de sous homme. Je pisserai sur le tombe tant il m’inspire le degout ces abrutis J’en ai d autres comme celle de manon des sources Ne vous etonnez pas que ce soir le desert 


              • Enabomber Enabomber 4 septembre 2016 09:13

                @mmbbb
                Des cons il y en a partout, mais en zone moins dense ils sont mathématiquement moins denses.


              • mmbbb 4 septembre 2016 09:33

                @Enabomber il me semble que c’est une illusion d optique Ces cons me semblaient être de partout Si je fais la sommation de ces actes cela a bien pourri ma vie, Ce sont les riches qui ont raison et je vis ainsi, se construire son monde et être hermétique au monde exterieure . Quoi qu il en soit Aliena a une tendance a dresser un portrait idylique des campagnes . Si elles se sont desertifiées , il y a de bonnes raisons CQFD


              • Fergus Fergus 4 septembre 2016 10:08

                Bonjour, Enabomber

                Je partage votre avis, et je vous renvoie à un commentaire que je viens d’adresser plus haut à mmbb.


              • alinea alinea 4 septembre 2016 15:00

                @mmbbb
                Oui, c’est une autre histoire ; l’anonymat a des défauts qui se répercutent sur le « général » : la haine, la jalousie entre voisins pourrit le vie de ceux-ci ! Mais ça, c’est incontournable, et pas très grave si on y réfléchit parce qu’il y a en compensation l’autre voisine qui vous ouvre sa porte et vous porte des paniers de fruits !!


              • alinea alinea 4 septembre 2016 15:07

                @mmbbb
                Vous ne lisez pas ce que j’écris !! je vis dans une campagne qui n’est, hélas, pas désertée mais bien peuplée de gens qui n’en ont rien à foutre !
                Je cherche un lieu où je pourrais m’isoler de ce monde, mais avec mes chevaux !! si vous en connaissez n’hésitez pas à me faire signe ! J’ai évidemment peu de moyens ; sinon, le problème ne se poserait pas ; si vous avez un million, vous pouvez vous payez le luxe de vivre pauvrement dans un espace assez large pour éviter les nuiseux !! smiley


              • Sozenz 5 septembre 2016 00:12

                @mmbbb
                http://www.dailymotion.com/video/xd396_brassens-quand-on-est-con_news?GK_FACEBOOK_OG_HTML5=1

                pas dâge , pas de classe sociale , pas de ville ou de pays ;
                Y a pas de prérequis pour être un con smiley


              • alinea alinea 5 septembre 2016 00:21

                @Sozenz
                Ça c’était très bien avant de se coucher, c’est un baume, merci !!


              • pemile pemile 3 septembre 2016 13:53

                Il s’agit plus de dénoncer les nuiseux envers la planète qu’envers nous mêmes, non ?


                • alinea alinea 3 septembre 2016 14:07

                  @pemile
                  Non, envers la planète, ce sont des nuisibles !! au fond, je parle du « vivre ensemble », du bien commun et de l’aise que l’on ne donne plus aux rapports des uns aux autres ! ce qui fait le liant c’est un minimum d’abnégation qui sacrifie son égoïsme pour une plus belle harmonie, bénéficiable à tous !


                • JMichel (---.---.129.166) 3 septembre 2016 14:16

                • alinea alinea 3 septembre 2016 14:19

                  JMichel
                  On va dire que je l’adoucis ; il suffit d’un seul nuisible pour pourrir une contrée ; il faut beaucoup de nuiseux pour pourrir la vie !! smiley


                • Le paysan hystérique Le paysan hystérique 3 septembre 2016 18:27
                  Bonjour alinea,

                  Beau texte et je confirme votre observation des nuiseux est aussi valide de ce coté de l’atlantique.

                  Les grands centre urbains qui attire les gens, délaissant les petits villages que ne prennent vie qu’au vacances estivales et encore ... L’art d’aimé la terre perdu par le capitalisme, le néolibéralisme et alouette. Reviendras t’il un jour, qui peu le dire. smiley

                  • chantecler chantecler 4 septembre 2016 08:38

                    @Enabomber
                    Habitant « la campagne » je pense que vous faites en partie erreur et que vous vous refèrez à un passé que vous idéalisez .
                    Naturellement il est plus agréable et plus sain d’y vivre que de vivre en banlieue ou en grande banlieue , je peux vous l’assurer .
                    Mais cela réclame quelque vigilance, et sans doute quelques efforts , c’est comme pour tout le reste .
                    Rien n’est jamais acquis .


                  • chantecler chantecler 4 septembre 2016 08:44

                    @chantecler
                    J’ai oublié de préciser par exemple : là où j’habite il y a une gendarmerie qui est censée surveiller un assez vaste territoire .
                    Elle est ouverte deux après midi par semaine .
                    Sinon il y a un digicode pour alerter un centre très éloigné .
                    Pour vous donner un exemple : il n’y a pas longtemps une maison à l’écart a été vandalisée .
                    Porte fracturée , vitres cassées , matériel jeté .
                    La gendarmerie locale fermée en a été avisée via le digicode .
                    Personne ne s’est déplacé avant 48 h .
                    Il est vrai que les délicats visiteurs étaient repartis .


                  • Enabomber Enabomber 4 septembre 2016 08:50

                    @chantecler
                    Je n’idéalise rien du tout. Et ici, ce n’est pas un passé mais un présent, qui certes risque de ne pas durer en raison de la pression démographique des villes qui rejettent de plus en plus loin ceux qui cherchent, non un cadre de vie mais un terrain pas cher, comme le soulignait Alinea. Et ceux-là viennent avec leur mode de vie au lieu de le laisser à l’entrée. Depuis une quinzaine d’années la différence est flagrante.


                  • chantecler chantecler 4 septembre 2016 08:58

                    @Enabomber
                    OK : disons qu’ il y a des causes endogènes ( mentalités et générations locales ) et des causes exogènes .
                    Ca vous convient ?


                  • Enabomber Enabomber 4 septembre 2016 09:07

                    @chantecler
                    Ma soeur habite un lotissement périurbain. Une intervention rapide de la maréchaussée ne garantit rien, puisqu’elle a été cambriolée plusieurs fois, et même en plein jour. Je ne dis pas que ça ne peut pas arriver ici, mais c’est beaucoup moins probable, ce qui est tout de même reposant. J’ai vécu en banlieue, et peux témoigner que parfois on y est cambriolé par ses voisins ; c’est quand même une autre ambiance.


                  • eugene eugene 3 septembre 2016 19:25

                    Parfois le monde nous est intolérable, parfois moins. Je regrette les ailes de ma jeunesse, le stop qui m’envoyait au bout du monde, la moindre expérience était détectable. Mais ce lierre travaille toujours en nous, soulève parfois les tuiles du toit, et alors le soleil nous éblouit. « Si tu ne vis que de rêves, le temps t’épargnera ! »

                    Glenmor - Les chemins de la bohèmechantait glenmor, vieux barde breton ignore des merdias français. Mais le texte que je préférais de lui , c’était « La tour de Babel

                     » Il était seul à vouloir la chaumière
                    il était seul à vouloir y pleurer
                    d’ombre et de boue il voulut la lumière
                    de terre et d’ennui il voulut Dieu prier
                    tudieu quand l’âme est solitude
                    l’oeuvre se dore en noblesse et beauté
                    ainsi au nom de la multitude
                    la richesse grandit les marchands d’épées
                    ils étaient trois à vouloir la montagne
                    ils furent vingt à vouloir y monter
                    au pied du mât que l’on nomme cocagne
                    ils furent vingt à vouloir Dieu toucher
                    ainsi l’ogre a convié son frère
                    pour bâtir en ces lieux un palais de roi
                    ainsi leur fallut se faire la guerre
                    qui sera valet qui ne servira pas ?
                    ils étaient cent au pied de la muraille
                    cent et plus que l’orgueil avait habillés
                    la tour n’avait point d’ombre et déjà la bataille
                    rivait de pleurs et de sang la pierre et le mortier
                    tudieu quand l’homme se fait science
                    la quête est nouvelle et grand le renom
                    ainsi au nom de la tolérance
                    la richesse grandit les marchands de canons
                    ils étaient mille à vouloir la chaumière
                    ils étaient mille à vouloir y pleurer
                    ils furent légions à partir en guerre
                    pour reprendre à ceux-là la joie d’y demeurer

                     


                    • alinea alinea 4 septembre 2016 11:52

                      @eugene
                      Superbe en effet et beau de sa vérité. Merci
                      Il y a bien aussi cette jeunesse insouciante pour qui le monde est encore grand à dévorer, ce qui rend impensé le besoin d’en prendre soin. Mais quand la jeunesse passe, si l’insouciance reste, celle-ci ressemble à une inconscience coupable.


                    • pemile pemile 4 septembre 2016 12:18

                      @eugene « la moindre expérience était détectable »

                      Délectable ?


                    • alinea alinea 4 septembre 2016 12:24

                      @pemile
                      J’ai lu « délectable » aussi, sans voir que ce n’était pas ça qui était écrit !! smiley


                    • HELIOS HELIOS 3 septembre 2016 23:06

                      Chère Alinéa... ne serait-ce pas cela, sa propre humanité ? ... celle que vous ne pouvez maitriser, parce qu’hélas, c’est comme ça, la vie.... aussi bien biologique que... spirituelle !


                      • alinea alinea 4 septembre 2016 01:32

                        @HELIOS
                        Je ne crois pas ; je pense que l’humanité de chacun, si elle se libérait ne serait pas sans conflits, sans dégâts, mais la conscience et la spiritualité de chacun pourrait remettre les choses en place.
                        Rien n’est figé, au lieu d’évoluer nous avons reculé !


                      • Vipère Vipère 4 septembre 2016 20:27

                        @charlie


                        Peur dans un pays des droits de l’Homme, c’est un comble ! 

                        Qui aurait crû une telle chose possible, en France ? C’est ahurissant.

                        Quelles seront les prochaines revendications des musulmans, voudront -ils faire l’appel à la prière par le muezzin, des piscines, des cinémas, des hammams, des écoles exclusivement réservés aux femmes ? 

                      • Vipère Vipère 4 septembre 2016 20:47

                        @Vipère


                        Appel à la prière du muezzin :



                        Mise en ligne le 23 mai 2010

                        Dans la religion musulmane, l’appel à la prière ou Adhan est réalisé par le muezzin cinq fois par jour. Cet appel à la voix a pratiquement la même fonction que les cloches pour les chrétiens. Le choix de la voix a été effectué pour se démarquer de l’appel chrétien par une cloche et de l’appel juif par une corne et également parce qu’il est le moyen le plus naturel d’appeler. Le muezzin est choisi pour sa voix et sa personnalité. L’Adhan est composé de la façon suivante : 
                        allāhu ākbar (Dieu est le plus grand), 
                        āš’hadu ānna lā ilaha illā-l-lāh (J’atteste qu’il n’y a de vraie divinité hormis Dieu), 
                        āš’hadu ānna mūḥammad ār-rasūlu-l-lāh (J’atteste que Mahomet est le messager de Dieu), 
                        ḥayyā ʿalā-ṣ-ṣalāt (Venez à la prière), 
                        ḥayyā ʿalā-l-falāḥ (venez à la félicité), 
                        aṣ-ṣalātu ḫayru min an-naūm (La prière est meilleure que le sommeil), 
                        allāhu ākbar (Dieu est le plus grand), 
                        lā ilaha illā-l-lāh (Il n’y a de vraie divinité hormis Dieu).
                        La mosquée Koutoubia est la plus grande de Marrakech et une des plus célèbre du monde. Elle fut construite au XIIème siècle à l’époque de la dynastie des Almohades. Le minaret, haut de 69 mètres avec le lanternon (77 m jusqu’à la pointe de la flèche), est plus tardif que le reste du bâtiment (achèvement en 1196), et plus décoré : on remarque notamment un important travail d’arcs entrelacés (sebka). Il est surmonté de trois boules de cuivre doré qui symboliseraient les trois mosquées de l’Islam : La Kaaba (Mecque), Médine, et Al Qods (Jérusalem). Il servit, entre autres, de modèle pour la Giralda de Séville.


                      • Vipère Vipère 4 septembre 2016 21:06

                        @charlie


                        La fibre humaniste de Dame Alinéa est mise à rude épreuve, et trancher dans le vif n’est guère facile, ni confortable ! 

                        Le moment est venu pour nous de choisir notre camp, tergiverser n’est qu’une perte de temps.



                      • Vipère Vipère 4 septembre 2016 21:18

                        @alinea


                        Les collectifs ne seront jamais assez soutenus, si lois et règlements fermes ne voient pas le jour ! 

                        Les non musulmanes ont aussi le droit d’aller librement cheveux aux vent, bras et jambes découverts, en un mot d’exposer leur féminité, n’est ce pas ? 

                        Avez vous pensé aux régressions des luttes féministes qui ont permis des avancées notables aux françaises ? droit de vote, ouverture de compte bancaire, le droit à l’éducation et aux longues études etc... ?

                      • Vipère Vipère 4 septembre 2016 21:24

                        L’enjeu des musulmans d’aujourd’hui est une compétition silencieuse, mais néanmoins visible : leur modèle du féminin contre le modèle occidental, un choc de cultures, ne trouvez-vous pas ?


                      • Vipère Vipère 4 septembre 2016 21:33


                        Chronologie
                        • 1944 : Droit de vote des femmes
                        • 1947 : Germaine Poinso-Chapuis est la première femme nommée ministre
                        • 1965 : L’épouse peut exercer une activité professionnelle sans l’autorisation de son mari
                        • 1967 : La loi Neuwirth autorise la contraception
                        • 1970 : Autorité parentale partagée
                        • 1971 : « Le Nouvel Observateur » publie le manifeste de 343 femmes déclarant avoir subi un avortement
                        • 1972 : Loi posant le principe de l’égalité des salaires
                        • 1974 : Création d’un secrétariat d’Etat à la condition féminine, confié à la journaliste Françoise Giroud
                        • 1975 : Loi Veil sur la légalisation de l’IVG. Instauration du divorce par consentement mutuel.
                        • 1981 : Création du ministère des droits de la femme
                        • 1983 : Loi Roudy sur l’égalité professionnelle entre hommes et femmes
                        • 1991 : Edith Cresson, première femme Premier ministre
                        • 1992 : Loi créant le délit de harcèlement sexuel dans les relations de travail
                        • 2000 : Loi sur l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives


                      • alinea alinea 4 septembre 2016 21:41

                        @Vipère
                        Je n’arrive pas à avoir des catégories comme ça, les musulmans, ça veut rien dire, il y a les musulmans culturels qui sont parfaitement intégrés à l’occident, d’autres croyants qui le sont aussi mais sans en adopter les us.
                        J’ai fait un petit article qui éclairera sûrement ma position


                      • alinea alinea 4 septembre 2016 21:45

                        @Vipère
                        Votre lien me renvoie à google ! non je ne veux pas revenir, me restreindre à google : je lis : cromagnon ?
                        non, le moyen-âge m’irait, mœurs libres, femmes libres et... sorcières ! smiley


                      • Vipère Vipère 4 septembre 2016 21:55

                        @alinea


                        Je sais ! (le lien n’a pas pris) 

                        pour faire court c’est l’image humoristique d’un homme de cromagnon armé d’un gourdin qui tire sa femelle par les cheveux ! 

                        A mille lieux de ce à quoi vous pensiez, n’est ce pas ? smiley

                        Le retour à l’âge des cavernes pour nous apprendre à nous pauvres pécheresses, à revendiquer cette liberté qui indispose le mâle !

                      • alinea alinea 4 septembre 2016 22:19

                        @Vipère
                        La liberté ne se revendique pas, elle se prend ! je l’ai prise, j’en paye le prix ; pour d’autres c’est plus cher encore.


                      • alinea alinea 4 septembre 2016 22:20

                        @Gatinais33
                        Je me souviens de cette chanson !!


                      • Vipère Vipère 4 septembre 2016 22:27

                        @alinea



                        C’est pourtant simple, prenons l’exemple suivant :

                        Vous êtes pratiquante catholique, ou protestante ou juive ou bouddhiste ou amish ou vous n’êtes pratiquante d’aucune de ces religions !

                        Vous me suivez ? 

                        donc, vous n’êtes ni catholique, ni protestante, ni juive, ni bouddhiste, ni amish, vous me suivez toujours ? 

                        Comment pouvez appartenir à une religion que vous ne pratiquez pas ? 
                        Si vous pouviez m’expliquer ce mystère ???


                        par conséquent, on ne peut pas classifier dans le catégorie « musulmans » ceux qui ne pratiquent pas, dans ce cas, on peut à la limite admettre qu’ils sont de culture arabe s’ils ont gardé les valeurs de leurs ancêtres, goût pour une cuisine, musique, poésie, l’architecture, la langue, une philosophie de vie, et que sais-je ...

                        On voit que la culture n’a rien à voir avec les préceptes religieux issus du Coran !

                      • Vipère Vipère 4 septembre 2016 22:31

                        @alinea



                        D’accord avec vous, la liberté à parfois un prix à payer, dont certains renoncements ! et la liberté est avant tout le contraire de la soumission.

                      • alinea alinea 4 septembre 2016 22:39

                        @Vipère
                        Si, bien sûr que si, de la même manière que nous sommes pétris de christianisme même en étant athées !
                        Il ne faut pas croire que nous somme tout, un tout, parce que l’intérêt de certains est de nous le faire croire ; nous ne sommes rien ou vraiment pas grand chose, mais en tout cas nous sommes le fruit de notre culture. Or toutes les cultures ont été portées, façonnées par des religions.


                      • Vipère Vipère 4 septembre 2016 23:28

                        @alinea

                        Etes vous chrétienne, ou seulement d’une lointaine culture judéo chrétienne, ce qui fait tout de même une sacrée différence !

                        La pratique de la religion aboutit immanquablement à la séparation d’avec un modèle de Société majoritaire qui professe la liberté de pensée et de mœurs, voire la vidéo ci-dessous :

                        https://www.youtube.com/watch?v=xzMQJM27Oys


                      • alinea alinea 4 septembre 2016 23:44

                        @Vipère
                        Vous voulez dire : est-ce que j’ai subi l’oppression de l’Église ? Non.
                        Je vais apprendre à conduire une carriole à cheval ; mes voitures sont vieilles et je ne veux pas en conduire qui possèdent quoique ce soit d’électrique ! mais, je n’ai pas lu l’Évangile !! smiley


                      • SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs SPQR Sono Pazzi Questi Romani 4 septembre 2016 18:07

                        Nuisette , nuire, nuise Ok 

                        Mais,
                        « Nuiseux ».. ???????????

                        Mot étonnant ....c’est du patois ou « pas toi », voir « pas toit » après la tempête.....

                        Les êtres humains sont en tous lieux, donc voilà .....
                          


                        • alinea alinea 4 septembre 2016 18:46

                          @SPQR Sono Pazzi Questi Romani
                          Je crois que c’est en Normandie qu’on dit : les taiseux ; donc j’en ai pris la construction pour « nuiseux », et voilà que quelqu’un m’en donne une définition autre que la mienne !! ( dans un commentaire plus haut :)


                        • Aristide Aristide 4 septembre 2016 20:01

                          C’est bizarre comment on peut réunir autant de haine de l’autre en dénonçant des « crimes » imaginaires. Voilà donc que la simple présence dans les villages de quelques employés et cadres de la ville voisine représentent l’enfer. N’en cherchez aucun qui puisse être respectable, respectueux, ...


                          En fait, Alinea créé une nouvelle catégorie d’humains, les nuiseux, ... non, les nuisibles. Il y a toujours quelques malotrus dans ceux qui viennent, souvent pas plus que dans ceux qui y sont déjà. Mais voilà, le fait de vouloir empiéter sur le territoire réservé est un crime de lèse-alinea. Tous sont des nuisibles, il suffit de ne pas être comme elle veut, ne pas faire ce qu’elle veut, ... 

                          Premier exemple donné, ces gens mettent un cheval dans leur jardin. Tous ceux qui connaissent ces villages proches des villes savent que les jardins sont tous occupés par des chevaux à l’agonie. Allons, une suite de désagrément qui pour la plupart sont un manque de savoir vivre assez bien partagé dans TOUTE la population.

                          Mais voilà donc qu’il faudrait fermer les portes des villes pour que les alianéas puissent continuer à jouir du meilleur, ...Une démonstration assez éclatante de cette propension à prendre son voisin pour un ennemi. Procés à la clé, hein !!!!







                          • alinea alinea 4 septembre 2016 20:55

                            @Aristide
                            Vous êtes tellement bête


                          • charlie charlie 4 septembre 2016 21:57

                            @Aristide

                            Vous aussi z’êtes « bête », na.... smiley

                            alinéa ne supporte que les compliments et les déclarations d’amour de ses groupies, sachez-le, sinon, elle insulte, c’est tout ce qu’elle trouve à répondre à des arguments et à des faits qui dérangent ses certitudes.

                            Pourtant, il y aurait de quoi dire de son article, un condensé d’aigreur et de jugements stupides sur toutes les catégories de citoyens qui ont l’outrecuidance de venir habiter dans son domaine réservé.


                          • Vipère Vipère 4 septembre 2016 22:05

                            @Aristide


                            Je vais me faire l’avocat du diable, enfin je voulais dire de la diablesse en l’occurence !

                            Cher Aristide, la langue française s’enrichit aujourd’hui comme hier de mots nouveaux, en quoi ce nouveau vocable « nuiseux » sonne t’il mal à vos esgourdes ? smiley

                          • Aristide Aristide 5 septembre 2016 11:59

                            @Vipère


                            je me fous du mot, Alinea se distingue par une misanthropie assez rustre et d’une hypocrisie assez évidente à qui suit ses délires éveillés.

                            Voilà donc un article qui condamnent tous et toutes de ces personnes qui n’ont pas la chance de posséder un bien immobilier. Ces familles, souvent travaillant en ville, souhaitent offrir à leurs enfants un cadre moins stressant, la nature à portée sans avoir à subir les bouchons. Ils n’ont pas les moyens de s’offrir une résidence secondaire et donc choisisse de « construire » ou acheter un petit bien dans les villages, petits lotissements, maisons de village abandonnées, ...

                            Ce sont cela ces nuiseux, ces gens qui ont l’outrecuidance de venir troubler la tranquillité de ces villages proches des villes, leur trajets pour aller bosser sont des agressions, leur lotissement de modestes maisons détruisent le paysage, la nature n’est plus à son usage exclusif, pire il doit y avoir des enfants, peut être même quelques adolescents qui jouent au foot sur le pré municipal ou sur le parking de la mairie, ...

                            Enfin, la vie seule avec SES chevaux, SA maison, SON village, SA nature , ... tous des nuiseux ....

                          • charlie charlie 5 septembre 2016 12:34

                            @Gatinais33

                            La madone des campagnes est indéfendable, même par ses groupies…… smiley

                            J’ai même du mal à croire que vous ayez lu son papier au-delà du titre et des premières lignes….


                            Voici, TEXTO, (je jure que c’est un coupé collé : vérifiez) ses récriminations aigres, agressives, manichéennes…… et stupides d’intolérance et de binarité !

                            Ce sont ses MOTS :


                            « Les campagnes sont infestées de citadins, classe moyenne, supérieure et milliardaires, ne travaillant pas sur place, regardant la télé le soir dans leur boîte en béton, argentés, capricieux, oublieux, laissant crever les chevaux, n’ayant pas de parole, lâches, anonymes, impunis, dénaturés, déculturés, méprisants, souillant les fossés de leurs ordures, coupant les arbres, incapables de s’adapter, privant leur voisin de soleil, captant l’eau souterraines, s’enfichant, ne voyant pas, ne regardant pas, aveugles, sans remords, ignorants, pensant que le béton est propre, la terre sale, contents d’eux, sournois, ayant des œillères, sont très nombreux, obéissants, n’ayant aucun savoir-vivre, ne prêtant aucune attention aux autres, ne connaissant rien du nom des lieux-dits, des ruelles, ne connaissant pas l’histoire, rien de la faune et la flore, s’en foutant, ne connaissant que le prix du terrain, prosélytes, obtus, enragé, à peine humains, hautains. Ils sont bêtes, lents, assènent, sans états d’âme, sans faille, sclérosés… »



                          • alinea alinea 5 septembre 2016 15:59

                            @charlie
                            Vous êtes très bien adapté à ce monde, la preuve, votre pseudo, et ce truquage de collage.
                            je vous conchie, soyez-en sûr.


                          • alinea alinea 5 septembre 2016 17:12

                            @Gatinais33
                            Merci de la peine que vous vous donnez Gatinais ; mais vous savez, ce genre d’engeance, ça rend fou ! c’est leur fonds de commerce, et pas qu’ici !
                            Ça fait du bien pourtant que certains le mesurent !


                          • charlie charlie 6 septembre 2016 00:48

                            @alinea

                            « Vous êtes très bien adapté à ce monde, la preuve, votre pseudo »

                            En effet, mes amis, mes frères, mes semblables les charlies se sont fait massacrer à la kalash par vos potes chéris. Vous avez raison, je suis très bien adapté à ce monde de merde où sont assassinés les gentils dessinateurs par des tueurs que vous parez de toutes les complaisances. 

                            C’est une vraie saloperie.


                            « et ce truquage de collage ».

                            Où est le trucage ?? ce sont vos propres mots, alinéa, vous ne les reconnaissez pas ? il n’y a malheureusement aucun trucage. J’aurais préféré. Le mensonge ne vous effraie pas


                          • alinea alinea 6 septembre 2016 05:31

                            @charlie
                            Classes moyennes, petites moyennes pour les habitants de lotissements, moyennes supérieures pour ceux qui ont acquis les mas, les fermes et les grosses maisons du bourg. Aucun ne travaille sur place bien sûr, le balai quotidien des transports particuliers rend inhabitables toutes les maisons des villages qui jouxtent la voie centrale, et les routes de campagne s’animent au rythme des heures de bureau, des week-ends, et puisqu’il s’agit du sud, des vacances.
                            ... Donc des campagnes désertes la journée, et dont les boîtes de béton dur se remplissent le soir, devant la télé. C’est un progrès immense , me dit-on.
                            ...Les nuiseux ont de l’argent, un peu, assez pour passer leurs caprices ; acheter un cheval, parce qu’ils ont trois cents mètres carré d’herbe, ou bien un pré plus loin, d’un quart d’hectare au plus ; le cheval passe son temps contre la clôture pour regarder l’horizon, et puis, à l’occasion d’un divorce ou de déboires financiers, on l’oublie et il crève.
                            ... Les nuiseux n’ont pas de parole mais ne disent jamais « non ». Ne pas avoir de parole, pour ceux qui ne le sauraient pas, c’est ne pas honorer les engagements que l’on a pris de vive voix. Pour combler cette lâcheté, l’État a mis en place tout un tas de paperasseries qui cachent, en petit, une multitude de tracasseries. Mais comme bien souvent cela ne suffit pas, les tribunaux sont pleins de réclamations, de demandes de recours, pas toujours suivis d’effets. Notre existence est encombrée de ces tracas, non seulement cela vole du temps au calme mais provoque des réactions qui se retournent contre soi ( cancer, suicide, dépression...), quand on est faible, ou contre le premier qui passe, quand on est fort ( insultes, dégradations, calomnies,etc.) ! Dans le domaine public, dans le domaine privé ou professionnel, cette manière de ne pas faire est devenue une règle officielle de non-savoir vivre.
                            et ainsi de suite !
                            Mon petit monsieur, vous n’êtes pas un nuiseux comme nous autres, vous êtes un nuisible.

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