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Accueil du site > Tribune Libre > Les régions cardinales et l’imposture des Pays-de-la-Loire

Les régions cardinales et l’imposture des Pays-de-la-Loire

En France, il est risqué de prendre la défense de l’identité régionale. On peut perdre toute crédibilité et être catalogué : passéiste, ringard et même antirépublicain. De même dans les médias, vous trouverez de nombreux journalistes qui se moqueront des revendications provinciales. Certes, la Révolution française a apporté de nombreux bienfaits mais ce n’est pas une raison pour faire table rase du passé.

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Tourisme centré sur la Bretagne à Nantes
Centre-ville de Nantes - Janvier 2018

Lorsque vous regardez une carte de France, vous observez une anomalie dans la forme des régions, une en particulier : les Pays-de-la-Loire, région fantoche créée par l’État français pendant la deuxième moitié du XXe siècle dans le seul but d’affaiblir sa voisine à l’identité régionale très forte : la Bretagne.

Il est clair que pour Paris, l’idéal serait une carte où vous auriez au centre (centre-Nord pour être plus précis) la Capitale entourée de tous ses satellites dénommés par des points cardinaux : la région Nord, la région Sud, la région Sud-Ouest, la région du Grand-Ouest, la région du Grand-Est et la région Centre. Ainsi n’y aurait-il pas de meilleures dénominations pour rendre impossible le rayonnement de la province française à l’international. La vieille élite de l’ère pré-macroniste a changé progressivement le nom des régions millénaires françaises : adieu l’Alsace-Lorraine devenue Grand-Est. La nouvelle région au nord a tout de même évité le pire en adoptant la belle dénomination vide de sens : « les Hauts de France ». Quant à la Provence-Côte d’Azur dont le nom fait rêver le monde entier, elle a été rebaptisée Région Sud (officiellement Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, comme si le nom n’était déjà pas assez long). On pourrait se demander si Messieurs Estrosi et Muselier ont souvent séjourné à l’étranger… Sud ? Qu’est-ce au juste ? Bordeaux, Toulouse, Marseille, Mayotte ?

La création de la région du Grand-Ouest (fusion de la Bretagne et des Pays-de-la-Loire) a été empêchée in-extremis par le refus catégorique de l’actuel ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, trop conscient du danger qu’un tel découpage représenterait pour sa région natale dont il fut le président ; le breton est déjà une langue en danger d’extinction, le bilinguisme des panneaux de signalisation encouragé par la région Bretagne est l’une des dernières tentatives pour sauver cette langue celtique de l’anéantissement. Cependant, le prix à payer a été d’affaiblir le poids économique de la Bretagne, la Loire-Atlantique étant injustement reléguée dans les Pays-de-la-Loire.

Pas de méprise, vous ne trouverez pas les beaux châteaux de la Loire dans les Pays-de-la-Loire qui sont en réalité une imposture dénominative. La plupart des châteaux se trouvent dans la région voisine « Centre » qui après avoir bataillé pendant de nombreuses années a été enfin autorisée par Paris à se renommer « Région Centre-Val de Loire ». Les Pays-de-la-Loire ne sont qu’un fourre-tout illogique qui réunit le poumon économique de la Bretagne (le pays nantais), l’Anjou, le Maine et une partie du Poitou (la Vendée). Seulement deux des cinq départements ont la Loire qui les traverse.

Une réforme territoriale respectueuse des identités régionales s’est heurtée à l’avis de nombreux élus locaux faisant fi de l’opinion des citoyens de leur municipalité et de leur circonscription. Peut-être étaient-ils plus préoccupés par des perspectives de carrière que par la création de régions cohérentes ? François Fillon qui s’est forgé une réputation de malhonnêteté refusait l’éclatement de la région Pays-de-la-Loire dont il fut président entre 1998 et 2002. Il aurait déclaré qu’il serait dommage de détruire 30 ans d’efforts et de travail, en d’autres mots, qu’il serait préférable de détruire 1200 ans d’histoire en amputant la Bretagne.

La fille d’un ami habitant Quimper (en Basse-Bretagne) avait placé Nantes en Bretagne lors d’un examen de géographie, cela fut sanctionné par un zéro car, selon la prof, Nantes n’était plus en Bretagne mais dans les Pays-de-la-Loire quoiqu’en réalité le pays nantais ait toujours été en Haute-Bretagne. Cette appréciation équivaudrait à nier que Belfast se trouve en Irlande ! Enfin, certains bureaucrates ont trouvé un argument irréfutable, une guerre potentielle de clochers empêcherait d’avoir deux « grandes villes » - qui n’en sont pas - Rennes et Nantes dans une même région. Comme si on interdisait de mettre Marseille et Nice dans la région Provence-Côte d’Azur !

Certes, on peut arguer d’un simple tracé administratif mais le problème est que la Région des Pays-de-la-Loire tente à tout prix de créer une identité ligérienne et celle-ci passe par la destruction de l’identité bretonne dans le pays nantais [1]. Cette politique porte quelques fruits puisque plus de 25% de la population Loire-Atlantique ne se considèrent plus bretonne (contre environ 70% qui souhaiteraient le rattachement de leur département à la région Bretagne).

Alors que l’austérité est en place, on a laissé l’ancienne administration socialiste de la Région Pays-de-la-Loire dépenser plus de 105 millions d’euros pour promouvoir l’image de leur région méconnue : un échec selon Frank Louvrier, nouveau président du comité régional du tourisme qui a déclaré que la destination touristique Pays-de-la-Loire n’existe pas. On laisse désormais aux communes la gestion de la promotion touristique ; la dénomination Bretagne Plein Sud ou Bretagne Loire Océan est désormais préférée. D’ailleurs, tous les magasins destinés aux touristes, à Nantes ou à la Baule, sont centrés sur la Bretagne. On soupçonne le gouvernement français de vouloir retirer Nantes de la cour d’appel de justice de Rennes – seule administration qui respecte encore l’intégralité territoriale de la Bretagne - et de la rattacher à la juridiction d’Angers qui n’en a pas la capacité, quitte à payer des millions d’euros supplémentaires.

Il est risqué de prendre la défense de l’identité régionale. On peut perdre toute crédibilité et être catalogué : passéiste, ringard et même antirépublicain. De même dans les médias, vous trouverez de nombreux journalistes qui se moqueront de cette revendication régionale des Bretons. Certes, la Révolution française a apporté de nombreux bienfaits mais ce n’est pas une raison pour faire table rase du passé.

A Paris, on se rend compte qu’une méconnaissance de la péninsule armoricaine et que de nombreux préjugés sur les Bretons persistent. Pourtant, les Bretons restent modérés, libéraux et pro-européens. La Bretagne n’a jamais été une terre de prédilection pour le Front National, la gauche extrémiste et les mouvements populistes. Il s’agit en réalité de la région la plus riche par habitant et la plus diplômée. Rien d’étonnant qu’elle ait voté massivement pour Emmanuel Macron et son parti La République en Marche lors des élections de 2017.

Il est temps qu’un Président français récompense le régionalisme ouvert car contrairement à la Corse ou même à la Catalogne, l’identité bretonne se base sur ce mantra : « qui aime la Bretagne est breton ». Espérons qu’Emmanuel Macron fera justice à une Bretagne loyale et fière de son identité à la fois française, républicaine et bretonne et qu’il ne s’opposera pas à une éventuelle réunification de la Bretagne.

_________________________________

[1] On note toutefois que la ville de Nantes vient d'installer des plaques bilingues (français-breton) pour signaler le nom des rues au centre-ville.

 


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22 réactions à cet article    



    • Paul Leleu 14 janvier 2018 16:34

      @diogène

      c’est pas caricatural déjà... mais bon... 

      les « régions naturelles » c’est un peu mytho aussi... faut-il vous rappeler que les duchés et les comptés étaient des morceaux de territoires que s’achetaient ou se volaient les chefs de guerre au fil des siècles ? 

      prenons le cas de la Normandie, crée ex-nihilo, d’un trait de plume en 911 par le traité de Saint-Clair-sur-Epte... et qui coupe notoirement en deux le Vexin (Vexin français et Vexin normand), dont la partie francilienne resta d’ailleurs attachée à l’archevêché de Rouen jusqu’à la Révolution. 

      L’Alsace-Lorraine dont vous parlez, n’existe que dans les manuels scolaires de la 3ème République... il y a l’Alsace, et la Lorraine... Lorraine créée tout artificiellement par le Traité de Verdun en 843, qui opéra le partage de l’Empire de Charlemagne entre ses trois petits-fils : France, Allemagne, et Lotharingie (dont survit la Lorraine, Lotharingen en allemand). 

      Les exemples ne manquent pas... il arrivait même que des familles intervertissent leur domaines... c’est ainsi que la famille d’Orélans fut à une époque domiciliée en Touraine ! 

      Bref... le tripatouillage façon « Pays-de-la-Loire » ne date pas d’hier... Et si certaines régions (souvent marginale géographiquement) ont cultivé par ce hasard de la géographie, une certaine « identité régionale », il ne faut pas en tirer des conclusions trop poussées... 

      De Vidal de la Blache à Gaston Roupnel, les amoureux du territoire ont bien du convenir, que les régions restaient quelque chose d’assez théorique et dépendant des moments politiques, sommes toutes. 

      Pour ma part, je me moque un peu de la Bretagne... les bretons sont obsédés par eux-mêmes, et ne pensent qu’à dire du mal des autres citoyens français... ben, c’est pas très reluisant. Ca donne pas envie de les aimer en retour... Surtout pour une région gavée de subventions françaises et européennes... Maintenant, si leur grand fait d’arme fut d’avoir fait débarquer les sanglantes armées anglaises ennemies sur le sol de la Patrie, alors, je ne vois pas où il y a lieu d’être fier... depuis quand la trahison est-elle une fierté ? 

    • Fergus Fergus 13 janvier 2018 13:01

      Bonjour, Pierre

      Globalement d’accord sur l’artifice que constitue la région Pays de Loire. Et notamment sur le fait que, n’en déplaise aux soutiens de cette région, une bonne partie des habitants de Loire-Atlantique continue de se considérer comme bretons. Il suffit à cet égard de voir fleurir les multiples drapeaux « gwen ha du » lors des finales de coupe impliquant Nantes. 

      Il n’a jamais été véritablement question d’une région Grand Ouest. Seul le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne a réellement fait débat. Et si Le Drian s’y est opposé, c’est parce qu’il craignait de voir Rennes, la capitale parlementaire, supplantée par Nantes, la capitale ducale, de surcroît plus puissante en termes de population que sa rivale d’Ille-et-Vilaine.

      Un mot sur Paca : cette région continue de s’appeler ainsi, Sud n’étant pas été adopté à l’heure actuelle.


      • Attila Attila 13 janvier 2018 13:19

        Citation de l’article : « Certes, la Révolution française a apporté de nombreux bienfaits mais ce n’est pas une raison pour faire table rase du passé. »

        Modifions les paroles de ’l’Internationale« pour la promotion des produits régionaux :
         »Du pâté faisons table rase . . . « 

        Citation : »La Bretagne n’a jamais été une terre de prédilection pour le Front National, la gauche extrémiste et les mouvements populistes. Il s’agit en réalité de la région la plus riche par habitant et la plus diplômée. Rien d’étonnant qu’elle ait voté massivement pour Emmanuel Macron et son parti La République en Marche lors des élections de 2017. "
        La relation entre les diplômes et le vote macron me fais rire (jaune).

        .


        • Alren Alren 13 janvier 2018 13:39

          Les supers régions ont été crées sur ordre de l’UE pour démolir l’État-nation.
          Or c’est l’État-nation qui a toujours fait la force de la France.

          Si les Français ont la lucidité de faire accéder la France Insoumise au pouvoir, les super régions seront abrogées et une réflexion générale sera conduite pour rendre compatible État-nation et décentralisation.


          • Samy Levrai samy Levrai 13 janvier 2018 13:44

            @Alren
            D’accord avec l’analyse ( tu as mon vote, le premier) , juste un problème avec la solution ... la FI ne parlant pas de sortir mais de faire perdurer le machin, j’aimerais tellement qu’il en fut autrement .


          • Samy Levrai samy Levrai 13 janvier 2018 13:47

            @Alren
            Le premier sur ce post ! 


          • Fergus Fergus 13 janvier 2018 14:03

            Bonjour, Alren

            Cela tient largement du fantasme : l’Etat français - fût-il dirigé par Macron - reste furieusement jacobin. Nulle tentation de girondisme dans la conduite des affaires de la nation. Or, il ne peut y avoir de rivalité efficace pour les régions face à l’Etat que si elles disposent d’une large autonomie, ce qui n’est absolument pas dans les tuyaux en France !


          • Alren Alren 15 janvier 2018 12:56

            @Fergus

             J’ai écrit : « rendre compatible État-nation et décentralisation. »

            Cela signifie des lois nationales des diplômes nationaux, un code du travail national et en regard la liberté des pouvoirs locaux de prendre des décisions librement tant qu’elles respectent la loi universelle, c’est-à-dire sans que le préfet s’en mêle.


          • Alren Alren 15 janvier 2018 13:01

            @Fergus

            Un État soumis au grand capital apatride n’est ni jacobin ni girondin, il est traître à la patrie c’est tout.
            Donnez le pouvoir à la France Insoumise et vous verrez comment elle manœuvrera !
            Ne présumez pas de ce qu’elle fera un jour après l’autre : vous serez surpris !


          • Emin Bernar Emin Bernar 13 janvier 2018 14:50

            et l’identité ligérienne qu’en faîtes vous ?


            • Matlemat Matlemat 13 janvier 2018 15:08

              Une petite précision, c’est le gouvernement de Vichy qui le 19 avril 1941 a détaché la Loire Atlantique a l’époque Loire Inférieure de la région de Rennes. La fusion des régions Pays de la Loire et Bretagne a été perçue comme pénalisante pour Rennes, en effet avec un milliard d’euros d’investissements dans le métro Rennais ce n’était pas le bon moment.



              • Alren Alren 15 janvier 2018 13:10

                @Matlemat

                Les Nantais ne se sentent pas du tout « bigoudens » !!!

                Nantes a bâti sa fortune sur le commerce triangulaire : au départ achat de pacotille en France puis départ vers l’Afrique pour un échange contre des esclaves (vendus par des chefs africains) puis échange des esclaves aux « îles » contre du sucre, du rhum, du tabac et retour à Nantes.

                 Ils étaient bien éloignés du paysan breton.


              • Julien Julien 13 janvier 2018 16:11

                A l’auteur ; avec un nom pareil, on sait dès le départ à qui on a affaire smiley J’ai le meme nom de famille que toi, donc je sais bien que cela se trouve avant tout dans le Finistère ! Moi je suis un des seuls qui n’ait jamais vécu en Bretagne. Mon père est d’Inzinzac.
                Sinon, sur le fond, tout cela coute évidemment plus cher que cela ne permet d’économiser, avec des réunions à ne plus en finir entre élus... Pendant que d’autres travaillent, ou d’autres cherchent du travail (de moins en moins là à cause de la robotisation).


                • Eric F Eric F 13 janvier 2018 18:46

                  Les « petites » régions qui regroupaient 4 ou 5 départements étaient un compromis entre une cohérence régionale, une taille « raisonnable », et une métropole d’équilibre. il n’y avait à l’origine qu’un « super préfet », ce n’est qu’ultérieurement qu’il y a eu un parlement et toute une administration, avec des doublons et partages arbitraires par rapport aux départements.
                  La logique aurait du pousser à fusionner les étages département et petites régions (les moyens de transport ayant évolué par rapport à la Révolution qui avait fait prévaloir la proximité), du reste le gouvernement Sarko l’avait amorcé avec le projet d’élus communs aux deux niveaux. C’est l’une des rares mesures de son quinquennat que j’avais approuvée, car le mille feuille administratif est- ubuesque.

                  Hollande a pris le sujet à rebours avec la fausse bonne idée des grandes régions (le complexe de ressembler aux Länder allemands, mais l’UE n’y a en fait jamais incité), bricolée dans l’improvisation, par exemple on se souvient que le projet initial prévoyait une très grande région centre, idée ensuite totalement abandonnée au profit d’une gigantesque Aquitaine. Par contre, il avait été décidé de ne pas « casser » les anciennes régions mais de les fusionner, donc le détachement de la Loire Atlantique n’a pas été envisagé, mais peut être la fusion Bretagne/Pays de Loire a été évoquée, sauf que la taille de la région et le nombre d’habitants auraient peut-être été disproportionnés, et l’identité bretonne diluée.

                  Si les « nouvelles régions » avait été établies en rebelottant les départements, les Pays de Loire auraient probablement éclaté, la Loire Atlantique aurait rejoint la Bretagne (mais conflit de prééminence avec Rennes à prévoir), probablement la Vendée aurait été rattachée au Poitou, mais alors celui-ci n’aurait pas rejoint l’Aquitaine mais peut-être le Limousin, bref une toute autre découpe. Et l’est de la région Pays de Loire aurait rejoint le Centre-Val de Loire. Mais on imagine bien le bordel d’intégrer des départements orphelins qui avaient établi au fil des décennies des coopérations et synergies, à reprendre à zéro.

                  Ceci étant, les problèmes de rivalité Nantes - Rennes en cas de rattachement de la Loire Atlantique à la « grande » région bretonne sont certainement le principal obstacle à cette hypothèse.


                  • Fergus Fergus 13 janvier 2018 20:06

                    Bonsoir, Eric F

                    « le gouvernement Sarko l’avait amorcé avec le projet d’élus communs aux deux niveaux. C’est l’une des rares mesures de son quinquennat que j’avais approuvée, car le mille feuille administratif est- ubuesque. »

                    Même chose pour moi.


                  • Matlemat Matlemat 13 janvier 2018 21:38

                    @gardiole : vu sur Wikipedia mais cela n’a pas grande importance. Peut-être dans la filiation vidalienne des « régions Clémentel » de 1919, une loi du gouvernement de Vichy du 19 avril 1941 créa des préfectures de région à compétence supradépartementale. La Loire-Inférieure ne fut pas intégrée à la région de Rennes (qui correspondait à l’actuelle région Bretagne), mais à celle d’Angers (dont les limites étaient différentes de l’actuelle région des Pays de la Loire puisqu’elle incluait l’Indre-et-Loire (partie occupée), mais pas la Vendée, rattachée à la région de Poitiers). Un autre découpage, celui de la France en « provinces » défini par le Conseil national en août 1941 établit une province de Bretagne en cinq départements, dont les limites auront suscité un arbitrage du maréchal Pétain lui-même, mais qui n’aura guère d’existence effective.




                      • Eric F Eric F 14 janvier 2018 11:30

                        @Fergus
                        Ce n’est effectivement pas l’UE mais des associations indépendantes des institutions européennes -même si elles gravitent parfois autour- qui militent pour des coopérations inter-régionales directes (mais pas à ma connaissance la fusion pure et simple de régions transfrontalières).
                        C’est un mythe d’affirmer que Bruxelles veut supprimer les états, puisque le Conseil européens qui définit les grandes lignes de l’UE réunit justement les chefs d’état ou de gouvernement des pays européens. Les utopistes fédéralistes purs et durs ont de moins en moins de poids, notamment depuis les élargissements, les pays de l’Est sorti de l’orbite soviétique ne sont pas près à renoncer à leur autonomie. Par contre, il y a effectivement des transferts de souveraineté vers l’étage européen, selon un modèle plutôt confédéral, le problème n’est du reste pas tant qu’il y ai eu transfert, mais que l’Europe n’exerce pas cette souveraineté pour protéger les intérêts des peuples européens, au lieu d’être relai de la mondialisation cosmopolite.


                      • chocolatine chocolatine 14 janvier 2018 23:56

                        bonsoir
                        tout à fait d’accord ! ces nouvelles dénominations servent à étouffer toute valeur régionale....ce qui était correct a été détruit, et apres on nous .........serine avec la catalogne qui serait une escroquerie menée par des jacobins irresponsables, c’est en France que se trouve la plus grande rigidité nationale..un centralisme indéboulonnable ..et nuisible..propice à la montée d’extremes régionalismes à défaut de reconnaissance...........se fondre dans une masse européenne ..n’est pas la solution

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