Les secrets de l’alimentation industrielle...
Les coulisses de l'alimentation industrielle sont parfois peu reluisantes... Une émission dans la série "Tout compte fait" nous en dévoile les arcanes...
"Cette alimentation représenterait un tiers de notre nourriture du quotidien : pizzas, surgelés, céréales que mangent les enfants... pratique, souvent bon marché...
Mais sait-on ce que contiennent ces aliments ? Quel impact ont ces produits transformés sur notre santé ?
"Tout compte fait" a mené une enquête sur le sucre : les industriels abusent de cet ingrédient qui peut nous rendre accros, sur les additifs aux noms compliqués omniprésents dans nos assiettes.
On assiste à une course en avant de la malbouffe...
Au cours du reportage, on voit une mère de famille de 5 enfants qui fait ses courses : elle essaie d'abord de remplir son caddie avec des fruits et légumes. Mais, pour faire plaisir à tout le monde, elle craque aussi pour des produits industriels.
De retour chez elle, on a tout déballé.
On a regardé les étiquettes, on a additionné tous les ingrédients présents dans les courses du week-end.
Résultat : 2 kilos et 200 grammes de sucre, 100 grammes de sel, du gras en abondance et 19 additifs dont 5 controversés.
De nombreuses familles se font ainsi piéger par les ingrédients cachés dans les aliments car les compositions sont indiquées en tout petits caractères et avec des noms barbares.
Le sucre se glisse insidieusement un peu partout, dans les boissons, les plats sucrés et même salés.
Résultat : un Français chaque année en consomme en moyenne 35 kilos, 10 fois plus qu'il y a un siècle.
Et, regardant de plus près les étiquettes de certains produits, on trouve aussi de drôles de noms de code : E440, E224, etc. un charabia derrière lequel se cachent 338 additifs autorisés par l'Union Européenne.
Colorants, conservateurs, texturants, un quart d'entre eux sont suspectés d'être nocifs pour notre santé...
Des ingrédients controversés alors que les enfants sont les premières cibles des industriels. A la télévision, 87% des pubs qui leur sont destinées mettent en avant des aliments trop sucrés, trop gras.
Alors, pourquoi les industriels ont-ils tendance à forcer sur les ingrédients qui ne sont pas toujours les meilleurs alliés de la santé ?
Parmi tous ces ingrédients problématiques, il y a une star : le sucre. On le retrouve partout, dans les produits transformés.
Et si les industriels l'utilisent autant, c'est d'abord parce qu'il est très bon marché.
Tout commence dans d'immenses champs, par exemple, en Picardie : 90 % du sucre que nous consommons en France vient de la betterave à sucre.
La betterave est un des végétaux qui contient le plus de sucre, comme la canne à sucre. Elle nécessite peu de main d'oeuvre, et, en ce moment, il y a une surproduction, ce qui fait d'elle une matière première très bon marché.
25 euros la tonne de betteraves.... ce n'est pas assez cher pour le producteur, c'est certain, mais très lucratif pour les industriels.
Il faut 7 kilos de betteraves pour produire 1 kilo de sucre.
Toutes les qualités nutritives de la betterave sont éliminées : vitamines, minéraux, fibres, il ne reste plus qu'un seul composant, le sucre.
Le prix du sucre est dérisoire : 38 centimes d'euro, le kilo, presque 6 fois moins que le café. C'est donc un produit bon marché qui fait les affaires des industriels de l'agroalimentaire.
Ceux qui l'utilisent le plus sont évidemment les fabricants de produits sucrés, comme les biscuits ou les céréales.
Alors que l'OMS recommande de ne pas manger plus de 25 grammes de sucre par jour, soit l'équivalent de 4 morceaux, 3 biscuits peuvent déjà contenir un morceau de sucre.
On pourrait se dire qu'on peut diminuer sa consommation de gâteaux et de friandises, mais ce n'est pas si simple.
En effet, le sucre est aussi utilisé dans les produits industriels salés. Un procédé que les fabricants ne crient pas sur tous les toits.
Viandes et légumes surgelés sont agrémentés de sucre : "c'est pour le goût", disent les fabricants.
Ainsi, un paquet de pâtes fraîches à la ricotta contient 3 morceaux de sucre, une brique de soupe en contient 4.
Les fabricants avancent une question de goût, mais les vraies raisons seraient peut-être un peu moins valorisantes.
En fait, rajouter du sucre qui ne coûte pas cher permet de réduire d'autant la présence d'autres ingrédients plus coûteux. L'argent est encore le nerf de la guerre : tous les distributeurs communiquent sur le prix de leurs produits pour attirer des clients.
Le sucre fait donc baisser le prix de revient, mais il aurait aussi un autre rôle plus sournois.
En rajoutant du sucre, on donne au consommateur une sensation agréable et cela l'incite à en consommer davantage.
Le sucre a un effet sur nos cerveaux, il a un pouvoir addictif très puissant, il agit comme une véritable drogue.
Cette dépendance au sucre a de lourdes conséquences sur la santé publique : aujourd'hui 17 % des Français sont obèses et une nouvelle maladie due à cette surconsommation de sucre est apparue : la NASH, ou Non Alcoolique Stéatose Hépatique, une grave inflammation du foie.
Les additifs posent aussi problème : colorants, conservateurs, texturants...
Les crèmes dessert contiennent toutes un épaississant : le E 407 qui permet d'obtenir une consistance en bouche plus agréable pour le consommateur. Le E 407 est un produit naturel mais tous les additifs ne sont pas naturels. Beaucoup sont chimiques, notamment certains colorants alimentaires.
Le E 122 fait partie des colorants de synthèse bon marché : il donne une belle couleur rouge, comme le E 127.
Avec seulement quelques gouttes, bonbons, gâteaux et même des médicaments pour les enfants prennent une teinte rouge qui tient longtemps et aide à donner un bel aspect aux produits.
Le E 131 et le E 133 qui donnent une coloration bleue sont susceptibles de provoquer hyperactivité, asthme, réactions cutanées, nausées, problèmes de tension artérielle, tremblements, insomnie.
Ces colorants sont interdits en Australie, mais autorisés en Europe.
Si chaque additif est évalué, personne ne sait vraiment comment ces 338 substances interagissent entre elles.
Le E 171, un colorant blanc très controversé, soupçonné d'être cancérigène, a été interdit en France et devrait bientôt l'être en Europe.
Les E 250 et E 252, les nitrites sont très utilisés dans la charcuterie.
De plus, les aliments hyper transformés font l'objet de publicités qui s'adressent aux enfants : ces pubs viennent s'intercaler dans les programmes jeunesse destinés aux enfants.
Confiseries, chocolats, restauration rapide, céréales dans leurs versions les plus sucrées sont promus auprès des enfants, donc des aliments trop sucrés et gras.
C'est donc un véritable pousse au crime nutritionnel, en totale contradiction avec les recommandations sanitaires.
Un matraquage publicitaire d'autant plus problématique que les enfants sont un public particulièrement vulnérable..."
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2021/07/les-secrets-de-l-alimentation-industrielle.html
Source :
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