Les tartuffes, le minaret, la burqa et l’argent des Arabes
Identité nationale par-ci, minaret par-là, burqa par-ci, finance islamique par-là et, les tartuffes qui gigotent et s’agitent dans les médias. Tels des psittacidés, ils parlent pour ne rien dire, en instrumentalisant tout. Dans un incroyable brouhaha, leur choix est fait. il est surtout manichéen : non à ta religion et ses symboles, oui à ton argent ! Beau slogan en effet, concocté dans les fonts baptismaux de l’hypocrisie occidentale. Réalisme ? Ils vous le diront sans vergogne.
Avez-vous senti ce vent de jouvence qui traverse la France du Nord au Sud, en passant par l’Est et l’Ouest ? Avec cette mutation sociétale subite, liée à la libération de la parole raciste, la France est emportée dans les ténèbres du pessimisme. Il est parfois étonnant et détonnant même de voir ceux qui parlent d’identité nationale nous sortir des métaphores académiques inspirées de l’eau, du sable et même du récipient : “Vous faites couler de l’eau dans le sable ça l’humidifie mais quand ça sèche il reste rien. Si vous la mettez dans un récipient, vous conservez l’eau” dixit le petit roitelet.....hongrois. Il mérite l’Académie française. Mais, tiens, a-t-on aussi à la tête de l’Etat français, un immigré ?
Qu’il serait intéressant de soumettre à Besson, Le Pen ou Sarkozy, la dictée dite de Mérimée, de parler de l’ancêtre noir de Brice Hortefeux enterré au cimetière Bel Air de Dakar. Mais, en réalité, c’est inutile puisque les Français ne sont pas dupes. La manipulation est grosse comme un grumier. On le savait déjà, Nicolas Sarkozy est capable de tout pour conserver le pouvoir. Y compris stigmatiser une partie des Français et les désigner à la vindicte populaire pour masquer son échec cuisant, même comme il se gargarise d’avoir réussi à sauver...les banques. Pathétique.
Où est la fierté lorsqu’on est élu sur des thématiques frontistes ? Siphonner le FN sans vergogne alors qu’on sait très bien ce que pensent ses électeurs qu’on juge égarés quand ça les arrange, c’est vraiment l’hôpital qui se moque de la charité. Nicolas Sarkozy, puisque c’est de lui qu’il s’agit, fidèle à lui-même et solidaire e la votation suisse sur les minarets a déclaré : “Les gens, en Suisse comme en France, ne veulent pas que leur pays change, qu’il soit dénaturé. Ils veulent garder leur identité. C’était l’illustration que les gens, en Suisse comme en France, ne veulent pas que leur pays change, qu’il soit dénaturé. Ils veulent garder leur identité”, ajoutant : “Les Français ne veulent pas voir des femmes en burqa dans la rue mais cela ne veut pas dire qu’ils sont hostiles à la pratique de l’islam”. A quand le référendum sur la burqa ?
Les tartuffes, docteurs ès frappes et agrégé ès roulettes s’acharnent aujourd’hui hypocritement sur André Valentin, l’édile UMP d’un petit patelin de la Meuse, 40 habitants, Gussainville dont la déclaration pathétique sur France 2 concernant les étrangers : “On va se faire bouffer, il y en a 10 millions qu’on paie à rien foutre”, a fait le tour du Web. Il se rendait à la préfecture pour le débat sur...l’identité nationale. Eric Besson le grand manitou du processus s’est ému de cette xénophobie. Sortie à mourir de rire d’un pompier pyromane. Jean-François Copé quant à lui, en tant que chef de file des parlementaires UMP à l’Assemblée nationale, il se réjouit plutôt de la libération de la parole... raciste.
Mais, pendant ce temps-là, on tend les bras à l’argent... arabe. Le rejet virulent de sa culture n’empêche pas qu’on miroite sur les biens faits de ses pétrodollars. Ne dit-on pas souvent que l’argent n’a pas d’odeur ? C’est ainsi que la finance islamique diffère étrangement des "vertus" cardinales occidentales. Elle est plus morale, et selon Wikipédia, en accord avec le droit musulman, est basée sur deux principes : l’interdiction de l’intérêt, aussi appelé usure et la responsabilité sociale de l’investissement. Elle lie plus étroitement la rentabilité financière d’un investissement avec les résultats du projet concret associé. L’islam interdit les transactions tant civiles que commerciales faisant recours à l’intérêt (ribâ), à la spéculation (gharar) ou au hasard (massir). Qui peut cracher sur cette finance qui se chiffre à 530 milliards d’euros sur le marché mondial ?
La France et l’Allemagne s’emploient donc, pour combler leur retard sur la Grande Bretagne. La danse du ventre des autorités dépasse même les sublimes déhanchés de danseuses orientales. Toute honte bue, derrière les sarcasmes mirifiques et les cris d’orfraie ne trouvent plus d’écho dans cet océan d’hypocrisie. Depuis un an, à Strasbourg, l’enseignement de la finance islamique a le vent en poupe. Désormais, la grande institution qu’est l’Université Paris-dauphine lui a emboîté le pas. Chacun s’accorde à reconnaître que cette finance des "barbares" pourra éviter à l’avenir, les dérives financières de ces derniers temps. Pour exemple justement, la faillite de Dubaï voit les banques prêteuses fragilisées.
La Suisse garde biens dans ses banques, l’argent des puissances financières moyen-orientales tout en rejetant un symbole de leur religion. Ils avaient fait preuve de zèles avec les biens des juifs, pactisant avec les nazis. Imaginez un seul instant un référendum demandé par des esprits chagrins sur la finance islamique. Probablement, rien de pareil ne sera fait, ni en Suisse ni en Allemagne, ni en France. Et pour cause. Il serait très intéressant de voir tous ces spéculateurs hypocrites et islamophobes se rendre demain dans un banque saoudienne implantée à Paris, à Berlin ou à Genève et servis par des employés voilées. Ce serait très amusant, non ?
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