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Accueil du site > Tribune Libre > Les think tanks : vaste escroquerie ou chance pour la démocratie (...)

Les think tanks : vaste escroquerie ou chance pour la démocratie ?

Avec quelques décennies de retard sur les pays anglo-saxons, les Think Tanks, les "laboratoires d'idées", se développent en France. Dans les débats à la télévision et à la radio, par l'intermédiaire de tribunes dans la presse, leur présence est de plus en plus visible, leur influence de plus en plus grande. S'agit-il d'un progrès pour nos démocraties ou, au contraire, d'un phénomène qui confirmerait la faiblesse croissante des valeurs de notre République ?

1-Une chance pour nos sociétés démocratiques :

Dans des sociétés de plus en plus complexes, le personnel politique a besoin de réflexions et de propositions concrètes qui lui permette de gouverner avec intelligence. A cet égard, les Think Tanks peuvent être source de solutions précises. Les candidats, les gouvernements et le législateur accaparés par des agendas démentiels et par les enjeux de la communication médiatique n'ont plus le temps de réfléchir et de lire ? Les Think Tanks vont les épauler et leur fournir des outils de gouvernance près à l'emploi. Dans le passé, c'était les universitaires qui faisaient ce travail, mais ils sont aujourd'hui trop spécialisés et ne sont pas en mesure de travailler précisément les solutions politiques. 

Les Think Tanks séduisent, paraissent un progrès pour un personnel politique à la peine pour trouver des solutions aux difficultés de nos sociétés. Mais, est-ce si simple ?

 

2-Une réduction de l'esprit démocratique :

Tous les grands Think Tanks français, qu'ils soient de gauche (Terra Nova, Jean-Jaurés, Copernic ...) ou de droite (institut Montaigne, Fondapol, IFRAP), ont trois caractéristiques communes :

-leur financement est en grande partie assuré par des entreprises, le plus souvent des grands groupes. 

-ils sont tous installés dans Paris intra-muros, et plus précisément dans les quartiers centraux ou de l'ouest de la capitale.

-leur direction, leurs membres ou animateurs, sont tous issus de grandes entreprises françaises et/ou proviennent des grands écoles (ENA, Polytechnique, HEC, ...).

Autrement dit, la principale singularité des Think Tanks hexagonaux est de n'être absolument pas représentatif de la variété et de la pluralité de la société française.

Comment, dans ces conditions, proposer, par exemple, des solutions à la délinquance marseillaise, ou à la disparition des services publics dans le rural profond ? Comment le faire quand on connaît si mal la majorité des problèmes que rencontrent les citoyens de notre pays ? 

La connivence et l'endogamie semblent plutôt présider à leur dynamique. Comme l'écrit Choukri Ben Ayed, sociologue, professeur à l'université de Limoges, dans une tribune du Café pédagogique :  "Finis la démocratie représentative, la parole au peuple, désormais le politique gouvernera en faisant l’addition de toutes ces paroles d’experts autorisés, autoproclamés."

 

Mais, écartons ces arguments car, si les Think Tanks sont réellement compétents, ils peuvent être utiles malgré tout ?

 

 3-"Un flagrant délit d'incompétence" :

L'endogamie de leurs membres a une conséquence concrète : toutes leurs propositions se ressemblent. Dans ce "petit monde courtois et feutré de l'establishment parisien où se croisent experts, banquiers, avocats, hauts fonctionnaires et politiques, et où l'on tutoie la crise et le chômage sans les connaître personnellement", comme l'écrit joliment Weronika Zarachowicz dans Télérama, on parle de sujets qu'on ne connaît pas, ou très peu. On aborde les thèmes traités avec les lunettes idéologiques supposées du laboratoire d'idées auquel on appartient.

 

Prenons une exemple. La Fondapol, en prévision de l'élection présidentielle, vient de publier "12 idées pour la France", un magnifique texte agrémenté de superbes photos. La sixième "idée" s'intitule "l'écologie sans la décroissance, relever le défi environnemental par l'innovation et la création de richesse". Ne nous attardons pas sur la qualité de l'"idée" qui n'est qu'un titre passe-partout et non une idée.

Rentrons dans le vif du sujet et étudions les propositions : "la politique énergétique doit proposer une réponse équilibrée, satisfaisant la pluralité des demandes" ; "il est de l'intérêt de la France de produire une partie de l'énergie consommée par ses habitants, ses entreprises et ses administrations". A la lecture de ces deux premières pensées, digne d'une dissertation d'élève de seconde en Sciences économiques et sociales, on mesure le haut niveau intellectuel de ce texte qui enfonce des portes ouvertes et n'apporte rien à la réflexion sur la transition écologique.

Comme l'écrit Choukri Ben Ayed : Le propre des Think Thank c’est leur capacité à écrire sur tout, à savoir tout sur tout. Fondapol, qui se définit comme un « Think Thank libéral progressiste et européen », écrit sur la santé, les classes moyennes, le logement, le parlement, la responsabilité, la « compétitivité par la qualité », la morale, l’éthique, la déontologie, le pouvoir d’achat, la jeunesse, la liberté religieuse, l’écologie, la sortie du communisme, etc. Bref Fondapol sait tout sur tout, mais à force de tout savoir sur tout, on en finit par ne plus savoir rien sur rien.

 C'est le dernier travers des grands "laboratoires d'idées" parisiens, leur endogamie les rend incapables d'une pensée originale et précises sur les sujets sur lesquels ils prétendent proposer des solutions. 


4-Militer pour des Think Tanks artisanaux spécialisés :

Si on admet que nous avons besoin d'idées innovantes pour aider le personnel politique de notre pays à trouver des solutions aux crises multiples que nous devons affronter, alors nous n'avons pas besoin de ces Think Tanks de la connivence, nous avons besoin, bien au contraire, de Think Tanks ultra-compétents sur des sujets précis, diversifiés dans leur approche et leurs propositions, de manière à ce que le personnel politique puisse y puiser des idées originales et argumentées, adaptées à chaque sujet.

 

Revenons sur l'exemple de la rénovation écologique. Par exemple, sur la question énergétique, plutôt que d'aller consulter le texte de Fondapol, un candidat éclairé à l'élection présidentiel devra plutôt :

-aller lire le projet Négawatt sur la transition énergétique. Rédigé et travaillé par une dizaine d'experts de la question, y travaillant depuis plusieurs années, ce projet réfléchi permet d'imaginer un scénario de transition solide et charpenté.

-pour maintenir une veille vigilante sur les technologies et les projets précis de système d'énergies renouvelables, les conseillers qui entourent ce candidat se connecteront sur le site découplage d'Olivier Daniélo.

-pour chercher des solutions de mise en oeuvre concrètes, sur le plan fiscal, on ira lire les articles du site fiscalité environnementale, écrit par l'auteur de ce texte, site qui propose des solutions politiques innovantes dans ce domaine.

 

Conclusion : nous avons besoin de ce que j'appelle des Tink Tanks artisanaux, réalisés par des maîtres ouvriers qui, dans leur atelier, peaufinent les idées réfléchies de demain. Nous n'avons pas intérêt à voir les candidats à l'élection présidentielle se contenter d'aller puiser quelques vagues idées inventées par des officines industrielles qui produisent de beaux et vains discours. 


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33 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 2 janvier 2012 13:52

    Ce que l’on peut se demander c’est si ces « think-tanks » servent à produire des idées ou contribuent à influencer l’opinion ?


    • jef88 jef88 2 janvier 2012 14:25

      Ils veulent juste penser à notre place ....
      La vérité c’est eux
      Nous ? on est des cons !!


      • Pelletier Jean Pelletier Jean 2 janvier 2012 14:30

        Votre analyse n’est pas fausse.... pour autant cette situation de monopole des élites est essentiellement due à l’absence d’engagement des citoyens dans la société civile.

        J’entends ici et là la même dénonciation  sur les élites, l’état UMP/PS, le vide sidérale de la campagne présidentielle etc… mais je constate que cet état de fait est largement entretenu par la passivité des foules. S’il fut un temps où la politique était plus porteuse de sens, c’était en raison même de la vivacité des initiatives citoyennes.

        Je pense que chacun d’entre nous nous sommes beaucoup trop dans l’attente des politiques, alors que nous pouvons agir sur les politiques en étant nous même un peu plus politique et actif dans la société.

        http://jmpelletier52.over-blog.com/


        • robin 3 janvier 2012 14:24

          Sauf que quand certains citoyens prennent la démocratie et Stéphane Hessel au sérieux avec son indignation bidon, ils se font lourdement matraquer par la police et tout particulièrement la police française.


        • paul 2 janvier 2012 14:47

          Il est clair que les principales boites à idées défendent des intérêts économiques importants, et que donc ,elles sont financées par des groupes de pression -disons des entreprises - qui ont de puissants moyens financiers .
          C’est pourquoi celles qui pourraient être classées « de gauche » sont au mieux ,celles de sociaux-libéraux type Terra Nova dédiée au PS .

          Comme l’ indique l’article « La république des lobbies » ( Regards.fr ) : il aura fallu attendre 2011 et le scandale du Médiator, pour que les représentants du groupe Servier soient enfin interdits dans les couloirs de l’Assemblée nationale .
          Le mélange des genres entretenus entre politiques, experts et lobbyistes ,rend très difficile actuellement une moralisation de l’intervention des lobbyistes au sein de la représentation démocratique sans nuire à l’intérêt public .
          Faut il encore d’autres scandales pour réglementer ?

           La république des lobbies , par Marc Endeweld 


          • @PAUL
            tres bon « republique des lobbies » VOIR LIVRE DU DR i FRACHON chu brest(mediator....)

            « une démocratie peut etre verrouillée et mise en péril par un système de lobbies...... »


          • ce sont des LABOS POUR BOBOS DE DROITE OU SIMILI NTELLOS DE GAUCHE

            ils n’apportent que des plans...commissions...ect...

            nous avons assez de baratineurs avec les politiques stériles.et INUTILES


            • Spip Spip 2 janvier 2012 17:42

              « Dans le passé, c’était les universitaires qui faisaient ce travail, mais ils sont aujourd’hui trop spécialisés et ne sont pas en mesure de travailler précisément les solutions politiques. »

              Ouais... Il suffit de voir d’où sortent nos décideurs, conseillers, etc. Avant c’était Normale Sup’, maintenant c’est l’ENA.

              La connaissance versus la gestion ?


              • LE CHAT LE CHAT 2 janvier 2012 22:47

                ils ne servent qu’à communiquer la pensée unique euromondialiste , pour l’instauration d’une dictature technocratique à la botte des financiers !


                • Jason Jason 3 janvier 2012 09:29

                  Je ne vois pas de grande originalité dans la discussion sur les « Think tanks », sinon l’étiquette anglo-saxonne et son apparence de nouveauté et de cosmopolitisme. 

                  Il y a toujours eu des clubs. Pensez à la révolution française. Et aujourd’hui, quel en est le nombre, et qu’est-ce qu’on discute ? De plans grandioses pour guider les peuples aveugles sur des torrents d’idées.

                  Quand commence une « piscine d’idées » ? 3 personnes, 300 ? Des diplômés et des gens de terrain ? Savez-vous qu’un club de joueurs de quilles peut aussi penser... Mais la seule différence est le financement.

                  Ca ne peut qu’avoir un effet salutaire d’exprimer parfois haut et fort ce qu’on ne veut pas. Les piscines d’idées remplaceront peut-être les temples de l’ignorance. Mais avec beaucoup de chance et de persévérance... 

                  Je vois des pancartes : Think tank, 300m. Allons faire le plein d’idées jetables.


                  • Di Girolamo 3 janvier 2012 10:45

                    Personne ne peut empêcher personne de se réunir pour réfléchir ;
                    Cela dit le fait qu’il n’y ait pas un think tank public ouvert à tous les citoyens et disposant de l’aide et couverture des grands médias montre que nous sommes toujours dans un système économico médiatico politico non démocratique et soumis au secteur privé ; c’est le même problème que la finance , sauf que c’est encore plus grave parce la réflexion collective est la clé des bonnes décisions , des décisions tout court d’ailleurs.
                    L’absence d’un outil public de réflexion est le signe de notre asservissement à une démocratie représentative , qui n’est ni démocratique ni représentative .
                    Le grand malheur est que l’écran de fumée est encore trop épais et fait croire à la majorité des citoyens qu’ils font leur devoir en allant voter en alternance pour deux grands partis qui pensent à leur place . C’est la démocratie du caddy : vous avez le choix entre deux produits identiques ,mais les emballages sont de couleurs différentes .


                    • Rousquille Rousquille 3 janvier 2012 12:38

                      En français on dit boîte à idées....


                      • sonearlia sonearlia 8 janvier 2012 12:59

                        Un laboratoire d’idées, une boîte à idées c’est une urne dans lequel on peut mettre un papier avec nos idées qui peuvent intéresser la direction.


                      • Voxien2011 3 janvier 2012 12:51

                        à l’auteur,
                        Vous dites :
                        Si on admet que nous avons besoin d’idées innovantes pour aider le personnel politique de notre pays à trouver des solutions aux crises multiples que nous devons affronter, alors nous n’avons pas besoin de ces Think Tanks de la connivence, nous avons besoin, bien au contraire, de Think Tanks ultra-compétents sur des sujets précis, diversifiés dans leur approche et leurs propositions, de manière à ce que le personnel politique puisse y puiser des idées originales et argumentées, adaptées à chaque sujet.

                        Pour ce point ci, je propose bien plus efficace, bien plus flexible, bien plus réactif, bien plus au fait du marché, de ses besoins en tout cas profitables et capable de durer.

                        Qu’est ce qui prouve que les politiques pourraient savoir ce qui peut marcher ou rater dans l’immédiat ou le long terme ?
                        Qu’est ce qui pourrait leur indiquer la durabilité, la profitabilité, l’adaptabilité, la réussite d’une idée ou d’un certains nombre de projets ?

                        Les seules vraies capables d’une telle capacité des réaction, de tests, de validation, et qui prennent la température du marché sont les banques commerciales.

                        Elles sont les seules capables d’apporter y compris le financement de manière pragmatique aux porteurs de projets et d’idées.

                        Les politiques ne peuvent pas et ne savent pas quelles seraient les opportunités pour augmenter la profitabilité et la rentabilité, l’efficacité et la compétitivité des projets et des idées. Ils n’ont pas les capacités d’évaluer quoique ce soit, même avec l’aide des think tozz. Tout ce qu’ils décideront sera de l’ordre de la spéculation et de jeux de casino.

                        L’état qui décide d’investir de manière massive prend des risques qui peuvent lui couter bien plus cher que toutes les crises économiques provoquées par le capitalisme financier jusqu’ici. C’est une évidence même.

                        Le nucléaire par exemple risque de couter très très cher dans les années à venir à la France.


                        • Jason Jason 3 janvier 2012 13:16


                          « Si on admet que nous avons besoin d’idées innovantes »

                          En france on fornique et on a des idées (A. Camus, La chute).

                          Ce n’est pas tant d’idées qu’on a besoin, mais de fric, et de gestionnaires intègres et de moins de bureaucratie, et un peu moins de râleurs, et un peu plus de compétences, et un peu plus d’audace, et un peu plus d’esprit d’entreprise, et tout, et tout. Bref d’un pays avec une autre culture.


                          • robin 3 janvier 2012 14:26

                            Les Think Tanks ne sont que des vitrines légales supplémentaires de groupes de pressions extrêmement puissants dont les intérêts sont à des années lumière de ce pourquoi nos politicards sont élus..... Mais il faut bien que ces derniers paient leur appart et bagnoles de luxe.....lol !


                            • YVAN BACHAUD 3 janvier 2012 14:30

                              AUCUN des grands « think tanks » ne propose le référendum d’initiative citoyenne qui leur permettait pourtant de soumettre directement au peuple leurs propositions alternatives !

                              Ce ne sont donc pas des démocrates, ils ne souhaitent pas que les citoyens puissent reprendre la parole entre deux scrutins de même niveau..

                              Ils sont au service des partis.. pas des citoyens.. Ils sont eux mêmes sous la pressions des lobbies ..Ils n’aspirent qu’à rejoindre des cabinets ministériels..
                              Il n’y a rien de bon à attendre pour les citoyens de ces grands Think tank...

                              Il y a assez d’idées dans les 45 millions de têtes de citoyens.. Ce qu’il nous faut c’est l’outil permettant de leur donner « force de loi  » le référendum d’initiative citoyenne."
                               C’est ce que nous proposons sur www.ric-france.fr&nbsp ;
                              Mais ce sera dur à ARRACHER au Pouvoir .. La première lutte ce sont les législatives ..Pour pouvoir s’y exprimer..
                              Cordialement.


                              • John_John 3 janvier 2012 15:23

                                Assimiler le libéralisme à la droite prouve une étroitesse d’esprit certaine, ou plutot une inculture politique crasse !! 


                                Voici comment se représentent les courants politiques : http://www.gaucheliberale.org/public/ppf-11-11.jpg

                                • Francis, agnotologue JL1 3 janvier 2012 15:39

                                  Être de droite c’est privilégier l’intérêt privé au détriment du bien public, de l’intérêt commun, de la solidarité ; être de gauche c’est le contraire.

                                  Le libéralisme c’est privilégier la liberté au détriment de l’égalité républicaine ; pour la gauche, il n’y a pas de liberté pour le peuple sans l’égalité républicaine.

                                  En conséquence, du point de vue droite et gauche, le libéralisme est congénitalement et rédhibitoirement de droite.

                                  Maintenant, du point de vue de l’implication de l’État dans l’économie, par le fait qu’il est nativement de droite, le libéralisme réfute tout dirigisme favorable aux idéaux de gauche sans pour autant renier les actions politiques favorables à l’intérêt des minorités oligarchiques : cela se traduit par un intense lobbying avoué et revendiqué dans toutes les institutions de droite : OMC, UE, etc.

                                  Gauche libérale est un oxymore. On sait que le libéralisme, cette non pensée intégrale, se nourrit d’oxymores, comme tous ceux qui n’assument ni leurs contradictions ni leur ambivalence : pour obtenir la chose et son contraire, ils changent le sens des mots.

                                  John_john, vous prenez vos désirs pour des réalités.


                                • John_John 3 janvier 2012 17:15

                                  Erreur de manipulation, cf la première partie de ma réponse en dessous. 


                                  Il est d’autant plus drôle de constater que c’est vous même qui êtes incapable de donner une bonne définition de la gauche, de la droite, du « bien commun » ou encore du libéralisme, et que vous osez en plus m’accuser de changer le sens des mots ! C’est très cocasse. La Pravda aurait pas mieux fait ! 

                                  Bref, vous ne faites que répéter des poncifs appris par coeur sans réfléchir à leur validité : c’est très triste. 

                                • Francis, agnotologue JL1 3 janvier 2012 18:20

                                  John-john,

                                  s’il est une chose qu’on ne peut pas me reprocher, c’est de réciter un credo : je n’ai jamais rien appris par cœur, j’ai horreur de ça.

                                  Ma définition de la gauche et de la droite n’est pas la vôtre, mais c’est la mienne, et j’y tiens : à ce jour, je n’en ai pas trouvé de meilleure ! Et pour cause : cette définition défrise les libéraux comme les gens de droite, c’est-à-dire, ceux qui font l’opinion dans les grands médias.

                                  C’est vous qui êtes archaïque ici, vous dites : « Le droite c’est privilégier la conservation de l’existant et des traditions face au progrès, la gauche c’est l’inverse. » Cela c’est une définition qui n’a pas de sens sous Sarkozy ! Au contraire, c’est même une contre-vérité, puisque Sarkozy est en passe de supprimer tous les droits acquis des générations antérieures de travailleurs. L’existant pour nous étaient le programme du Conseil National de la Résistance (CNR) ! Qui a œuvré pour le détruire ? Qui peine à le préserver ? Vos définitions sont d’un autre temps.

                                  Outre qu’on y voit la patte d’un britannique, je vous ferai remarquer que le qualificatif de conservateur change alternativement selon qui est à la manœuvre. J’explique : quand c’est la gauche qui gouverne ; la droite freine, et réciproquement. Aujourd’hui, nous assistons à une révolution conservatrice : désolé pour cet oxymore, ça veut dire que les classes supérieures (en fric) sont en train de reconquérir leurs privilèges d’avant la révolution, ceux de l’Ancien régime. Vous ne savez probablement pas ce que c’est ?

                                  Pour le reste, c’est vous qui faites dans l’excès puant, désolé. Vous vous croyez de gauche ? Alors, je vous plains. Vous mentez ? Alors je vous honnis.


                                • John_John 3 janvier 2012 18:41

                                  Vous l’avouez vous-même, c’est « votre définition ». Tout est dit. Vous prenez votre petite opinion bien subjective, et vous tentez d’en faire une vérité générale : de la malhonnêteté intellectuelle pure.


                                  Désolé mais ce n’est pas comme ça que ça marche. Vous êtes ridicule de démagogie et de déformation de la réalité. 

                                • Francis, agnotologue JL1 3 janvier 2012 23:11

                                  non,

                                  c’est vous le ridicule, qui passez d’une invective à son contraire en l’espace de deux commentaires : dans le second, vous voyez ma petite opinion là où l’instant d’avant vous y voyiez des poncifs appris par cœur !!!

                                   smiley

                                  Bref, John-john, vous dites n’importe quoi, et vous ne valez pas la peine qu’on vous lise, encore moins qu’on perde du temps avec vous.


                                • John_John John_John 4 janvier 2012 11:50

                                  Vous en rajoutez une couche ? Tant pis pour vous.


                                  L’égalitarisme n’est absolument pas conforme aux droits de l’homme, relisez la DDHC de 1789 (c’est pourtant une date qui plait aux néo-gauchistes d’habitude) et vous y apprendrez que c’est l’égalité des droits qui prime, et que par corollaire, toute tentative d’égalisation forcée de la société ne peut se faire qu’au détriment des droits et des libertés, et donc de la démocratie. 

                                  Je vous le répète, puisque vous ne le comprenez pas tout seul, votre petite morale égalitariste n’a aucune valeur intellectuelle autre que dans votre cerveau, et vous pouvez tenter de la justifier en récitant les aphorismes stupides des idéologues collectivistes qui vous lavent le cerveau, ça ne a rendra pas plus valable. 

                                  Il y a des individus, et ils ont des libertés. Chacun est responsable de lui même et sachant cela, aucune redistribution socialiste forcée ne sera acceptable. Chez les individus civilisés, on fait les choses volontairement, pas par la force. Mettez vous ça dans le crane. 

                                • Francis, agnotologue JL1 4 janvier 2012 12:28

                                  Qui vous parle d’égalitarisme ?

                                  Faut-il être stupide pour confondre égalité républicaine et égalitarisme !

                                  Avec des déformations aussi grossières, la pensée ne peut qu’être grossière.


                                • John_John John_John 4 janvier 2012 13:28

                                  L’égalité, celle qui est inscrite au fronton des mairies, c’est l’égalité des droits, l’égalité devant la loi, et donc devant l’impôt (même taux d’imposition pour tous par exemple). 


                                  Quand on rompt l’égalité pour créer des favoritismes, des « régimes spéciaux », on tombe hors du champ de l’égalité républicaine. Et quand on a un Etat qui veut égaliser les gens de force, en prenant à ceux qui produisent pour donner à ceux qui restent couchés, sans contrepartie, c’est de l’égalitarisme. 

                                  Ne cherchez pas à jouer sur les mots, vous aurez toujours tort


                                • Francis, agnotologue JL1 4 janvier 2012 16:29

                                  « Ne cherchez pas à jouer sur les mots, vous aurez toujours tort » ça vaut en sens inverse : ce n’est pas vous qui édictez le vrai.

                                  Celui qui est sous le seuil de pauvreté ne paie pas d’impôts. Je suppose que vous ne trouvez pas ça juste ?

                                  Ceci étant, vous êtes si excessif que j’hésite : ou vous êtes un gamin arrogant et prétentieux : ou vous êtes un provocateur, parce qu’avec des amis comme vous, le libéralisme n’a pas besoin d’ennemis !

                                  A bon entendeur.


                                • epicure 11 janvier 2012 01:45

                                  @ john_john

                                  Ceci n’est pas la représentation des idées politiques, ceci est la représentation irrationnelle et dogmatique de l’échiquier politique par un ultra libéral, qui pense qu’un dictateur qui a du sang sur les mains défend mieux la liberté que des démocrates qui n’ont jamais dicté de vrai lois liberticides comme ce dictateur.

                                  Ce graphique est le pire échiquier politique possible.
                                  Il n’a aucun intérêt au niveau analyse politique, il n’a aucune justification rationnelle sur la position des noms sur le graphique. il sert juste à dire que les libéraux sont différents du reste.
                                  Il base sa distinction sur al liberté, mais il ne dit pas sur quel critère réel il se base pour parler de liberté, au vu de la répartition des noms, il y a une chose dont je suis sûr c’est que les vrais libertés, importantes pour tous et non uniquement pour une poignée de privilégiés ne sont pas pris en compte.

                                  La preuve que l’auteur du graphique ne comprend rien à ce qu’il prétend présenter, c’est qu’il est incapable de dire ce qui peut distinguer la gauche et la droite.

                                  Le libéralisme économique est de droite.
                                  Il ne défend pas la liberté d’ailleurs, mais juste des intérêts particuliers, pas les intérêts de tout le peuple.

                                  La liberté ne repose pas sur le pouvoir décisionnaire d’une seul ou quelques uns au noms d’une certaine particularité économique comme le prône le libéralisme économique, mais sur le pouvoir de décision de tous au nom de l’égalité.
                                  Pour qu’il y ait liberté, il ne faut pas qu’il y ait de domination, d’oppression, donc d’absence de liberté pour certains.
                                  La liberté ce n’est pas autoriser n’importe qui à faire n’importe quoi, car dans la réalité, cela n’aboutit jamais à la liberté, mais à la domination par les plus agressifs, donc à l’absence de liberté pour les autres.
                                  liberté économique et liberté religieuse par les intégristes, c’est le même piège sémantique pour justifier des prises de pouvoir effectives sur les autres.

                                  Là où il y a un chef, il n’y a pas de liberté mais un lieu de subordination, donc une entreprise dirigée par un chef d’entreprise, n’est pas un lieu de liberté, mais un lieu de subordination.

                                  Par conre le libéralisme sociétal est compatible avec la gauche, et c’est sur ces thèmes que la gauche et les libéraux, les vrais , pas seulement économiques, se retrouvent contre les conservateurs et réactionnaires.


                                • epicure 11 janvier 2012 02:13

                                  @Par John_John  4 janvier 11:50

                                  au nom du père, du fric et du saint esprit, amen

                                  merci frère john-john pour cette récitation du crédo (ultra) libéral, vous serez absous de tous vos péchers.

                                  Oui il y a des individus, il y a des êtres humains.
                                  Les êtres humains ont des besoins qui ne dépendent pas de leur bonne volonté, et sans l’accomplissement de ces besoins nécessaires, la notion de liberté n’a aucun sens, car l’Homme est alors prisonnier du seul assouvissement de ces besoins nécessaires.
                                  D’ailleurs c’est la tactique utilisée par le régime coréen : affamer le peuple pour qu’il ne puisse pas être libre, ni même penser à la liberté. Pour que l’être humain puisse devenir un individu autonome, il faut donc que l’être humain ait accès aux besoins nécessaires pour pouvoir se positionner comme être autonome.

                                  Il y a des libertés, oui qui sont l’absence d’oppression, l’absence de domination, le fait que tout le monde soit libre et non juste que quelques uns aient le droit de tout se permettre, ce qui correspond précisément à la définition d’une domination : quand certains peuvent tout se permettre et les autres non. Hors c’est le modèle de société auquel aboutit la pensée ultra libérale que tu prône, donc tu ne défends pas la liberté.
                                  C’est comme la religion aux états unis, au nom de la liberté religieuse, des pans entiers de la société sont dominés au niveau religieux par des gens qui haïssent la liberté, sauf à la réclamer pour eux pour la prendre aux autres. Le gourou de secte a droit à la liberté de faire perdre la liberté à ses adeptes par la manipulation et l’endoctrinement, et en plus il est exonéré d’impôts sur l’argent gagné par ces manipulations.
                                  C’est ça la liberté ultra libérale.
                                  Au nom de la liberté religieuse, on peut prendre le pouvoir sur les autres par la religion.
                                  Au nom de la liberté économique, on peut prendre le pouvoir sur les autres par l’économique.

                                  Pour empêcher ça, cela ne peut passer que par la loi, qui protège le faible du fort. Bref établir des règles auquelles sont allergiques les soit disant défenseurs de la liberté appelés (ultra) libéraux.


                                • John_John 3 janvier 2012 17:04

                                  Ridicule. Le droite c’est privilégier la conservation de l’existant et des traditions face au progrès, la gauche c’est l’inverse. Historiquement la droite a voulu défendre la monarchie (conservatisme) face à la gauche qui prônait la liberté et l’égalité des droits (donc le libéralisme). Va falloir revoir vos définition monsieur JL1.


                                  La gauche et la droite, aujourd’hui, prétendent gouverner selon une ligne morale : ce qui est bien c’est ceci ou cela. Le libéralisme veut la liberté de choix de sa propre morale par chacun : il est donc foncièrement autant opposé à la gauche qu’à la droite. Ne pas le voir c’est n’avoir rien compris à ce qu’est le libéralisme : un philosophie du droit, en aucun cas une morale plutôt qu’une autre.

                                  Le « bien public » c’est le respect des libertés des individus et de l’égalité de leurs droits, ni plus ni moins. « L’intérêt privé » c’est quelque chose d’entièrement subjectif qu’il est impossible de définir dans le cas général. Opposer les deux de manière péremptoire est donc parfaitement stupide : l’intérêt privé du boulanger c’est l’intérêt général : faire un meilleur pain. A l’inverse l’intérêt privé de l’élu est le contraire de l’intérêt général : il promet des choses irréalisables par clientélisme et floue le peuple avec de la dette ou de l’inflation. Ces deux exemple suffisent à démonter votre pseudo-argument de manière logique et donc irréfutable.

                                  Vous enchaînez les poncifs stériles : le dirigisme est destructeur de richesse : il est donc dans les faits contraire à tout idéal de progrès et de prospérité, à gauche comme à droite. 

                                  Vous étalez votre inculture crasse, le libéralisme parle de droit, alors que vous parlez de morale. Vous êtes complètement à côté de la plaque, aveuglé par votre idéologie moralisatrice, et surtout incapable de voir que votre conception du « Bien » et du « Juste » est parfaitement subjective, et qu’en tant que telle vous n’avez aucune légitimité à l’imposer à autrui. C’est bien là l’essence du libéralisme : rappeler aux alter-comprenants comme vous que les droits et les libertés des individus sont antérieurs et supérieurs à toute décision politique ou démocratique. 

                                  • Francis, agnotologue JL1 6 janvier 2012 09:37

                                    john-john,

                                    vous amalgamez tout : vos critiques de la personne et vos critiques de ses propos, preuve que vous ne savez pas argumenter correctement ou n’avez pas confiance en vos arguments : et pour cause, puisqu’ils ne sont manifestement pas de vous mais de votre catéchisme, vu que vous ne les énoncez pas correctement.

                                    Vous écrivez : « Vous étalez votre inculture crasse, le libéralisme parle de droit, alors que vous parlez de morale ».

                                    Je ne crois pas que vous soyez en mesure de comprendre l’ineptie de cette phrase, absurde à plus d’un titre. C’est comme si vous disiez : « Vous étalez votre inculture crasse, le libéralisme parle de liberté et vous d’égalité ».

                                    Sachez, ignorant que vous êtes, que la morale n’exclut pas le droit, et réciproquement ; de même, la liberté n’exclut pas l’égalité et réciproquement. Mais pour vous, apparemment ce n’est pas évident.

                                    Sur votre confusion entre économie et politique : si l’économie est rédhibitoirement amorale, il n’en est pas de même de la politique. Nier la composante morale de la politique, c’est nier sa spécificité première, et c’est par conséquent refuser la démocratie. Nous le savions bien que les libéraux étaient ennemis de la démocratie. Votre réfutation de la morale en politique en apporte la preuve.

                                    Vous nous dites que le libéralisme c’est le rejet de la morale au seul profit du droit. Mais de quel droit parlez vous ?

                                    A ce sujet, je vous dédie cette pensée personnelle : La dérèglementation néolibérale déconstruit les archaïsmes ? L’ultra libéralisme revendique la primauté du droit naturel en lieu et place de la morale ? Les brevets sont des archaïsmes qui ne sont pas des droits naturels ! enterrons les brevets ou bien enterrons le libéralisme  !

                                    En effet, typiquement, les brevets c’est la protection par le pouvoir politique d’un droit typiquement contraire au droit naturel. Libéraux, vous êtes là encore une fois mis au pied du mur de vos contradictions, les contradictions de cette non-pensée intégrale qui se nomme le libéralisme.


                                  • Francis, agnotologue JL1 6 janvier 2012 09:48

                                    @ la modération d’Agoravex,

                                    comment se fait-il qu’il existe deux comptes au nom de John_John,

                                    l’un, numéro 75729 qui se définit comme ceci :

                                    John_JohnCet auteur n’a pas encore renseigné sa description
                                    ---------------------------------------------------------------------

                                    et l’autre sans numéro et qui se définit comme cela :

                                    John_John Entrepreneur. Libéral. Capitaliste.
                                    -----------------------------------------------

                                    Notez que les deux portent le même IP : (xxx.xxx.xxx.47)

                                    ps. J’en profite pour vous présenter mes voeux.


                                  • himmelgien 3 janvier 2012 19:17

                                     « think tanks » =>> « réservoirs à pensées » =>> police de la pensée d’Orwell (« 1984 ») ???... Ce ne sont que les stations de contrôle des réseaux friqués, indispensables « fusibles » si les choses tournent « mal » ... comme un certain 14 juillet 1789 , par exemple ( ou un 13 mai 1958 où çà a « failli » ... et c’est toujours en suspens : depuis qu’on a menacé les Parisiens d’une agression (1) des troupes colonialistes, les comptes ne sont pas apurés !...) 

                                    (1) stoppée pour éviter que les Parisiens ne prennent les armes et taillent en pièces les paras, ces nouveaux reîtres !...

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