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Accueil du site > Tribune Libre > Les trois guerres Ukraine/Irak/Syrie

Les trois guerres Ukraine/Irak/Syrie

Pendant que le monde est en gésine de ballon rond, personne ne regarde plus ailleurs. Les dures guerres en cours, en Irak et au Levant, en Ukraine, sont mises entre parenthèses par les médias. Une mise en épochè, autrement dit en suspension philosophique, qui ne nous empêchera pas, tôt ou tard, de devoir redescendre sur terre 1 . Car rien ne va plus : à cinq heures de vol, à Bagdad le gouvernement du chiite al-Maliki chancelle sous les coups de butoirs des islamistes fondamentalistes de l’État islamique en Irak et au Levant. Ceux-ci viennent de s’emparer au nord de la ville frontière de Tal Afar et aussi de Bakouba à une soixantaine de kilomètres de la capitale. La prise de Mossoul leur a procuré un pactole de quelque cinq cents millions d’Euros, de quoi voir venir… Le Premier ministre irakien, en vertu de l’accord de sécurité liant les États-Unis à l’Irak, appelle au secours Washington… qui fait la sourde oreille quoi que d’importantes forces soient depuis toujours prépositionnées dans le Golfe pour répondre à toutes éventualités critiques en Irak 2. Le président Obama atermoie et se fait à ce sujet sévèrement tancer par L’ancien vice-président américain Dick Cheney. Celui-ci s’est exprimé de façon peu amène dans le Wall Street Journal du 18 juin pour y dénoncer « le chaos irakien lié à l’effondrement de la doctrine Obama » en matière de politique étrangère…

Les faucons poussent des cris d’orfraie

« Rarement un président américain n’a eu autant tort sur autant de sujets […] L’Irak risque de tomber aux mains d’un groupe radical islamiste terroriste, et M. Obama parle du changement climatique. Des terroristes ont pris le contrôle de plus de territoire et de ressources que jamais auparavant dans l’histoire, et il joue au golf. Il semble ignorer avec la plus grande insouciance, ou indifférence, qu’une résurgence d’Al-Qaïda représente un danger immédiat et évident pour les États-Unis ». M. Cheney nous la baille belle. N’était-il pas, en 2003, au premier rang des partisans de l’invasion de l’Irak ? Ce faisant Dick Cheney oublie-t-il les liens organiques existants entre les Services spéciaux américains et « La Base » [Al-Qaïda] ? En Afghanistan dès 1979 3, en Bosnie, au Kosovo, en Libye, en Syrie sous couleur du Front al-Nosra et de son rival venu d’Irak, l’EIIL, nouveau venu dans l’espace médiatique ?

En fait Cheney reproche à Obama de n’avoir pas négocié un accord spécifique avec le gouvernement irakien pour le maintien de troupes après leur piteux retrait de décembre 2011. Là encore le politicien américain semble ne pas tenir compte d’une substantielle présence américaine assurée sur le sol irakien par quelques milliers de « contractors », autrement dit de mercenaires assurant la sécurité des infrastructures – principalement pétrolières – ou celle de la Zone verte et de son État dans l’État qu’est l’ambassade américaine et de ses approximativement trois mille personnels. Grandiloquent, Cheney préfère accabler l’actuel président qui doit, hélas pour lui, se dépatouiller avec le merdier laissé par ses prédécesseurs, le Démocrate Clinton et les Républicains, Bush père et fils… Au lieu donc de maintenir une force d’occupation, Obama « a abandonné l’Irak et nous assistons à la défaite américaine, arrachée aux mâchoires de la victoire ». Mais quelle victoire ? Celle de la mort à tous les étages de la société irakienne ? Bref un peu élégant crêpage de chignons à Washington, épisode qui en dit long sur le niveau du débat au sommet de l’establishment. Qui est également révélateur de l’indécision, des tiraillements et des contradictions qui sous-tendent des politiques étrangères bâties de bric et de broc. Une incohérence qui aboutit à l’impuissance du serpent hégémonique réduit à s’auto-dévorer : soutenir en Syrie ceux qu’elle va être amenée, volens nolens, à combattre en Mésopotamie.

Malgré tout de fortes lignes directrices existent et perdurent. Ce sont ces constantes – néanmoins variables avec le temps, ainsi les réinterprétations successives de la doctrine Monroe [1823] en fonction des circonstances historiques - qui configurent en gros la politique étrangère des États-Unis… à ceci près que ces « lignes directrices » se trouvent en permanence soumises à la pression d’événements aléatoires susceptibles de les faire dévier de leur trajectoire, au moins temporairement. Ainsi la fidélité ou l’inféodation, envers et contre tous, du gouvernement américain à l’égard de son mentor israélien connaît forcément, conjoncturellement, ses limites, cela quelque soit en Amérique du Nord l’ordinaire omnipotence du lobby judéoprotestant.

Ce serait à ce titre une faute de jugement de croire que les décideurs américains commettent à tout bout de champ des erreurs d’appréciation, qu’ils seraient aveugles ou ignorants. D’abord parce que l’information existe mais qu’elle ne remonte pas forcément toute la hiérarchie jusqu’aux décideurs. Notamment par ce que la « pyramide de commandement et de décision » ne s’encombre en son sommet ni de détail ni de réalité… et que sa lecture des événements – suivant une attitude foncièrement volontariste – est au résolument politique, c’est-à-dire soit dictée par un pragmatisme circonstanciel – pilotage à vue - soit plus en moins empreinte de considérations idéologiques ou… trivialement mercantiles. Autant dire que les états-majors ne tiennent que rarement compte de la réalité dans sa complexité. Les « politiques » ont ainsi largement cessé d’être des stratèges pour se consacrer exclusivement à la combinazione [magouilles], autrement dit aux arrangements, aux compromis voire aux compromissions et aux marchandages, aux arbitrages entre des intérêts concurrents et souvent antinomiques. Ce qui est la moindre des choses dans un monde où tout s’achète et tout se vend et où l’emporte la raison du plus fort, c’est-à-dire fréquemment du plus vicieux.

L’Ukraine des faux cessez-le-feu et vrais cadavres

À trois heures de vol de Paris, le Donbass connaît une guerre qui n’intéresse pas les gens de presse. Sauf pour annoncer des cessez-le feu imaginaires et de vraies-fausses bonnes intentions de paix civile, toujours en trompe l’œil. Peut-être y aura-t-il effectivement, dans les jours à venir, durant quelques heures quelque chose qui ressemblera à un silence des armes… Le temps d’élire le luxembourgeois Paul Volcker à la tête de la Commission européenne et de négocier une vice-présidence pour le socialiste amphibie Martin Schulz – une sorte de « grande coalition » à l’allemande, mais à l’échelle européenne – et de conclure dans la foulée le partenariat euro-ukrainien tant attendu, préambule à une adhésion complète ultérieure. L’intégration dans l’Otan n’étant pas - tient-on à nous rassurer – encore à l’ordre du jour !

Maintenant parlons un peu human casualties ! Quand il s’agissait en Syrie de décompter les morts en laissant croire qu’il s’agissait exclusivement des victimes de l’atroce régime de Damas – en fait, bien évidemment, des victimes des deux camps - la presse gourmande se repaissait de chiffres d’ailleurs invérifiés. Ici les statistiques n’intéressent plus personne et pourtant ce sont, presque chaque jour par dizaines, voire par centaines, que se dénombrent les cadavres. À entendre nos journaleux le nombre des décès ne dépasserait pas les ceux cents. Notons qu’il faut un sacré cynisme ou beaucoup de mépris de la déontologie professionnelle pour reprendre les données mensongères fournies par les autorités de Kiev et leurs poissons-pilotes de l’Osce et de l’Otan.

Comprenons qu’en Syrie les statistiques de mortalité parmi les opposants se grossissaient des dépouilles des défenseurs loyalistes. Mais d’un côté nous avions de « bonnes victimes » et de l’autre des « mauvaises » non officiellement comptabilisables. Idem en Ukraine mais là, au contraire de la Syrie, nous assistons non à une inflation mais à une vertigineuse déflation du nombre de morts. Car on ne meurt pas, ou si peu, à Donetsk ou à Slaviansk et si c’est le cas, c’est dans un seul camp, celui des terroristes. En Ukraine l’indignation se joue donc à front renversé. Les opposants - russophones, fédéralistes, souverainistes - sont les méchants a contrario des bons rebelles syriens. Quant au référendum présidentiel du 25 mai, il s’agit d’un excellent référendum répondant à toutes les normes de la légalité démocratique selon les critères labellisés UE… en un mot digne de tous les éloges. Même si l’est et le sud du pays se sont généralement abstenus d’y participer ou s’en sont de facto trouvé exclus !

A contrario en Syrie, la consultation du 3 juin au suffrage universel pour l’élection du président syrien - qui a vu la réélection sans conteste de Bachar el-Assad, non seulement en Syrie mais aussi au Liban où ne pouvaient s’exercer les pressions du pouvoir - est elle, « nulle et non avenue » selon la formule tranchante du président Hollande… à l’instar du jugement porté par icelui sur le référendum d’autodétermination de la Crimée !

Au demeurant, la classe politique et médiatique nous a depuis belle lurette habitués à son strabisme divergent à géométrie variable. Souvenons-nous de la guerre de sécession du Kosovo au printemps 1999 : là également les méchants étaient ceux qui n’étaient pas du même avis que la camarilla de Bruxelles et le staff de la Maison-Blanche. Le retour de la Crimée à la terre mère de Russie s’est fait de façon non violente et sur la base du « droit » irréfragable « des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Alors ? À quand un référendum sous supervision internationale au Donbass ? Ne fantasmons pas. Cette éventualité n’est que le désir caché de l’ogre Poutine… lequel n’attend que le moment propice pour dépecer la malheureuse Ukraine. Un État composite fait de tous les morceaux possibles et imaginables d’Europe et d’Asie… de l’Ukraine polonaise à l’Ukraine tatare !

L’hypothèque de la sécession du Donbass est loin d’être levée

Un long frisson d’horreur parcourait ces temps-ci la presse social-libérale à l’idée que l’Ukraine ne verse du mauvais côté. Au diapason de cette grande frayeur, les petits messieurs du Quai d’Orsay continuent d’émettre presque quotidiennement un long lamento de douleur et se griffent le visage pour mieux exprimer leur inaudible dénonciation de la Russie et de sa fureur à déclencher une nouvelle Guerre mondiale. Excusez du peu ! Parce qu’enfin soyons sérieux, va-t-on se lancer des missiles balistiques par-dessus mers, montagnes et continents à cause ou en raison de la Crimée ou du Donbass ? Bien sûr que non, même si quelques esprits singulièrement pervers en rêvent en secret.

Fin avril, le Premier ministre intérimaire ukrainien Arseni Iasteniouk, dénonçait à l’occasion d’un conseil des ministres retransmis en direct, les menées russes en Ukraine qui inéluctablement « mèneront à un conflit militaire en Europe… Le monde n’a pas encore oublié la Deuxième Guerre mondiale que la Russie veut déjà en déclencher une troisième » [lefigaro.fr25avr14]. Le même jour, jouant les prophètes de malheur, le Figaro nous expliquait que le long des frontières orientales de l’Ukraine les troupes russes se trouvaient placées en état d’alerte… « 40.000 à 85.000 hommes se livreraient à des “manœuvres” dont la nature réelle, des préparatifs d’invasion, ne trompe personne sur les bords de l’East River [siège de l’Onu] » ! Une estimation de la présence armée russe aux frontières ukrainiennes – l’Occident lui en dénierait-il le droit ? – qui va du simple au double. Ce qui en dit long sur la précision des sources utilisée par le quotidien de l’avionneur Serge Dassault… sans aller jusqu’à dire que ce dernier ne pourrait que se féliciter – car « les affaires sont les affaires » – d’un conflit en Europe orientale. Conflit étant synonyme de casse, c’est-à-dire de renouvellement de matériels et finalement, de carnets de commandes prospères. Or actuellement, après s’être éloignée des abords ukrainiens, les troupes russes sont de retour face à l’Ukraine… pour de nouveaux exercices de grande envergure ! Pour jouer au poker très menteur avec l’Oncle Obama, mieux vaut en effet poser le revolver sur la table !

L’Occident et sa marionnette Porochenko jouent à haut risque

Élu le 25 mai, le 7 juin dans son discours d’investiture devant la Rada [Parlement] le président ukrainien Porochenko, sous couvert d’exprimer son intention de ramener la paix à l’est de l’Ukraine, a en vérité adressé une véritable déclaration de guerre aux fédéralistes et autres autonomistes russophones, et par voie de conséquence indirectement à la Russie elle-même [lesechos.fr7juin14].

« Je jure, de toutes mes forces, de protéger la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine… Je ne souhaite pas la guerre. Je ne souhaite aucune vengeance. Je veux la paix, je veux que la paix advienne… mais nous avons tout d’abord besoin de paix, de sécurité et d’unité ».

Au demeurant « le chef de l’État dispose d’un large éventail de moyens divers lui permettant de maintenir l’intégrité territoriale et la paix civile… L’Ukraine était, est et sera un État unitaire. Le délire fédéraliste ne repose sur aucun fondement en Ukraine. L’intégrité territoriale de l’Ukraine n’est pas négociable. Je viens de prêter le serment par lequel je m’engage “à défendre, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine” et j’entends rester fidèle à ce vœu sacré… La Russie a occupé la Crimée, qui était, est et sera ukrainienne. Hier, lors de notre entrevue en Normandie [lors des cérémonies dite du Débarquement, le 6 juin], c’est en ces termes que je l’ai présentée au président Poutine : la Crimée est ukrainienne. Point final… Il ne saurait y avoir de compromis sur la question de la Crimée, ni sur le choix européen, ni sur la forme de l’État. Mais tout le reste peut être réglé autour de la table des négociations… Je tends la main en signe de paix à… tous ceux qui faciliteront l’instauration de la paix, de l’ordre et de la concorde en Ukraine. À celles et ceux qui ont foi en l’avenir européen de l’Ukraine. Nous sommes un peuple arraché à sa grande Patrie, l’Europe – mais nous revenons en son sein. À jamais, et sans retour en arrière possible » [scythica.fr8juin14].

Résumons ce discours qui est en soi, pour Moscou un casus belli : pas de fédéralisation, pas de statut particulier pour la langue russe en Ukraine, la Crimée est et restera ukrainienne, reddition totale et inconditionnelle des Forces de défense du Donbass. On ne saurait être plus clair !

Double langage orwellien

Chacun, de Poutine et de Porochenko, déclare pourtant vouloir la paix avant toute chose ! Accordons à Poutine d’avoir dans un premier temps retiré ses troupes même si à présent se déroulent de nouvelles et vastes manœuvres précisément à proximité de la frontière du Donbass. Et si, par ailleurs, celle-ci se révèle nuitamment poreuse laissant passer hommes, matériels, provendes et munitions. De son côté l’Ukrainien jure n’avoir rien de plus cher au cœur que la paix, mais de toute évidence il s’agit là de paroles verbales qui ne peuvent tromper que des oreilles distraites… parce que l’on ne peut logiquement vouloir une chose et son contraire.

Cependant ne taxons pas trop vite l’oligarque – qui a bâti sa fortune grâce au chocolat - au pouvoir à Kiev d’irréalisme entaché d’une bonne dose de mauvaise, et pire de duplicité. Sa marge de manœuvre est mince et ses commanditaires intérieurs – tels les forts appétits oligarchiques, en particulier au Donbass où Rinat Akhmetov joue un trouble double jeux [lefigaro.fr21mai14] – ou extérieurs, que nous connaissons bien. Quant au président Poutine, son rôle est de ne pas prêter le flanc à la critique, d’éviter les provocations grossières ou subtiles, et de jouer sur les faiblesses de l’adversaire. Parce qu’au fond, derrière l’intransigeance du président ukrainien, se cache certainement le désespoir de l’impuissance. En fin de compte, Porochenko reste dans son rôle en essayant de se faire plus gros qu’il n’est en fait, en attendant de pouvoir se réfugier dans les jupes de Miss Bruxelles… ce qui doit se faire le vendredi 27 juin. Alléluia !

Enfin pour nous faire une idée de la situation sur le terrain, jugeons sur pièces en prenant par exemple, et à titre d’illustration, une petite tranche normalement saignante de la vie quotidienne au Donbass sous la nouvelle présidence… Lundi 9 juin, frappes aériennes sur Slaviansk : hôpital, écoles, bâtiments administratifs, commerces, résidences sont détruits par les appareils de l’armée ukrainienne, 7000 personnes quittent la ville pour fuir les bombardements. Mardi 10 : le total des personnes fuyant les combats atteint 10 000. Mercredi 11 : annonce par le président Porochenko de l’établissement d’un couloir humanitaire, mais bombardements au phosphore blanc à Semerovka. Jeudi 12 : attentat à Donetsk. Vendredi 13 : combats à Lougansk, l’aéroport est en flammes [bdvoltaire15juin]. Le lendemain de l’annonce par les séparatistes de l’acceptation d’un accord de cessez-le-feu provisoire avec les autorités de Kiev, le 24 juin un hélicoptère militaire Mi-8 ukrainien était abattu près de Slaviansk tuant les neuf soldats présents à bord. Le 29 mai dernier, 12 soldats gouvernementaux avaient trouvé la mort dans des circonstances identiques lors de la destruction en vol d’un appareil du même type. De la même manière, un quadriréacteur de transport de troupe IL-76 avait été descendu le 14 juin à Lougansk, causant le décès d’une quarantaine de militaires gouvernementaux… Après cela l’on dira que la guerre ne fait pas rage à l’Est de l’Ukraine, ou que tous ces événements, sans presque d’importance, doivent être relativisés et remis dans leur contexte !

Une crise majeure menaçant l’équilibre international

La crise ukrainienne est à l’évidence la crise la plus grave que traverse l’occident depuis le blocus de Berlin en 1948, crise qui ouvre l’ère de la Guerre froide. Laquelle culminera avec l’alerte aux missiles soviétiques de Cuba en octobre 1962. Observons que le niveau actuel de conflictualité est caractéristique d’un certain retour au statu quo ante de sourde belligérance entre les deux Blocs, Est et Ouest, cette fois dans un monde non plus bipolaire, mais multipolaire. L’Irak et la Syrie - qu’Israël n’hésite pas à pilonner dans le Golan au premier prétexte venu 4 - complétant le tableau d’une crise à entrées multiples et où s’observe un significatif accroissement des risques d’embrasement général… Ne perdons pas de vue la montée des tensions sur les pourtours, continentaux ou maritimes, de la Chine ! Un monde nouveau, inconnu, en pleine recomposition et où de grandes puissances émergentes battent en brèche les ambitions hégémonique des États-Unis… notamment en ce qu’elles visent à contrôler l’ensemble des régions déterminantes du point de vue des ressources en énergies fossiles ou des espaces de transit. Inutile d’énumérer les zones stratégiques qui, de ce point de vue, jalonnent le continent eurasiatique. Régions qui toutes se situent sur le Rimland, ceinture géopolitique qui enserre la masse continentale de la Mer Noire à l’Hindou Koush, et au centre desquelles se trouvent justement les trois zones de guerre dont il vient d’être question.

Trois crises qui ont en commun l’arrogante incapacité occidentaliste à susciter et soutenir des gouvernements ou des mouvements politiques aptes à bâtir des consensus nationaux en prenant comme point de départ de leurs réflexions et de leurs actions la « nature divisée » des nations en cause 5 Ce qu’avaient réussi, pour le pire et le meilleur, la dictature communiste en Ukraine et les dictatures baasistes en Irak et en Syrie. État de stabilité auquel le modèle démocratique et libéral - dont l’essence est celle de la corruption et du perpétuel marchandage – n’est pas parvenu… jusqu’à y échouer lamentablement pour la plus grande mise en danger de tous les peuples du Vieux Continent. Car le spectre de la guerre universelle rôde à nouveau au Levant et sur les rives de la Mer Noire menaçant l’Europe de Paris à Vladivostok.

24 juin 2014

Notes

(1) Le « foot » en soi n’est pas ici en cause. Mieux vaut sans doute que les peuples s’affrontent dans un stade que sur un champ de bataille. Encore que l’un peut conduire à l’autre. On relira à ce propos « Les jeux de l’esprit » [1970] du visionnaire et populaire Pierre Boulle [1912/1994]… dont « La Planète des singes » [1963] dit tout sur tout… À savoir que ce n’est pas la guerre qui cause la disparition des civilisations, mais la torpeur, l’apathie, la paresse, la dégénérescence par le jouir. Dans « Les jeux de l’esprit » [1970] Pierre Boulle nous décrit audacieusement la dérive totalitaire génétiquement inscrite dans les grands jeux collectifs à échelle planétaire. Un thème abondamment traité par le cinéma. Des jeux qui dans l’imagination de l’auteur aboutissent – comme extension des jeux de l’arène – par exemple à une resucée du débarquement, mais cette fois à coup de pélots nucléaires. Nous n’en sommes pas encore là ! Reste qu’il n’est pas inutile de considérer la McDonaldisation de la planète, ou l’insipide sirop de la « world music », du Coca et du profile Facebook à l’instar du Mundial pour ce que potentiellement ils peuvent se révéler à terme : des formatages consuméristes de masse. De là à dire que le « foot » imbibé de gros argent participe d’un nouvel opium du peuple, il y a encore un saut de puce que nous ne saurions franchir.

(2) On lira avec intérêt « La stratégie des États-Unis en Irak et dans la région du Golfe ». http://arabi.assafir.com/article.as... Quelques données chiffrées sur la présence américaine en Irak et alentours. Aujourd’hui près de 40 000 soldats américains sont stationnés dans la zone du Golfe. Le Bahreïn abrite le QG des forces navales du CENTCOM avec 6 090 personnels. Le Koweït accueille des forces terrestres à Camp Doha : 4500 hommes déjà stationnés avant la sortie des troupes américaines d’Irak, aujourd’hui 15 000 soldats prêts à intervenir en Irak si nécessaire. Aucune force américaine ne subsiste plus en Arabie depuis 2003. Le Qatar a accordé en 2001 le stationnement permanent de forces aériennes américaines sur la base Al-Udeid, site de prépositionnement à l’instar de la base As Saliyah. Environ 7 900 soldats stationnent au Qatar base avancée du CENTCOM et le Combined Air and Space Operations Center. Aux Émirats Arabes Unis, La base aérienne al-Dhafra regroupe 3 000 personnels. Pour avoir un aperçu des enjeux économiques liés la sécurité régionale, retenons qu’entre 2007 et 2010 les six États du Conseil de Coopération du Golfe [CCG] ont conclu des accords d’achats à hauteur de 26,7 milliards $, ce qui l’érige au rang de première région importatrice d’armements américain dans le cadre du programme Foreign Military Sales. Les dirigeants américains ont clairement indiqué que les 40 000 soldats US basés dans le Golfe pourraient servir comme forces de réaction rapide en cas de conflit majeur en Irak. Conformément à l’accord bilatéral de sécurité de 2008, les troupes US ont quitté le sol irakien fin décembre 2011. Cependant des soldats – dont le nombre demeure incertain tant que la question du statut juridique des forces US n’est pas réglée – sont restés comme formateurs et conseillers ou opérateurs des dispositifs ISR et des systèmes d’armes américains. La présence américaine post-retrait représente 17 000 personnels, en grande partie des contractants privés dont 5 500 employés de diverses compagnies de sécurité privées et seulement 650 diplomates et personnels administratifs. La mission militaire proprement dite, l’Office of Security Cooperation-Iraq [OSC-I], comprendrait de 150 à 260 militaires et plusieurs centaines de personnels civils du Pentagone, adossés à des contractants privés, en tout 8900 personnes. L’Irak bénéficie actuellement d’une aide liée pour l’acquisition d’armements américain d’un montant de 11,9 milliards $ pour l’achat de 140 chars M1A Abrams, 18 avions de combat F-16 et 6 avions cargos C130J11 [arabi.assafir.com11avr14].

(3) « Pourquoi et comment j’ai financé ben Laden en Afghanistan. » Zbigniew Brzezinski, entretien du 15 janvier 1998 accordé au Nouvel Observateur. Extraits. NObs. Selon l’ancien directeur de la CIA Robert Gates, dans ses Mémoires, les services secrets américains ont commencé à aider les moudjahidin afghans six mois avant l’intervention soviétique. A l’époque, vous étiez le conseiller du président Carter pour les affaires de sécurité ? ZBr. « Oui. Selon la version officielle de l’histoire, l’aide de la CIA aux moudjahidin a débuté courant 1980, c’est-à-dire après que l’armée soviétique eut envahi l’Afghanistan, le 24 décembre 1979. Mais la réalité est tout autre : c’est en effet le 3 juillet 1979 que le président Carter a signé la première directive sur l’assistance clandestine aux opposants du régime prosoviétique de Kaboul… Cette opération secrète était une excellente idée. Elle a eu pour effet d’attirer les Russes dans le piège afghan ». 
NObs  : Vous ne regrettez pas non plus d’avoir favorisé l’intégrisme islamiste, d’avoir donné des armes, des conseils à de futures terroristes ? ZBrz « Qu’est-ce qui est le plus important au regard de l’histoire du monde ? Les talibans ou la chute de l’empire soviétique ? Quelques excités islamistes ou la libération de l’Europe centrale et la fin de la guerre froide ? ». 
NObs. Mais on le dit et on le répète : le fondamentalisme islamique représente aujourd’hui une menace mondiale. ZBr. « Sottises ! Il faudrait, dit-on, que l’Occident ait une politique globale à l’égard de l’islamisme. C’est stupide, il n’y a pas d’islamisme global. Regardons l’islam de manière rationnelle et non démagogique ou émotionnelle. C’est la première religion du monde avec 1,5 milliard de fidèles. Mais qu’y a-t-il de commun entre l’Arabie Saoudite fondamentaliste, le Maroc modéré, le Pakistan militariste, l’Égypte pro-occidentale ou l’Asie centrale sécularisée ? Rien de plus que ce qui unit les pays de la chrétienté... ». Jugements à l’emporte-pièce, le toujours officieux conseiller du président Obama se déclarant ces dernières années convaincu que l’Amérique ne saurait changer de cap en fonction des péripéties conjoncturelles… « Vous devez percevoir la politique étrangère comme un bateau en mer. Un immense navire ne changera pas de cap aussi rapidement qu’un bateau de plaisance. Il n’est donc pas possible pour les États-Unis de changer rapidement chacune de ses politiques…  ». In vino veritas ! Nous parlons ici de l’ivresse du pouvoir.

(4) « L’armée israélienne a ciblé neuf positions de l’armée syrienne en réponse à l’attaque émanant de Syrie et qui a tué un adolescent israélien] [arabe – l’absence de cette précision est en soi révélatrice] et blessé deux autres civils israéliens », a indiqué un communiqué militaire… Les sites visés incluent des QG militaires syriens et des rampes de lancement. Les cibles ont été atteintes » [ynet22juin14]. Frappes aériennes – donc violation de l’espace aérien syrien - qui ont causé une douzaine de morts parmi les militaires de Damas. Ordinairement Tsahal se montre moins chatouilleuse lorsque c’est elle qui tire - comme des lapins - de jeunes Palestiniens !

(5) On lira pour le meilleur profit « Tightening the U.S. Grip on Western Europe : Washington’s Iron Curtain in Ukraine » [counterpunch.org6juin14]. « Ukraine, nouveau Rideau de Fer pour resserrer l’emprise des Etats-Unis sur l’Europe par Diana Johnstone » - Internationalnews pour la traduction française.

 


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19 réactions à cet article    


  • asap 1er juillet 2014 10:16

    C’est pas Paul volker, mais bien JC Juncker ; mais bon, c’est un lapsus compréhensible.


    C’est déroutant de voir combien cette analyse qui s’ajoute à bien d’autres allant dans le même sens et qui est d’une telle évidence continue à être niée par les mainstreams.
    C’est plus que déroutant, c’est carrément suspect et cela ébranle sérieusement ma confiance à propos de notre démocratie.

    Maintenant, comment arrêter ces faucons et ces chiens de guerre enragés ? Avec des cous de poulet farçis à la strychnine ?

    • Lucide [email protected] 1er juillet 2014 10:17

      « A contrario en Syrie, la consultation du 3 juin au suffrage universel pour l’élection du président syrien - qui a vu la réélection sans conteste de Bachar el-Assad, non seulement en Syrie mais aussi au Liban où ne pouvaient s’exercer les pressions du pouvoir - est elle, « nulle et non avenue » selon la formule tranchante du président Hollande… à l’instar du jugement porté par icelui sur le référendum d’autodétermination de la Crimée ! »


      Si on ne fait voter que les partisans de Assad, effectivement on obtient un score de 90 % pour lui. Ce n’est pas une election, c’est une farce.

      • TARTOQUETSCHES TARTOQUETSCHES 1er juillet 2014 10:31

        pifposte


        l’élection était ouverte à tous et si le choix était limité c’était que l’opposition l’a boycottée.

        Et si les 89% vous sont suspect, les 73% de participation montre l’adhésion de la population, ou tout du moins le rejet de l’opposition mélange d’expatriés marionnettes des occidentaux n’ayant pas mis les pieds en Syrie depuis 30 ans, de groupes islamistes idiots utiles et d’aventuriers avides de pétrodollars saoudiens ou qataris.
        La majorité des Syriens a parfaitement compris que cette « révolution » n’en est pas une et quelle obéit à bien d’autres considérations que leurs aspirations légitimes à plus de démocraties, plus de social et moins de corruption à l’origine des manifs et pervertis dès le départ par les agents saoudiens et qataris avec notre soutient.
        Ces manifestants de mars 2011 sont aujourd’hui derrière Assad, ils ne veulent pas que la Syrie finissent comme l’Irak : éclaté et en chaos perpétuel.



      • Lucide [email protected] 1er juillet 2014 12:15

        Soyons sérieux une minute, la majorité des villes sont détruites, on denombre 160 000 cadavres divers, des millions de refugiés, et en pleins conflit armé dans une guerre civile, vous pensez qu’ils sont tous partis voter le dimanche pour Assad ? Seuls les bureaux de votes dans les villes tenus par le régime d’Assad ont été ouverts, quand au dépouillement des votes, ils ont été fait par les militaires.


        C’est un score de dictature. Ce vote n’ a aucune valeur, evidement.


      • TARTOQUETSCHES TARTOQUETSCHES 1er juillet 2014 16:45

        la majorité des villes sont sous le contrôle de l’armée, la rébellion tient plus les campagnes et les petites villes ou villages près des frontières turques, irakienne ou jordanienne. La majorité de la population a donc pu voté, mais aussi beaucoup de réfugiés au Liban qui ont fait la queue pour ça.

        Ce n’est pas surprenant, l’opposition est complètement éclatée, désavouée et dirigée par des islamistes qui ont de sombres desseins pour le pays. La majorité des Syriens leur est hostile. Ce qui explique que l’armée et les groupes de défenses restent fidèles , que les conscrits ne désertent pas en masse (y compris les sunnites)... ils ont le soutient du peuple, et ils sont aussi issu du peuple (conscription).
        Si le pouvoir n’était pas largement majoritaire dans l’opinion (par adhésion ou par défaut), il se serait très vite effondré, comme en Tunisie ou en Egypte.



      • Lucide [email protected] 1er juillet 2014 18:38

        Une fois que Poutine tombera, Assad sera jugé pour crime contre l’humanité, on assassine pas une population comme cà, en toute impunité. Il reste encore quelques valeurs morales en ce siecle, sic ,,,


      • TARTOQUETSCHES TARTOQUETSCHES 1er juillet 2014 21:49

        Pif, tu n’es pas crédible...


        S’il y’aurait des monstres à juger, c’est ERdogan, le gros Saoud, l’emir machin du Qatar, Obama et sa clique neoconne, Cameron et sa clique neoconne, hollande et sa clique neoconne.

        Tiens, que dis tu de ça : FOG part à la retraite et se lâche, il balance sur le false flag chimique d’aout dernier :


        Si FOG, exemple type du journalope se lâche, c’est que vraiment plus personne ne croit à la propagande neoconne sur la Syrie.
        Réveilles toi avant de passer pour un con...il est pas trop tard...


      • Lucide [email protected] 2 juillet 2014 20:26

        Ho ! Ce serait Hollande et compagnie qui bombardent les villes de Syrie ?


        Allons, allons Goebbles et Staline affirmaient qu’un mensonge diffusé 10 000 fois devenait une vérité. Apparement, la propagande pro russe à encore beaucoup beaucoup d’articles à écrire pour faire la chose. Evedement, si cà ne passe pas dans les medias, c’est que ne sont que tissus de conneries abjectes et puants faisant passer Assad comme un gentil président victime d’un coup de l’état de l’atlantisme. Il vous reste les commentaires google et quelques medias libres comme ici pour essayer de faire passer ces conneries.

        Pour info, je suis la révolution Syrienne depuis le début des révolutions pacifiques réprimés dans le sang. J’ai même envoyé des videos au club de la presse pour essayer d’ameuter l’opinion internationalboarf, non pas pour prendre parti sur un quelconque camps, mais pour désarmer completement le pays.

        Mon coeur pleure sur chaque cadavre de civil. 

        Vous rendez vous comptes que vous cautionnez et appuyez des massacres et un assassin en puissance, et que vous collaborez à ces bains de sang et à tout ces cadavres de civils dans les rues ? A force de regarder la guerre des étoiles en boucle, et de vous prendre pour des pseudos resistants occidentaux de canapés, vous perdez tous, les propagandistes le contact avec la réalité et perdez ce lien qui vous unis à l’humanité. Bonne propagande à vous. Les cadavres de civils et d’enfants Syrriens n’ont pas besoins de vos ecrits. Dieu merci, personne ne les lit.
        Cordialement.

      • TARTOQUETSCHES TARTOQUETSCHES 3 juillet 2014 11:25

        vous pouvez feindre l’indignation, votre propagande néo-con déguisée en droit de l’homisme ne marche plus.


        irak, kosovo, libye, syrie, ukraine...

        cela ne prend plus.
        Nos dirigeants occidentaux utilisent les pires méthodes pour arriver à leur fins, mensonges (kosovo et faux génocide, kadhafi et faux massacres, irak et adm), false flag (attaque chimique en syrie), contras islamistes (Afghanistan, Libye, Syrie) ou fascistes (ukraine aujourd’hui, Amérique latine hier), le tout avec une propagande éhontée. Sauf que cela se voit de plus en plus...

        Il ne s’agit pas de dédouaner Bachar ou Poutine, je m’en tape, c’est à leur peuple respectif de dénoncer leur actes s’il y a lieu (ils sont d’ailleurs beaucoup plus populaires chez eux, que nos gouvernants désavoués et donneurs de leçons), mais je suis citoyen français et c’est en mon nom que les médias et dirigeants de MON pays me mentent et agissent avec un cynisme sans borne. Et ça ça me débecte.

        Si tu es sincère, tu dois vraiment t’éveiller.
        mais au vu de ton commentaire sans argument et pétris de dénigrements j’en doute.
        tu n’as même pas daigner apporter le moindre contre argument sur l’édito de FOG, pourquoi cet exemple type de journaliste « chien de garde » prend t’il le risque d’aller à contre courant (il part à la retraite si ça peut t’aider..)
        ni chercher à savoir quel est le rapport du MIT dont il parle, ni qui est Seymour Hesh et ce qu’il a écris sur le fameux false flag chimique d’août 2013. Tu préfères me traiter de suppôt de « dictateur qui massacre son peuple » et autres inepties à la fabius...
        Je pourrais en retour te traiter de suppôt d’islamistes (qui massacrent réellement eux), ou d’idiot utile néo-con...mais je n’en ferais rien. J’hésite entre naïf (pas grave tu peux t’en sortir) ou tartufe (là effectivement ça sert à rien d’essayer de te convaincre...)

        si tu es sincères, lis donc , cela doit au minimum t’interroger sur tes vérités... :

        et bien sur :

        A toi d’y voir le fil rouge...ou pas. 

        et encore une foi, non je n’ai jamais pensé que le régime syrien était un ange, ce n’est pas le sujet ; c’est aux syriens de décider s’il le soutient ou pas, et visiblement ils le soutiennent majoritairement, ce qui est bien compréhensible au regard de la composition de l ’opposition et son but (éclatement du pays, charia, épuration ethnique et religieuse)...


      • Daniel Roux Daniel Roux 1er juillet 2014 10:43

        Ils causent, ils se disputent, ils se rejettent les responsabilités les uns sur les autres, mais tout continue comme avant.

        Le gouvernement étasuniens continuent de déstabilisé pour mieux régner des régions du monde et d’assassiner à des milliers de Km de son territoire, des êtres humains sans procès, ni contrôle, tout comme celui d’Israël continue sa politique d’« apartheid » raciste et sexiste, et ses crimes de guerre de représailles contre les civils, tout comme celui de Chine, corrompus jusqu’à l’os dont la fuite en avant nationaliste déstabilise toutes l’Asie, comme l’Inde, une poudrière démographique, nationaliste et religieuse... etc

        L’Oligarchie financière, à travers les banques centrales, fait main basse sur les richesses réelles en faisant suer le burnous tant et plus, conduisant la planète et ses habitants au désastre écologique, au vu et au sus des gouvernements, des pantins au bout des ficelles.

        Mais sur les médias... On passe du Foot au Tennis au lunettes de Hollande, aux petites phrases de Le Pen, père et fille, ou de Zemour ou de Tartanpion tout en fustigeant la frilosité anti mondialiste des Français en France, des autres ailleurs..

        Silence, on assassine l’humanité ...Surréaliste..


        • TARTOQUETSCHES TARTOQUETSCHES 1er juillet 2014 11:09

          globalement d’accord, mais sur la Chine ,sans être spécialiste, il me semble que son positionnement en Asie n’a rien à voir avec un nationalisme expansionniste, mais plutôt une revendication de certain territoires maritimes contestés avec le Japon ou la Corée (possible gisements off shore). Et que c’est plus en réaction suite à des prises de positions de ces derniers poussés par les usa pour créer de la tension et faire pression sur Pékin.


          Par contre leur expansionnisme économique est sans conteste, mais c’est une autre débat.
          Si vous avez des éléments contraire, je suis preneur.


        • Daniel Roux Daniel Roux 1er juillet 2014 12:38

          @ Tarto

          3 plateformes pétrolières chinoises ont été amenées près d’ îles vietnamiennes malgré les protestations et d’importantes manifestation des vietnamiens. Il serait étonnant que le Vietnam soit complices des US dans cette affaire.


        • TARTOQUETSCHES TARTOQUETSCHES 1er juillet 2014 16:03

          merci, j’avais zappé.


          il semble que les visée nationaliste chinoise se heurtent aux visées nationalistes vietnamienne depuis déjà de longues années sur les eaux territoriales de mer de chine...
          les japonnais (qui ont aussi des points de friction identiques avec la chine) et les usa soutiennent évidement le Vietnam histoire de pousser à la tension au lieu de proposer une médiation et un accord à l’amiable.

          Je crois que cela dépasse le simple enjeux Vietnamo/chinois...
          les temps sont décidément aux tensions ..., syrie, Ukraine, Irak, Libye, Nigéria, sahel, chine/japon, chine/us, chine/vietnam...
          le fil rouge est toujours le même : le contrôle des ressources et voies d’accès aux hydrocarbures... sevrer la chine pour la contrôler.



        • TARTOQUETSCHES TARTOQUETSCHES 1er juillet 2014 16:04

          bref, ça pue...


        • mario mario 1er juillet 2014 15:07

          certainement finir très mal ( en tout cas pour nous ). la raison est bien simple :

          la Russie a parfaitement compris que si elle perd l’Ukraine c’est fini pour elle.

          Poutine montre au monde entier, sa volonté de trouver un solution politique.....il fait mine d’etre d’éviter les sanctions de l’EU/USA , mais il sait qu’elles sont programées !

          il avait dit dans un discours,«  » la Russie ne souhaite pas la guerre. mais si on nous y contraint, nous la ferons«  »

          la guerre selon Poutine ,c’est plus une goute de pétrole ni de gaz en Europe .

          c’est largement suffisant pour que les tartuffes de Bruxelles viennent lui lécher les mocassins .


          • eau-du-robinet eau-du-robinet 1er juillet 2014 18:43

            Bonjour,

            Une courte vidéo de 20 minutes à regarder qui explique les trois étapes employé par les États-Unis (CIA) pour soumettre les pays et pour s’approprier ses ressources à moindre prix ! Cella passe notamment par la destruction des états démocratiques et l’asservissement des populations.

            Les Confessions d’un assassin financier (John Perkins ex-agent de la CIA et repenti depuis quelques années)

            programme de libération


            • aldous II aldous 1er juillet 2014 20:41

              L’Europe ne existe pas elle est dirigé par Goldman Sachs, et les européens sont soumis à Washington le $ comme monnaie de réserve et à Wall Streets. Donc : l’Europe est les européens sont une illusion une vidéo Game une reproduction médiatique. L’euro est aussi non existent car il existe en rapport a le $ comme monnaie de réserve, le euro ne pas une monnaie libre autonome donc : le problème de la BNP, ce que l’Europe ne pas indépendant ni le euro non plus. Et la force de Washington, est là, son dollar $ comme monnaie de réserve, le résultat ce que l’Amérique dépense l’Europe paye, « les européens les citoyens » car le politiques non eux il gagne, la politique est paye par Washington, eux ils travaillent pour Washington est non pour les citoyens européens ou français. Voilà la logique de l’OTAN. Avec l’austérité les guerres les morts et la précarité. Car sa force ce le control de la finance en Europe, raison du problème ukrainien et chinois, car seule la Russie peut sauver l’Europe de son esclavage, est donc voilà rama Yade est son discours, anti russe avec la couverture de droit de l’homme. Tout à fait de la hypocrisie ; ou autres comme BHL. Le CRIEF ou AIPAC, lobby juif ce le système de control, là ce la vérification de loyauté pas au CRIEF ou Israël, mais a la FED passeport pour être rémunéré par la FED directement. Quand le politicien est accepté par le CRIF ou AIPAC, le politiciens est embauché, est lui peut devenir président ou autre. Une union avec la Russie se la fin du salaire des politiques corrompu et la fin du système CRIEF AIPAC politique financement occulte corruption. « Bygmalion c’est un exemple clair » L’Europe est dirigée par la BCE, laquelle est une employée de la FED. Ce la Fed qui imprime le papier toilette le recycle en Europe est en conséquence ce le travailleur européen qui paye est transformé ce papier toilette en valeur. Mario draghi x Goldman Sachs, lui il dirige l’Europe comme ces collaborateurs depuis 2008, la crisse imaginaire ; mais en réalité c’est un holdup up pour changer la tête de commande en Europe et les nations européennes. Marine Le Pen c’est une illusion car l’immigration c’est une distraction du vrais sujet, Washington OTAN, ce là le problème, ce Washington l’ennemie pas les immigrés ni le russes ni les algériens ni le reste. La solution ce la citoyens un gouvernement fort honnête. Le gouvernement ce la voix diplomatique, les citoyens ce l’appui qui donne à le gouvernement sa force pour agir. Le citoyen peut dire ont ne veux plus de $ en Europe ont veux notre monnaie indépendant libre souverain du dollar. Le gouvernement suit. Car vous libéré le gouvernement aussi de son esclavage aristotélisant. Maintenir un gouvernement divise, ce réalisé pour l’ennemie « Washington la FED », le peuple divise ce Washington qui profite, est-ce le principe de la corruption et la connivence UMP-PS que marine le Pen dénonce obliquement, car cette division c’est un bénéfice pour Washington mais aussi pour les politiques et leur parti. Moins à justifier et plus à gagner. Washington est contant de ces employées et les disputes interne diverti les citoyens et les déchire entre eux même comme un match de foot, deux équipes qui émotionnellement distraient les citoyens uniment et de cette faisons lui le citoyens il regarde ses agitations plus que une la réalité concrète.

              La solution est un gouvernement honnête avec le peuple les citoyens les résidents les immigrés et une entente clair entre le gouvernement est son peuple. Une fois ça achevé aucune presse manipulatrice ne vous mètrera du sable dans les yeux et une Europe uni saine et libre peut renaitre. La Russie est indispensable, pour son énergie son pétrole et sa force militaire. 


              • Lucide [email protected] 1er juillet 2014 23:17

                Se servie de la Russie comme outil contre l’atlantisme, c’est un peu s’inoculer le Sida pour oublier qu’on a la peste. 


                Il est hors de question de se rapprocher de la Russie. De toute facon, personne ne veut cà. Nous avons des liens historiques avec les Etats unis, de Lafayette, aux deux guerres mondiales. Strictement rien avec la Russie.



              • cathy30 cathy30 2 juillet 2014 01:13

                Il n’y a plus d’Irak et de Syrie. S. Hussein rêvait d’un califat babylonien.

                les tatars rêvent d’une Crimée indépendante et musulmane. 

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