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Accueil du site > Tribune Libre > Les trois stades de la vie de l’idée ou Mayotte, le désastre et (...)

Les trois stades de la vie de l’idée ou Mayotte, le désastre et Justin Bridou

Mayotte, c’est tout un poème. Une fresque. Une vaste miniature des tréfonds de la Ve République. Tout y est. Le mépris, la mise à distance, le rabaissement, la misère, la mort, arrosés de tartufferie généralisée. Avec le Tout-Paris politique et journalistique qui pipeaute, qui prend la pose et verse des larmes de crocodile. Pendant que les veaux, comme d’habitude, n’y voient que du feu. Grandes lignes d’un gigantesque foutage de gueule, tellement coulé dans du béton que le chemin de Damas est prévu pour la Saint-Glinglin. Enième prêche dans le désert, armé d’un bâton de berger.

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Il y a bientôt vingt ans, lorsque j’ai publié Histoire occultée de la décolonisation franco-africaine, Imposture, refoulements et névroses chez L’Harmattan, maison d’édition connaissant fort bien l’Afrique, je pensais naïvement que cet ouvrage était de nature à mettre tout le monde d’accord. J’y montrais qu’une quarantaine d’années plus tôt, au rebours de ce qui est systématiquement raconté, la sécession n’avait pas été voulue par les Africains.

La plupart des Africains, les chefs politiques ou coutumiers comme les populations qui les suivaient, voulaient rester avec la France et le peuple français. J’y montrais également que le général de Gaulle, au prix de beaucoup de mensonges, de manipulations et de violations en série de la Constitution, poussa les Africains vers l’indépendance. Parfois même, il la leur imposa. Comme dans le cas du Gabon. Cette mutation, l’ermite de Colombey l’opéra au gré de considérations civilisationnelles et racialistes, accompagnées de calculs financiers tout aussi discutables.

 

La décolonisation selon les veaux

A l’époque, en 2006, je pensais que la gauche comme la droite ne pouvaient qu’adhérer à mes conclusions. A savoir que l’ensemble franco-africain avait été démantelé en contradiction avec tous les principes républicains et au mépris complet de l’impératif démocratique, notamment le fameux droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce droit étant invoqué paradoxalement pour justifier le largage, alors que c’est ce même droit que les indépendances, dans les faits, bafouèrent.

Au passage, la France perdit son statut de grande puissance. Sans m’imaginer que la chose puisse chagriner la gauche, il me semblait qu’au moins la droite serait sensible à l’argument. D’autant que si le Général était racialiste sinon raciste, ni Chirac, ni Villepin, ni Sarkozy, pour n’en citer que quelques-uns, ne semblaient l’être.

Or la gauche comme la droite ont ignoré mes réflexions. Politiques, journalistes ou intellectuels. Presque vingt ans plus tard, je peux le dire : à de très rares exceptions près, personne ne les a reprises à son compte, ni même ne s’en est fait l’écho.

Je compris peu à peu que la gauche comme la droite étaient enfermées dans leurs mensonges. Je ne parle pas ici du peuple. Le peuple, dans une large mesure, est dupe. Le Français lambda de gauche pense très sérieusement que les Africains voulaient de séparer de la France, puissance impérialiste qui n’avait rien à faire chez eux. Quant au Français lambda de droite, il estime que le désastre de l’immigration et l’échec manifeste de l’intégration, sans rien dire du phénomène islamiste, démontrent que le Général a eu raison, l’unité franco-africaine était une folie civilisationnelle autant qu’un gouffre financier, comme le prouve également le naufrage de l’outre-mer français, avec Mayotte pour point d’orgue, qu’on serait bien inspiré de larguer comme le reste…

Parmi les partis politiques, beaucoup mieux renseignés que les veaux sur la réalité de ces sujets, l’approche est plus subtile, même si elle expose dès lors à de sérieuses contradictions.

 

La tartufferie des partis du Système

Sur la question mahoraise, le Parti Communiste est isolé parmi les partis politiques français. De longue date, le PCF souhaite expulser Mayotte de la France pour la rattacher aux Comores. Ce dont ne veulent absolument pas entendre parler les Mahorais, tandis que deux des trois îles des Comores, Anjouan et Mohéli, ont longtemps exprimé leur volonté de redevenir françaises. Sur ce dernier point, le PCF fait naturellement silence, comme du reste tous les autres partis politiques français. Mais c’est leur seul point commun.

Les autres partis, de droite comme de gauche, ont rappelé ces jours-ci, des trémolos dans la voix, que Mayotte est française. Tous ont été indignés que le nouveau Premier ministre François Bayrou semble ignorer que l’île aux parfums fait partie du territoire national.

Outre que ce lapsus du Justin Bridou de la politique, selon l’amusant mot de Houellebecq dans Soumission, reflète parfaitement l’état d’esprit fondamental de la Ve République, il a le mérite d’agir en révélateur : comment tout le gratin politique français peut-il nous expliquer la main sur le cœur que Mayotte c’est la France, alors que les mêmes nous expliquent que, par exemple, le Gabon ou l’Algérie ne devaient surtout pas l’être ? On mesure l’ampleur des contradictions auxquelles en arrivent cette ribambelle de tartuffes. En dehors du PCF, qui a le mérite de la cohérence… mais à quel prix, serait-on tenté d’ajouter…

Cette ribambelle de tartuffes qui, rappelons-le, nous expliquent des larmes dans les yeux que nos compatriotes mahorais méritent toute la déférence due à leur qualité de Français, ces tartuffes se partagent le pouvoir depuis des décennies. Ils sont responsables du désastre de Mayotte et de nos compatriotes mahorais. Avec tous les mépris au long cours que pareil comportement implique.

Une mention spéciale pour les « vies racisées » selon Sandrine Rousseau, qui en dépit de sa grande gueule n’a jamais songé à s’indigner du largage des Africains par De Gaulle en 1960. Puisque très probablement, elle l’approuve…

 

Les affres du gâtisme

Schopenhauer avait décrit les trois stades de la vie de l’idée. William James en proposa une version encore plus ironique : dans un premier temps, toute idée nouvelle est déclarée absurde ; dans un second temps, elle est déclarée vraie mais sans intérêt ; dans un troisième temps, ceux qui la déclaraient initialement absurde en revendiquent la paternité.

N’en déplaise à certains, nous en sommes au deuxième stade. Et personne ne pourra empêcher que, tôt ou tard, le largage de l’outre-mer, le démantèlement de l’ensemble franco-africain par Charles de Gaulle, dans le cadre d’une haute trahison d’ampleur sans précédent historique, soit mis sur la table. Et surtout, que chacun en mesure les enjeux.

A la lumière de cette donnée essentielle car fondatrice du régime, on lira alors tout différemment l’histoire de l’incroyable Ve République. L’imposture initiale couplée au coup d’Etat, la prospérité illusoire des années 1960, la dévastation néocolonialiste progressive de tout l’ancien Empire après son démembrement, la descente aux enfers des Africains, l’immigration de masse qui en résulta en direction de l’ancienne métropole confisquée, l’anti-racisme tartuffe du Système, à partir des années 1970, pour noyer le poisson, la disparition de tout patriotisme chez les élites politiques au pouvoir et leur assujettissement à Washington, le déclin inexorable de la France et pour finir peut-être son effondrement, scandent les sept décennies du naufrage de la plus vieille nation d’Europe devenue folle.

Ce qui doit s’appeler le gâtisme…

 

Cherchez l’erreur

En attendant, en l’an de grâce 2024, l’Afrique continue de s’éloigner de la France à mesure que la France s’africanise de plus en plus. Cherchez l’erreur…

Pendant ce temps, l’Etat français, avec une constance qui forcerait l’admiration si son objet n’était abominable, s’emploie à faire de l’outre-mer, de Mayotte en particulier, un gigantesque repoussoir. Une preuve que lorsque l’on est africain, il ne faut surtout pas faire partie de la France, pays infâme, au risque de se transformer en bidonville et en coupe-gorge.

Au spectacle de ce qu’est devenue Mayotte, on peut dire que c’est réussi. Objectif atteint. Au choc des civilisations qu’on nous promet, s’ajoute le syndrome de la clochardisation.

Nous serions gouvernés par des agents états-uniens, des traîtres, des ennemis fanatiques, que le résultat ne serait sans doute pas très différent…

Heureusement que Justin Bridou est là pour nous sauver…

 


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18 réactions à cet article    


  • lecoindubonsens lecoindubonsens 20 décembre 2024 15:53

    • « au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ... »

      très bien mais cela demande de définir clairement ce qu’est un peuple !

      Si des navigateurs et explorateurs français ont sans doute fait preuve de courage et témérité il y a quelques siècles en s’installant dans des iles et contrées encore inconnues, cela signifie-t-il que ces contrées étaient habitées par le même peuple que l’hexagone ? A l’évidence, la réponse est NON

    • ainsi quand la question du mariage est posée à un seul conjoint ce n’est plus « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », mais un mariage forcé qui me semble répréhensible par notre loi 

    • lors du referendum, si la question du mariage avait été posée aux hexagonaux, auraient-ils dit « oui » ? loin d’être certain !

      Vive le FNLM. Front National de Libération de la Métropole smiley
      Rendons leurs libertés aux peuples « conquis » il y a quelques siècles.

    • Néanmoins, compassion et soutien pour Mayotte, victimes de la nature, peu importe qu’ils soient français ou pas (mais l’aide devrait donc être internationale)


    • berry 20 décembre 2024 17:00

      @lecoindubonsens
      Oui, la moindre des choses serait de nous demander notre avis.
      On veut nous marier de force avec la fée Carabosse, c’est dingue.

      Quant à imaginer que le rattachement des Comores contribuerait à faire de la France une grande puissance, je me demande bien sur quelles bases on peut formuler une pareille idée. C’est pas avec des QI de 80 que nous allons dominer le monde au 21ème siècle.
      https://www.comoresaviation.com/femme-comorienne.html
      On marche sur la tête.


    • Eric F Eric F 20 décembre 2024 19:07

      La décolonisation a été générale dans le monde dans les années 50 à 70, ce n’est absolument pas une particularité française.

      La singularité c’est de ne pas l’avoir poussée jusqu’à son achèvement, maintenant des situations de totale dépendance économique et de déséquilibre par rapport à la région du monde où chaque territoire concerné est placé.


      • Alexandre Gerbi Alexandre Gerbi 20 décembre 2024 21:52

        @Eric F
        Reprenez la chronologie, et le détail des événements, au lieu de nous servir la doxa.


      • lecoindubonsens lecoindubonsens 21 décembre 2024 09:10

        @Eric F
        « La singularité c’est de ne pas l’avoir poussée jusqu’à son achèvement »

        Effectivement, imaginons l’hexagone sans aucun lien, aucune contrainte avec les Dom Tom et les pays africains ex français. Juste des liens commerciaux et touristiques comme avec tous les pays du monde. Ne serait-ce pas l’application de la liberté du peuple hexagonal à disposer de lui-même ?
        Vive le FNLM front national de libération de la metropole smiley


      • Eric F Eric F 21 décembre 2024 09:19

        @Alexandre Gerbi
        La chronologie, c’est que le colonialisme a été en vogue jusqu’avant le seconde guerre mondiale, et qu’il y a eu ensuite inversion générale. Les pays européens s’étant libérés de leur occupant allemand, leurs colonies ont pris la même voie vis à vis du pays colonisateur. Certes les mouvements de libération, comme ce fut le cas chez nous, n’étaient pas suivis unanimement par la population à leur début, mais le processus s’est étendu.
        Le principe d’autoadministration est désormais la norme générale, hors quelques exceptions singulières. Alors appelez ça doxa si vous voulez, il s’agit du droit international et des réalités contemporaines, même pour ceux qui regrettent ’’le temps de la marine à voile et des équipages’’....


      • colibri 21 décembre 2024 11:09

        @Alexandre Gerbi

        bonjour ,
        je vous ai lu souvent attentivement , mais c’est plutôt vous qui êtes dans l’idéologie, que les problèmes viennent de l’Occident , le grand méchant et les gentils africains victimes , 
        laissons l’Afrique aux africains , et si ils viennent chez nous c’est avec la complaisance des mondialistes dirigeants occidentaux certes (mais ils sont une minorité qui prennent en otage une majorité) qui ont fait des lois qui empêchent la protection des nations contre l’invasion immigrationniste , pour le mélange de peuples , qui est une idéologie qui ne fonctionne pas pas la réalité.
        Et ce mélange des peuples qui mène au chaos a bien sur été voulu et orchestré mais pas par les occidentaux , mais par les mondialistes sans frontière .

         


      • Alexandre Gerbi Alexandre Gerbi 21 décembre 2024 12:21

        @Eric F

        Concernant le prétendu grand mouvement de la fin des empires, vous noterez que le monde contemporain continue d’être dominé par des empires ayant réussi, à la différence de la France, à se maintenir (Etats-Unis, Chine, Russie...).
         
        Contrairement à ce que vous affirmez, il n’y avait rien d’inéluctable à la dislocation de l’ensemble franco-africain. Je vous invite, par exemple, à lire ci-après un article sur la Loi 60-525, ou un autre sur l’affaire gabonaise.

        Pour ma part, je suis favorable au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et à l’application des principes démocratiques et républicains. Or il se trouve que concernant les anciens territoires africains de la France, contrairement à ce qu’affirme la doxa, ces principes démocratiques et républicains ont été piétinés. C’est un fait.

        Après ça, votre histoire de vent de l’histoire et de marine à voile, c’est certes amusant, mais guère pertinent ni conforme à la réalité historique.

        Bonne lecture.

        Article sur la Loi 60-525 : https://fusionnisme.blogspot.com/2008/06/leffarante-loi-60-525-ou-comment-le.html

        Article sur l’affaire gabonaise : https://fusionnisme.blogspot.com/2008/10/alors-que-la-marseillaise-t-une.html

        Un article général sur la prétendue décolonisation gaullienne : https://fusionnisme.blogspot.com/2019/11/

        Enfin, deux citations de chefs politiques africains de l’époque :

        Emile-Derlin Zinsou, en 1985 : « (…) Les leaders politiques africains avaient en commun ceci : ils souhaitaient tous ardemment, la guerre terminéei, une mutation profonde du sort de l’Afrique (…). La profession de foi, la revendication fondamentale n’était pas l’indépendance : aucun de nous ne la revendiquait. Nous réclamions, par contre, l’égalité des droits puisque nous avions les mêmes devoirs jusques et y compris celui de donner notre sang pour la France. (…) La bataille pour l’égalité, pour les droits égaux pour tous, était l’essentiel du combat politique. Mais cette égalité inscrite dans la devise républicaine n’allait pas de soi, en ce qui concerne son application intégrale, dans l’esprit des colonisateurs. Une politique coloniale intelli-gente, prospective, suffisamment ouverte sur l’avenir, qui aurait conduit les peuples coloniaux à la jouissance des mêmes droits que ceux de la métropole, à l’application des mêmes lois, des mêmes règles à tous, aurait certainement modifié le destin de la colonisation.  »

        Diori Hamani, en 1960 : « A maintes reprises, le président Houphouët-Boigny, moi-même et les autres chefs des Etats et l’Entente, avons eu l’occasion d’exprimer nos conceptions quant à l’aménagement des organes communautaires pour réaliser avec tous les Etats membres – y compris la République française – un ensemble fédéral vraiment égalitaire, viable et – j’insiste sur ce mot – durable. Pour nous, faut-il le rappeler, le Conseil exécutif de la Communauté et le Sénat de la Communauté constituaient la préfiguration du gouvernement fédéral central et du Parlement fédéral central. Cette évolution, si avait pu s’accomplir, aurait permis de construire, à partir des Etats autonomes, solidaires et égaux, un grand Etat multinational appelé à jouer un rôle exemplaire sur la scène du monde. Force nous est de le constater avec regret : notre grand espoir a été déçu… Le Mali, Madagascar, la Mauritanie, les Etat de l’Afrique ex-équatoriale manifestèrent le désir de… subsistuer au pacte collectif des accords bilatéraux avec la seule République française. La République française a donné son accord, et même son appui, à ces tendances centrifuges. »


      • LOL.../

        MÊME LES 2 PERSONNES LES PLUS PROCHES DE MACRON S’INQUIÈTENT DE SA FOLIE
        ▪️pour Alexis Kohler,SG de l’Élysée
        « il a perdu pied »
        ▪️pour Brigitte Macron
        « il n’écoute plus personne »
         La responsabilité des parlementaires est engagée s’ils persistent à ne pas lancer la destitution.
        x.com/Brevesdepresse/status/1869481760326590752


        • @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs

          LES MAHORAIS VEULENT VOIR ARRIVER DES SECOURS MAIS SURTOUT PAS MACRON
          Nos compatriotes de Mayotte n’ont plus ni nourriture,ni eau,ni électricité depuis 3 jours.
          Ils n’ont pas envie de voir Macron avec son air narquois et ses fausses promesses comme en 2017
          youtu.be/gzJW4cKmN8A


        • berry 21 décembre 2024 10:26

          @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs
          Y’a personne sur place pour se retrousser les manches, aider les sinistrés et commencer à rétablir les réseaux et la vie économique ?
          La main d’oeuvre est pourtant abondante, ils sont des centaines de milliers à habiter sur l’ile. Qu’est-ce qu’ils font ?

          La France doit tout payer et tout organiser, les réseaux électriques, l’eau, les habitations, les routes, les lycées, les hôpitaux. Et quand ça vient pas assez vite, ils nous engueulent, comme des clients insatisfaits.
          Il n’y a pas de vie économique sur place, l’essentiel des revenus vient des fonds alloués par la métropole.
          Il faut larguer cette ile au plus vite.


        • lecoindubonsens lecoindubonsens 21 décembre 2024 10:39

          @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs
          « Nos compatriotes de Mayotte n’ont plus ni nourriture,ni eau »

          A la TV hier soir, effectivement paradoxal d’entendre un témoignage à côté de notre président « il n’a pas été possible de nous acheminer de l’eau ».
          Mais pour acheminer le président et sa suite, no problem smiley


        • suispersonne 21 décembre 2024 12:17

          Votre thèse est donc que les indépendances ont été poussées par degôle, au mépris de l’intérêt supérieur à rester dans le giron français.

          sauf erreur de ma part que je vous prie de rectifier …


          Si je peux comprendre votre point de vue, j’ai du mal à croire que degôle aurait pu résister à la soif d’indépendance,

          qui a explosé pendant la 2è guerre mondiale,

          avec des promesses de futur radieux après la victoire,

          que sous entendait malicieusement degôle en échange de la mobilisation de « l’empire français ».

          Le néo colonialisme de notre pays a pourtant été assuré durablement et principalement avec le franc cfa, ce qui a suffi au monde du business pour y prospérer : et c’est cela qui est en train de s’écrouler.


          Votre dénonciation de la situation inextricable de Mayotte pèche par votre conclusion qu’il faudrait simplement s’en débarrasser.


          Au nom de quoi ?

          Notre pays n’a aucune responsabilité ?

          Les mahorais ne sont pas des êtres humains ?

          S’ils ont voulu « rester français », ce n’est qu’une source de pollution de notre si beau pays ?


          Permettez qu’on se pose bien des questions.


          • Alexandre Gerbi Alexandre Gerbi 21 décembre 2024 12:26

            @suispersonne

            Vous faites un contresens. Relisez l’article et mes précédents articles sur la décolonisation en général et sur Mayotte en particulier.

            Lisez également ci-dessus ma réponse à Eric F.



          • suispersonne 21 décembre 2024 14:18

            Vu, merci.

            Alors ce n’était pas l’indépendance que voulaient les colonies, mais l’égalité des droits.

            Question :

            Un pays où l’égalité des droits est constamment bafouée par la caste dirigeante serait il en mesure de satisfaire cette demande en évitant de se remettre en question ?


          • Alexandre Gerbi Alexandre Gerbi 21 décembre 2024 14:23

            @suispersonne

            Je vous en prie.

            La France n’est pas parfaite, mais en matière d’égalité de droit, je ne crois pas que beaucoup de pays dans le monde fassent mieux.

            En l’occurrence, en matière de droit(s) et d’égalité, les indépendances n’ont pas apporté beaucoup d’améliorations aux populations africaines, c’est le moins que l’on puisse dire...


          • ETTORE ETTORE 21 décembre 2024 21:07

            Mayotte et son cataclysme, est une vibration de plus, qui agite le fil mince, de la toile, où sont suspendus les mosquito’s, sans ailes, de cette raie publique.

            Chahut phénoménal du Primat Elyséen, passé à la lessiveuse, en mode e-sos-rage,

            aux cris du « casse toi, démission ... »".

            Eva-PAU-ration du ministre solitaire, qui à préféré rejoindre son trou/tanière, ou en fait, il se sent plus en sécurité, que dans l’hémicycle grondeur par nature d’abattage....

            On devrait E-MAYOTER, les deux, dans des couches , et les déposer dans une nurserie, vu qu’ils ne sont absolument pas propres sur eux, et tètent encore, au sein de la république !

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