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Liberté chérie

Je n’ai pas mon papier sur lequel je m’autorise à sortir !

Je ne suis ni écrivain, ni philosophe, ni journaliste et n’ai aucune prétention autre que d’exprimer ce que je ressens et avec les mots qui sont les miens.

Citoyen ordinaire s’il en est, en aucun cas citoyen modèle ou parfait, je n’ai pas cette vanité non plus,
 Je m’évertue par mes comportements de tous les jours à être un acteur respectueux et impliqué de la société dont je fais partie.
J’essaie de respecter les règles, je paie mes impôts, je participe à la vie culturelle, associative, je respecte l’autre autant que je le peux et aide aussi régulièrement et selon mes possibilités, notamment en donnant aux Associations, ONG, Fondations, en France et dans le monde en fonction de mes « ressentis », et ça va du Secours Populaire à Médecins du Monde en passant par les réfugiés Syriens, les pompiers, les aveugles etc. et j’en oublie. J’ai même donné me semble-t-il pour les orphelins de la police.

Ça nous conduit tout droit au sujet qui me mine et me désole.
L’autoritarisme excessif qu’on voit s’installer dans notre démocratie qui du coup en perd des plumes.
Cette histoire d’attestation de sortie, qui n’est pas sans rappeler un sombre passage de notre histoire, que je n’ai pas vécu mais que je connais tout de même un peu par des lectures et à l’école où l’on apprenait alors l’histoire de façon un peu moins « bien-pensante et détournée » qu’aujourd’hui. (mais ça c’est un autre débat !)
À cette sombre époque, on pouvait alors entendre : « ausweis ! »

Alors nous ne sommes certes pas dans la même situation, mais ça y ressemble un peu.
Être obligé de justifier son déplacement pour aller travailler, se promener, faire ses courses ou même jeter sa poubelle me paraît un peu abuser.
D’accord il faut une force publique, une autorité ; elle est utile, elle est nécessaire, mais doit-elle être celle qu’on a envie de respecter de par son sérieux, sa cohérence, sa pertinence et son intelligence à agir et réagir de manière rationnelle ou celle qui veut faire de nous de braves petits citoyens courbant l’échine ?

Quand on voit dérive opportuniste de certains représentants de cette autorité on se pose la question.
Ces excès de zèle sont assez nombreux pour être remarqués, je n’en citerai aucun, il suffit d’ouvrir un journal, d’aller sur le net (et de vérifier sur plusieurs sites), ou tout simplement d’écouter et d’entendre autour de soi.

Nous voilà maintenant à ma petite et chanceuse expérience qui ne m’a pas pour autant fait changer d’avis.
J’habite une petite commune de 96 habitants, le village (sans commerces) est étalé sur quatre petits quartiers, autant dire qu’on peut rester plusieurs jours sans même croiser ses voisins.
Pour ma part je suis à moins de quatre-vingts mètres de la mairie, je la vois de ma maison.
Nous avons la chance d’avoir une commune qui a mis en place un système de commande de pain, à la semaine ou journalière pour ceux qui le désirent, allant de cette manière tout à fait dans le sens des recommandations de l’État, un employé de mairie récupère tous les matins ce pain qui est posé sur une table, avec notre nom et sans contact aucun avec la secrétaire de mairie, là on le récupère, et arrivé à une vingtaine d’euros on reçoit la facture de l’avance faite à régler au Trésor Public.
Ce système nous évite donc ainsi de se rendre au village d’à côté tous les deux ou trois jours et ainsi augmenter les risque de contamination dans un sens comme dans l’autre. (je suis un peu long mais ses explications sont pertinentes pour appréhender le ridicule de la chose).
Hier, je me rends donc à la mairie comme tous les matins depuis un peu plus d’un moi, à la même heure (eh oui, je fais partie des chanceux qui sont confinés chez eux, tété travail !) pour récupérer mon pain. Je vois un véhicule de gendarmerie, bon, pas de soucis je n’ai rien à me reprocher !
En fait oui, je suis hors la loi, je n’ai pas mon papier sur lequel je m’autorise à sortir !
Ils sont deux, un homme d’une quarantaine d’années et une femme bien plus jeune (ils respectent plus la parité que les citoyens dans la gendarmerie !)
L’homme me demande alors si j’ai mon attestation et après un bonjour je dis que non, j’habite à quelques mètres de là, que je viens tous les jours prendre mon pain et que pour ça je ne pensais pas en avoir besoin.
Éh si, il prend alors un ton réprobateur, moralisateur, scolaire, enfin, un ton un légèrement désagréable à entendre pour quelqu’un de cinquante cinq ans à qui on va donner une fessée :
 « - Savez-vous ce que vous risquez et à combien s’élève l’amende ?

- cent trente cinq euros !

- oui, ça fait un peu cher la baguette ! pour cette fois-ci ça ira, mais faites attention ! »
La secrétaire de mairie était figée, moi, je n’ai rien dit, impassible, sachant que si j’avais le malheur de répondre quoi que ce soit, vu leur visage de personnages en train de prendre un plaisir certain à montrer leurs « muscles », leur autorité et leur supériorité espérant susciter de la peur, je savais que j’aurais droit au PV.
J’ai donc eu « de la chance » de tomber sur eux, qui n’ont fait que me moraliser, me rabaisser et me montrer à quel point j’étais à leur botte !
Alors certes j’étais peut-être, certainement même en tort, mais juste me demander si lorsque j’allais faire ma promenade journalière d’une heure ou faire mes courses j’avais ce papier (réponse affirmative) parce que c’est important et faire attention à ne pas trop m’éterniser en venant chercher mon pain (par exemple), ça les aurait valorisé sans les décrédibiliser !
Ah oui, ce jour là, ils étaient montés pour ça, ils sont partis après que j’ai récupéré ma baguette, la dernière. Ils ont aussi terrorisé (et c’est le mot) la plupart des gens de la commune venus sans ce papier liberticide au point qu’une dame a dit ne plus vouloir commander de pain en mairie !
Et quand on sait que dans certains endroits, quartiers, lorsqu’ils voient un groupe de plusieurs personnes, ils passent leur route, certainement pour aller dans des endroits où il est plus facile de « faire peur » ou de verbaliser, comment leur donner crédit, s’il n’y a aucune cohérence, aucun respect même envers leur profession par de tels agissements.
Ils ne sont heureusement pas tous comme ça, certains sont pire, j’aurais pu payer 135 € ma baguette, mais d’autres échangent réellement avec les citoyens, ceux-là redorent un peu le blason !

Je ne demande aucune faveur, aucun privilège, mais vivre sereinement dans un pays qui certes est loin à tous points de vues de la Chine, mais qui insidieusement s’en rapproche plus que ce qu’il s’en éloigne ! Et ça, ça donnerait plutôt envie de se rebeller, de ne pas respecter ce qui devrait l’être, un état à la fois fort, protecteur et qui nous porterait dans le bon sens !

Voilà, une partie de ce que j’ai sur le cœur est dite, à bon entendeur.

Je précise que ni ces deux agents ni moi n’avons manqué de respect les uns avec les autres, c’est juste un petit rapport de supériorité, et donc d’infériorité, qui dans le cas présent appuie sur un bouton d’alerte de ce que l’on est en train de subir, en plus du virus !

 


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28 réactions à cet article    


  • Clark Kent Séraphin Lampion 25 avril 2020 17:39

    Ce n’est pas « en plus du virus », mais « à l’occasion du virus » : la revanche de Sganarelle


    • vesjem vesjem 25 avril 2020 17:55

      @cémoi 05

      si çà a pu faire de toi un rebelle, c’est déjà un pas contre ta naïveté ;

      la prochaine étape sera de t’abstenir de faire des dons à des organisations mafieuses ;

      et peut-être plus tard, de jeter ta télé, ta radio, ne plus lire les journaux ; mais çà c’est difficile au début, après un trop long confinement et conditionnement dans leur bocal


      • cémoi04 25 avril 2020 20:11

        @vesjem

        Chacun sa route. La mienne je la cherche harmonique. Rien à dire de plus.


      • vesjem vesjem 25 avril 2020 22:09

        @cémoi04
        ok, bonne route


      • chantecler chantecler 26 avril 2020 09:27

        Le titre de votre article me gène .

        Liberté Chérie est aussi un mouvement libertarien pur jus .

        Sectaire et néofasciste .

        Je ne pense pas que vous y soyez affilié .


        • cémoi04 26 avril 2020 11:17

          @chantecler

          Je ne fais parti de rien, aucun mot n’appartient à personne, et c’est là le problème, croire que l’autre est parce qu’il a dit !


        • chantecler chantecler 26 avril 2020 12:03

          @cémoi04
          Ouais , d’accord !
          T’énerve pas !...
          Si je rédige un article avec pour titre : « la république en marche » ça me semblerait logique que tu poses la question ....


        • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 26 avril 2020 12:07

          @cémoi04 Chantecler a beaucoup d’imagination,...il pensait que je ,ne pouvais plus exercer en Belgique. Je n’ai écrit cela nulle part,...Peut-être prenait-il ses rêves pour la réalité.... 


        • cémoi04 26 avril 2020 12:20

          @chantecler Je ne m’énerve pas, je répond juste, désolé


        • Hervé Hum Hervé Hum 26 avril 2020 09:36

          vous êtes vraiment très naif, c’est certain !

          Sachez que la chance n’est pour rien dans le fait que vous n’ayez pas été verbalisé, c’est seulement dû au fait que la consigne donnée aux gendarmes était d’avertir, réprimander et non pas de verbaliser (sauf en cas de rébellion), car si tel avait été le cas, vous auriez été verbalisé.

          Un gendarme, comme tout corps faisant partie des forces aux ordres, ne peut réfléchir que si son supérieur hiérarchique lui en donne l’autorisation et dans la limite du champ autorisé, tout débordement étant de la désobéissance. Comme le disait quelqu’un, réfléchir aux ordres, c’est désobéir et pour un militaire, passible de la cour martiale.

          Bref, la fonction d’un gendarme est d’obéir et rien que d’obéir aux ordres. Il n’obéit donc pas à la loi, c’est totalement accessoire, mais à son supérieur hiérarchique.

          Attention, je n’écris pas qu’une personne occupant la fonction de gendarme soit idiot, mais qu’il doit mettre son intelligence et surtout, conscience de coté lorsque son supérieur hiérarchique le lui ordonne et ne l’utiliser que s’il en a l’autorisation expresse.Pour y parvenir, il y a un truc quasi infaillible, cela s’appelle « l’accomplissement de son devoir » c’est tout aussi puissant que réclamer son bon droit ! Bref, vous réclamez votre « droit », il accomplit son « devoir ».

          Cette règle vaut tout autant en France qu’en Chine, il n’y a aucune différence de fond.

          Pour finir, il est temps de vous réveiller, la France n’a jamais été une démocratie, ses dirigeants ont juste su en donner l’illusion.


          • cémoi04 26 avril 2020 11:13

            @Hervé Hum

            Quoi qu’il en soit, gendarme, simple citoyen ou président de la république, il en reste pas moins qu’il y a et doit rester sous peine de disparition, un côté humain en chacun, certains le sont tout simplement, d’autres moins !


          • HELIOS HELIOS 27 avril 2020 12:36

            @Hervé Hum

            ... il y a eu un proces a Nuremberg où on a bien précisé qu’iil existe une « droit de retrait », un droit a ne pas executer un ordre qu’on juge contraire a ses valeurs.

            ... actuellement la police et la gendarmerie, dans son ensemble refusent qu’il puisse exister ce droit de retrait et un certain nombre d’association comme de groupe sociaux et même de citoyens simples, je ne dirais pas « intoxiqués », mais abusés par des messages absolument insupportables et non censurés, acceptent et réclament même qu’il ne puisse exister (le droit de retrait).... l’ordre c’est l’ordre qu’ils disent... il existe toujours un petit dictateur en chacun de nous.

            Et ces corps et institutions eux aussi abusent car ils sont soutenus par des structures qui ne savent pas arbitrer et pensent que la regle doit etre ecrite au point que la loi devra demain nous dire combien de fois il faut respirer chaque minute...

            La police et la gendarmerie donc, n’appliquent plus les mesures qui permettent de faire respecter l’ordre, mais utilisent un comportement destiné a obliger tout citoyens a la soumission (en opposition a la responsabilite et la sociabilité) et pour cela ils appliquent tous les moyens possibles... depuis le vice (se cacher derriere une poubelle le radar à la main) jusqu’aux solutions techniques comme utiliser des drones pour un promeneur-riverain seul dans un parc national évidement vide au nom du confinement... et ce n’est pas fini puisque demain on vous localisera grace a une application volontairement installée mais en fait imposée... et, le pire, c’est qu’elle permettra de construire votre cartographie sociale en moins de temps que Facebook a reussi a vous enregistrer. _imaginez qu’avec cela, l’etat pourra determiner ce qui est impossible actuellement, même avec les reseaux sociaux, ce qu’est votre reseau immateriel et non inscrit, d’amitié, d’amour, d’interets professionnels ou sociaux, de charité, .... ainsi que le support géographique et temporel... bref votre prefet en saura plus sur vos enfants et vous, que leur pere et vous mêmes !!!

            et vos representants, que vous croyez avoir elus pour vous defendre, ce sont eux même qui vous entrainent dans cette catastrophe, même s’ils semblent ruer dans les brancards maintenant, mais en fait il s’agit d’un petit combat de coqs entre un gouvernement et des décideurs pour quelques privilèges de pouvoirs !

            Alors, non, l’histoire que vous nous contez dans cette article montre que la police est indéfendable et c’est compréhensible, lorsque vous donnez un infime pouvoir a quelqu’un, il va s’en servir automatiquement et pire il va en abuser
            Elle est d’autant plus indefendable qu’elle n’est même pas capable de réaliser qu’elle est instrumentalisée...

            Chao, merci de m’avoir lu...


          • Hervé Hum Hervé Hum 27 avril 2020 13:30

            @HELIOS

            ... il y a eu un proces a Nuremberg où on a bien précisé qu’iil existe une « droit de retrait », un droit a ne pas executer un ordre qu’on juge contraire a ses valeurs.


            Non, c’est totalement faux ! Et je n’ai pas besoin d’aller voir le compte rendu du procès de Nuremberg, tout simplement parce que si cela avait été vrai, il aurait fallut mettre une partie de l’armée allemande en prison. Or, seuls les hauts gradés ont été emprisonnés. En fait, ce que vous écrivez ne vaut que pour les gradés, les généraux, mais en aucun cas pour les soldats et sous officiers (sauf s’il a été avéré qu’ils ont agit de leur propre chef, donc, en tant que donneur d’ordre et non en tant qu’exécutants) et ce n’est certainement pas les dirigeants US qui vont dire le contraire. Rien de plus absurde donc que de penser qu’un tel droit s’applique au gendarme en tant que simple soldat.

            Bref, en tout temps et en tout lieux, ce droit de retrait n’a jamais existé et ne peut pas exister pour les soldats, c’est impossible, car cela signifierait la fin de l’armée elle même, qui repose exclusivement sur l’obéissance absolue du soldat à l’ordre donnée, même si cet ordre est de tuer femmes, enfants et vieillards et aucun dirigeants passé ou actuel n’a jamais dit le contraire, seulement pour les généraux et eux seuls qui sont les donneurs d’ordres. Un soldat peut se retrouver devant une cour martiale pour avoir désobéit à un ordre de son supérieur, jamais pour avoir tué, torturé ou violé, si c’était un ordre donné par l’officier supérieur. Il peut juste contester un tel ordre donnée par un sous officier. Il peut juste à la limite ne pas participer à de telles atrocités, mais pas de s’y opposer.

            Pour le reste de votre commentaire, sachez que par définition, la vie privé n’existe pas dans l’espace public, c’est antinomique ou si vous préférez, c’est une forme de novlangue, disant que le privé, c’est le public ou inversement selon la position que l’on occupe.

            En un pays où la liberté individuelle est vrai, personne n’a besoin de se cacher des autres dès lors où il n’atteint pas à la vie d’autrui. Si pour vivre libre, il faut vivre caché, c’est que vous vivez dans une dictature oppressive qui vous interdit d’être libre dans l’espace public.

            Enfin, dans un pays qui garantie la liberté individuelle, il n’y a pas de services de surveillance, mais de veille, car seul un ennemi vous surveille, un ami quant à lui veille sur vous autant que vous sur lui. La différence étant que le premier n’a d’autre ambition que de vous nuire ou exploiter, le second de s’assurer de votre santé et de vous voir vous élever. En tout état de cause, le problème n’est pas qu’il existe un système qui regarde les faits et gestes dans l’espace public, mais de savoir qui en a le contrôle et à quelle fin. Actuellement, ce n’est pas pour veiller, mais pour surveiller pour garantir les intérêts et la domination d’une classe possédant abusivement de la propriété tant des moyens de production que de son financement dans le but d’asservir la vie d’autrui.


          • HELIOS HELIOS 27 avril 2020 17:06

            @Hervé Hum

            ... merci pour ce recadrage que j’apprecie à sa juste valeur... ma légéreté dans le commentaire est évidente, 

            Toutefois, sachez que ceux qui se sont vu condamnés, par exemple en Yougoslavie, n’etaient pas tous des « commandants -au sens de commander mais également des exécutants ... qui n’ont pu que tenter de justifier justement vos affirmations.
            D’ailleurs à la sortie de la WW2, de nombreux non-responsables se sont vus accusés malgré le fait qu’on ne puisse juger des gens sur des lois qui ne s’appliquent pas au moment des faits.

            Cela dit, la vie privée comme vous la présentez n’est pas exactement ce que vous dites.
            Par exemple, si dans un lieu public vous ne pouvez defendre votre vie privée notament pour votre droit a l’image... mais le fait que vous soyez dehors ne permet pas a ceux qui voudraient en profiter d’user de cette exposition pour approfondir par exemple, vos motivations de cette presence.

            Si sur le principe vous avez parfaitement raison, et je vous prie de m’excuser pour mon imprecision précédente, mais,.... il y a le mais tueur, le confinement par exemple, est une exception tres temporaire et a partir du 11 mai par exemple, il ne sera pas question qu’un membre des forces de l’ordre vous reclament la destination de votre sortie... et je vous prie de considerer que même dans le cas d’un soupçon de délit, ce n’est que devant un juge que vous devriez le faire.

            Je vais par ailleurs examiner, au sujet des militaires, s’ils ne peuvent exercer un »droit de retrait".... en periode de guerre déclarée, je suppose que ce droit de retrait est dé-légitimé, mais en temps de paix, je pense qu’il persiste.


          • HELIOS HELIOS 27 avril 2020 17:14

            @HELIOS

            ... je n’ai pas trouvé intégralement ce qui correspond aux forces de l’ordre, notament des militaires... un certains nombre de chapitres des règles n’est apparemment pas publié

            Vous pouver lire ceci, par exemple, c’est tres incomplet et cela concerne les fonctions de type « civil » accomplies par des militaires, mais il y a aussi a la fin, l’evocation des situations operationelles.


          • Hervé Hum Hervé Hum 28 avril 2020 08:12

            J’admet dans mon précédent commentaire le fait qu’un soldat peut être jugé pour crime sous condition d’agir de son propre chef. Donc, qu’il s’obéisse à lui même !

            Pour ce qui est de la vie privé, j’ai encore commis la même erreur de ne considérer que le sens de « l’interdit » et non « individuel » où dans ce dernier cas, la vie privé existe dans l’espace public, mais n’est pas contradictoire avec un système de veille, qui peut tout aussi bien être là pour garantir la liberté individuelle que pour la limiter.

            Maintenant, en temps de paix, un policier doit il obéir à son supérieur ou à la loi ? En réalité, ce n’est que dans ce dernier cas qu’il peut exister un « droit/devoir de retrait », mais pas s’il doit d’abord obéir à son supérieur.

            Enfin, reste toujours à savoir quel référentiel moral ou éthique sert pour définir la vie privé dans l’espace public et donc les libertés individuelles. En occident, l’homosexualité est un droit, une liberté individuelle publique, en orient c’est un crime passible de mort en certains pays où donc, cette liberté est privé et ne peut exister qu’en dehors de l’espace public. Bref, c’est toujours l’espace public qui définit ce qui est libre ou non,puisque dans l’espace privé au sens d’interdit de regard d’autrui et à plus forte raison de la police, c’est la souveraineté qui est invoqué où la notion de liberté est sans objet.

            Par principe et qui est vérifiable quelle que soit l’échelle, la souveraineté est toujours tournée vers l’intérieur vis à vis de soi même, la loi toujours tournée vers l’extérieur, vis à vis d’autrui. C’est vrai pour les lois de l’univers au niveau atomique, comme pour les lois régissant la vie en société.


          • Hervé Hum Hervé Hum 28 avril 2020 08:18

            @cémoi04

            Quoi qu’il en soit, gendarme, simple citoyen ou président de la république, il en reste pas moins qu’il y a et doit rester sous peine de disparition, un côté humain en chacun, certains le sont tout simplement, d’autres moins !


            qu’est ce qu’être humain ?

            Pour ma part, l’humain est celui qui peut commettre les pires atrocités, qu’aucun autre animal ne saurait imaginer. Bref invoquer le « coté humain », ne garanti pas le coté empathique, parce que le coté antipathique, violent et destructeur est aussi un coté humain tout aussi caractéristique de la nature humaine. Autrement dit, quand Hitler ou les colons européens massacres jusqu’au génocide des peuples entiers, ils le font en mettant en avant leur « coté humain » et ce n’est que le déni de sa propre nature qui fait dire qu’il s’agit là de « bestialité ».


          • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 26 avril 2020 10:56

            Sans méchanceté aucune, vous me faites penser à un parfait gentil citoyen qui tout d’un coup ouvre les yeux,....


            • cémoi04 26 avril 2020 11:08

              @Mélusine ou la Robe de Saphir.

              Cela fait longtemps que je pense avoir ouvert les yeux, j’ai juste plus envie de l’exprimer tant qu’on le peut encore.


            • Décrypteur 26 avril 2020 11:25

              Je reprends à mon compte les propos d’Herve Hum. Ce que l’on appelle les forces de l’ordre, quelles qu’elles soient, ne sont en réalité que le bras armé du pouvoir. Que le pouvoir décide d’éborgner des manifestants pour les terroriser, elles le feront sans état d’âme. Que le pouvoir ordonne de matraquer des lycéens, elles agiteront leurs bâtons avec zèle, sur la tête de leurs propres enfants s’il le faut.

              Avez-vous remarqué à quel point les forces dites anti émeutes ressemblent à des sortes de robocops, complètement déshumanisés. Ce sont des machines. Et les machines ne pensent pas, elles font seulement ce pour quoi elles sont programmées.

              Aujourd’hui, les policiers veillent à ce que vous ne puissiez pas circuler librement, parce que le pouvoir en a décidé ainsi. Demain, ces mêmes policiers pourront vous sauvez la vie en vous protégeant d’un terroriste, non par pure humanité, mais parce que le pouvoir a dit que le terrorisme est un mal.. Et après demain, toujours ces mêmes policiers vous brutaliserons et vous enfermerons sans aucune raison, tout simplement parce que le pouvoir le leur aura ordonné.

              Alors plus que des policiers, c’est du pouvoir, de toutes les formes de pouvoir, que nous devons nous méfier. Ce n’est pas ce gendarme, sans doute fort sympathique dès qu’il a quitté son uniforme, qui vous a humilié publiquement. C’est le pouvoir qui vous a fait sentir sa botte sur vos épaules, histoire de vous rappeler qui il est, et qui vous êtes.


              • cémoi04 26 avril 2020 11:57

                @Décrypteur
                J’ai bien compris ça et ne doute pas que ça puisse venir de plus haut, une expérience faite avec des singes dans les années 70 m’a marquée. En gros, des singes devaient appuyer sur un bouton pour envoyer une décharge électrique à des semblables et recevaient à manger. Certains qui avaient compris, se sont laissée mourir de faim pour de pas faire souffrir un des leurs. Je ne sais malheureusement comment retrouver cette expérience, mais elle montre que même et surtout chez les animaux, il reste un « libre arbitre » !


              • pasglop 26 avril 2020 12:26

                @cémoi04
                Cherchez « expérience de Milgram », ça donne une idée des limites du libre arbitre...


              • cémoi04 26 avril 2020 12:38

                @pasglop Je connais, pas très glorieux, je préférais oublier ça !


              • HELIOS HELIOS 27 avril 2020 12:39

                @cémoi04
                ... Milgram... ce n’etait pas des singes, c’etait vous et moi !!!


              • pipiou2 26 avril 2020 17:46

                Comparer une attestation de sortie avec un ausweis, c’est triste cette comparaison.

                Combien de citoyens qui n’avaient pas d’attestation ont été mis en camp de concentration ?!

                Le parallélisme avec la grippe espagnole aurait été plus approprié ... mais ça ne donne pas de point Godwin


                • cémoi04 26 avril 2020 19:25

                  @pipiou2

                  Le « parallélisme » c’est aussi de rapporter une chose à son époque !


                • HELIOS HELIOS 27 avril 2020 12:50

                  @pipiou2

                  Ausweis recouvrait deux concepts :
                  l’identité des personnes qui avaient malgré tout le droit de circuler dans l’espace qui leur etait alloué....
                  et l’autorisation de sortir de cet espace

                  Rappelons quand même que l’ausweis etait une mesure « extérieure », c’est a dire obligée par une force extérieure qui imposait cette soumission par la force.

                  Le confinement et les règles qui ont été « choisies » sont des règles interieures et c’est considerablement different puisque cela suppose une acceptation (on est en démocratie... peut etre)... et également une « mesure » dans leur respect comme dans le contrôle.

                  C’est en cela qu’il y a une déviance de nos gouvernants et donc des forces de l’ordre, qui sont employées comme des outils de soumissions plutot qu’en systeme de régulation puisque dans toute société il y a une part d’acceptation et une part de refus, qu’il faut effectivement respecté.

                  ... tout cela au dela de l’incoherence des décisions comme des règles... et de la démonstration par l’exemple que notre gouvernement dans son ensemble ne se considère plus comme membre de la communauté (nationale) et nous oblige comme le ferait un occupant exterieur (cetait bien cela l’ausweis et l’occupation). Je crois que c’est ce dernier point qui me parait le germe d’un futur qui ne sera surement pas radieux.


                • chadek 28 avril 2020 16:06

                  « Exprimer ce qu’on ressent avec ses propres mots.. »

                  De plus en plus de citoyens craignent de ne plus pouvoir le faire très longtemps dans la sphère publique.. 

                  Merci donc pour ce partage 

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Jean-Michel


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