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Loi de février 2005 de l’Assemblée nationale française

L’immixtion de la loi dans l’écriture de l’histoire est non seulement une atteinte à la recherche scientifique mais aussi une dévalorisation de la démocratie. Jusqu’à présent, on croyait que soumettre la science à l’idéologie ou à des desseins politiciens était une spécificité des régimes totalitaires.

La loi du 23 février 2005 sur le "rôle positif de la colonisation’’

L’immixtion de la loi dans l’écriture de l’histoire est non seulement une atteinte à la recherche scientifique, mais aussi une dévalorisation de la démocratie. Jusqu’à présent, on croyait que soumettre la science à l’idéologie ou à des desseins politiciens était une spécificité des régimes totalitaires.

Les défenseurs de cette loi pataugent dans l’idéologie au lieu d’utiliser les règles de base de la science historique qui, du reste, a fait beaucoup de progrès depuis son précurseur Ibn Khaldoun, éminent savant maghrébin du XIVe siècle. Ce dernier nous a pourtant avertis que « l’histoire consiste à méditer, à s’efforcer d’accéder à la vérité, à expliquer avec finesse les causes et les origines des faits, à connaître à fond le pourquoi et le comment des événements. L’histoire prend donc racine dans la philosophie.’ »

Pour ne pas s’appuyer sur la philosophie, les partisans de cette loi de février 2005 triturent les faits, nient les causes et les origines d’un phénomène aussi important que la colonisation.

  1. Triturer les faits consiste à dire que ces peuples étaient des barbares à qui on apportait les bienfaits de la civilisation. Les ex-colonisés trouvent cela risible, car ils côtoient encore et toujours chez eux les merveilles de leur architecture, sont fiers du raffinement de leur couture et des délices de leur gastronomie, et sont encore bercés par une poésie d’une grande beauté, écrite dans une langue qu’on dit inimitable.
  2. S’agissant des causes et des origines de la colonisation, tout le monde s’accorde aujourd’hui pour dire qu’elle ne fut pas motivée par la bonté des hommes, mais par des considérations mercantiles, sous la pression de la formidable machine industrielle qui se mettait en place en Europe.

  3. Si on faisait preuve de rigueur intellectuelle, on constaterait que le phénomène de la colonisation est d’abord une violence inouïe contre les peuples qu’on voulait dominer. Elle a eu comme conséquence directe la destruction ou la mort lente de l’économie des autochtones, qui ont été marginalisés économiquement, déclassés socialement et enfin réduits à la misère. Les nostalgiques de la colonisation croient faire oublier ces destructions physiques et la dignité bafouée des peuples en faisant miroiter les "acquis" de la colonisation : terres cultivées, ponts, ports, écoles et hôpitaux, etc. Ils oublient d’une part, que ces infrastructures ont été faites au seul bénéfice des populations européennes, d’autre part, que ces pays en question n’étaient pas des déserts. Ceux qui connaissent l’histoire de la colonisation d’Algérie savent que les soldats français ont été ébahis par la beauté des villas d’Alger, par les cultures de la Mitidja et par l’alphabétisation de la population. À la veille de la guerre d’indépendance, il y avait 500 étudiants algériens perdus parmi 5000 étudiants européens dans les facultés d’Algérie. La population algérienne était dix fois plus nombreuse que la population européenne, mais les étudiants autochtones étaient dix fois moins nombreux. Arrêtons la litanie des chiffres, et essayons d’être philosophes, comme nous le suggère Ibn Khaldoun.

La colonisation est un phénomène historiquement daté, qui a déstabilisé des sociétés qui auraient pu se développer en bénéficiant des nouveautés engendrées par l’ère industrielle, sans passer sous les fourches caudines de la colonisation. Le cas du Japon est un bon exemple de l’ouverture en direction de l’Occident associée à une préservation de la souveraineté.
Il est dommage que l’histoire soit déformée dans le seul but de se déculpabiliser. Elle est le patrimoine de l’humanité que nous devons assumer. Elle est faite de lumières et de ténèbres, faisons en sorte d’augmenter l’aire des lumières pour dépasser à l’avenir l’ère des ténèbres.

Ali Akika, cinéaste algérien.



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17 réactions à cet article    


  • Senatus populusque (Courouve) Courouve 20 décembre 2005 16:56

    Pourquoi vivez-vous en France ?


    • Sylvio (---.---.20.130) 20 décembre 2005 18:44

      Eh ben bravo, voici un commentaire très constructif qui élève le débat.

      Est-ce que vous posez cette question à vos élèves d’origine étrangères qui ne sont pas d’accord avec vous ?

      Vraiment, de la part d’un enseignant, cette question est bien pathétique.


    • Yunes (---.---.154.143) 20 décembre 2005 19:41

      Aïe ! combien ce commentaire est ridicule ! Il frole l’absurde de l’autre côté ! Prof ? Heureusement que je ne vous ai pas eu ! La critique est un exercice intellectuel et je n’ai jamais su qu’il ne pouvait critiquer que celui qui est natif du pays critiqué. Comme quoi être prof n’ouvre pas toujours voie à la raison et au niveau !


    • Sylvain Reboul (---.---.188.247) 21 décembre 2005 09:40

      Probablement, entre autres, parce que le France reconnaît que l’escalavage et le colonialisme sont contraires aux droits de l’homme ,et donc des crimes. Raison suffisante pour condamner la loi en question et toutes celles qui prétendraient nier cette contradiction.


    • danielnaessens (---.---.176.110) 20 décembre 2005 21:45

      La Colonisation fut une erreur criminelle. Mais contrairement à ce que vous croyez elle fut largement motivée par de bonnes intentions et un véritable humanisme.

      Que ces intentions et cet humanisme aient été trés vite dévoyés, c’est un fait ... Mais il est important que celà soit retenu...

      Contrairement à ce que beaucoup croyaient (Jules Ferry, Blum, ...) on ne fait pas le bonheur des autres peuples... A vouloir le faire on ne peut qu’y perdre son âme et blesser l’autre... Aujourd’hui ceux qui nous accusent de ne pas intervenir ici et là ( au Darfour, en Chine,en Irak ...), ceux qui nous accusent d’être « mal » intervenus ou insuffisemment intervenus (Rwanda, Cote d’Ivoire, Kosovo...), ceux là nous auraient hier appellés à coloniser...C’est la même démarche...L’enfer est pavé de bonnes intentions...

      Vouloir nous faire croire que le colonialisme fut motivé par la cupidité est une stupidité criminelle. C’est d’une certaine maniére nous condamner , ou condamner d’autres pays, à reproduire les mêmes erreurs. La leçon essentielle de cette histoire , c’est : aucun pays n’a à intervenir dans un autre ; aucune bonne intention ne préservera du crime ... C’est vrai qu’il y a des choix à faire. Le Vietnam a eu sans doute raison d’intervenir au Cambodge. Mais il faut se souvenir que cela ne l’a protégé ni des accusations de colonialisme, ni de dérives diverses...Du moins a-t-il su partir à temps...

      Pour ce qui est de l’article 4 , je trouve amusant de constater que ce sont les mêmes qui se font les zélateurs de la loi éminemment raciste Taubira, ou de la loi liberticide Gayssot, qui hurlent le plus... Amusant...Façon de parler, le mot exact est : obscéne.

      Parce que derriére tout ça, il y a des gens que l’on oublie. Des gens trahis. Des Français trahis : les harkis , ou plus exactement les français musulmans. Mais c’est vrai que ceux-là tout le monde s’en fout. Comme d’habitude l’extréme gauche s’allie à l’extréme droite pour leur cracher au visage et leur balancer une derniére pelletée de terre dans leur tombe. Il est vrai que ces « gens-là », ces français trahis, ne brulent pas de voitures, n’apparaissent pas à la télé... Que pour une fois des députés s’en préoccupent, et veuillent s’assurer d’une relative impartialité à leur égard dans les livres et cours d’histoire , quel scandale !

      De toute façon ces députés sont des crétins ou des naifs , parce que le discours anti-harkis est dans les moeurs de la bien-pensance depuis bien trop longtemps pour que la moindre marque de reconnaissance à leur égard ne soit pas perçue comme une provocation ...

      Car une fois levée l’hypocrisie des diverses interventions contre l’article 4, il n’en reste qu’une marque, une marque indélebile, la marque du racisme ... Quoi ! des Arabes ! des Musulmans ! et qui se sont battu pour la France, et qui se sentent Français, et qui ont penser que la France avait un rôle positif en Algérie, malgré ou grace à cette maudite colonisation ! Quelle honte ! Disent tous ces gens... Eh bien oui, un Arabe peut être aussi Français qu’un autre... C’est ça le fond du probléme pour tous ces historiens bidons, ces gens de Gôche, ces racistes patentés qui ne conçoivent « l’Arabe qu’en bruleur de voiture » ou en « indigéne » psychopate.


      • Sylvain Reboul (---.---.188.247) 21 décembre 2005 09:25

        L’argument majeur contre cette prétendue loi du 23/02/05 c’est qu’elle est en contradiction avec nos constitutions républicaines (actuelle et précédente) : le colonialisme pas plus que l’esclavage ne sont compatibles avec les droits de l’homme et les valeurs fondatrices de notre démocratie ; elles sont du point de vue des droits de l’homme et de la constitution universelle de l’ONU (donc même sur le plan du droit international) des crimes politiques (colonisation) , voire des crimes contre l’humanité (esclavage).

        Cela veut dire qu’une loi qui nierait que le principe même de la colonisation soit criminel est anti-républicaine et contraire au droit international que nous avons contre-signé. Cette contradictio nentre nos institutions démocratiques et le fait de la colonisation (ou de l’escalavage) n’est pas une opinion mais un fait juridique objectif. Cette question des aspects positifs de la colonisation n’est donc pas une question historique, mais juridique et politique ; et faire d’une telle loi une question historique, ce qu’elle prétend être (enseignement de l’histoire), c’est transformer un jugement politique objectivement fallacieux sur le plan du droit républicain en une vérité historique officielle pour le rendre incontestable ; ce qui est en effet un comble pour une démocratie.

        Quant à la question des harkis, elle relève de la nécessaire justice qui fait que le responsable d’un crime (ce qui, encore une fois, est du point de vue ce notre droit est un fait) prenne en charge ceux là même qu’il a entraîné plus ou moins sous contrainte dans l’exécution de son crime, dès lors qu’il échappe lui-même à la sanction et qu’il a les moyens de sauver de la sanction ses exécutants.

        Cette loi n’a donc rien à voir avec la négation d’un crime (le génocide nazi) contre l’humanité objectivement, c’est à dire constitutionnellement, avéré en droit et prouvé en fait ; pas plus qu’avec la négation de ce crime qui reste un crime dès lors qu’elle prétend nier le fait criminel avéré et légalement condamné comme tel (négationisme).

        La loi peut-elle juger l’histoire ?


        • danielnaessens (---.---.217.125) 21 décembre 2005 19:20

          Que la Colonisation se soit révélée être globalement une entreprise d’oppression et de brigandages, c’est certain. Nous pouvons en juger ainsi aujourd’hui à la lumiére de l’Histoire. Parce que nous pouvons l’analyser, à peu prés librement. A peu prés...Car ceux qui agitent à propos de cette période le spectre d’un « Droit » omnicient devraient se souvenir de ce principe fondateur même de la notion de droit : une Loi ne peut et doit pas être rétroactive...

          Les polémiques autour du livre de Petré Grenouilleau montre bien les limites et les tabous actuels... La perspective de se retrouver devant un tribunal, risquer la honte et la prison, et de plus se faire cracher dessus sur tous les forums ethniques (’entre autres...)de France et de Navarre va modérer les ardeurs de beaucoup d’historiens pour les décennies à venir.

          A l’inverse une entreprise de bidonnages et de falsification de l’Histoire comme « La fracture Coloniale », portée au pinacle montre bien le dévoiement actuel , conséquence des modes victimaires et des préoccupations , nous dirons « sub-électorales » , des manipulateurs de marionnettes...

          L’article 4 est une sottise. Mais les lois Gayssot et Taubira ne valent pas mieux. Interdire la discussion, interdire l’enquête , au motif que « tout est prouvé » et que « circulez y a rien à voir » améne la suspicion, le doute, ...et consiste tout simplement à poser en hypothése sérieuse (sinon, pourquoi interdire la contradiction ?) que les théories délirantes d’un Faurisson ne soient pas si fausses que celà... Tellement efficace, cette loi, qu’on a jamais eu autant d’anti-sémitisme et de négationnisme que depuis qu’elle a été votée.

          Quant à la Loi Taubira qui fait l’impasse sur les traites esclavagistes africaines et arabes , ce n’est qu’une loi raciste..Que diriez vous d’une Loi qui déclarerait crime contre l’humanité la seule traite négiére arabe ?


        • akika (---.---.119.123) 23 décembre 2005 23:04

          merci pour l’attention que vous avez porté à mon article et bravo pour votre réaction contre le monsieur qui n’avez pas d’arguments à opposer à mon point de vue, sinon par un sous entendu malsain ali akika


          • Courouve (---.---.102.6) 26 décembre 2005 21:52

            Les arguments sont sur mon blog.

            Ma question était simple et sans sous-entendu. Vous n’y avez pas répondu.


          • Courouve (---.---.102.36) 26 décembre 2005 22:48

            Sur le pb de la colonisation en Algérie, voir les archives de mon blog, août 2005, entrée n° 3.


            • Hakim I. (---.---.186.159) 1er janvier 2006 13:59

              Je vous répondrai par une question (si Ali Akika me le permet) : ne vous êtes vous jamais dit que Ali était peut être né en France et donc aussi Français que vous ?

              Savoir reconnaitre les erreurs historiques de notre propre pays n’est pas un crime de trahison... C’est seulement une preuve de maturité.

              Par contre votre réaction passionnée et puérile est la preuve que bon nombre de gens dans ce pays n’ont pas fait le deuil de la perte du « bon vieux temps des colonies », il s’avère que ce ce sont ces personnes qui sont les plus fidèles aux rendez-vous électoraux ...


              • Senatus populusque (Courouve) Courouve 1er janvier 2006 15:41

                Non, parce que l’auteur de l’article s’est présenté lui-même comme

                « akika ali cinéaste algérien habitant en France »


              • Gérard Besancenot (---.---.241.28) 3 janvier 2006 15:31

                A mon avis, cela ne suffit pas d’être né en France pour se prétendre aussi Français que tout le monde : ce n’est pas parce qu’on nait dans une écurie qu’on est un cheval, comme dit la sagesse populaire. Et la loi du sol, adaptée à un moment où les déplacements étaient peu nombreux, est inadaptée à notre époque, et donc à réformer.


              • Hakim I. (---.---.15.29) 3 janvier 2006 21:15

                Pourriez vous me dire alors ce qu’est « etre un cheval dans une écurie ? ». J’ai besoin de rire avant d’aller au lit. Rire parce-que c’est la seule réaction que je peux avoir face à ce genre de propos qui cachent à peine la « préférence nationale ».

                Merci pour cette piqure de rappel qui me renvoie directement au fait que je suis, en fait, beaucoup plus français que vous, si nous nous basons sur les valeurs de notre pays.


                • Gérard Besancenot (---.---.241.28) 4 janvier 2006 01:08

                  Tout à fait juste, mon vieux, pan, dans le mille !

                  D’abord, quelqu’un qui se dit français l’est davantage que quelqu’un qui se dit algérien. C’est une évidence dont on s’étonne qu’elle puisse échapper à un esprit aussi brillant que le votre.

                  Pour ce qui est de la préférence nationale, je ne vois pas ce qui vous gène. C’est normal, que ce soient les ressortissants d’un pays qui votent pour leurs représentants, ou que le président de la France s’occupe de ses concitoyens et pas des autres. Vous auriez des leçons à donner là dessus, MM les démocrates d’Algérie ?

                  Tant que j’y étais, je me suis fadé de lire votre article de 20 décembre sur la loi de fev 2005. Tout à fait d’accord avec vous sur votre chapeau d’article, mais vous délirez complètement dans le reste. La colonisation, qu’elle soit un bien ou un mal, on a pas fini d’en discuter. L’important n’est pas là, l’important, c’est qu’une loi n’a pas a définir de vérité historique, point barre, et qu’elle est, comme ses prédécesseurs (loi Gayssot, notamment), une insulte à la liberté de penser, scandale pur et simple, digne d’un pays totalitaire, votée par ces abrutis de députés UMP, godillots d’un gouvernement sans intelligence.

                  Mais je ne résiste pas au plaisir de vous faire sauter en l’air en vous parlant de mon point de vue sur la colonisation : moi, je suis de ceux qui pensent que si nous n’avions pas été dans votre pays, vous en seriez encore à vous entre-égorger entre tribus, ce à quoi vous retournez aujourd’hui. Je suis de ceux qui pensent que cela a coûté davantage à la métropole que cela ne lui a rapporté. Je pense qu’il s’est agi d’une magnifique aventure dans laquelle des liens affectifs très forts ont été tissés entre Français, Indochinois, et Africains, notamment, et que ces liens vivent toujours aujourd’hui, mais qu’ils sont pourris par tous les profiteurs qui débarquent maintenant ici. Je pense qu’on a remplacé cette colonisation initiale (dans laquelle il entrait de la violence, certes, et toute violence est regrettable, mais dans laquelle nous avons pris nos responsabilités), par une colonisation économique bien pire, avec la complicité des pouvoirs pour la plupart véreux qui sont actuellement sur place (Si cela peut vous rassurer, sachez que les pays Africains ne sont pas les seuls à subir la loi des lobbies économiques..). Et que la France aujourd’hui subit une immigration qui la détruit, sans que cela améliore le sort des pays qui nous envoient leurs migrants, en commettant au passage une injustice flagrante pour certaines minorités, telles les harkis, qui sont, eux, indiscutablement français. Pour finir, je pense aussi qu’un migrant qui a fait, au frais de la collectivité, des études en France, et qui se désintéresse du pays de ses ancêtres au point de rester en france plutôt que de mettre ses connaissance au service du relèvement de sa patrie, en y retournant, est bien peu digne d’intérêt, voire un salopard. Vous vous foutez de la geule du monde, avec votre sentencieux « A vos charters », alors que la France, faiblesse coupable, ne procède à aucune expulsion après la crise des banlieues, 10.000 bagnoles brulées par des « étrangers ». Vous êtes vous gènés, en 1962, pour flinguer tous les « étrangers » qui étaient chez vous depuis quelquefois des centaines d’années ? C’était « la valise ou le cercueil ». Il y a des jours où l’on souhaiterait être un peu moins civilisé, Hakim.

                  Dormez bien avec tout ça, mon vieux.


                • gaiaol (---.---.215.93) 7 février 2006 02:03

                  (Il y a des jours où l’on souhaiterait être un peu moins civilisé, Hakim.)

                  Rassurez vous Gérard, vous n’avez pas à souhaiter de ne pas l’être. Vous ne l’êtes tout simplement pas. Et il n’y aujourd’hui en France aucune loi qui vous condamnerait à être ouvertement xénophobe. C’est même très tendance.

                  La vie est dure !

                  Que les hommes sont pénibles. L’algérie est indépendante mais certains ne l’acceptent tout simplement pas. Ils se déplacent dans l’histoire tout en la contournant.

                  il m’est arrivé de croiser quelques OAS nostalgiques du passé. Ils parlaient comme vous.

                  Le role positif de la France a été d’évacuer la partie basse de la population française dans les colonies : les méprisés, les gagne-misères, les nouveaux immigrés, les requins, quelques assassins, les voleurs... A ceux-là les rejetés de la société démocratique on offrait de vivre en seigneurs dans une cour de sauvages dans une belle contrée ou le ciel et la mer s’épousaient mille fois par jour plûtot que de vivre en chiens à la table des seigneurs de France. Comme a dit Lucifer « mieux vaut régner en Enfer, plutôt que de servir au Paradis »

                  Aujourd’hui, sans le bel exutoire de la colonisation, les rejetés de la société démocratique, Ali et Mamadou sont coincés sur le territoire. Ce ne sont plus eux qui partent mais la partie haute de la France démocratique qui les fuit. Et les petits hargneux, les misérables d’hier, devenus nostalgiques des temps heureux des colonies se mettent à les haïr de plus en plus parce qu’ils ont osé, ces sauvages d’hier, à leur botter le cul et à les renvoyer dans leur grisaille et leur ennui de miteux


                  • Senatus populusque (Courouve) Courouve 7 février 2006 02:30

                    C’est surtout les Algériens qui ne savent pas profiter de leur indépendance et développer leur pays.

                    La décolonisation a encore plus d’aspects négatifs que la colonisation, ce qui est dommage pour tous, ex-colonisés et ex-colonisateurs.

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