Mabrouk s’en va-t-en guerre !
La journaliste Sonia Mabrouk qui officie sur Europe 1 dans la matinale de Mathieu Belliard est à l’entretien politique ce qu’était Raoul Volfoni aux Tontons Flingueurs.
Elle a dynamité Mélanie Luce la balbutiante présidente racisée de l’Unef, sommée de s’expliquer sur les réunions en non mixité raciale, ce qui signifie interdites aux blancs, organisées par son syndicat cacochyme en état d’assistance respiratoire bien avant l’apparition de la COVID.
En son for intérieur qui prenait l’eau de toutes parts la pauvre Mélanie n’arrivait plus à écoper et devait se répéter in petto la phrase culte du petit gibus de ‘’La guerre des boutons’’ "Si j'aurais su, j'aurais pas venu".
Elle a corrigé ou plutôt correctionné pour rester fidèle aux propos du dit Raoul le marcheur macronien en rupture de ban, Aurélien Taché, biberonné au socialisme sociétal, en lui rappelant ses propos complaisants sur la polygamie et sa comparaison hasardeuse entre le port du voile pour les fillettes musulmanes et le serre-tête pour les petites catholiques.
Si l’on peut excuser notre ayatollah du progressisme pour l’aveu implicite de son fantasme inassouvi de polygamie, on peut aussi le remercier d’avoir comblé nos lacunes en matière de tradition catholique en érigeant ce bandeau destiné à l’origine à maintenir la chevelure en place en symbole religieux ostentatoire.
Aurélien, en fervent adepte de la repentance a fait acte de contrition, rétropédalé, reconnu que souvent ses propos dépassaient sa pensée. Il peut alors désormais faire sienne cette formule d’Antoine de Rivarol « mes mots ont dépassé ma pensée, ils n’ont pas dû aller bien loin »
Elle a éparpillé par petits bouts, façon puzzle, aux quatre coins du ring Alice Coffin la féministe radicale, élue EELV, promotrice du génie lesbien et misandre affirmée. Pour géniale qu’elle soit Alice est embarrassée quand la pugnace Sonia la met face à ses contradictions.
Quand elle s’est offusquée d’avoir été évincée pour ses prises de positions de l’Institut Catholique de Paris où elle donnait des cours de journalisme, Sonia Mabrouk a saisi l’occasion pour la foudroyer d’une droite bien sentie en s’étonnant de son silence sur l’annulation d’une conférence-débat sur la ’’reproductibilité’’ que devait donner la philosophe Sylviane Agacinski opposante à la GPA à l’université de Bordeaux Montaigne.
Sonnée, renvoyée dans les cordes, cherchant une âme compatissante susceptible de jeter l’éponge salvatrice, elle a bredouillé quelques vagues arguments comme « attention aux fausses équivalences » sous entendant ainsi que son renvoi est injuste tandis que l’oukase prononcé contre Sylviane Agacinski est mérité d’autant, argument-massue, qu’elle « pense pas que Sylviane Agacinski soit très au clair avec les lesbiennes ».
En effet, des sinistres senestres (excusez le pléonasme) appartenant à d’obscures organisations aux noms évocateurs tels que "Riposte Trans", "Association des jeunes et étudiant-e-s LGBT de Bordeaux », « Collectif étudiant-e-s anti-patriarcat" avaient proféré des menaces à l’encontre de la philosophe.
Il faut dire que chez cette engeance là, on ne conçoit le débat qu’avec des gens du même avis. On pratique l’exclusion tout en prônant une société inclusive avec l’écriture qui va avec. Comprenne qui pourra !
Parité oblige, et parce que le choix de mon petit florilège est totalement subjectif, j’ai choisi pour conclure d’évoquer l’entretien en date du 18 janvier 2021 avec Jack Lang, ce frétillant esturgeon de la gauche caviar, qui portait sur ses récents propos sur Trump et l’affaire Olivier Duhamel.
Cette icône de la branchitude, mitterrandolâtre au phrasé ampoulé à qui l’on doit cette mémorable envolée lyrique lors de l’élection de Mitterrand en 81 « Le 10 mai, les Français ont franchi la frontière qui sépare la nuit de la lumière » est un politicien retors plus rompu aux joutes verbales que les précédents interlocuteurs.
Notre puncheuse a donc démarré en douceur sur Trump, un peu à la manière de Mohamed Ali volant comme un papillon, piquant comme une guêpe laissant l’adversaire ravi s’épuiser à cogner sur Donald puis elle a porté l’estocade en abordant la fameuse tribune du 23 mai 1977 publiée dans le Monde et Libération et signée par des dizaines d’intellectuels autoproclamés visant à décriminaliser la pédophilie.
L’uppercut a fait mouche, Jack a vacillé, essayé de se justifier maladroitement « On était très nombreux à l’époque à signer ça » Il en a perdu la notion du temps qui passe « Je n’ai plus la mémoire exacte mais c’est une pétition qui remonte à plus de 40 ans d’ailleurs, 60 ans peut-être… » Pourquoi pas au siècle dernier ? puis s’est emporté en clamant "Je combats et j'ai combattu en permanence l'inceste, la pédophilie ». Pour être honnête, cela nous avait échappé.
Lessivé, essoré, désireux de regagner rapidement la quiétude de son appartement place des Vosges il a mis fin au supplice en déclarant « On a fait une connerie et basta ! »
Sonia Mabrouk ne se contente pas de mener des escarmouches radiophoniques contre les tenants de la ‘’cancel culture’’ et ses nombreuses chapelles, dans son dernier ouvrage l’Insoumission Française, elle en appelle au peuple français pour s’opposer à ces six groupes qu’elle pointe du doigt : les décoloniaux, les anti-sécuritaires pavloviens, les féministes primaires, les écologistes radicaux, les fous du genrisme et les islamo-compatibles.
Le portrait que lui consacre un certain Guillaume Gendron dans Libération, qui appartient à l’un ou même plusieurs de ses groupes, suinte la haine, la jalousie, le sexisme, et dénote un sérieux mal-être sur fond d’auto-détestation.
La bassesse et la vacuité de ses arguments, les allusions oiseuses sur ses origines sociales « fille de la bourgeoise tunisienne », sur son physique « Elle a un brushing à la Fox News » et sa nauséabonde conclusion « elle rosit de plaisir en recevant les hommages de ses mentors mâles et pâles » font tomber Libération porte-étendard de la bien-pensance au niveau de la presse de caniveau.
Je vais laisser à Fernand Naudin, un autre membre des Tontons Flingueurs, le soin de nous donner son appréciation sur le fielleux journaleux de Libé « Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît ». Parole d’expert.
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