Manger des Burgers tue
L’affaire de la viande de cheval utilisée à la place du Bœuf pour des plats préparés par l’industrie de la mal bouffe, pour laquelle, désormais au point où nous en sommes il faut s’attendre au pire, car rien ne nous interdit de penser que l’on ait concocté quelques ''bons plats'' préparés avec des viandes de nature différente à leur étiquetage, aux circuits complexes et d’origine sanitaire douteuse… Il est évident que pour le cannibalisme d’affaire du libéralisme, l’intérêt supérieur du fric et des profits se fiche éperdument de la pollution, de la santé, du gaspillage de l’énergie, des transports évitables et inutiles, des conditions climatiques qui s’aggravent ou des énergies fossiles qui se raréfient…
Cette affaire pourrait au moins permettre de poser le problème plus général qui est lié à certaines habitudes de consommation, auxquelles, sous la pression de la ‘’Macdomination ‘’, une grande partie de la population Mondiale qui ne cesse de croître depuis les années cinquante leur a cédé.
Le hamburger qui a conquis le monde coûte très cher à la santé Humaine, à celle des animaux et à la planète
Comme son nom l’indique, le hamburger est né à Hambourg, en Allemagne. Il est issu de l'immigration des Allemands vers l'Amérique au 19ème siècle, mais son ingrédient de base, le steak haché, avait déjà fait du chemin...
Les premières traces du hamburger Il faut remonter au 12ème siècle pour retrouver sa trace. A l'époque, Genghis Khan (1155-1227), couronné "empereur de tous les empereurs", décide de conquérir le monde avec son armée de féroces cavaliers mongols. Ces derniers, chevauchant de petits poneys robustes, restent en selle longtemps avant de pouvoir s'arrêter manger. Ils prennent donc l'habitude de transporter de la viande hachée, placée sous la selle pour l'attendrir, et facile à manger d'une seule main pendant qu'ils voyagent.
En 1238, le petit-fils de Gengis Khan, Khubilai Khan, envahit Moscou, introduisant de ce fait la viande hachée, adoptée par les Russes sous le nom de "Steak Tartare" (Tartare étant le nom pour les Mongols). Le plat s'enrichit d’oignons et d'oeuf cru, avant de voyager dans toute l'Europe. Il passe notamment par le port de Hambourg, en Allemagne, où, à la fin du 18ème siècle, il est déjà très populaire. Au XIXème siècle, le steak haché était servi à bord des bateaux de la compagnie "Hamburg-Amerika linie" qui transportaient les migrants de l'Europe de l'est vers les Etats-Unis, depuis le port d'Hambourg. Ces steaks hachés étaient à l'époque accompagnés d'oignons, de chapelure et de sel afin d'en assurer la conservation tout au long de la traversée. Une fois arrivé dans le port New-Yorkais, des stands s'installaient pour vendre ces steaks "cuits dans le style d'Hambourg". C'est donc ainsi que débuta la longue histoire des hamburgers dont vous connaissez la suite !
Quant à savoir qui a eu la brillante idée de le servir entre deux tranches de pain pour lui donner l'aspect que nous lui connaissons bien aujourd'hui, la bataille est ouverte ! Certains Américains en revendiquent l'idée, d'autres affirment qu'ils étaient déjà servis de cette manière à bord des Bateaux. (Source Club-Sandwich.net)
Si pour le consommateur, manger au resto de ‘’la mal bouffe’’ un Burger ce n’est pas cher, tant pour la santé que pour les bilans énergétique et carbone, les coûts cachés font monter l’addition…
La Santé Humaine
Par exemple, voici la composition partielle d'un hamburger de chez Mc Donald's (source WIKIPEDIA) -Pain- -Viande de Boeuf sous forme de steak haché -Cornichons, oignons, laitue - sucre, sucre inverti, saccharose, dextrose -Emulsifiant : E412e (esters monoacétyltartriques et diacéthyltartriques des mono- et diglycérides d'acides gras), E471 (mono- et diglycérides d'acides gras), E481 (stéaroyl-2-lactylate de sodium) - Divers : E300 (acide ascorbique), E516 (sulfate de calcium gypse) E262 (acétate de sodium) E210 (acide benzoïque), E327 (lactate de calcium) ...
Bref de très bonnes molécules pour le service après vente de l’industrie du Médicament… De nombreuses études scientifiques démontrent le lien entre maladies cardiovasculaires, cancers, attaques cérébrales, diabète… et la consommation excessive de viande, à laquelle participe le Burger… Un danger aggravé par les conditions de production de la viande qui sont à l’origine, chaque année, de 90% des cas d’intoxications alimentaires.
La santé animale
La viande qui sert à la confection de ces ‘’délicieux’’ Burgers elle-même est porteuse de maladies à cause, notamment, d’un recours massif aux antibiotiques et aux hormones qui favorisent le développement de bactéries telles que la Salmonella et le Campylobacter, et la recrudescence de certaines affections comme le Staphylococcus Aureus et l’E. Coli.
La planète
D’après les calculs du Center for Investigative Reporting (CIR), une association de journalistes Américains d’investigation, les fast-foods ont un coût bien plus élevé qu’il n’y paraît. Ils ont d’ailleurs décomposé ce qui se cache derrière le ‘’Big Mac’’.
Dans le monde, le bétail occupe 30% des terres, en comptant les champs utilisés pour produire leur alimentation. Les terres cultivées sont prises sur des forêts, réduisant ainsi les capacités d’absorption du CO2 par la végétation. Par exemple, une étude de 1990 avait évalué que la consommation d’un seul Hamburger correspondait à la suppression de 5 m2. Si l’on considère les chiffres fournis par la seule multinationale Mac Donald’s pour sa confection de Hamburgers, la consommation Mondiale est de 1,850 milliards par an. Mc Donald’s n’a pas le monopole du burger, puisque ce plat est proposé dans des établissements très variés. Même les chefs étoilés élaborent leurs propres recettes. Désormais, la restauration à table représente ainsi 5% des prises de commandes de burger.
En terme de superficie des terres prises sur les forêts par Mac Donald’s à raison de 5 m2 pour la consommation d’un hamburger, soit 1,850 milliards x 5 m2 = 9250 kilomètres carrés par an de forêts qui disparaissent, plus que la superficie d’une région telle que celle de la Corse (8680 Km2)
L’empreinte carbone
L’empreinte carbone est la somme des gaz à effet de serre émis pour la fabrication d’un produit. Dans le cas du Burger, il faut prendre en compte de nombreux facteurs :
- Le fourrage pour nourrir le bétail (culture, transport…) - La culture du blé, de la laitue, des tomates et des autres légumes - La transformation du blé en farine, puis en pain - La traite de la vache - La transformation du lait en fromage - l'abattage et le hachage de la viande - Les différents transports de tous les ingrédients la réfrigération - Les émissions de méthane des vaches et des bœufs…
Bref, des dizaines de critères qui ajoutent chacun des rejets de CO2 et de bien d’autres gaz à effet de serre. Au final, l’empreinte carbone d’un hamburger est colossale. Premier coût pour la planète : celui des émissions de CO2 liées à l’élevage bovin. Si un Américain mange en moyenne trois hamburgers par semaine, multiplié par 313 millions de bouches carnivores, on arrive à près de 49 milliards de burgers consommés par an aux Etats-Unis. Ainsi, selon les calculs du CIR, un sandwich contenant un steak d’environ 110 grammes, le fameux « Quarter Pounder » américain, émet presque 3 kilos de CO2. Multiplié par 49 milliards de Burgers, c’est 147 millions de tonnes de CO2 ou l’équivalent de 18 centrales à charbon de 1000 MW qui rejettent 7,8 millions de tonnes de CO2 par an… ou encore L’équivalent de 100 millions d’allers-retours Paris -Montréal… Même le total des GES émis par les 4×4 américains est plus faible. Et encore, seuls les Etats-Unis sont concernés ! Aucune étude n’a encore été menée à l’échelle mondiale, mais les chiffres seraient faramineux.
L’empreinte eau
L’empreinte carbone n’est le seul paramètre à compter dans l’empreinte écologique d’un hamburger. Il faut aussi compter les ressources en eau nécessaires. Et là encore, les chiffres sont affolants.
Pour un hamburger, il faut 2 400 litres d’eau. A titre de comparaison, c’est un peu moins que pour la fabrication d’un t-shirt (environ 2 700 litres). Mais généralement, un t-shirt sert plus d’une fois, ce qui en fait un meilleur investissement. D’autant plus que la viande hachée, déjà gourmande en eau à l’état « normal », est la plus exigeante dans ce domaine.
Très souvent, les cultures se font à grands coups de pesticides et d’irrigation, augmentant ainsi les émissions de carbone et la consommation d’eau.
Conclusion
Si vous souhaitez, en qualité de Cobaye prendre votre part à la régulation de la population Mondiale, surtout ne réduisez, ni ne supprimez votre consommation de viande, mangez des Burgers, quelle qu’en soit, la nature de la viande ou de son origine c’est votre santé, et donc votre vie qui est en danger… de mort pour le plus grand plaisir de cette industrie…
27 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON