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Accueil du site > Tribune Libre > Mangeurs, gourmands, consommateurs, indignez-vous !

Mangeurs, gourmands, consommateurs, indignez-vous !

J’accuse, même si je ne saisis pas toujours l’engouement de certains pour ces breuvages et nourriture d’âme que nous qualifions gastronomie. Qui de vous peut me dire pourquoi tant d'effusions, brûlantes émotions, pertes de la raison pour des produits marketés ?
 
Qu'avons-nous à gagner de ces papilles émoustillées, et plaisirs du bout des lèvres ? Comment pouvez-vous donc aimer ces faux nectars, faux fromages, faux crabe, sachant qu'ils éteignent une flamme, étourdissent votre esprit, enivrent et contaminent les faiblesses de nos vies ? Le coeur, bercé de fausses sensations, l’âme saoule de mauvaise façon, guident le pêcheur et sème l’innocent.
 
Un sucre d’or et de velours, caresse la langue dès l’enfance d’extases gustatives, mais dès qu’il le peut, doucement, sûrement, étouffe le bon sens. Et voici que je vois dans vos yeux ébahis l’action inéluctable d’un mets trompeur aguerri, le voilà insidieux dans vos veines encore vierges, violence délicieuse, masque aux reflets noircis, porteur de germes cancérigènes.
 
Ses fruits hors saison, rouge sang, démons de l’insouciance du péché défendu, qui fermentent en alcools chaleureux et tromperies habiles, en Ambroisie du démon hypocrite.
 
Réagissez ! Hier et aujourd’hui des pays ont chuté, des hommes sont fourvoyés de querelles irréfléchies sans but humain, mais uniquement économique. De l’aliment maudit en découle la honte du non durable, l’angoisse de la maladie et la paresse de s’attabler, indécise bassesse, infinie faiblesse !
 
Je ne cherche nullement à toucher vos raisons, bien que pour votre honneur il faille faire attention. Le poison assassin, l’aliment malsain, peut se faire doux coton, à condition bien sûr comme le dit le dicton, de bien le consommer avec modération.
 
Je dénonce l’économie de cette gastronomie, je dénonce le restaurant et ses guides aigris, et je dénonce surtout cette dictature du goût. Je voudrais pouvoir trouver dans nos galeries, un choix étonnant ou carrément un fourbi, de mets à défauts ou de mets de qualité, pour combler les papilles mais aussi les palais, que son goût détestable reste le sien, et que le mien mémorable comble ma faim. Je voudrais que chacun puisse faire grandir sa propre vision du « bon », sans que les responsables marketing la définissent pour nous. Je dénonce ces mouvements par pur mépris, car c’est pour nos tables que ce mets naquit.
 

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9 réactions à cet article    


  • jef88 jef88 6 février 2012 14:48

    Peut on vivre sans manger ? NON
    Doit on obligatoirement manger de la m....de ? NON

    Donc article nul......


    • Patrick Samba Patrick Samba 6 février 2012 17:05

      Bonjour,

      j’espère que vous faites la cuisine d’une manière un peu moins confuse que celle avec laquelle vous écrivez. Non pas qu’il n’y ait pas de très bonnes choses, mais on a parfois un peu de mal à vous suivre.

      Votre premier article : vous oubliez la référence du livre dont vous parlez et comme apparemment vous ne suivez pas les commentaires, vous ne rectifiez pas.

      Le troisième est carrément de la promotion de votre propre livre. Là il y avait de quoi s’indigner. Mais bon vous avez été publié, la rédaction a laissé passé...

      Et là, vu qu’il y a le mot « indignez » dans le titre, forcément je m’arrête, et d’autant plus volontiers que bientôt apparait le mot « gastronomie ». Mais j’ai pas compris la phrase qui le contient. Mais de quoi parlez-vous exactement dans votre article ?

      « je dénonce surtout cette dictature du goût. » : je suis d’accord, dénoncer les dictatures ça me convient. Mais pour vous, là, c’est laquelle ? Et, vous dénoncez « le » restaurant, dans son principe ?

      "Je voudrais que chacun puisse faire grandir sa propre vision du « bon », sans que les responsables marketing la définissent pour nous" : c’est plus clair. Et ça c’est un vrai combat, et qui le restera dans l’avenir, si celui-ci demeure .

      En tout cas, si je puis me permettre, si vous pouviez un petit peu mieux exprimer votre indignation tout le monde y gagnerait. Sinon on finira par penser qu’il y a parfois comme une légère tendance aujourd’hui à abuser de la formule « Indignez-vous », ou du mot « indigne ». Comme dans cette provocation à but auto-promotionnel profondément indigne de l’autre article du jour. 


      • gordon71 gordon71 6 février 2012 21:54

        Pas mal en tous cas le texte, 


        péchu surtout dans les passages versifiés 

        vous auriez du le présenter entièrement en vers 

        • gaijin gaijin 7 février 2012 08:51

          la standardisation du gout n’est qu’un des éléments de la dérive orwellienne de notre société
          un monde dirigé par des notions statistiques primaires qui tend a pousser chacun vers l’individu moyen
          un individu indistinct, flou, perdu dans la masse,
          qui se nourrit de produits standards,
          pense ce qu’on lui dit de penser,
          aime les loisirs prescrits par les vendeurs de loisirs,
          porte des vêtements a la mode ( ou la marque de l’asservissement : costume gris cravate )
          baise sous plastique,
          consomme suffisamment d’antidépresseurs et d’ anxiolitiques pour maintenir les marges,
          rigole de manière synchrone avec les rires de la boite
          ....................

          en fait un nouveau concept est en train de naître :
          l’individu statistiquement correct


          • Patrick Samba Patrick Samba 7 février 2012 11:55

            une manière d’illustrer ce propos : http://cfeditions.com/scroogled/


          • Lisbeth Ker Carradec Lisbeth Ker Carradec 7 février 2012 09:17

            ....comme quoi tout le monde peut pas écrire un article à la Zola, celui ci est totalement incompréhensible. Un peu moins d’envolées lyriques et un peu plus de factuel ne lui auraient pas nui.


            • easy easy 7 février 2012 11:36

              Vous exagérez.
              Je n’ai certes pas tout compris, s’il y avait quelque chose à comprendre, mais au moins ai-je compris qu’il se croit aussi important que Zola.


            • zgrouik zgrouik 7 février 2012 11:06

              Pschiiiit ! Le fond tué par la forme dans toute sa splendeur. Dommage.

              Et encore, le fond quand il ne mélange pas non-sens avec bon sens : « je dénonce le restaurant ... » « grandir avec avec sa propre vision du bon... »

              Penser à mettre les lunettes dès le début évitera de pousser le cady dans les mauvais rayons...


              • Patrick Samba Patrick Samba 7 février 2012 12:10

                c’est vrai que « vision » n’est pas le terme le plus approprié... et personnellement si je n’ai pas été aussi vigilant c’est que d’une certaine manière je débroussaillais...
                Et le conseil des lunettes est peut-être un bon conseil, il permet probablement de ne pas grandir avec avec smiley

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