Manifestation le 30 Septembre, et après ?
Voilà tout d'abord un Traité occulté pendant toute la campagne présidentielle, un Traité dont aucun des candidats à la présidentielle n'avait même simplement évoqué le nom et qui fait aujourd'hui une irruption brutale sur le devant de la scène politique.
Un Traité qui va mobiliser contre lui une immense manifestation ce 30 Septembre exprimant la volonté majoritaire dans ce pays de s'opposer à sa ratification par nos députés.
Un Traité qui est en train de disloquer la majorité présidentielle, dislocation aggravée par la décision d'EELV de voter contre sa ratification.
Un Traité qui va déchirer le Parti socialiste, qui va mettre chaque élu, chaque responsable politique ou syndical devant la terrible alternative de rejeter ce Traité ou bien d'assumer devant tout le pays, face à des millions de travailleurs, les pires mesures antisociales jamais appliquées depuis 1945.
Si Hollande dans sa conférence de presse n'a pas parlé du TSCG, il n'a en réalité parlé que du TSCG ;
Chacune de ces annonces, les 30 milliards d'économie budgétaire, la réforme du financement de la Sécurité, les menaces contre les retraites et les salaires, toutes ces mesures ne donnent encore qu'une faible idée, ne sont qu'une timide anticipation de la déchéance sociale que l'on nous prépare.
La manifestation du 30 Septembre n'est que le premier acte d'une mobilisation qui verra se dresser les travailleurs pour la défense de leurs droits, pour leur simple survie, pour ne pas sombrer dans la tragédie que connait le peuple grec.
La catastrophe d'une ratification par une majorité PS et UMP romprait tous les liens entre le peuple et ce gouvernement et cette majorité.
En tournant le dos à ceux qui les ont investis, en se plaçant sous les ordres de l'Union européenne et du FMI, ce gouvernement et cette majorité ne nous laisseraient pas d'autre choix que celui de se rassembler contre lui.
Il mettrait à l'ordre du jour dans toutes les organisations, pour tous les militants la discussion et le combat pour l'abrogation du TSCG et contre tous les plans, contre toutes les réformes qui vont découler de son application.
Pour ceux qui doutent, voici des nouvelles du Portugal.
"CE GOUVERNEMENT VA TUER LE PORTUGAL"
"Stop au terrorisme social", "Ceux qui volent le Portugal doivent être jugés", "Bientôt l'Etat volera les morts", pouvait-on lire, samedi, sur les nombreuses banderoles et affiches brandies à Lisbonne par les manifestants. "Que la troïka aille au diable" était le principal slogan pour signifier le rejet des mesures de rigueur imposées par les trois bailleurs de fonds du Portugal, l'UE, le FMI et la BCE, en échange du plan de sauvetage de 78 milliards d'euros accordé au pays en mai 2011. "Ce gouvernement va tuer le Portugal, et si nous ne faisons rien ce sera pire", déclarait Ivan Rodriguez, un trentenaire qui reconnaissait manifesterpour la première fois.
Et le plus important... quelques jours plus tard,l'annonce d'un premier recul du gouvernement
Submergé par les critiques, le gouvernement portugais a été contraint de reculer sur l'adoption de mesures d'austerité qui ont provoqué une vague de contestation sans précédent depuis que le Portugal a reçu en mai 2011 une assistance financière internationale.
Réuni pendant plus de huit heures, le Conseil d'Etat, convoqué par le président Anibal Cavaco Silva, a fait part, dans la nuit de vendredi à samedi, "de la disponibilité du gouvernement d'étudier des alternatives" aux dernières mesures d'austerité. (…)
Alors que le Conseil d'Etat était réuni, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées devant la présidence et y sont restées jusqu'à la fin des délibérations pour clamer leur mécontentement. "Voleurs, voleurs...", "le peuple est fatigué d'être volé et humilié", ont scandé les manifestants.
Les protestataires répondaient à un appel, lancé sur les réseaux sociaux, par un mouvement apolitique déjà à l'origine des manifestations qui, il y a une semaine, avait réuni des centaines de milliers de personnes à Lisbonne et dans une trentaine de villes.
L'ampleur de la contestation a surpris la classe politique et pris de court les syndicats. De crainte de perdre la main, la principale centrale, la CGTP, a annoncé un grand rassemblement à Lisbonne le 29 septembre.
Avec cette conclusion que l'on espère tous pour le TSG et toutes les mesures anti-ouvrières annoncées par Hollande
"La mesure emblématique de la baisse des cotisations patronales, compensée par la contribution accrue des travailleurs, est mort-née. Paix à son âme", a commenté samedi le quotidien Diario de Noticias dans un éditorial.
Le Parisien, voir l'article complet
Nous laissons bien sur au journaliste la responsabilité sur le caractère 'apolitique ' des manifestations', mais une chose est certaine, au Portugal, en Espagne, comme en France, les travailleurs unis ont la force de les faire reculer.
Tous à la manifestation, ce Traité ne doit pas être ratifié
45 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON