• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Manifeste du parlement direct

Manifeste du parlement direct

Ce groupe Loomio via Framavox est un prototype d' assemblée nationale directe. Il a pour but de tester l' idée d' une assemblée nationale populaire, dans laquelle n' importe quel français muni d' une pièce d' identité (non exigée), pourra voter des projets et propositions de loi issues de l' assemblée nationale française.

 

MANIFESTE⁹

 

DU PARLEMENT DIRECT

 

 

 

Copie de l' article paru sur le site Les Moutons Enragés le 25 mai 2015 :

 

Le plus simple et le plus efficace pour « vaincre le système », ça serait pour Mr et Mme Mouton Noir et leurs enfants (et Mouton Gris aussi), de l’ oublier en s’ activant à en construire un nouveau, qui correspondrait mieux à leurs attentes.

En effet, lutter « contre le système », c’ est dépenser son temps, son énergie et son argent, à légitimer l’ espionnage, la perte de ses droits et la brutalité de son ennemi contre soi. Or, ce temps, cette énergie et cet argent, seraient mieux employés à bâtir autre chose.

De plus, on aurait pas que ça à faire et, de cette manière, l’ énergie vitale du bâtisseur s’ écoulerait alors de l’ ancien « système », qui s’ affaiblirait, vers et au profit du nouveau, qui se renforcerait : on ferait efficacement alors, d’ une pierre deux coups.

Enfin, le citoyen « nouveau » serait directement valorisé par son travail, en participant à la construction de cette « nouvelle société », et probablement satisfait d’ en récolter les fruits immédiats, dans ce « nouveau monde » incomplet mais déjà vivant : ce serait tout bénéfice.

Or, cela n’ a jamais été aussi facile avec l’ outil internet, en voici un exemple simple et concret : il s’ agirait de construire une Assemblée nationale sur internet, une E-assemblée nationale.

Puisque trop de citoyens se plaindraient des nouvelles lois, qui favoriseraient trop les corrupteurs et à leur dépend, alors, autant faire voter carrément ces lois par les électeurs eux-même, plutôt que de constater avec impuissance, nos prétendus représentants nous les faire subir.

Il s’ agirait de réaliser un site spécialisé, genre forum de discussion, où les lois et leurs projets feraient l’ objet d’ un topic, pour lesquels, tout membre de cette E-assemblée nationale¹, un véritable électeur, pourrait voter « pour » ou « contre » et officiellement (par sa carte²).

L’ E-assemblée nationale¹ se limiterait donc, au départ et a priori, à un simple vote de lois en parallèle de la « vraie » Assemblée nationale. C’ est-à-dire, lorsqu’ un projet de loi³ serait mis en débat dans cette assemblée, aussitôt la même chose arriverait dans l’ E-assemblée¹ : celui-ci ferait alors immédiatement son apparition, comme un nouvel « article » dans ce « forum » (l’ E-assemblée nationale¹).

Bien sûr, le petit bouton « à voter » y ferait son apparition et permettrait ainsi, à n’ importe quel électeur inscrit, de voter pour ou contre⁴. Il serait possible de changer d’ avis, en fonction des commentaires, tant que la date officielle du vote de cette loi, dans l’ Assemblée nationale originelle, n’ a pas eu lieue. Après, les votes seraient définitivement et normalement clos⁵ (et les résultats affichés).

Avec ce nouvel outil de démocratie directe, les 577 députés représentatifs -seulement- du peuple français siégeant à l’ Assemblée nationale, votant les lois, se verraient complétés par leurs chers électeurs (44,6 millions en mars 2014 chiffre INSEE), qui seraient de plus en plus nombreux à exprimer clairement leur choix de société. Fini les sondages, pétitions et autres manifestations, qui deviendraient désormais inutiles⁶.

Il serait amusant de constater le succès venant, le jour où ces électeurs-députés deviendraient supérieurs en nombre aux élus-députés, que la « démocratie représentative » républicaine, devrait nécessairement partager son pouvoir avec sa légitime concurrente : la démocratie populaire directe⁷. Simple, démocratique⁸, politiquement correct et efficace.

« Nous ne vaincrons jamais le système », c’ est lui qui se vaincra tout seul.

 

 

¹ L' E-assemblée nationale s' appellerait aussi le parlement direct.

² L' ouverture d' un compte par un courriel l'identifiant suffirait-il ?

³ Un projet de loi (gouvernement) ou une proposition de loi (parlement).

⁴ Les différentes formes d' abstention seraient gérées démocratiquement.

⁵ Ce vote dynamique tournerait sans limitation de durée ni d' opinion.

⁶ Depuis les états d' urgence à répétition cela tomberait à point nommé.

⁷ Pléonasmes, que le sophisme d' une démocratie représentative impose.

⁸ Le français évolue souverain (dêmos : le peuple et kratos : le pouvoir).

⁹ Déclaration écrite, publique et solennelle, dans laquelle un homme ou

 un futur gouvernement pose une décision, une position ou un programme.

 

 

Le PARLEMENT DIRECT est désormais accessible sous la forme provisoire d' un groupe Loomio via Framavox, il est consultable librement. Sa participation est ouverte à tout français muni d' une pièce d' identité, non exigée mais nécessaire légalement pour devenir un député. Un français qui souhaiterait jouer le rôle d' un député direct dans le parlement direct (prototype), devra alors s' inscrire à l' aide d' un courriel, d' un identifiant (nom ou pseudonyme) et d' un mot de passe (procédure Loomio sous Framavox).

 

Souverain, lors, il pourra voter pour ou contre ainsi que donner son avis sur les vraies lois proposées par le président Macron et son gouvernement, mais aussi celles que présentent les députés représentatifs et les sénateurs cooptés de l' assemblée nationale française. Ce prototype de parlement direct est voué à rôder le concept, afin de lui donner une réalité nationale sous la forme d' un site dédié.

 

 

 

LA FRANCE, C' EST DIRECT !

 

PDF - 56.9 ko
Manifeste du parlement direct

Moyenne des avis sur cet article :  4.4/5   (5 votes)




Réagissez à l'article

4 réactions à cet article    


  • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 20 juin 2017 13:07

    Très bonne initiative. Elle va dans le bon sens. Je souscris à sa philosophie.
    Nous sommes sans constitution fondée sur un contrat social. La place est vacante. Fondons au lieu de vouloir détruire une chimère.

    On peut, et on doit, aller plus loin que ce qui est écrit dans le texte, à deux points de vue.

    1. Il faut ajouter la possibilité de proposer des lois et de les amender.

    2. Mais surtout, il faudrait aller au bout de la logique proposée et ne pas se contenter d’une simulation, mais au contraire faire les choses pour de bon, c’est-à-dire :

    1. Etablir une réelle constitution.
    2. Proposer et voter des lois ayant a priori une valeur légale réelle dans ce micro-univers.
    3. Reconnaître que faire respecter ces lois est problématique, lorsque cela s’oppose aux lois de la cinquième république, mais affirmer que cela n’ôte en rien leur légitimité.
    4. Chercher comment maximiser la possibilité de donner un poids réel à ces lois dans ce micro-univers, sans être en infraction avec les pouvoirs de la cinquième république.


    • boule de flipper boule de flipper 20 juin 2017 14:06

      Merci Giordano Bruno.

      Dans le groupe du parlement direct il y a le sous-groupe « Critiques délibérées » où il est prévu, avec un dispositif de votes décisionnels, de discuter démocratiquement de sa technicité en tout point (c’ est l’ objet du logiciel Loomio ici détourné : la prise de décision dans le cadre d’ un groupe).

      Il est donc raisonnable d’ y ouvrir une discussion pour proposer et débattre de cette fonction dans ce parlement direct fonctionnel : proposer et délibérer des projets de lois (le français « direct » évolue souverain dans une démocratie « directe »). Toute loi qui serait adoptée par le vote « dynamique » serait... légale aux yeux des français « directs ».

      Pour devenir un député « direct » il suffirait de s’ inscrire au parlement « direct » (c’ est ce qui permet d’ invalider l’ abstentionnisme « opportuniste »). Pour devenir un français « direct » il conviendrait d’ accepter de vivre sous le régime de la démocratie « directe » (c’ est ce qui permet d’ invalider l’ abstentionnisme « politique » ou rebelle par le choix du régime national).

      Ce « micro-univers » devrait commencer virtuel, comme une graine qui pousse invisiblement sous terre, avant de percer légitimement à l’ air libre et grandir ensuite dans la société, pour mieux s’ y épanouir progressivement. La légitimité serait avant tout une question de « masse critique ». Le peuple « direct » est souverain : il n’ a pas à demander l’ autorisation d’ exister et il respecte a priori les autres régimes.


    • gogoRat gogoRat 20 juin 2017 14:49

      Bonne idée et bonne initiative !
       ’En même temps’ , est-il indispensable de se contenter de s’employer à singer l’institution législative.

       Une piste encore plus ambitieuse (mais rien n’empêche de la suivre aussi ’en même temps’) serait de co-inventer et mettre en place le contre pouvoir (self suffisant) de cahiers de doléances alimentés et pondérés en permanence temps-réel par tous ! 
      cf profil Gogorat


      • boule de flipper boule de flipper 20 juin 2017 16:47

        Merci gogoRat.

        Les députés de l’ assemblée nationale sont « élus » durant les élections législatives (577 députés), quant aux 348 sénateurs qui forment l’ autre moitié de ce parlement (chambre haute), ils sont cooptés (suffrage universel indirect). Dans le « parlement direct » ouvert à tous, il n’ y a que des députés « directs », c’ est-à-dire des français majeurs qui ont fait la démarche de s’ y inscrire, ils représentent ainsi le gouvernement à eux seuls car, dans une démocratie « directe » le français évolue souverain (c’ est lui le chef).

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

boule de flipper

boule de flipper
Voir ses articles



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité