Mark Rutte aux députés européens : « Vous devrez apprendre le russe dans quatre à cinq ans ou aller en Nouvelle-Zélande. »
Mark Rutte veut doubler le financement de l'OTAN en réduisant le budget social. En France, réduire de 1% la part du PIB consacrée au payement de la retraite entrainerait une baisse des retraites de 6 à 7 %.
Le 12 décembre 2024, le nouveau secrétaire général de l’OTAN, avait déclaré que les Européens devaient réduire les retraites et la Sécurité sociale pour financer le soutien à l'Ukraine et la future guerre contre la Russie d'ici les 5 ans à venir.
Le 13 janvier 2025, Mark Rutte a clairement joué la carte de la peur lorsqu’il s’est adressé aux députés européens : « Vous devrez apprendre le russe dans quatre à cinq ans ou aller en Nouvelle-Zélande, si vous n’allouez pas beaucoup plus d’argent aux besoins militaires que les 2 % actuels du PIB. »
Dans le temps, on menaçait les enfants avec un personnage maléfique, le croquemitaine, pour leur faire peur et ainsi les rendre obéissants, Mark Rutte, lui, menace les députés européens avec un nouveau croquemitaine, les Russes ou Poutine, au choix, pour être certains qu'ils feront ce qui est exigé d'eux par l'OTAN.
Pour augmenter le financement de l'OTAN, ils ont fait le choix de baisser le social.
Mark Rutte a enjoint que les députés européens diminuent les budgets que les pays de l’Union européenne consacrent à la retraite, à la santé ou au système de Sécurité sociale afin de doubler le budget de la défense.
« Nous savons comment protéger nos peuples et le mode de vie européen […], il ne nous reste plus qu’à le faire », « en investissant davantage dans les capacités et les moyens de défense, en renforçant la résilience et en continuant à soutenir l’Ukraine ».
Tout cela financé par la baisse des retraites, de la Sécurité sociale, ou du système de santé, toutes choses qui sont justement le marqueur principal du « mode de vie européen ».
Il doit être fait remarquer que Mark Rutte tente d'imposer un diktat aux nations prétendument souveraines de l'Union européenne en passant par-dessus la tête des États qui sont en charge des budgets nationaux.
L'OTAN, par la voix de Mark Rutte veut s'arroger le droit de dicter les budgets des nations !
Mais en tout état de cause, il serait quand même plus juste que ce soient ceux qui se prononcent pour un soutien sans faille à l'Ukraine et à la guerre contre la Russie qui payent de leurs poches les armes et le financement de cette guerre par procuration contre la Russie. Et aussi de leurs personnes.
Vous voulez la guerre ? Financez-la vous-même avec vos deniers et votre vie, et fichez-nous la paix.
Pourquoi ceux qui ne se reconnaissent ni dans l'OTAN, ni dans l'Union européenne devraient accepter la baisse des soins de santé, la dégradation de l'éducation nationale ou la baisse de la retraite pour financer directement le complexe militaro-industriel américain ou même européen.
Passer la part de PIB consacrée à la défense de 2% à 4% n'est pas anodin, mais si de plus c'est le « volet social » des États qui est impacté, alors les conséquences pour les petits salaires et pour les petites retraites seront catastrophiques : par exemple, pour la France, réduire de 1% de PIB l'argent consacré à la retraite équivaut à baisser les retraites de 6 à 7%.
Je n'ai pas cotisé plus de 45 ans pour ça ! Et vous ?
Je n'ai pas fait toutes les grèves et toutes les manifestations en défense de la retraite pour que Mark Rutte vienne réduire ma retraite pour financer le complexe militaro-industriel.
Et vous ?
Je n'ai pas fait toutes les manifestations des Gilets jaunes pour que ceux qui pètent dans la soie nous fassent encore plus les poches.
Mark Rutte exige du Parlement européen qu’il « priorise » ses dépenses afin d’augmenter les budgets de l’OTAN. Je gage que les députés européens ne vont pas se faire supplier bien longtemps pour qu'ils acceptent joyeusement de s'attaquer aux systèmes sociaux, et qui seront les grands perdants de l'affaire ? Nous, les petits.
Les euros vont ruisseler, du bas vers le haut, bien sûr, et ils vont couler à flots dans les poches des patrons du complexe militaro-industriel américain et de personne d'autre, les militaro-industriels européens en seront pour leurs frais.
Mark Rutte a été très clair : pour renforcer l’OTAN, il faut passer directement par le complexe militaro-industriel américain, soi-disant que cela permettrait d’économiser de l’argent.
Et tant pis pour les pays de l’Union européenne qui aimeraient bien fortifier leurs propres complexes militaro-industriels.
Rutte, patron de l'OTAN, n'est en fait qu'un commis du complexe militaro-industriel américain, tout comme un vendeur qui n'atteint pas son objectif de vente et qui continue à démarcher ses clients.
Son discours à l'Assemblée européenne a été une longue description des horreurs qui nous attendraient si jamais la Russie n'était pas vaincue, ce qui arriverait si l'Europe n'augmente pas le financement de l'OTAN, passant de 2% du PIB à 4% du PIB.
Un peu de sérieux : si l'UE avait réellement peur que la Russie cherche à l'envahir, elle procéderait actuellement à un recrutement et à une formation de troupes en masse. Où sont les ordres de recrutement, de mobilisation ? Le simple fait que l'Union européenne ne sonne pas le rappel des troupes signifie qu'elle sait pertinemment que la Russie n'a pas l'intention d'envahir qui que ce soit.
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