Mélenchon ou la Métamorphose du Sycophante
Définition : Dans l’antiquité le sycophante était un dénonciateur public qui s’en prenait aux marchands de figues indélicats tentant d’échapper aux taxes. De nos jours le terme s’est vu galvaudé pour désormais qualifier sans distinction d’intérêt tout individu délateur.
Leader d’une extrême gauche souvent malmenée par une bien-pensance modelée au grès des médias, MELENCHON, jusqu’ici porteur d’un paradigme révolutionnaire somme toute assez séduisant, car promis par les urnes, sans effusion d’aucune sorte, s’égare du chemin de la raison.
Depuis son théâtral courroux lors de la perquisition du siège de son Parti, il multiplie les déclarations assassines. Jusqu’alors, en bon sycophante, il dénonçait les privilèges outranciers de quelques-uns, face à l’indigence du plus grand nombre, promettant que lui au pouvoir, le partage équitable deviendrait force de loi. Pour utopique et surannée que paraît cette idéologie, elle en est respectable et, visiblement, partagée par un panel non négligeable d’électeurs.
Oui Mais Voilà Il n’a plus le monopole de ses nobles intentions.
L’extrême droite, habilement, vient à son tour flatter le même électorat. Écartant sans ménagement les moins fréquentables, la jeune garde des Gars de la Marine, Bardella en tête, mène habilement la barque, flottant allègrement sur la vague insufflée par la gauche radicale, qui, elle, se voit désormais contrainte de ramer, voire même souquer fort, pour éviter le naufrage. Est-ce par manque de sang-froid, confronté à ce pillage idéologique, que Mélenchon divague ?. Sa dernière sortie n'est pas en reste, qui met à mal son Parti, et son crédit d'homme politique, si tant est qu'il en ait encore un aujourd'hui.
Soutenant possible la thèse « complotiste » selon laquelle, à quelques encablures du scrutin Présidentiel, un attentat ou un meurtre viendrait opportunément servir la cause de ses concurrents, cette lapidaire déclaration résonne comme un déplorable écho, dont se gargarisent ses adversaires. Que se passe-t-il dans la tête de cet homme réputé intelligent, orateur hors pairs, dont l’érudition n’a d’égale que sa verve.
Succomberait-il au doute ?
Qu’il en soit ainsi réduit à des déclarations publiques aussi compadieuses, jetées en pâture aux médias, comme on adresse, en désespoir de cause, un baroud d’honneur. Gageons que la politique du Coucou de la Marine n’est pas étrangère à ce doute, surtout quand les sondages, trompeurs ou pas, créditent l’héritière des Le Pen d’un score enviable, qui laisse loin derrière, la France Insoumise. Il est à craindre, au grand désarroi de ceux qui ont foi en Mélenchon, que son prochain combat soit le combat de trop. Avec lui, son ostracisme sans partage et son défaut d’équanimité, tomberont à terre les espérances d’une gauche sociale et écologiste, par ailleurs incapable de s’unir autour d’un projet de programme commun.
Et Après ?
Il n’est plus qu’à souhaiter que ni ses déclarations à l’emporte-pièce, ni ses stériles vociférations, n’auront raison d’un mouvement politique, qui mieux orchestré, et moins autocentré, aurait toute sa place dans l’échiquier politique de demain. Mais pour cela.
Il lui faudra tourner la page de la Mélenchonite.
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