Message adressé aux associations féministes - Journée contre la violence faite aux femmes
Message adressé aux associations féministes
Journée contre la violence faite aux femmes.
Lutter contre la violence, défendre les femmes n'est pas réduire la femme au statut de victime et l'homme à être potentiellement un violent présumé coupable
Bonjour,
Je suis profondément opposé à toute forme de violence et tout acte, quel qu’il soit, de domination. Cela bien que la violence et le désir de domination(1) soient intrinsèques à la nature humaine (identique quel que soit le sexe) et donc impossible à éradiquer. Seule la culture peut (et doit selon moins) conduire à la contention de cette faiblesse (faiblesse, selon moi) humaine.
Mais, je pose une question à toutes les féministes (tout en soutenant toute cause promouvant l’extinction des ségrégations et dominations envers tout alter ego, toute culture, toute idéologie, croyance et religion humaniste).
Est-il possible, pour vous, de parler de violence sans réduire la femme à une simple victime et l’homme à un dominant violent en puissance voire même présumé coupable ?
Cette attitude est stigmatisante autant pour les femmes que pour les hommes.
Rappelons que la violence s’inscrit TOUJOURS dans une relation toxique dans laquelle TOUS les partenaires sont acteurs et coresponsables. Certes, aucune violence n’est justifiable mais aucune violence ne vient de nulle part.
La propension à présenter les femmes comme victime, souvent avec une volonté de revanche au surplus, et culpabilisant les hommes plutôt que d’inscrire le combat « égalitaire(2) » dans un combat socioculturel, est une dérive qui nuit en premier aux femmes.
N’oubliez jamais que si les femmes utilisent moins le poing, elles sont les championnes, et entre-elles pour commencer, dans l’usage de la violence psychologique au moins aussi destructrice que la violence physique. La violence physique est d’ailleurs très souvent la réponse à la violence psychique qui a l’avantage de ne pas laisser de trace même si les séquelles sont aussi durables et destructrices que les séquelles de la violence physique.
Rappelons aussi que la Femme est celle qui éduque en premier les enfants. Elle est, tout autant que l’homme, inscrite dans la culture et l’histoire de notre société. La domination socio-masculine n’est donc pas le fait d’un homme anthropologiquement macho et violent vis-à-vis des femmes.
A propos de la pénalisation du harcèlement, des incivilités, du port de signes religieux, des « fake neuws » … on peut parler de néo-puritanisme en ce que cela indique que notre société fantasme la possibilité d'une société policée (pure), c'est à dire une société sans conflit, de facto, sans contact avec l'autre, la différence, l'alter ego. Une telle société est l'utopie d'une dictature parfaite où tout un chacun est le même que' tous, ou la liberté n'existe plus, la fraternité pas plus mais où aussi l'égalité a disparu car l'égalité repose sur un préalable qui est la reconnaissance que toute différence vaut une autre et qu'elles ont toutes droit d'être.
C'est bien contre TOUS les recours -sans spécification- à la violence (quelle qu'elle soit) qu'il faut agir. N'excluez personne de vos combats et surtout pas sur base du sexe.
Je soutiens votre combat dans ces limites.
Bien à tous(3)
1. Y compris toute forme de colonialisme, d’impérialisme, d’exploitation humaine… et exclusion ou rejet.
2. Mot bien flou et prêtant à bien des confusions. Pour moi l’égalité n’a de sens que par la reconnaissance préalable des différences. Aujourd’hui les combats se prêtent, souvent non pas à la défense et la promotion de l’égalité, mais à un combat pour que tous soient pareils ; Ce qui n’est pas la même chose, car être tous pareils, c’est refuser la différence et donc l’égalité entre différences.
3. Lorsque j'écris tous, tous inclus Femmes et hommes, ça va s’en dire et sans nécessité de novolangue ou d’écriture « inclusive » imposée par acte de domination (d'autorité).
"Tous" est parfaitement inclusif alors que "tous.tes.N." est extrêmement discriminant. [N (neutre) ou A (autres) pour les LGBT. et pourquoi pas, en plus, H pour les personnes en situation d'handicape... etc.]
"Tous.tes.N." écrivez-moi "tout" en 4 lettres et n'essayez pas de le lire, ce charabia idéologique, à haute voix ou même de le lire intérieurement sans perdre tous sens à votre lecture.
Imposer l'écriture inclusive c'est nier la culture, c'est renoncer à son passé et donc à son avenir. La culture n'a pas à s'imposer par des actes de domination (d'autorité). Je ne suis pas partisan de l'Académie française, institution qui a pour fonction de figer la langue d'autorité. Mais je ne suis pas plus pour toute autre injonction d'autorité pour imposer des féminisations, des novolangues, des orthographes ou des écritures exclusives (et non pas inclusives puisqu'elles formalisent la distinction).
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