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Accueil du site > Tribune Libre > Messieurs les commentateurs, que faites-vous de votre liberté (...)

Messieurs les commentateurs, que faites-vous de votre liberté ?

On dit que les universitaires vivent accrochés à leurs statuts et leurs privilèges, et que la pensée en pâtit. Sentence exagérée sans doute, mais qui se calque à la perfection aux mandarins du journalisme. Tandis que l’on peut aisément concevoir que l’élite de la finance défende un modèle indéfendable, que les patrons non élus de l’UE en fassent de même, on ne voit pas pourquoi l’élite journalistique considère comme gravé dans le marbre cette obsession qui n’a de comparable que le fanatisme religieux d’un autre âge. 

Prompte à critiquer la presse anglo-saxonne, elle reste aveugle au fait que de l’autre côté de la Manche, on n’hésite pas, même chez les convertis au libéralisme dérégulateur, à se référer à tous ceux qui le critiquent, quand elle ne le critique pas elle-même de la manière la plus virulente. Pourquoi donc personne en France ne parle de tous ces prix Nobel, tous les économistes de renom, tous les banquiers ou administrateurs de renom du FMI et de la Banque Mondiale qui critiquent, à la manière de Hollande et même de Mélenchon, l’attitude de la BCE ou de la Commission sur l’essentiel (inflation, croissance, financiarisation de l’économie) ? Pourquoi les journalistes eux-mêmes « évitent » de se référer à toute voix dissonante de la doxa financière ? Pourquoi ils évitent de souligner les aspects franchement immoraux (la loi du plus fort), et d’insister sur « la réalité ambiante », tandis qu’elle est mise en cause aussi bien par les faits que par des professionnels qui ont le mérite d’avoir prévu la crise et ses métamorphoses ? Pourquoi ils ne commentent pas la propension des riches de choisir l’exil fiscal, laissant aux classes moyennes tout le poids de la fiscalité ? Pourquoi ajouter des adjectifs déplaisants à volonté dès lors qu’un homme politique essaie d’introduire plus de moralité dans la jungle financière ? Pourquoi ils prennent pour argent comptant les déclarations du président de la République quand ce dernier déclare que les paradis fiscaux, c’est fini ou que la crise est derrière nous  ? Pourquoi ils évitent de parler de l’expérience islandaise qui se déroule sous nos yeux depuis bientôt trois ans ? Pourquoi ils ne disent rien sur les impasses politiques en Grèce, résultat concret de la politique d’austérité imposé à ce pays ? Pourquoi il n’existe pas de réflexion sur le fait que la démocratie est malmenée en Italie et en Grèce par des formules de représentation qui n’ont rien à voir avec la démocratie ? Pourquoi les résultats des élections espagnoles ne sont jamais traitées comme une irruption de la finance dans le processus démocratique ? Pourquoi il n’y a pas une seule critique sur le fait qu’en Grèce et en France, le marché se dit prêt à déclarer la guerre si les résultats ne sont pas ceux qu’il désire ? Que le FMI et l’UE cachent mal leurs préférences et même essaient d’influencer les scrutins ? Est-il interdit à un journaliste de la télé ou un éditorialiste de se prononcer négativement sur ces procédés ? 

Le Financial Times a une explication, simpliste et crue : …Comme le journalisme français a atteint la classe moyenne supérieure, il s’est glissé encore plus près du pouvoir. Les ministres et les journalistes chevronnés d’aujourd’hui ont souvent étudié ensemble à Sciences-Po, vivent dans les mêmes quartiers de Paris, mangent ensemble et parfois couchent ensemble. Le FT ne se prive pas, par ailleurs et dans le même article, de souligner que la quasi totalité de la presse française est entre les mains de trois-quatre milliardaires, tous copains du président. Et que leur objectif n’est pas de gagner de l’argent mais d’influencer le citoyen français. C’est donc normal que le président français « n’aime pas ce journal » mais, bien sûr, pas pour les raisons qu’il met en avant.

Mais ces raisons sont-elles suffisantes ? Sans doute pas. Il existe une paresse intellectuelle, un laisser-aller jouisseur dans les arcanes des plateaux et des directions de rédaction, une logorrhée autosuffisante bien payée, qui ne cherche plus rien, ne se questionne sur rien, se contentant, comme dans les précieuses ridicules à commenter le superficiel et surtout à ne pas contester la fatalité, une partie des journalistes s’étant, TV oblige, transformé en amuseurs publics. Quant à la presse, écrite ou sur le Web qui continue à faire son travail normalement, elle est tout simplement ostracisée par la cour des commentateurs des petites phrases et la jouissance éphémère qu’elles procurent. Si au moins ces phrases étaient judicieuses, spirituelles, corrosives et policées à la fois, comme celles d’un Paul Morand (je choisis exprès un commentateur de la vie profondément conservateur) ils nous offriraient un petit quelque chose, une réflexion sur l’insignifiance.

Ce n’est même pas le cas.

Si enfin, je devais trouver un symbole à la couverture médiatique de cette campagne, je choisirais, sans hésitation, le voyage imaginaire du président au Japon. Le mensonge banalisé, qui fait tout au plus sourire, comme si le premier des français était un petit garçon voulant tremper son doigt dans un pot de confiture interdit. Le mensonge occulté, comme si mentir sur Fukushima, indisposer le Japon, juste pour un bon mot, valait la peine. Le mensonge éphémère, qui se perd dans les limbes des commentaires en quelques heures. Le mensonge utilitaire, assumé, compris comme tel et donc non critiqué. Le mensonge tout court, qui devrait générer des commentaires et des rapprochements sur toute autre affirmation, sur le sérieux, la crédibilité, la parole tenue d’un candidat et qui pourtant ne soulève aucun commentaire. 


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36 réactions à cet article    


  • Buddha-dassa 16 avril 2012 11:01

    merci....
    A propos de mensonge,d’après ce que je vois il est une fonction normale de la partie du cerveau que l’on utilise (10% d’après ceux qui devraient savoir).

    le cerveau analytique ou « moi -je » crée des concepts analytiques pour des projets à concrétiser matériellement...c’est un outil mécanique et automatique pratique pour survivre et .le mensonge n’est qu’extension de ceci, car ce cerveau peut imaginer presque tout et son contraire ,ca n’a pas besoin d’être vrai puisque c’est un outil d’analyse qui ne peut fonctionner que si ce qu’il dit est vrai.... ca implique que si je mens,ce cerveau dt que c’est vrai, il s’en fou en fait,c’est juste un programme mécanique sans conscience autre que la sienne...si c’est faux,comme il ne peut fonctionner sur le faux,il lui suffit de dire faux=vrai...

    . Il est le cerveau resté enfant, notre cas à tous hélas, le reste de notre cerveau ne s"ouvrira jamais quand il le pourrait..certains sont juste très très pervers....sujet de toute une vie mais qui ne l’est jamais..le pourcentage non utilisé du cerveau n’est pas pour faire pire, mais totalement différemment...

    Salutations et merci..


    • Traroth Traroth 17 avril 2012 14:00

      Ratiociner le mensonge avec des explications neurologico-pipo n’est jamais que du relativisme.

      Il faut combattre le relativisme. Tout ne se vaut pas. En l’espèce, le mensonge ne vaut pas la vérité. Toutes vos arguties n’y changeront rien.


    • Robert GIL ROBERT GIL 16 avril 2012 11:04

      Celui qui maîtrise les techniques de l’information peut manipuler l’opinion publique. Celui qui tient les rênes de l’information et des médias dirige en fait la société. Personne ne devrait posséder plus d’un moyen d’information : c’est une des conditions de la liberté .................
      http://2ccr.unblog.fr/2011/02/18/informations-et-manipulations/


      • Le printemps arrive Le printemps arrive 17 avril 2012 06:11

        Bonjour,

        a propos de manipulation, voici un exemple illustrant bien l’article et votre réponse : celui d’Onfray remis à sa place


      • frugeky 16 avril 2012 11:06

        Bonjour M Koutouzis

        Comme l’a dit Dupont-Aignan aux méchants de canal +, les français, lassés de cette doxa, ont été sur le net pour s’informer et y ont trouvé, peut-être, un autre de son de cloche. Du coup, les amuseurs de la sphère télévisuelle et radiophonique, aux abois, craignent pour leur revenu et montrent les dents.
        Leur silence complice sur le voyage à Fukushima est le n-ième faisant suite au relatif silence sur les affaires, sur l’Islande, sur les critiques diverses et variées du système indépassable qu’ils nous vendent à longueur d’années...etc.
        On ne va pas revenir sur la proximité qu’ils entretiennent avec les politiques, les industriels, à table ou au lit, parfaitement résumée par les dîners du Siècle.
        Incapables de se remettre en cause, ils en appellent à ce que nous, nous remettions en cause en abandonnant ce qui fait notre relatif confort de vie au profit des joueurs de casino qui nous spolient.
        Pas de sursaut à espérer de ce côté là.

        • Fergus Fergus 16 avril 2012 11:23

          Bonjour, Frugeky.

          Entièrement d’accord sur le constat. Mais pas sur la conclusion : je crois que, sous la pression croissante et, à mon avis irréversible, de l’opinion, que les journalistes et éditorialistes, de plus en plus moqués, vilipendés, honnis - et par conséquent en forte baisse d’influence - vont devoir évoluer pour en revenir à une approche plus digne, plus compétente, et plus indépendante de leur métier, en prenant notamment modèle sur les médias anglo-saxons.

          Mais cela demandera du temps, et sans doute quelques nouveaux éclats ici et là.


        • frugeky 16 avril 2012 11:39

          Bonjour Fergus

          Je ne pense pas que les journalistes actuels sont capables de s’amender. Je ne vois pas un FOG ou un Apathie renier ce qu’ils sont : des valets serviles.
          D’ailleurs sont-ils journalistes ces éditocrates ? Moi j’attends d’un journaliste qu’il m’apporte des faits, pas qu’il travestisse la réalité au vu de ses intérêts de classe. L’objectivité n’existant pas plus chez le journaliste que chez l’historien, je saurais faire la part des choses mais j’ai tout de même une préférence pour le récit d’un Albert Londres sur le bagne de Cayenne, ou celui d’un Philippe Marchand dans Sympathie pour le diable, aux rabâchages infantilisant de ces benêts.
          Je ne doute pas qu’il reste des journalistes consciencieux mais ils ne sont pas chez ceux qui squattent depuis tant d’années nos mass-médias, que nous nommons les chiens de garde. 

        • Fergus Fergus 16 avril 2012 11:58

          @ Frugeky.

          Il est possible, en effet, que certains refusent de s’amender, mais ils pourraient être poussés dehors par ceux, au sein des rédactions, qui entendent moderniser le métier et couper le cordon ombilical avec le patronat et le pouvoir politique.

          Bonne journée.


        • bigglop bigglop 16 avril 2012 19:32

          Bonjour à tous,
          Merci Mr Koutousis pour ce bilan sur la liberté de l’information.
          Cependant, le FDG fait des propositions pratiques intéressantes, avec Pascale Le Néouannic :
          http://www.dailymotion.com/video/xos4nt_pascale-le-neouannic-secretaire-nationale-du-fdg-en-charge-des-libertes-publiques-et-de-la-laicite_news


        • Michel Koutouzis Michel Koutouzis 16 avril 2012 11:11

          Je retiens : le mensonge c’est le cerveau resté enfant. En son nom, rien ne nous sera épargné pour nous garder dans un état infantile...


          • sisyphe sisyphe 16 avril 2012 11:26

            Entièrement d’accord avec votre article, Koutouzis, mais pas du tout avec cette phrase ; « Le mensonge, c’est le cerveau resté enfant ».

            Le mensonge, c’est tout le contraire de l’enfance ; c’est la rouerie, la duplicité, l’intérêt bien compris, la servilité, la complaisance, le déni de réalité, le désir de manipulation précisément caractéristiques de l’âge adulte, de ses compromissions, de son dévoiement, de sa lâcheté.

            Infantiliser, c’est le but et la méthode d’adultes tout à fait conscients de ce qu’ils font, pour servir leurs intérêts.

            Rien à voir avec le « cerveau d’un enfant », bien loin de ces turpitudes et de ces calculs.

            Le mensonge adulte, délibéré, manipulateur, c’est un déni de l’âme enfantine, c’est l’asservissement consenti.

            Formule tout à fait malheureuse ; pour infantiliser, c’est comme pour la propagande, il y faut une réflexion, une volonté de tromper, de maintenir dans la dépendance, le réflexe, la non-conscience : c’est une élaboration structurée et volontaire d’endoctrinement ; c’est le pire de l’âge adulte.

            Sinon, je répète, entièrement d’accord avec votre analyse.

            Cordialement


          • Michel Koutouzis Michel Koutouzis 16 avril 2012 11:33

            Vous avez raison, mea culpa : la tentation était trop forte. 


          • lagabe 16 avril 2012 12:17

            http://www.utc.fr/ gapenne/Projets/A98/A98pr04.html#I1

            Ceci nous amène à une définition générale du mensonge qui serait :

            Acte par lequel un locuteur déforme ou dissimule volontairement ce qu’il sait être la vérité, le mensonge met en jeu ce que la linguistique repère comme fonction appellative du langage, c’est à dire cherchant à interpeller l’auditeur, en voulant provoquer chez lui des sentiments ou une adhésion que le locuteur ne partage pas.

            et je rajoute
            Pseudo-mensonge du tout jeune enfant

            l’enfant ignore le mensonge avant l’âge de 6 à 7 ans environ ; c’est d’ailleurs ce qu’on appelait autrefois l’âge de la raison, c’est la période préopératoire de Piaget.

            Jusqu’à cet âge il altère souvent mais inconsciemment la réalité ;

            Sa structure psychique est différente de celle de l’adolescent et correspond à ce qu’on appelle « la pensée de type magique »

            Je retiens : le mensonge c’est le cerveau resté enfant , non C’est âge au cours duquel l’enfant ne sépare pas le subjectif de l’objectif, c’est à dire qu’il considère le mensonge tel qu’il lui est présenté par l’éducation adulte, comme associé directement à ses conséquences et non pas à une intention. D’où un amalgame erreur/mensonge. je donnerai raison a sisyphe donc


          • L'enfoiré L’enfoiré 17 avril 2012 14:00

            Sur le mensonge, je me suis bien amusé à écrire ça.


          • Serpico Serpico 16 avril 2012 12:53

            L’auteur : « On dit que les universitaires vivent accrochés à leurs statuts et leurs privilèges, et que la pensée en pâtit. »

            ***************

            Mais qui le dit ? ces mêmes commentateurs sans dignité ni intelligence.

            Aujourd’hui on en est arrivé à assister à l’interview du journaliste par un autre journaliste. Comme si le soi-disant journaliste créait l’évènement.

            On voit de plus en plus souvent un crétin de journaliste interroger « en exclusivité » un autre crétin de journaliste sur une affaire qu’il a couverte.

            Comme si ce dernier n’avait pas déjà fait le boulot (enfin, « fait » : si on veut) ou comme s’il allait révéler des trucs nouveaux.

            Plus débile, je ne trouve pas. Le journaliste devient lui-même objet du journalisme. Plus narcissique et plus schizo, cela ne peut provenir que de l’indigence de ces imposteurs.


            • voxagora voxagora 16 avril 2012 13:12

              Ouf ! l’article ne concerne pas les dames !

              .
              .

              • ffi ffi 16 avril 2012 14:06

                Les oratores n’ont pas disparu.
                Cette fonction sociale existera toujours, car elle a une utilité publique.

                Les oratores sont simplement sélectionnés, formés et voués une autre religion.
                Les oratores y croient dur comme fer à leurs idoles.


                • morice morice 16 avril 2012 14:30

                  depuis la disparition de Coluche, c’est le DESERT.


                  Molière n’aurait fait qu’une bouchée d"un Sarkozy

                  merci de nous l’avoir rappelé.

                  • ffi ffi 16 avril 2012 15:49

                    Mais qui donc a tué Coluche, qui voulait rester dans le noir ?


                  • Elisa 16 avril 2012 14:54

                    Plutôt d’accord avec votre article mais il me semble qu’il faut aller un peu plus loin pour comprendre ce consensus pro libéral qui s’impose aujourd’hui dans les media français, mais probablement aussi ailleurs et même dans des pays « anglo-saxons » !

                    La paresse et le laisser-aller n’expliquent pas tout, il faut surtout y ajouter une véritable machine à fabriquer de consentement par l’exclusion à priori de tout point de vue différent.

                    Il en est de l’économie comme de la diplomatie dans les médias : non seulement un seul point de vue est asséné, mais tout autre est assimilé à un scandale pour la pensée et une injure à la démocratie.

                    De même qu’un Bernard Guetta ou une Caroline Fourest nous imposent le point de vue de BHL et des US sur le Moyen-Orient vouant à l’obscurantisme et au fanatisme toute personne qui aurait l’outrecuidance d’émettre la moindre réserve à leurs imprécations, il en est de même sur le plan économique : des membres du « cercle des économistes », cachant leurs compromissions avec les grands groupes financiers, nous répètent à l’envi que la seule solution à nos problèmes est la disparition des solidarités et la privatisation des services publics.

                    Il nous faudrait, sous prétexte de bon sens nous soumettre au mécanisme financier qui a précipité la crise au sein de l’Europe et la ruine de la Grèce, en attendant les autres.
                    La survie des peuples dépendrait du triomphe des marchés.
                    Hors de cet axiome point de salut et toute parole qui l’exprime est un insulte à l’intelligence.

                    C’est cela qui structure le discours dominant des grands médias et, en particulier, les principales chaînes audio-visuelles.

                    Il n’est donc pas question d’admettre des débats entre point de vue différents : tout opposant à ce discours dominant est récusé pour cause de défaillance intellectuelle ou de « populisme » aggravé.


                    • lagabe 16 avril 2012 15:18

                      une autre question , est qu’on veut réellement la vérité cru sans fard ?
                      par exemple 1972-2012 : le Club de Rome confirme la date de la catastrophe - AgoraVox le média citoyen
                      personne ne veut entendre ça et si on regarde 40 % des gens qui consultent ce site vont voter Mélenchon, il y a aussi une certaine schizophrénie je pense


                      • Alison 16 avril 2012 15:47

                        Bonjour mr Koutouzis,

                        vous dites : " Quant à la presse, écrite ou sur le Web qui continue à faire son travail normalement, elle est tout simplement ostracisée par la cour des commentateurs des petites phrases et la jouissance éphémère qu’elles procurent."

                        Le domaine médiatique professionnel est peuplé de gens soumis a l`argent pour le confort matériel, le web que l`on pense libre perd ce confort.
                         
                        Internet est le pire et le meilleur, certains réfléchissent, d`autre active haine et violence mais tout est contrôlé, orchestré, organisé. L`image atteint directement l`inconscient....

                          


                        • Condé Condé 16 avril 2012 17:14

                          Bonjour et bravo pour cet article plein d’impertinence cruelle envers nos médias. Il est temps de rétablir une véritable presse d’opinion, indépendante des magnats dont le métier n’est pas la presse... Ici en France, on critique souvent Murdoch. Au moins lui, est-il droit dans ses bottes. Notre problème c’est d’avoir laissé aux mains de grands capitaines d’industrie les commandes de nos médias : Bolloré, Dassault, Rotschild, Bouygues, Lagardère ont investi dans les médias pour disposer de tribunes libres et faire leur publicité. Les crises aux Figaro ou à Libération témoignent de ce mal être des journalistes, coincés entre leur devoir rédactionnel et leur liberté de penser. Tant qu’ils n’auront pas conduit leur révolution culturelle, ils seront toujours les petits soldats du journalisme : mensonges et approximations à chaque minute ou dans chaque colonne... Le reste suit...


                          • wesson wesson 17 avril 2012 01:02

                            Bonsoir Michel


                            « [les journalistes et les politiques] mangent ensemble et parfois couchent ensemble  »

                            mmmm... voyons voir cela....

                            François Hollande et Valerie Treirweiler - ça marche.
                            Dominique Strauss-Khan et Anne Sinclair - ça marche aussi
                            Arnaud Montebourg et Audrey Pulvar - ça marche encore
                            Bernard Kouchner et Christine Ockrent - et encore un !
                            Jean-Louis Borloo et Béatrice Schoenberg - tiens, ça fonctionne aussi à droite
                            Jean-Marie Cavada et Elise Lucet - encore un 

                            et le petit dernier pour la bonne bouche : 
                            Nicolas Sarkozy et .. Anne Fulda (Journaliste du Figaro). Bon l’aventure a été à priori brève, mais là encore ...

                            Ou pourrait également aller regarder à l’étranger : Exemple : Schwarzy et Maria Schriver, le prince d’Espagne et Félicia Ortiz... 

                            Les journalisme et les politiques ont depuis longtemps dépassé les relations de connivences. Leur liens sont maintenant consanguins.

                            Merci l’auteur pour votre article

                            • antonio 17 avril 2012 10:43

                              Tous ces « journalistes », ces « commentateurs » bien en cours, grassement appointés, qui monopolisent les médias sont comparables à des reîtres, des mercenaires .
                              Sans foi, ni loi, au service exclusif des puissants qu’ils révèrent, ils ravagent les esprits, décervellent les populations, mutilent et gangrènent la pensée...
                              Combien de temps allons-nous supporter encore de tels séides ?


                              • Claire29 Claire29 17 avril 2012 11:02


                                « Nous disons aux Français:celui qui,lors des prochaines élections en France,votera pour Sarkozy,votera pour un homme politique qui imposera par la force des armes-si nécessaire par une guerre nucléaire-les intérêts du cartel chimique et pharmaceutique. »
                                Dr Rath
                                 

                                www.youtube.com


                                • L'enfoiré L’enfoiré 17 avril 2012 13:46

                                  Merci, Michel,
                                   Merci, de rappeler ce que peut être le travail d’un avocat du diable.
                                   Je l’ai toujours joué, vu que mon pseudo me le permettait, si ce n’est l’obligeait.
                                   Alors, oui, on ramasse du bois vert quand on va à contre courant.
                                   Cela m’amuse bien de lire le commentaire de Morice qui dit « depuis la disparition de Coluche, c’est le DESERT. »
                                   Qui fait le désert ? Qui le remplit ?
                                   Faudrait un peu remettre les pendules à l’heure et pas avec des articles qui se font moucher par un seul côté de la plaque.
                                    smiley


                                  • Traroth Traroth 17 avril 2012 13:56

                                    Le journalisme citoyen est un parfait symptôme de cette déliquescence. Si les médias traditionnels avaient informé correctement les citoyens, le journalisme citoyen n’aurait jamais existé, car il n’aurait répondu à aucun besoin !


                                    • L'enfoiré L’enfoiré 17 avril 2012 14:03

                                      Cher Tratoth,
                                       Le journalisme citoyen a toujours existé, mais vous étiez endormi.
                                       Internet, je connais depuis bien plus longtemps que vous probablement.
                                       Les réseaux sociaux n’ont fait qu’ajouter une touche.
                                       Aucun besoin, là c’est trop, vous faites trop rire. smiley
                                      @+


                                    • Traroth Traroth 17 avril 2012 14:17

                                      Vraiment ? Je suis sur le net depuis 1994, pour ma part. Et les réseaux sociaux, ça n’a jamais été ma tasse de thé, même si j’ai un certain nombre de comptes pour des raisons professionnelles. Mais je ne vois pas le rapport avec le journalisme citoyen.

                                      Raconter son expérience personnelle sur son site perso ou son blog, ça n’est pas du journalisme citoyen. Cette idée recouvre non seulement la notion de reportage citoyen à la Zapruder, mais aussi la structuration sous forme d’un média organisé, à mon sens. Et là, si vous avez connaissance d’expériences antérieures à ohmynews.com (2000), je veux bien les connaitre.


                                    • L'enfoiré L’enfoiré 17 avril 2012 14:45

                                      Internet, comme vous le comprenez, je vous apprends est né vers les années 83, mais il existait bien avant cela. Je crois que vous confondez Web (WWW) avec Internet.

                                      Et là, cher Tratoth, vous êtes un peu jeune pour moi.

                                      Les réseaux sociaux, je ne les fréquente que comme espion, c’est à dire pas « activement ».
                                      Je suis partout, mais dans l’ombre des palmiers en fleurs. smiley

                                      Vous ne voyez pas le rapport avec le journalisme citoyen. Le journalisme citoyen (dit par wiki) est un aspect particulier du média citoyen qui est l’utilisation des outils de communication, notamment ceux apportés par Internet (site web, blog, forum, wiki...), par des millions de particuliers dans le monde comme moyens de création, d’expression, de documentation et d’information. Il y a un certain renversement dans ce domaine, le citoyen passant du rôle de simple récepteur à celui d’émetteur, devenant lui même un média.

                                      "Raconter son expérience personnelle sur son site perso ou son blog, ça n’est pas du journalisme citoyen.« 

                                      Non, c’est faire comme si, vous étiez vous même journaliste avec vos yeux de citoyen, tout simplement. Je me souviens d’un très vieil article dans lequel les journalistes croyaient (avec le temps, ils avaient raison) de voir une concurrence avec leur métier alors que je ne voyais qu’un complément, qu’une vision sous un autre angle. Je crois que vous n’avez pas lu certains acteurs d’Agroravox qui s’y croyaient déjà, en haut de l’affiche.

                                       »la structuration sous forme d’un média organisé"

                                      Avec une équipe de médiation, la censure et tout le reste. Oui, j’ai connu cela. J’ai été modérateur pendant un an sur cette antenne, figurez-vous et pas en tant que modérateur qui se sort de l’ombre parce qu’il a écrit 4 articles publiés.
                                      Agoravox est né en 2005, comme mon blog, d’ailleurs. Amusant, non ? Sept années.
                                      Avant il y avait les médias citoyens qui existaient sur d’autres antennes mais dans la langue de Shakespeare.
                                      Quant à Abraham Zapruder, il a sorti sa caméra pour faire un film sur l’assassinat de JFK.
                                      Et ensuite ? Il y a les images, et il y a le texte qui va avec...
                                      C’est fou comme le temps passe vite... et les idées aussi. Tellement qu’elles se perdent !!! smiley


                                    • Traroth Traroth 17 avril 2012 16:07

                                      « Je crois que vous confondez Web (WWW) avec Internet » : Voila, c’est ça. Ce n’est pas comme si j’étais un professionnel du secteur depuis 15 ans, après tout ! Aucune raison que je sois capable de distinguer un réseau d’une techno hypertexte... smiley

                                      « Et là, cher Tratoth, vous êtes un peu jeune pour moi » : (Air connu) « le temps ne fait rien à l’affaire... » smiley

                                      Je n’estime pas avoir quoi que ce soit à vous prouver. Vous êtes en train de dire que vous êtes sur internet depuis 1983 ? Vous vous êtes bien amusé avec Archie et Gopher, j’espère ? Personnellement, ça m’a vite gonflé ! Encore embryonnaire quand j’ai découvert internet, le web s’est heureusement rapidement développé et je n’ai aucune nostalgie de l’époque où on n’y trouvait que des documents techniques.


                                    • Traroth Traroth 17 avril 2012 16:14

                                      Tiens, juste en passant, quel événement marquant y a-t-il eu en 1983, pour que vous disiez que l’internet « telle que je le connais » date de cette année-là ? La formalisation de la pile TCP/IP, c’est en 1980, tout comme la séparation d’Arpanet en Milnet et NSFnet (futur internet). Après, les événements importants ultérieurs, c’est dans les années 90...


                                    • L'enfoiré L’enfoiré 17 avril 2012 16:20

                                      Les événements de 83 ?
                                      Ben je vous ai répondu sur votre blog. Je crois.


                                    • ddacoudre ddacoudre 17 avril 2012 15:57

                                      bonjour michel

                                      ce n’est pas souvent que je suis en désaccord avec tes articles, aussi quand j entend des candidats clamer qu’eux vont nous dire la vérité, j’essaie d’imaginer la longueur du train des mensonges.
                                      pas un n’a échapper au besoin d’avoir a dire la VERITE. Elle suinte le sang par toutes ses lettres, et tous ceux qui s’y sont référés, n’ont fait qu’en rajouter.
                                      comment depuis le temps n’avons nous pas banni ce mot de notre langage qui n’est synonyme que d’ignorance éperdu.
                                      observer le réel éphémère est une chose, le décrire et anticiper son existence en est une autre.

                                      c’était pathétique d’écouter toutes ces consciences instruites dans la course suprême berner les plus ignorants qu’eux, aidé dans cela de leur valet journaleux plastronnant leurs arguments d’autorités, (mais oublieux de ceux qui des mêmes moyens soutenaient l’inverse) dans la recherche, le surgissement d’une vérité qui aurait été caché par l’un deux faute de ne l’avoir clamer, que nos débats sont tristes et convenus, et certains clament haut et fort que nous sommes la lumière du monde.
                                      je me demande quand ils s’écoutent faute de ne puvoir se voir.
                                      cela ma inspiré l’article que j’ai mis sur le site.http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=114830
                                      ddacoudre.over-blog.com
                                      cordialement.


                                      • L'enfoiré L’enfoiré 17 avril 2012 16:32

                                        Merci DD,
                                         « pas un n’a échapper au besoin d’avoir a dire la VERITE. »
                                        Sa propre vérité, évidemment.
                                        L’humilité, connais pas. 
                                        Les articles qui paraissent ici, vivent ce que vivent les roses l’espace d’un matin.
                                        Personne, je dis bien personne ne s’aviserait ni par les rédacteurs, ni par les commentateurs à revenir sur un ancien et de dire humblement « Je regrette, j’étais dans l’erreur. je manquais de vision globale, je dois corriger mon article ou mon commentaire ».
                                        La maintenance dans le temps est aussi importante dans le temps. smiley

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