Mobilisation contre le retour dans le commandement militaire de l’OTAN
Mercredi 11 mars, Nicolas Sarkozy est intervenu en amont du débat prévu la semaine prochaine sur l’OTAN. Il a exprimé sa volonté d’en rejoindre le commandement militaire intégré, revenant ainsi sur la décision du Général de Gaulle de 1966. Heureusement, les voix montent pour s’opposer à cette décision.
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Une décision dont on sous-estime l’importance
Le retour de la France dans le commandement militaire intégré de l’OTAN n’est pas une décision qui doit être prise à la légère. Comme le souligne bien maladroitement le président de la République, elle signifie que la France souscrit à l’idée qu’il n’y a qu’un camp occidental, dont les Etats-Unis sont le chef naturel et qu’il n’est pas illégitime que les autres nations occidentales s’en remettent à leur puissant allié pour les questions de défense. Or cette vision est dangereuse.
Car heureusement qu’en 2003, la France a exprimé son opposition à la guerre d’Irak, injustifiée et mal préparée. Cette prise de position, à laquelle Nicolas Sarkozy aurait été opposé, a permis de montrer au monde que l’Occident, ce n’était pas uniquement les Etats-Unis de Georges Bush. Et ce qui était une opposition à ce pays ne s’est alors pas transformé en guerre de civilisation entre l’Occident et l’Orient. La voix de la France a sous doute permis d’éviter que le conflit ne dégénère.
Le problème est que la régularisation voulue par Nicolas Sarkozy remet non seulement en cause 50 ans de politique étrangère Française, à laquelle tous les gouvernements avaient souscrit, mais elle change les équilibres planétaires. Elle ne donne plus à l’Occident qu’un seul visage, à un moment où le multilatéralisme annoncé par le Général de Gaulle se réalise, rendant plus que jamais nécessaire une voix indépendante pour l’Europe. Pire, elle remet en cause l’indépendance nationale, fondement de tout Etat.
Nicolas contre Nicolas
Nicolas Sarkozy peut utiliser tous les sophismes du monde, son argumentation ne tient pas. Le contexte actuel plaide plus encore que celui de la Guerre Froide pour garder l’indépendance de la France. Son argument selon lequel la France pourra avoir une plus grande influence en étant pleinement intégrée à l’OTAN et préparer une défense européenne est illusoire. Les Etats-Unis ne sont pas prêts à céder une once de pouvoir. Et l’OTAN est un concurrent redoutable de toute organisation purement européenne.
Heureusement, beaucoup (Hubert Védrine, Dominique de Villepin, Jean-Pierre Chevènement, même Lionel Jospin ce matin sur RTL…) se mobilisent pour s’opposer à cette décision. Mais c’est Nicolas Dupont-Aignan qui va le plus loin en lançant une campagne d’affichage ainsi qu’une pétition nationale pour s’opposer à cette capitulation qui ne correspond pas à la France. C’est pourquoi je vous invite à signer la pétition et rejoindre le groupe Facebook, dont vous trouverez les liens ci-dessous.
Cette décision n’est pas anodine. Elle participe à une vision du monde d’un Occident uniforme et soumis à la tutelle Américaine, dangereuse pour la planète comme nous avons pu le voir lors de la guerre en Irak. Il est important de se mobiliser pour la dénoncer.
La pétition : http://www.mesopinions.com/Contre-le-retour-de-la-France-...
Le groupe Facebook : http://www.facebook.com/group.php?gid=129144555031
Source : http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/03/11/nicola...
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