Morin & Sarkozy
L'on dit qu'en France tout commence ou tout finit par des chansons - on dit tellement de choses - ce qu'il y a de certains c'est que les hommes politiques se sentent obligés de passer par la case livre pour exister. Tiens par exemple Valérie Pécresse, 357 exemplaires diffusés par une grande maison d'édition, tous achetés par son comité de soutien. Le best seller du millénaire. Tiens par exemple le fuitard Morin. Mais son livre à lui, du moins pour ce qu'en dit le Le Figaro, est un exemple parfait de ce qu'il y a de pire en politique.

Il sera passionnant d'avoir les commentaires de tous les contempteurs de Bayrou à propos de ce livre de Morin. Il sera très intéressant d'analyser ceux qui parlaient d'anti-sarkozisme primaire parlant des opposants au système mis en place par celui qui, chouchou des media, après avoir violé la mairie de Neuilly puis l'UMP a violé la France.
Morin donc, l'insignifiant Morin donc, monsieur 1 % dans les sondages, celui qui donne des leçons à Bayrou, celui qui est écrasé dans les sondages quand on demande au Français et surtout aux électeurs du centre qui représente le mieux ce courant de pensée, devrait cracher un venin bien noir sur celui qu'il défendait il y a peu avec tant de vigueur. Le Figaro : Le réquisitoire acide de Morin contre les années Sarkozy
À propos de ses trois années passées au gouvernement, Hervé Morin écrit qu'elles lui ont « souvent donné le tournis, et l'impression d'un grand gâchis »
Dans un livre à paraître le 11 mai, l'ancien ministre de la Défense du gouvernement Fillon mène une charge violente contre le président de la République, qualifié de « brutal » et comparé à un « petit garçon capricieux ».
Il y a à peine six mois, il était son ministre de la Défense. Aujourd'hui, Hervé Morin passe à l'attaque sans concession contre le président Sarkozy. Dans un livre intitulé « Arrêtez de mépriser les Français », le président du Nouveau Centre critique très durement le style de Nicolas Sarkozy et fait l'inventaire de son quinquennat, entre « incohérence » et « gâchis ».
Pour Hervé Morin, Nicolas Sarkozy « n'a jamais réussi à se glisser dans l'amidon de sa fonction ». « Il a construit une représentation du pouvoir à son image : brutale, outrée, parfois indécente », écrit l'ancien ministre. Au fil des pages, il dénonce « un président qui confond volontarisme et annonce permanente », adepte d'une « stratégie du derviche tourneur », qui « s'adresse à des catégories ou à des clientèles sans souci de cohérence globale ». « Nous sommes mal à l'aise lorsqu'il tape dix fois sur l'épaule de Barack Obama pour montrer qu'ils sont ‘copains' », poursuit l'auteur, qui évoque des comportements « de petit garçon capricieux ».
L'ouverture, une « salade qui décore le fond de l'assiette »
Hervé Morin stigmatise par ailleurs des initiatives atour de la laïcité et de l'islam, « tous les dangereux débats exhumés ces derniers mois, ces stigmatisations répétées de boucs émissaires, ces convocations d'inutiles nostalgies ». « Cette instrumentalisation de la religion pour tenter de reconquérir un électorat est insupportable et détestable », fustige-t-il. La politique d'ouverture du début du quinquennat « n'était qu'un alibi, en fait la salade qui décore le fond de l'assiette », de même que la diversité au gouvernement, poursuit-il. Quant au bouclier fiscal, que Nicolas Sarkozy vient de supprimer, il est qualifié d'« énorme erreur politique (...) un vrai échec et, pour la majorité, une machine à baffes ». Finalement, à propos de ses trois années passées au gouvernement, Hervé Morin écrit qu'elles lui ont « souvent donné le tournis, et l'impression d'un grand gâchis ».
Voilà un réquisitoire sans appel. Vous noterez que Morin dit aujourd'hui, pour certains des propos ici rapportés, ce qu'écrivait Bayrou il y a deux ans, mais lorsque c'était Bayrou, le petiot Morin faisait front avec ses collègues ministres pour descendre en flèche le leader du Mouvement Démocrate. Cependant la sortie de ce livre a de nombreux avantages :
1- il crédibilise le propos de Bayrou et démontre qu'il avait raison
2- il décrédibilise la démarche de Morin et accessoirement celle de Borloo. En effet comment donner sa confiance à ceux qui ont fait si longtemps partie d'un pouvoir qu'aujourd'hui ils déclarent détestable et ce dès son début : l'ouverture qui n'est qu'une salade pour décorer l'assiette quand à l'époque l'équipe de Morin disait : « ce que Bayrou a rêvé de faire, Sarkozy l'a fait », le bouclier fiscal dès septembre 2007, son comportement, exactement comme le disait Bayrou ? Ces hommes-là, ces ministricules ont soutenu, défendu bec et ongles, ont fait voter toutes les lois par leurs parlementaires, ont tapé comme des sourds sur les opposants qui faisaient à l'époque les mêmes critiques, pour les prendre à leur compte lorsqu'il y a la double conjonction de leur éviction du pouvoir et la chute abyssale dans les sondages de celui qu'ils portaient aux nues il y a six mois à peine. Il est vrai que quand 73 % des Français trouvent négatifs le bilan de Nicolas Sarkozy en cadeau d'anniversaire, le courage veut que l'on piétine celui qui est à terre. Tant qu'ils étaient au pouvoir ils acceptaient tout, éloignés il rejettent leurs anciennes amours. C'est détestable et honteux. Cela devrait poser un problème au Nouveau Centre-même. Par exemple que peut-on penser de ce parti dont le leader tape comme un malade sur ce pouvoir et son chef et que certains de ses membres sont encore au gouvernement, un certain Leroy, Momo, par exemple ?
3- il démontre a posteriori - ce que tout homme honnête savait déjà depuis le début - que ce n'est pas Bayrou qui les a trahis mais bien l'inverse et que leur ralliement n'était que la conséquence directe de leur peur viscérale d'être battus aux législatives ce qui montre tout à la foi la force de leurs convictions et leur courage politique.
Il est délicieux de lire sous la plume d'une girouette que Sarkozy en serait une. Un compliment de professionnel, de champion olympique.
J'attends avec impatience les commentaires des amis de Sarkozy, de ceux de Morin et évidemment des ennemis de Bayrou lorsque Morin donne raison, mille fois raisons, au leader du Mouvement démocrate et démontre à tous quelle fut la démarche de Morin et de ses acolytes dans le passé en fondant le Nouveau Centre et fuyant les vicissitudes de l'opposition. Morin avec son livre est l'exemple même de ce qu'il y a d'haïssable en politique : agir uniquement guidé par ses intérêts politiques et électoraux personnels, sans aucune retenue, sans aucune honte, sans aucune moralité dit en d'autres mots : voler au secours de la victoire et laisser tomber ceux rejoint à Austerlitz en rase campagne quand cela sent la Bérézina.
Avec des hommes politiques comme Morin on se sent fier de les combattre et d'être attaqué par leurs amis.
PS : n'oublions pas au passage que Morin était au cabinet de Léotard lors de l'affaire Karachi et qu'il a tout fait pour mettre des bâtons dans les roues du juge Trévidic et du juge Van Ruymbeke concerant les sous-marins, l'attentat et les rétro-pots de vin, notamment en ne répondant pas jusqu'à son non renouvellement de ministre à une demande de Trévidic (soit six mois) alors qu'il était dans l'obligation de soumettre la demande dans les deux mois.
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- La première année de Sarkozy
- La biographie de Sarkozy apocryphe
- La Biographie de Lefebvre
- L’affaire Tapie
- Les petites affaires de l’Immaculé Eric
- l’affaire Karachi
- l’affaire GDF
- l’affaire Tapie
- l’affaire Clearstream
- l’affaire Bettencourt
- les affaires Wildenstein
- l'affaire César
- l’affaire de Compiègne
- l’affaire Peugeot
- les discours de Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa, sur la mort de Ben Laden
- l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, le copinage avec Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobela de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
- la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles)
- l’affaire de la Jatte, du Fouquet's, du Paloma, de la villa mexicaine, de Wolfeboro, du voyage en Egypte …
- l’affaire Pérol
- l’affaire de l’Epad (et du scooter)
- Gandrange
- les vaccins du virus H1N1
- les affaires Yade, Boutin, Joyandet, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard, Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Marleix, Charron, Longuet, Cachelot, Mignon, Giacometti, Besson …
- l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
- l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy
- les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
- l'Air Sarko one, le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros
- la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité
- l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
- la circulaire Hortefeux, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant, l'autre récidiviste, celles de Guaino (béatification, prison, etc.)
- la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
- la réforme constitutionnelle
- l'irresponsabilité pénale du Président de la république
- la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
- l’affaire des sondages
- les classements du parquet
- l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
- l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
- la scientologie
- l'affaire Servier
- l'affaire Bongo
- la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilsation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale
- les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20
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