Ne vendons pas la peau du djihadiste avant de l’avoir tué
L'article traite des cinq questions suivantes :
1. L'aviation contre Daesh.
2. Le coût économique.
3. Les forces françaises contre DAESH dans l’hexagone.
4. Le réservoir des forces djihadistes.
5. Le silence des hautes instances religieuses musulmanes
1) L'aviation contre Daesh
Lors de la première guerre du golfe, les forces de la coalition ont agi en utilisant le parfait manuel de guerre. Ils ont bombardé les stations radars, puis l'aviation irakienne, et ensuite ils se sont attaqués aux tanks ainsi qu’aux stations d'approvisionnement etc. La différence de niveau entre les forces en présence ne laissait aucune chance aux hommes de Saddam Hussein.
Aujourd'hui, la guerre contre le djihad est bien différente d'une guerre dite conventionnelle.
Or dans une guerre dite moderne où les Occidentaux excellent, ces guerres sont réalisées à 80% voire 100% par l'aviation (avions de chasses, drones, hélicoptères).
Bien que les Occidentaux se targuent de bombarder des camps d'entrainement d'Al-Qaïda ou de l'État islamique, concrètement ils n'ont fait qu'envoyer un missile sur un lopin de terre rempli de pneus usagés.
En effet, les djihadistes ne disposent d'aucune infrastructure militaire classique. Ils ne disposent ni d'aviation, ni de flotte maritime. Aucune station radar, aucune base militaire. Pour reprendre l'expression du ministre de la Défense russe Serguei Ivanov, les djihadistes sont des "ennemis invisibles".
Pour ces raisons, les Occidentaux mais aussi les Russes ou même les forces irakiennes ou syriennes font face à un déficit de cibles.
La guerre entre Israël et le Hamas en 2014 résume parfaitement la situation d'impuissance des armées occidentales face au djihadistes.
Israël est entré en guerre pour faire stopper les tirs de roquettes venant de Gaza. Selon le magazine air Combat, n° 9 de novembre 2014, l'armée de l'air israélienne aurait lancé des raids sur 4762 sites entre le 8 juillet et le 5 août 2014. Ont-ils réellement réussi à stopper les tirs de roquettes ? Et surtout 4762 raids pour tuer 400 combattants environ, est-ce vraiment un bilan satisfaisant pour une opération de cet ampleur ?
L'identification d'autant de cibles a certainement nécessité un long travail auprès des services de renseignements israéliens. Cependant, on peut véritablement douter que chacune des 4762 cibles ait été uniquement des cibles militaires.
Selon plusieurs sources, les pertes civiles ont été très importantes. Près de 69% des 2100 morts durant ces raids étaient des civils.
J'entends déjà les détracteurs d'Israël s'offusquer d'une comparaison entre la guerre contre les djihadistes et la guerre israélo-palestinienne. Il est important de rappeler que les Palestiniens et plus généralement la lutte armée contre Israël ont été les précurseurs de nombreuses techniques de guerre ou de terreur utilisées aujourd'hui par les djihadistes.
Nous l’avons constaté durant la première prise d'otages de Munich en 1972, les attentats à la voiture bélier qui ont inspiré l'attentat de Nice, le premier attentat-suicide du Hezbollah au Liban ainsi que l'intifada des couteaux ?? qui sévit actuellement en Europe.
Concernant le bilan des frappes de la coalition anti-djihadiste en Irak et en Syrie : 14,301 c’est le nombre total de frappes menées depuis le début de la campagne jusqu'au 6 août 2016. Parmi elles, 9,514 ont été menées en Irak et 4,787 en Syrie selon wikipedia.
Ce chiffre est absolument énorme surtout si on le compare avec l'estimation du nombre de combattants de l'EI opérant en Irak et en Syrie puisqu’ils étaient estimés entre 20.000 et 31.500 en 2014.
Même si les frappes de la coalition ont permis de réduire l'étendue de l'État Islamique en Irak et en Syrie, le constat est le même dans chaque région où celui-ci a perdu son emprise.
Les combattants ont fui la ville et attaquent maintenant d'autres régions. Il faut se rappeler aussi de la coalition qui lutte contre l'État Islamique. Cette grande coalition dirigée par les États-Unis et qui compte les principales armées européennes ainsi que celles de l'Australie, du Canada, de l'Arabie saoudite, de la Jordanie, du Qatar, du Bahreïn et des Emirats Arabes Unis. Il faut ajouter à cela, l'intervention terrestre des soldats des troupes gouvernementales syriennes, iraniennes, irakiennes et aussi les Kurdes et le Hezbollah. Sans oublier la grande opération des Russes dont aucun chiffre fiable n'est disponible.
Tout ce monde est mobilisé pour lutter contre une armée estimée à 20 000 djihadistes en août 2016.
Qui aurait pu croire, il y a 5 ans que la Russie, les États-Unis, l’Arabie Saoudite et l’Iran devraient lutter contre un même ennemi autre qu'une armée d’extraterrestres venue pour détruire la planète Terre ?
Cependant, les résultats sur le terrain ne sont pas aussi brillants qu'il n’y paraît. Devant ce constat d'échec, lors de la réunion annuelle des responsables de la sécurité nationale à Aspen le 14 août 2016, personne au sein de l'administration Obama ne parlait de battre l'armée terroriste, ni ses membres. Au lieu de cela, une morne résignation et de sombres avertissements à propos du long et difficile combat à venir. Cela contraste nettement avec les propos d'Obama 5 mois plus tôt : “Nous pouvons et nous allons vaincre ceux qui menacent la sécurité, non seulement de notre population, mais du monde entier" - ( mars 2016),
Pour bien comprendre la guerre contre Daesh, il faut comprendre que le rapport de force est aussi totalement déséquilibré d'un point de vue financier. Quand un rafale à 135 millions d'euros s'envole (13000 euros de l'heure, sans compter le prix du carburant) et qu'il tire un missile air-sol à 350,000 euros pièce, tout cela pour atteindre un pick-up Toyota djihadiste même plus côté à l'argus ; on a forcément un problème de ratio coût/efficacité. Un missile de croisière Scalp, au prix unitaire de 626,000 euros hors taxe selon un rapport du ministère de la Défense, et une bombe de précision AASM, 350,000 euros selon une estimation du site web lepoint.fr, sont tirés par l'aviation de l'armée de l'air française contre les djihadistes.
La dernière fois qu'un écart de coût fut aussi important entre deux adversaires d'une guerre, c'était pendant la guerre d'Afghanistan en 1984. Les Américains fournissaient des missiles stinger (FIM 92 Stinger) qui coûtaient 25,000$ pièce et qui abattaient un par un les hélicoptères ou avions russes qui eux coûtaient 50 millions de dollars pièce. Ce fut la première victoire du djihadisme moderne et l'unique défaite de la deuxième armée au monde.
La bataille d'Alep est, je pense, le symbole de l'impuissance militaire face au djihadisme. Entre 6,000 et 15,000 hommes tiennent tête depuis 2012 à une coalition Iranienne, Syrienne, Russe mais aussi 5 branches du Hezbollah. La ville est presque entièrement détruite, ils ont subi plusieurs sièges, reçu aux moins 4 attaques d'armes chimiques (ONU), les boulangeries ainsi que les hôpitaux et les marchés sont devenus des cibles militaires stratégiques. Mais ils tiennent bon. Cela tient du fait qu'en ayant encerclé Alep, les djihadistes ne peuvent pas fuir dans d'autres villes et combattront donc jusqu’au bout.
2) Le coût économique
Si on prend les chiffres bruts de la coalition anti-daesh, ils sont relativement faibles. A peu près 8 milliards de dollars en 2 ans pour toute la coalition. Mais si la France est en guerre, comme le dit le gouvernement français, il faut ajouter les dépenses de son armée dite défensive et aussi de la guerre menée par les forces françaises contre les djihadistes au Mali.
Rien que pour l'opération sentinelle, selon les chiffres du ministère de la Défense, 10,000 militaires ont été déployés dans toute la France. À cela s'ajoutent les 1,500 marins qui assurent la défense des approches maritimes françaises et les 1,000 militaires de l'armée de l'air qui assurent la sécurité permanente de l'espace aérien français.
Cela porte donc à environ 13,000 militaires qui assurent la sécurité sur le territoire métropolitain.
Ce dispositif est complété par 4,700 policiers et gendarmes. Il faut aussi compter sur les services de renseignements qui sont presque entièrement dédiés à la menace djihadistes. Il faut ajouter à ces chiffres, toutes les entreprises privées qui travaillent pour la sécurité des sites dits sensibles comme les aéroports ou les musées etc.
Pour faire un calcul complet, il faut ajouter aussi le manque à gagner directement lié au djihad.
Après les principaux attentats du 14 juillet 2016, ceux de janvier 2015 et celui du 13 novembre 2015, les secteurs de l'hôtellerie, du spectacle ou encore de la restauration ont été durement touché par les attentats.
Pour la seule année 2015, le tourisme a baissé de 12% en France par rapport à l'année 2014. À Nice, au mois d'août, le taux d'occupation des hôtels était de 20% , soit presque 5 fois moins que le taux d'occupation du mois d'août 2015. Le principal attentat de 2015 avait eu lieu en fin d’année, le13 novembre, et donc n'avait eu que très peu d’impact sur les chiffres de l'année 2015 ; ce qui sera bien différent pour 2016.
En 2014, la consommation touristique en France s’élevait à 158,3 milliards d’euros, soit 7,4 % du PIB et le tricolore se plaçait comme la 1ère destination touristique mondiale avec 83,7 millions de visiteurs étrangers.
Mais cela risque de beaucoup changer.
Si la France continuait d’être prise pour cible, elle pourrait connaitre le même sort que subissent les pays du Maghreb. Pour les mêmes raisons, les Français ont maintenant peur d'aller en vacances en Tunisie, il serait normal que la France elle aussi connaisse une baisse de son tourisme avec l’augmentation du nombre d’attentats perpétré sur son territoire.
Imaginons - 30% de touristes en France pour 2017. Cela représenterait une baisse concrète de 25 millions de touristes en moins, soit 47 milliards de consommation en moins dans l'hexagone. Un attentat au pied de la tour Eiffel mettrait automatiquement la France en récession (sur la base que le tourisme représente 7.4% du PIB).
Dans le Maghreb, en Egypte, Turquie, on arrive à peu près au même constat. Le Maghreb dont l'économie est très dépendante du tourisme a pris une claque. En Tunisie, le secteur du tourisme a été touché de plein fouet avec - 40% de réservations suite aux attaques djihadistes.
Après les attentats en Turquie, le nombre de réservations a baissé de 50% sur les mois de mars avril mai-juin 2016 (estimation avant le putsch militaire).
Alors que le tourisme représente près de 15% du PIB du Maroc, même s’il est pour l'instant moins touché par les attaques terroristes, le dernier attentat en date étant celui de Marrakech en 2011, a lui aussi subi des baisses importantes de réservations hôtelières. Selon les opérateurs, le pays a enregistré une baisse de 45% des arrivées touristiques entre janvier et mai 2015.
Combien coûte l'État Islamique et le Djihad au contribuable français ?
Une estimation même approximative du coup du djihad pour la France est très difficile à réaliser. Le coût total devrait tourner autour de 50 ou 70 milliards d'euros par an.
Pour faire une liste totalement exhaustive des dépenses directement liées au djihad, il y a deux dépenses à ajouter. Celle de l'arrivée massive de migrants en France ou plus généralement en Europe et l’aide financière européenne de 12 milliards pour l’accueil de 3 millions de migrants syriens en Turquie.
Sur le plan économique, c’est un coup dur pour la France. Elle a déjà une dette colossale et son déficit est surveillé de très près par Bruxelles et surtout par les agences de notation telles que Moodys et Fitch.
La marge de manoeuvre du gouvernement est quasi inexistante. N’oublions pas que la France s'est engagée à abaisser son déficit à moins de 3% pour 2017, ce qui implique notamment des coupes budgétaires.
Si la France devait entrer en récession, le poids de sa dette augmenterait mathématiquement et la barre des 100% du ratio dette/ PIB serait franchie. Avec toutes les conséquences désastreuses sur le taux d’emprunt, la BCE agirait avec les OAT pour les bons du trésors français.
Concrètement, la France irait tout droit vers une zone inconnue.
3) Les forces françaises contre le djihad dans l'hexagone
Malgré tous les moyens mis en oeuvre pour assurer la défense du territoire, le nombre d'attentats djihadistes en France n’a jamais été aussi élevé.
Entre le mois de juin et juillet 2016, on a recensé 4 attaques djihadistes. L'égorgement des policiers dans les Yvelines le 14 juin, l'attentat du 14 juillet à Nice, l'attaque au couteau contre des fillettes et leur mère au camping VVF (officiellement non reconnu comme attaque terroriste) et bien sûr l'égorgement du Père Jacques Hamel.
L'armée française a montré de nombreux signes de surchauffe en Syrie mais surtout en France.
Sur l'opération sentinelle, le moral des soldats est affecté par la nature de sa mission. Les conditions de vie, l’éloignement du cercle familial et la qualité des infrastructures d’hébergement sontt souvent ressenties comme un manque de considération de l’État envers le soldat. De même, l’annulation de nombreuses permissions, même pendant la période estivale est un coup dur pour le moral des troupes. ( source OPEX360)
En dehors du moral, il y a l'incapacité d'augmenter le déploiement des forces de sécurité. Après l'égorgement du père Hamel, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer la non sécurisation des églises qui ont pourtant été visées au moins deux fois depuis 2015. Pour rappel, Sid Ahmed Ghlam avait planifié un attentat de masse contre une église de Villejuif.
Si les quelques 700 synagogues et écoles juives et plus de 1,000 des 2,500 mosquées sont protégées dans le cadre de l'opération sentinelle, il paraît illusoire d'appliquer un même niveau de sécurité à la totalité des 45 000 Églises catholiques, auxquelles s'ajoutent 4,000 temples protestants, dont 2,600 évangéliques, et 150 lieux de culte orthodoxes. ( source France 24)
Comme le rappelait Élie Tenenbaum, en 2015, l'opération Sentinelle aura mobilisée jusqu'à 70.000 soldats, soit 105% de la force opérationnelle terrestre.
En dehors des églises, la France compte 12,000 sites dits sensibles. Pour la protection d'une simple école, il faut 12 soldats ou policiers. Ce qui signifie qu'il faudrait 144,000 hommes pour protéger les 12,000 sites sensibles alors que pour rappel, l'effectif de la police nationale est de 143,600 personnes.
L'attentat du 14 juillet illustre bien l'échec des forces publiques à sécuriser un site à risque. Malgré les 1,257 caméras de vidéosurveillance installées dans la ville de Nice, les 64 policiers nationaux qui avaient été mobilisés, ainsi que les 42 policiers municipaux et les 20 militaires de la mission Sentinelle, tout ce beau monde n’a pas suffi à empêcher un seul djihadiste de faire 85 morts et 434 blessés.
Si pour le Bataclan, la France n'était pas préparée, pour le 14 juillet elle l'était.
L'opération sentinelle, que l'on peut aussi qualifier de ligne Maginot puisqu’elle est aisément contournable ou d'épouvantail à djihadistes, a surtout pour vocation de rassurer les Français.
Néanmoins, depuis le 14 juillet, les Français savent que cela ne suffit plus.
Comme preuve d'impuissance, les différents rassemblements post 14 juillet ont tout bonnement été annulés comme la braderie de Lille et de nombreux concerts.
« Les jeunes Français doivent s'habituer à vivre durablement avec la menace d'attentats », déclarait Manuel Valls au lendemain des attentats de Charlie Hebdo. Une déclaration presque prémonitoire et en contraste du discours combatif de Poutine en 1999 “ on ira les butter jusque dans les chiottes” ou du fameux “il faut terroriser les terroristes” de Pasqua.
Certains élus de droite, comme Eric Ciotti, ont proposé d'appliquer l'exemple sécuritaire israélien. Dans cette perspective, il faudrait alors installer des chicanes en béton armé sur tous les arrêts d'autobus, armer la moitié de la population, fouiller aux corps tous les usagers de la RATP, construire des murs à nos frontières, instaurer un service militaire obligatoire de 3 ans pour les hommes et femmes. Ces mesures strictes n’empêcheraient pas pour autant les attentats et je ne suis pas persuadé non plus que les français les apprécieraient.
4) Le réservoir des forces djihadistes.
Sans débattre du “ce n'est pas ça l’islam" ou “les djihadistes ne sont pas de vrais musulmans”, il faut bien reconnaître que Daesh et plus généralement les djihadistes disposent d'un capital de sympathie important dans le monde musulman.
Si très peu de sondages sont disponibles sur le sujet, essayons quand même d’étayer cette question si importante.
Tout d’abord quelques chiffres :
- Selon un sondage publié par le Sun, 20% des musulmans britanniques ont de la sympathie pour Daesh.
- Un sondage russe de 2014 estime à 16% de français ayant une sympathie pour Daesh.
- Le Pakistan est le seul pays où l’opinion négative du groupe terroriste n’est pas majoritaire avec seulement 29% selon le Pew Global.
- Aux États unis, seuls 81% des musulmans américains ont une opinion négative d’Al-Qaïda, chiffres révélés encore une fois par le Pew Global.
- D'après un sondage en ligne sur la chaine Al-Jazeera, sur 56000 votes, 81% des personnes interrogées ont massivement apporté leur soutien à l’État Islamique avec 81% de “Oui” à la question de savoir si elles soutenaient les conquêtes djihadistes au Moyen-Orient.
Ce dernier sondage est plus intéressant car les personnes interrogées ont répondu de façon spontanée et anonyme. Il reflète fidèlement ce que pensent vraiment les sondés.
Contrairement aux sondages classiques par téléphone ou les personnes interrogées n'osent pas déclarer qu'ils ont des idées radicales.
Nous avons eu l’occasion d’observer ce phénomène durant les sondages pour le Brexit. Alors que les sondages par téléphone donnaient la victoire au “In”, les sondages effectués sur internet donnaient largement la victoire au “Out”. Et comme nous le savons aujourd’hui, c’est bien le “Out” qui a gagné.
Idem pour les sondages faits en France. Les résultats obtenus sont systématiquement plus à Gauche que la réalité. Il y a traditionnellement une sur-déclaration du vote à Gauche et une sous-déclaration du vote à Droite. “Cette tendance est encore plus marquée pour l'extrême-droite, car beaucoup de gens n’osent pas dire qu’ils votent pour le FN”, a déclaré Adélaïde Zulfikarparsic, de LH2.
Il est donc raisonnable d’avancer que la sympathie qu’ont de nombreux musulmans à l’égard de Daesh et des djihadistes est largement sous-estimée dans les sondages. De plus, être sympathisant de Daesh est considéré comme un délit pénal dans de nombreux États occidentaux et même dans certains pays musulmans.
Si l’on prend les estimations des services de renseignements, 15 - 25% des musulmans seraient des radicaux. Ce qui représenterait 20% des 1,8 milliards de musulmans dans le monde. On arrive au nombre affolant de 360 millions de musulmans radicaux.
Cependant, cela ne veut pas dire que nous avons 360 millions de djihadistes sur les bras, mais plutôt que nous avons 360 millions de personnes qui sont en phase avec le djihad et la charia.
Jean-Paul Gourévitch, spécialiste de l'Afrique et des migrations, nous explique que pour la France il y aurait 3,6 millions de musulmans actifs sur un total de 8 million, dont 160 000 musulmans radicaux.
Sachant que nous avons entre 1,700 et 2,000 djihadistes français en Syrie, on peut en déduire qu’un radical sur 1000 est un djihadiste. Sur la planète entière, ce même calcul représenterait 360,000 djihadistes.
Ce n’est pas beaucoup me diriez vous ?
Mais quand l’on sait qu’il n’aura fallu que 16 djihadistes sur une période d’une année et demie pour faire 250 morts, plus de 1,000 blessés, déclencher l’état d’urgence, faire barricader tout les policiers dans leurs commissariats, faire baisser le tourisme et mettre à genou tout un pays.
5) Le silence des hautes instances religieuses musulmanes
Au lendemain de menaces à l’encontre de la famille au pouvoir d’Arabie Saoudite, le grand Mufti, Abdul Aziz Ibn Abdillah Ali Ash-Shaykh, la plus haute autorité religieuse du royaume saoudien et du sunnisme condamne Daesh sans cependant condamner le djihad. Son argument étant que “ces menaces sont des mensonges" car "en réalité Daesh fait partie de l'armée israélienne”, selon le Saudi Gazette.
Cet inertie contre le djihad est en total contraste avec la rigueur avec laquelle le grand Mufti traite les problèmes importants du monde musulman, telle que l’émission de fatwas contre le jeu Pokémon Go et les échecs ou encore l’interdiction des musulmans à se rendre sur la planète Mars.
Donnerait-il raison à l’expression “qui ne dit mot, consent” ?
Son refus de condamner fermement l’ensemble des mouvements djihadistes est à l’image de ce que pensent véritablement bon nombre de musulmans, c’est à dire que le djihad est le devoir de tout bon croyant.
Nous nous demandons donc comment il pourrait condamner le djihad contre les Al-Assad, ces dictateurs alaouites qui règnent en maître absolu depuis 1970 sur une Syrie composée à 70% de sunnites.
Alors même que le monde musulman glorifie les djihadistes qui ont combattu Milosevic en Bosnie ou encore ceux qui ont vaincu les russes en Afghanistan dans les années 80.
En conclusion :
Nous ne pouvons pas vaincre le djihad.
Les forces armées françaises ne peuvent pas défendre notre territoire. Notre économie peut entrer en récession au prochain attentat de masse.
Alors que, les djihadistes eux, ont à leur disposition des réserves de troupes presque illimitées avec un capital sympathie auprès de plus de 360 millions de personnes.
Les djihadistes finiront par gagner sur tous les fronts, tout comme les islamistes ont gagné toutes les élections libres du monde Arabe, de l’Iran où de la Turquie.
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