Avant Nicolas Sarkozy, en effet, rien de vraiment grand n’avait été accompli en France, ni politiquement et économiquement, ni diplomatiquement… Même De Gaule n’a été grand que pour avoir préparé l’avènement de Saint Nicolas. Quant à Chirac, Mitterrand, Giscard et même Pompidou, ce n’était que des nains comparés à Lui.
Notre Président est le symbole même de la grandeur, de la dignité, de l’honnêteté et de l’authenticité. Il en faisait ainsi le serment avant son élection : « Je sais le fossé qui s’est creusé entre la classe politique et les Français. Je sais le désamour vis-à-vis des partis et des responsables politiques. Je sais la méfiance. Je sais que chacun se demande si je vais tenir. Alors, je prends l’engagement devant vous de tout dire avant l’élection parce que je veux tout faire après.
La raison de la crise politique française est simple : la vie politique française manque d’honnêteté, de vérité, d’authenticité et de sincérité. Je suis comme je suis. Je ne mentirai pas, je ne trahirai pas, je ne me déroberai pas (…) Je dirai tout aux Français avant parce que j’ai pris l’engagement de tout faire après ».
Quelle autre homme ou femme politique a déjà fait une aussi belle promesse à notre Nation ? Je sais que d’aucuns, par esprit de polémique, diront : mais les autres hommes et femmes politiques n’avaient pas de problème avec la vérité et l’honnêteté, donc ne promettaient rien dans ce domaine. Laissons-les polémiquer.
Saint Nicolas Sarkozy n’est pas bon seulement pour la France, il l’est aussi pour le monde. En témoigne sa déclaration urbi et orbi, dans la nuit de son élection, juste avant qu’il ne rejoigne les représentants du peuple au Fouquet’s : « Le président de la République doit aimer tous les Français. Ma pensée va donc à tous les Français qui n’ont pas voté pour moi. (…). Je veux leur dire que je serai le président de tous les Français, que je parlerai pour chacun d’entre eux. (…) Ma priorité sera de tout mettre en œuvre pour que les Français aient toujours envie de se parler, de se comprendre, de travailler ensemble. Le peuple français a choisi le changement… ; je le mettrai en œuvre parce que c’est le mandat que j’ai reçu du peuple. (…). Mais je le ferai avec tous les Français. Je le ferai dans un esprit d’union et de fraternité. Je le ferai sans que personne n’ait le sentiment d’être exclu, d’être laissé pour compte. (…).
Je veux lancer un appel à tous ceux qui, dans le monde, croient aux valeurs de la tolérance, de la liberté, de la démocratie, de l’humanisme, à tous ceux qui sont persécutés par les tyrannies et les dictatures. Je veux dire à tous les enfants à travers le monde, à toutes les femmes martyrisées dans le monde, je veux leur dire que la fierté, le devoir de la France sera d’être à leurs côtés ».
Ne sommes-nous pas sous le régime de la concorde et dans l’union sacrée, comme prévu, depuis mai 2007 ? Notre pays n’est-il pas effectivement plus beau, plus prospère, plus égalitaire, plus humain, et aux côtés des déshérités de la terre, aujourd’hui ? Notre chef vénéré, honorant ses promesses, ne s’est-il pas rendu, tout de suite après son élection, dans un pays des plus déshérités de la terre, le Gabon d’Omar Bongo ? Le premier hôte de marque de son règne ne fut-il pas le chef d’un des pays les plus arides de la terre, la Libye ? Que demander de plus ?
Son honnêteté et son impartialité, il les a amplement illustrées dans l’épisode dit de l’EPAD. En effet, alors que ces prédécesseurs nommaient leur progéniture à des postes importants de manière officieuse, sa Sainteté ourdit l’intronisation du dauphin Jean au vu et au su de tous. Et il y a eu des esprits chagrins pour crier au favoritisme et au népotisme, sabotant une manœuvre de toute clarté. Quelle ingratitude chez nos compatriotes ! Le leader Maximo n’a agi pourtant que pour le bien du pays. Il voulait juste préparer l’héritier à occuper plus tard la plus haute fonction de l’État. Il sait bien que « bon sang ne ment jamais ». Effectivement, si lui-même, avec ce sang, à moitié hongrois, a pu devenir, en l’espace d’une génération, Président de la République, à coup sûr, le dauphin ne pourra que le devenir plus facilement, lui qui est à sang pour sang français. Quelle autre preuve de la méritocratie républicaine voulons-nous ?
Pareillement, alors que ses prédécesseurs désignaient leurs amis, à travers des commissions indépendantes bidon, à la tête des entreprises d’État et l’audiovisuel public, sa majesté a fait voter clairement une loi lui permettant de mettre ses amis indépendants et compétents aux postes qu’il souhaite. La République irréprochable est belle et bien là. Et dire que des gauchistes subversifs y ont trouvé matière à polémiquer.
D’aucuns ont d’ailleurs cru pouvoir prendre sa Magnificence en flagrant délit de mensonge et de tromperie pendant ces trois premières années du mandat. Par exemple, quand en 2007, le Guide suprême avait laissé entendre qu’il rapatrierait nos soldats engagés en Afghanistan, où disait-il, ils n’avaient plus rien à y faire mais qu’une fois élu, il décida d’y envoyer plus de soldats. Il n’a pas fait là ce qu’il avait dit mais cela s’explique aisément. Ce vieux et puissant pays, sous le joug éclairé du Guide, ambitionnant de diriger l’OTAN et de gouverner le monde, ne peut tout de même pas se permettre de se retirer des théâtres d’opérations qui permettent justement d’éprouver notre puissance à la face du monde. Les Américains sont d’ailleurs jaloux du professionnalisme de nos soldats, donc de leur commandant en chef.
Ensuite, on a voulu percevoir une contradiction chez LE PRÉSIDENT quand il désigna, cet été, François Mitterrand comme l’horrible responsable des déficits des caisses de retraites actuelles, pour avoir ramené l’âge légal de la retraite à 60 ans, en dépit du bon sens. Or, certains se sont rappelés de certaines affirmations de celui qui n’était pas encore notre guide : à savoir que lui-même avait voté en 1982 pour la retraite à 60 ans, qu’il qualifiait alors d’acquis social. Mieux, certains fouilleurs de poubelles ont même ressorti le fait que notre Nicolas national n’aurait pas pu voter cette loi, étant donné qu’il ne devint député que 6 années après le vote de cette loi, en 1988. On y a vu un double mensonge. Mais qu’on se le dise bien, n’importe qui peut être accusé de mensonge, dans ce cas-là, mais pas notre mentor. En effet, quand on est en avance sur son époque on ne peut éviter de s’emmêler les idées. CQFD.
C’est pareil en ce qui concerne sa promesse d’être le président du pouvoir d’achat et d’aller chercher la croissance avec les dents. On peut considérer que la mission a été accomplie, en dépit des apparences. En effet, la plus grande crise que l’humanité et la France aient connue est passée par-là. Comme le répète la brillantissime Lagarde, La France a été moins touchée que les autres pays. Parce que nous avons un président de la trempe de notre Nicolas justement. Voyez-vous, cela ne se voit pas mais la croissance économique en France est plus forte que chez la plupart de nos voisins européens. L’Allemagne a presque deux point de plus que nous, en la matière, mais rien ne fait. En plus, comme notre PRÉSIDENT refuse toute politique de rigueur, la vie nous est plus douce. Et il ne faut surtout pas penser que le fait de rogner dans les soins des malades, les budgets sociaux, de réduire les subventions des associations, de chiffonner les ménages précaires et les classes moyennes soient de l’impôt déguisé. Bien au contraire ! C’est, en effet, vu d’un certain côté, une augmentation du pouvoir d’achat, une façon de donner aux Français de nouveaux acquis sociaux. N’est-ce pas le sens du mot réforme justement ?
Comme tous les puissants, notre Conducator national est un peu cynique. Ce n’est point sa faute. Comme Mazarin, en son temps, notre guide sait qui, il faut de saigner en cas de crise. Pas les très riches ni les trop pauvres. « Il y a quantité de gens, disait effectivement, Mazarin, qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches. Des Français qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant d’être pauvres ! C’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux-là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser. C’est un réservoir inépuisable ».
Donc notre Unique ne fait en la matière qu’appliquer un précepte vieux comme le monde. On ne peut donc pas lui en vouloir. Alors faisons-lui confiance et laissons-le tranquille.
En conclusion, chers compatriotes, ouvrez grands vos yeux ! Nous avons la chance d’avoir, par les faveurs de la Providence, un président d’un sang hongrois anobli, prêt à sacrifier, en plus de sa personne, sa progéniture, pour nous offrir une dynastie d’un sang bien propre et bleu, et nous voilà en train de le vilipender, de l’accuser de mensonge, de mégalomanie, de népotisme, de voyoucratie, et que sais-je encore ? C’est bien français çà ! Chez nous, on n’aime pas les gens exceptionnels, méritants, en avance sur leur temps.
J’en conviens, le Genius a pu parfois dire des choses contradictoires, invraisemblables ou même fausses. Mais comme chez tout génie, il y a une dimension poétique chez le personnage. Or, « le poète, disait Nietzsche, est un menteur qui dit la Vérité ». En d’autres termes, chez un personnage démiurgique de sa trempe, vérité et fausseté s’interpénètrent. Il agit par-delà mensonge et vérité.
Pour une fois, notre incroyable ingratitude fait bien mentir l’adage qui veut que « tout peuple mérite ses dirigeants ». En effet, nous avons un président méritant par son génie mais que nous ne méritons pas. Nous sommes à la limite du crime de lèse-majesté au regard de la cote de popularité très basse et injuste que nous lui infligeons, depuis un an. A ce rythme, nous courons le grave risque à ce qu’il refuse de se représenter et que par ricochet le dauphin lui-même soit perdu pour le pays. J’entends des petits malins dire déjà : « bon débarras » ! Ces malheureux ne savent pas le péril que court la République, si le grand homme nous abandonnait seuls face au sort.
C’est pourquoi, j’appelle tous les sarkozystes convaincus, de gauche, de droite, d’extrême droite, royalistes, à œuvrer à perpétuer son règne. Défendons notre droit au bonheur éternel. Même si pour cela nous devrions mettre le pays à feu et à sang ; même si pour arriver à notre fin, il nous faut faire alliance avec la dauphine Marine.
Donc, en 2012, qu’on se le dise clairement : Nicolas Sarkozy devra être réélu ou adieu la France.
Tao David.