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Accueil du site > Tribune Libre > « Non, la grèce ne quittera pas la zone euro. »

« Non, la grèce ne quittera pas la zone euro. »

A vous de voir, en fonction de ce que vous connaissez du personnage, dans quelle mesure c'est une fiction... Voici en tout cas la première fois depuis le début de la crise que l'on explore l'idée suivante : juste, ne rien faire.

« Non, la grèce ne quittera pas la zone euro. »

Le nouveau président français papillonna des yeux, en un geste qui rappelait l'un de ses prédécesseurs, puis il rajusta ses lunettes. Il s'adressait à Mme Merkel, chancelière allemande, assistée de M. Draghi, pas encore jugé par la Cour Pénale Internationale de La Haye et encore dirigeant de la Banque Centrale Européenne.

 

Mme Merkel répondit sèchement que les grecs pouvaient aller se faire voir où ils voudraient s'ils n'acceptaient pas les réformes de structures, et que les français pourraient faire de même s'ils n'entendaient pas à temps les signaux d'alertes qu'on dédaignait leur adresser gentiment.

  • Vous ne comprenez pas, Mme Merkel. Je ne dis pas que les grecs font les bons choix : je vous rappelle simplement l'attachement total et complet de la France à ses engagements internationaux. Je vous rappelle qu'aucune procédure n'existe pour sortir de l'Euro. Pour changer les règles du jeu, il vous faut une unanimité. Et vous ne l'aurez pas puisque la France s'y opposera. Vous vous souvenez ? L'Euro est une autoroute sans sortie, comme le disait Yves Thibault de Silguy. La monnaie des grecs, c'est votre monnaie. Les grecs transforment leurs créances sur la banque centrale de Grèce en créance sur la Bundesbank, à chaque fois qu'ils transfèrent de l'argent de leur compte chez Emporiki à leur compte sur la Dresdner Bank. Du coup, la qualité du bilan de la Bundesbank, c'est moyen moyen ces temps-ci... Mais vous n'y pouvez rien. Tant que les grecs n'ont pas de croissance, il en sera ainsi. »

  • Alors c'est nous qui partirons (la Chancelière fronce les sourcils.)

  • Non, Madame Merkel, vous ne partirez pas non plus, pour la même raison. La monnaie grecque, c'est votre monnaie et si la tchéquie vous refuse le droit de partir et vous y ligote, vous n'y pourrez rien faire. Je vais être plus précis : partez de la zone euro, et tout engagement européen envers vous sera nul et non avenu : en matière de défense, mais aussi de livraison énergétique, par exemple. Votre départ, ou celui de la Grèce, nous contraindrait illico à constater que l'Allemagne ne tient pas ses engagements internationaux ; en conséquence, nous ferions reconnaître caduc, par la force du droit international, tout traité international que vous auriez violé : traité instaurant le MES, traité de Lisbonne, les engagements transatlantiques...

  • Vous ne pouvez pas faire cela ! Vous nous devez tout ! Si nous n'avions pas créé l'euro votre monnaie vaudrait la moitié de ce qu'elle valait en 2000 ! Et en plus le traité de Lisbonne c'est vous qui l'avez rédigé !

  • Madame la chancelière, c'est la réflexion que se font ceux de nos concitoyens français qui font leurs courses... Je veux dire, que notre monnaie a déjà perdu de sa valeur. Par ailleurs nombreux sont les français qui pensent que le texte est trop proche de celui refusé par référendum en 2005 ; ils aimeraient se prononcer, sauf votre respect, sur la validité du traité. Parfois je me dis qu'ils devraient avoir eux-même l'occasion de le ratifier par référendum.

  • Ce n'est pas comme ça que vous allez redresser les finances de votre pays ! C'est totalement irresponsable !

  • Madame la chancelière, à l'heure actuelle, je ne maîtrise pas ma dette publique parce que si les marchés décident d'augmenter les taux, elle s'accroît sans que j'aie de prise là-dessus. Ca, c'est irresponsable, car cela me met en difficulté pour acheter tous ces beaux produits de votre belle industrie.

  • Vous n'avez qu'à faire ce qu'on vous dit ! Baissez le coût du travail et privatisez !

  • Non. C'est illogique. A chaque fois que les grecs ont fait un pas dans cette direction les marchés les ont attaqués derechef.

  • Alors vous ferez quoi ?

  • Rien.

  • RIEN ???

  • Rien. Il n'y a rien à faire. Les marchés sont efficients, vous vous souvenez ?

  • Mais pour les calmer...

  • Pardon ? Ce sont des gens en quête d'opportunité, non des bêtes peureuses. Si vous leur donnez le sentiment qu'ils peuvent exiger plus de vous, ils saisissent leur chance.

  • Mais les taux d'intérêts vont augmenter sur les emprunts français !!

  • Et alors ! Tant qu'ils prêtent !

  • Mais ils ne vont plus prêter !

  • Eh bien nous cesserons de les rembourser !

  • Quooi ?

  • Ils sont assurés, non ?

  • Jein.... oui mais non, quand même... Vous allez couler vos propres banques avec des arguments pareils ! Vous êtes complètement fou !

  • Madame Merkel, vous n'êtes pas libérale ! Elles coulent, et alors ? Ce sont des banques privées, il existe un droit des faillites, non ? C'est bien ça, le libéralisme, que je sache ? De plus, nous pouvons racheter des parts. Pas besoin de beaucoup d'euros pour ça... je dirais même, un par banque, c'est assez.

 

Tremblante et furieuse, la chancelière comprend qu'elle a un problème diplomatique sérieux à résoudre. Elle se demande si la sortie complète du nucléaire et la dépendance énergétique à ses voisins immédiats était une si bonne chose que cela. Bonne, certes, mais peut-être un peu précipitée...

 

Mario Draghi, fulminant, s'interposa :

  • Monsieur Hollande, vous n'êtes pas un imbécile, arrêtez ce cinéma ! Vous savez bien que c'est stérile, vous n'améliorerez pas comme ça la situation ni des grecs, ni des français, ni des allemands ! Il faut des réformes de structure !

  • Ah ? Prouvez-le. Démontrez-moi en quoi les grecs se portent mieux maintenant qu'il y a deux ans.

  • Ah c'est facile ça ! Evidemment qu'ils ne vont pas mieux maintenant, parce qu'ils ne sont pas allé au bout du processus !

  • Bon, prouvez-moi au moins que les islandais se portent plus mal qu'il y a deux ans, et que l'argentine se porte plus mal qu'en 2002 ?

  • … Oui mais on ne peut pas comparer...

  • Si vous préférez, nous pouvons réexaminer l'histoire de France. Vous savez, nous avons pratiqué cet exercice cent cinquante neuf fois depuis Clovis. Nous avons une certaine expérience. Nous trouverons bien quelques points de comparaison intéressants. Par exemple, il y avait un banquier qui s'appelait John Law, vers 1710, il vous ressemblait un peu... Il émettait beaucoup d'argent qui ne valait rien, et un jour ça c'est vu... Sa fin de vie n'a pas été agréable, à John Law...

  • Mais vous aurez la révolution !

  • Nous y perdrons nos économies, mais nous n'aurons plus de dettes non plus. L'un dans l'autre on y gagne. On aura le problème de renflouer les particuliers et les entreprises au lieu de devoir 1700 Milliards d'euros. Pas sûr qu'on soit vraiment perdants. Et le pays est quasi autonome sur le plan alimentaire et pour la production d'électricité. Pas comme l'Allemagne. On a 5 millions de chômeurs à mobiliser sur un projet de survie de société solidaire en temps de crise.

  • Vous ne pourrez pas les renflouer, vos particuliers. Les banques ne vous prêteront pas.

  • Vous rembourseront-elles les prêts que vous leur avez accordés ? Combien de temps tiendrez-vous, M. Draghi, trois ou quatre minutes peut-être ?

  • Mais qu'est-ce que vous voulez, à la fin !!!!!!

 

Monsieur Hollande prit une inspiration. Devant ses partenaires blêmes, il dit doucement :

« Bon. Personne ne veut de ces scénarios, n'est-ce pas ? Alors maintenant on va parler croissance et protectionnisme européen. Comme des gens raisonnables, ce que nous sommes tous, nous ici présents. On va oublier le dumping social et les privatisations qui ne sont pour l'Etat que de la privation de ressources, et on va commencer à réfléchir pour de vrai. Ah, et je vous préviens. Ces pays qui font du protectionnisme tout en prêchant le libre échange pour les autres, vous oubliez. Ils se débrouilleront. Marre de servir de vase d'expansion à la zone dollar, et de passer pour des marionnettes devant le monde entier. »


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17 réactions à cet article    


  • Le taulier Le taulier 12 mai 2012 14:45

    Fredo arrête de fumer la moquette.

    Les Grecs vont surement voter à nouveau dans un mois et tu verras que tout va rentrer dans l’ordre. Les partis d’illuminés (Aube d’orée, gauche radicale etc) vont connaitre un sacré recule. Les Grecs sont attachés à l’euro et ils viennent de se rendre compte que ces partis allaient les mener hors de la zone monétaire européenne.

    L’Allemagne ne cherche pas à quitter l’Union mais si elle le voulait personne ne pourrait s’y opposer car le traité de Lisbonne prévoit ce genre de situation. Pire en partant elle entrenerait avec elle les pays les plus riche de l’Union.


    • Babar Babar 14 mai 2012 01:36

      Vos affirmations sont un peu faciles et de mauvaise foi. La sortie d’un État est vraiment bien compliqué.

      Pour le reste si la Grèce ne paye pas ses créancier et ensuite travaille en équilibre sur ses comptes public sont avenir sera bien meilleurs que ceux promis par le FMI, BCE et autre protège rentier. De plus personne ne peut obliger le peuple Grec a quitter l’Europe et le parti numéro trois (le parti frère du FDG donc le seul parti anti-rentier) ne veut pas non plus.

      Donc il faudra vous réformer en adéquation avec la réalité.


      Info art. 50 TDL

      "Il s’agit de la procédure prévue par l’article 50 du TUE (ancien article 49A). Dans cet article, il est précisé que tout Etat membre peut, à tout moment, et conformément à ses règles constitutionnelles, décider unilatéralement de se retirer. Une fois cette décision notifiée au Conseil Européen, une procédure lourde est mise en place, qui prévoit l’engagement de négociations (article 188N) impliquant le Conseil Européen, la commission et le Parlement, et même la Cour de Justice des communautés européennes (CJCE) si elle est saisie par un autre Etat membre.

      A la suite de ces négociations, soit un accord est conclu organisant les modalités du retrait, soit ce retrait est effectif deux ans après la notification de la décision de retrait. Ce texte n’est juridiquement pas satisfaisant à plus d’un titre. Notamment on relèvera qu’il ne vise que le retrait intégral et définitif de l’Union Européenne, et ne concerne donc pas le retrait de l’Eurozone. De même, il ne saurait régler la question du retrait d’une province ou d’une région d’un Etat membre (c’est déjà arrivé pourtant avec le Groenland en 1984). Mais surtout, sous couvert d’instaurer un droit garantissant la souveraineté des Etats membres au sein de l’Union, les rédacteurs ont de fait habilement permis d’instaurer un mécanisme lourd et long, et dont la simple existence permet d’écarter la mise en œuvre des mécanismes de retrait des traités internationaux prévus dans le droit international public classique, et particulièrement dans la Convention de Vienne, qui prévoyait un droit plus simple à exercer et surtout soumis à un délai d’un an."


      Source :

      http://postjorion.wordpress.com/2012/02/16/229/


    • Babar Babar 14 mai 2012 01:42

      « le parti numéro trois »

      Raté... c’est déjà le parti numéro deux avec 16,8% et 27% d’intention de vote en cas de nouvelles élections


    • Babar Babar 14 mai 2012 01:55

      Pas de fonction d’édition, dommage.

      « Donc il faudra vous réformer en adéquation avec la réalité. » Cette phrase n’aurait pas du être écrite smiley

      Bon je vais me coucher... smiley


    • Fred59 12 mai 2012 15:22

      Je comprends que tu trouves le scénario fumé, bien sûr, et ton pronostic est justifié. Mais on peut éclairer des angles trop méconnus. Par exemple :
      - La gauche radicale arrivée 2ème aux législatives grecques est anti-plan d’austérité mais elle n’envisage pas de quitter ni l’euro, ni l’U.E.
      - Dans cet article, je n’ai pas envisagé que l’Allemagne souhaite quitter l’U.E. mais seulement de la zone € (tout en voulant maintenir sa zone de prédominance donc rester dans l’UE). Oui, la sortie de l’UE est possible via l’article 50 du traité de Lisbonne. Merci d’avoir imaginé spontanément que l’Allemagne pourrait vouloir l’activer, ce qui est assez nouveau comme pensée en France.

      En revanche la sortie de l’€ n’est pas prévue. La banque UBS a planché sur tous ces scénarios, et les résultats sont étonnants. Il n’est pas dit que l’Allemagne entraîne d’autres pays comme tu le penses, car elle deviendrait un pays faussement riche : grevé de créances irrécouvrables à hauteur de plusieurs fois son PIB...


      • Le taulier Le taulier 12 mai 2012 16:01

        Etre anti-plan austérité c’est de fait vouloir quitter l’Euro. Les autres pays européens ont fait un deal avec Athènes ; on vous aides et vous faite des efforts. Si Athnes refuse de continuer les efforts (que les Portugais ou les Irlandais ont consentis) donc de remplir sa part d’engagement je ne vois pas pourquoi les autres devraient respecter la leur. PLus d’aides c’est plus d’argent dans les caisses de l’Etat et la seule solution c’est le retour à la Drachme.


      • Fred59 12 mai 2012 23:46

        Il y a déjà un problème d’efficacité comparée : les solutions FMI/BCE/UE n’ont amené aucune capacité des grecs à mieux tenir leurs engagements ; alors que l’Irlande a même commencé à rembourser des dettes jusque-là considérées comme insolvables. L’effort exigé n’a juste pas de sens...

        Il y a ensuite une question d’opportunité : Rester dans l’€ et refuser l’austérité, c’est jouer à Michel Müller : « Fallait pas l’inviter ». Mais cette hypothèse, que l’on peut juger immorale, révèle que les prêteurs sont en fait ceux qui ont tout à perdre:ils sont en position de faiblesse pour négocier, accros à une bulle de fausse monnaie et de créances mortes.


      • Ouallonsnous ? 13 mai 2012 21:27

        « Bon. Personne ne veut de ces scénarios, n’est-ce pas ? Alors maintenant on va parler croissance et protectionnisme européen. Comme des gens raisonnables, ce que nous sommes tous, nous ici présents. On va oublier le dumping social et les privatisations qui ne sont pour l’Etat que de la privation de ressources, et on va commencer à réfléchir pour de vrai. Ah, et je vous préviens. Ces pays qui font du protectionnisme tout en prêchant le libre échange pour les autres, vous oubliez. Ils se débrouilleront. Marre de servir de vase d’expansion à la zone dollar, et de passer pour des marionnettes devant le monde entier. »

        Faisons un rêve, Flanby devenu JL Mélenchon !


      • chapoutier 12 mai 2012 16:21

        http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20120512.REU6158/les-banques-se-preparent-au-retour-de-la-drachme-en-grece.html

        Les banques se préparent au retour de la drachme en Grèce Les banques de la planète se préparent en toute quiétude à faire travailler avec une nouvelle devise grecque. Certains établissements financiers n’ont jamais effacé la drachme de leurs systèmes informatiques après l’adoption de l’euro par la Grèce en 2001. Ils seraient prêts en un clin d’oeil si le problème de la dette contraignait le pays à revenir aux bonnes vieilles pièces et billets libellés en drachmes

        • Lisa SION 2 Lisa SION 2 12 mai 2012 17:57

          La Grèce n’a pas eu droit au référendum, puis droit à une nomination directive obligée non démocratique, pourquoi aurait elle le droit à sortir de l’Euro ? Tout ça alors qu’il suffirait de nationaliser l’Église orthodoxe et bétonner les 13.000 kilomètres de côtes grecques pour rembourser la dette espagnole... 


          • Lalita Lalita 12 mai 2012 18:55

            C’est beau la science fiction. Dans la réalité ce sera :
            « vous avez raison Mme Merkel on va faire comme vous dites des réformes de structures...mais laissez moi un peu de temps. Les français ils sont pas toujours facile... »
            J’ai vu l’autre jour dans un doc que Cambadelis disait que Hollande était très fort pour temporiser... smiley


            • Magnon 12 mai 2012 22:16

              @L’auteur
              L’Argentine et l’Islande ont bouffé de la soupe à la grimace !
              La différence entre ces pays et la Grèce, c’est que les premiers ont des produits d’exportation : produits agricoles, pêche et aluminium, une dévaluation appauvri le peuple, réduit mécaniquement les importations, soulage les industries exportatrices, in fine, le système repart après la purge.
              Sauf que la Grèce n’a plus d’industrie d’exportation, le seul secteur exportateur, la marine marchande, étant depuis longtemps laminé par la concurrence internationale !
              Le train de vie du pays a été artificiellement entretenue par emprunt, la purge susceptible de faire repartir le pays, s’apparenterait plutôt à la diarrhée sanglante du choléra !
              Bref, si on ne prête pas à la Grèce encore plus, il n’y a d’autres solution que la faillite.
              Sauf que la faillite d’un état, c’est le licenciement massif des fonctionnaires que l’on ne peut plus payer, plus de versement des pensions de retraite, la fin des obligations régaliennes, police justice armée, etc.
              Les grecs sont accrochés à l’Euro comme un pendu à sa corde !


              • Fred59 13 mai 2012 00:14

                Vrai pour la soupe à la grimace. Mais l’agonie sans espoir qu’on leur fait subir actuellement ne leur permet pas du tout de repartir et ne leur évite pas non plus ladite soupe. Lorsqu’ils boiront le bouillon, ils seront juste encore plus affaiblis.

                La Grèce a le tourisme pour se relever.

                La question, c’est le rapport de force qui existera lors du changement monétaire. Il déterminera la suite des évènements ; et j’ai voulu introduire l’idée que les rapports de force ne sont pas aussi figés qu’ils le semblent.


              • Annie Stasse Annie Stasse 13 mai 2012 11:03

                … sauf que je ne crois Hollande capable de rien, car il n’en n’a lui même pas envie. Il est tout aussi libéral que d’autres. Toute la classe politique en place en France l’est (libérale).

                sinon le scénario et bon, mais avec quelqu’un d’autre.

                Sur l’Argentine : les commentateurs oublient le principal : elle a retrouvé de la croissance, elle n’a plus de chômage. Ca vous dérange ? la souffrance elle l’a eu tant qu’elle était liée au dollar !

                Ma conviction est faite : ne pas rembourser une dette inique. Les emprunteurs doivent aller jusqu’au bout de leur risque, d’ailleurs ils ont des assurances pour ça.


                • Perpignan Perpignan 13 mai 2012 17:44

                  Le problème n’est pas tant que la Grèce quitte la zone euro ou non, le problème est que, et chacun le sait, c’est l’euro qui va exploser parce qu’il gène les States.

                  Standard & Poor’s et autres agences de notation, elles sont quoi sauf américaines ?

                  Serait-il si fou de « monter » une Europe, un euro dont la seule contrepartie serait une valeur sûre (or ou autre, à définir ?")


                  • Fred59 14 mai 2012 00:21

                    Oh oui, ce serait fou, ne serait-ce qu’à cause de la vassalité envers les Etats-Unis (sans parler du principe de coller la même monnaie à des pays de mentalités, besoins et démographies opposés). N’oubliez pas que l’Allemagne reste démilitarisée et que l’armée allemande, c’est l’OTAN. Les empires n’ont jamais d’alliés, ils ont des vassaux.

                    François Hollande est Young Leader de la French American Foundation (promo 1996) - comme Juppé, Montebourg, Henri de Castries (Axa), Emmanuel Chain, Nathalie Kosciusko-Morizet... (site officiel de la FAF)

                    La construction européenne dans son ensemble a été financée et largement pensée par la CIA et les américains estiment maintenant être en droit d’obtenir un retour sur investissement. (site Historia)

                    Et maintenant, la plus belle, en anglais dans le texte. Cet article du daily telegraph du 19 mai 2000 se base sur une analyse des documents déclassifiés du gouvernement U.S. Si après cela vous croyez encore à la fable de l’euro qui ferait peur aux américains, dans ce cas je danserai sur un pied autour d’une statuette enroulée dans du jambon !

                    The State Department also played a role. A memo from the European section, dated June 11, 1965, advises the vice-president of the European Economic Community, Robert Marjolin, to pursue monetary union by stealth.

                    It recommends suppressing debate until the point at which « adoption of such proposals would become virtually inescapable ».

                    Autrement dit, le ministère des affaires étrangères US en 1965 (!) a demandé à Marjolin (Wikipedia : commissaire européen, vice-président de la CEE chargé de l’économie et des finances.) de préparer une union monétaire de façon dissimulée et d’empêcher tout débat jusqu’à ce que l’adoption soit inéluctable.

                    Les différents présidents des Etats-Unis ont toujours poussé à la roue pour que l’Europe se fasse et s’intègre toujours plus. Qui peut imaginer une seconde qu’ils voudraient d’un concurrent capable de leur tenir tête et de les surclasser ?

                    C’est pourquoi maintenant, on voit surgir des scénarios de fin de l’€ sans renversement des rapports de force (tel celui proposé récemment par Alain Cotta (Trilatérale), des industriels allemands et J.J Rosa). La fin de l’€ est aussi inéluctable que l’était la fin de l’Union Latine, mais les Etats-Unis refuseront que les européens recouvrent leur liberté.

                    C’était cruel de ma part de placer dans le rôle du résistant un aussi fidèle collaborateur que M.Hollande, mais certaines personnes ayant voté Mélenchon au 1er tour ont ensuite voté pour M. Hollande au second, sans pouvoir mesurer l’abysse entre leurs voeux et leur vote...


                  • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 14 mai 2012 23:08

                    L’électorat grec est révélateur : chacun râle avec son bulletin incendiaire pour urnes inflammables. Europe écartelée : des membres contraints à la dénudation morbide. Ne subsistent que d’hideuses extrémités : l’une avide de liquide sans solide projet qui rassure les prêteurs ; l’autre dressée pour l’archaïque tyrannie brune. A trop compter sur la sagesse des peuples pour réagir à la tourmente économique, l’Europe des petits pas va se prendre de douloureux coups de boutoir dans ses fondements.

                    Cf. http://pamphletaire.blogspot.fr/2012/05/ruine-de-la-grece-en-kit.html

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Fred59


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