Nos services publics et notre bien-être
La qualité des services publics baisse et le progrès augmente. Les prix de ces services ne cesse de croître et le budget de l'état, qui empreinte plus que jamais pour avoir plus d'argent, ne serait pas capable de fournir l'éducation, la justice, la santé ou encore l'eau, l'électricité et des retraites à ses citoyens ? D’autant plus que cela ai été possible durant de nombreuses années.
Le point de vue d'une jeunesse qui, inquiète pour son futur, s'informe et s'indigne.
- Avec la privatisation, tous ces services coûtent plus cher et leur qualité ne cesse de baisser [0].
- L’éducation avec la suppression de professeurs et la refonte de certains programmes perd considérablement de sa qualité et de nombreux corps enseignants s’organisent autours d’associations pour montrer comment, et par quelle moyen [1].
- L’eau, l’électricité, et autres services se privatisent à un rythme effréné. C’est au péril de leur qualité ainsi qu'à la sécurité des citoyens comme l’a montré Greenpeace il y a quelques jours en entrant dans une centrale nucléaire à quelques dizaines de kilomètres de Paris [2] dont les bassins radioactifs feraient peur à Tchernobyl.
- Passons à la santé avec 42 000 morts par an en France à cause de la pollution (selon l’O.M.S et 2 millions dans le monde) [3]. Il y a actuellement une augmentation incroyable des handicaps, problèmes de santé, malformations, troubles psychologiques (des autismes, aux cancers, des nouveaux virus, aux bipolaires…) [4] etc. Les législations sanitaires sont déroutantes. Le taux de produits chimiques non expérimentés (ou seulement par ces mêmes entreprises privées) est ahurissant [5] ! De même que les enseignants, des voix de médecins et scientifiques indignés se fon entendre par des documentaires très complets qui montre les dérives de notre système de santé et de notre alimentation [6].
- Puis la justice, récemment ce fait qui n’est pas moindre : les « « Magistrats à part entière, les procureurs de la République appellent à la mise à niveau de leur statut (…) afin de répondre aux nécessités d'une justice impartiale et de permettre d'établir la confiance des citoyens », dit le texte de la résolution. La résolution a été signée à ce jour par 126 procureurs sur 163, soit les trois quarts des procureurs de France. Les signataires dépassent largement le nombre d'adhérents de cette association, à savoir environ 70. Les procureurs soulignent ainsi "l'urgence de leur donner les conditions d'exercer dignement leurs nombreuses missions". Ces conditions sont en premier lieu une "restauration de l'image de la fonction de procureur", entachée du "soupçon de dépendance à l'égard du pouvoir exécutif". » [7]
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Peut-être que les priorités ont changé ?
Il est difficile de penser que le bien-être, la sérénité souhaité par les français, puisse être envisageable sans toutes ces conditions là. D’autant plus que l'on nous crée une quantité d'autres besoins (par l’incitation à la consommation publicitaire).
"Nous vivons dans une culture où le superflu est devenu si nécessaire que nous sommes condamnés à toujours vivre dans le manque" Jacques Salomé
Paradoxalement, il est facile de se dire que des gens stressé, ou tourmentés, seraient plus apte à se conditionner à leur environnement et la culture dominante surtout quand on voit la puissance publicitaire actuelle qui transmet des valeurs pas très constructives et enrichissantes.
« A force de tout voir l'on finit par tout supporter... A force de tout supporter l'on finit par tout tolérer... A force de tout tolérer l'on finit par tout accepter... A force de tout accepter l'on finit par tout approuver ! » Augustin d'Hippone.
L'importance du PIB et la croissance économique est devenue capitale. Et en même temps, les piliers de nos économies sont des secteurs comme la publicité, l'industrie pharmaceutique, l'armement, la finance, les énergies (pétrole, nucléaire et électricité,...) ect. Ces multinationales sont puissantes et elles ont des chiffres d’affaires parfois plus importants que des pays développés [8]. Ces entreprises ne serait-ce que par leur taille, puissance et nombre exercent une pression évidente. [9]. Et par conséquent, il est d'autant plus normal de se demander : quelles pressions et pouvoirs ont-elles ? Parce que si l'intérêt est le profit cela change la donne. Une population malade ou mal soignée aura besoin de se soigner et donc de consommer (surtout avec les baisses de la qualité de la nourriture). Il suffit de voir le développement des fast-foods, plats surgelés, etc. Celles-ci entache fortement la santé et en plus, cette « junk food », qui fait ravage, est souvent consistante en viande permettant de faire travailler les céréaliers (l’agriculture), et encore une fois les sociétés pharmaceutique qui vendent des antibiotiques, hormones, médicaments pour soigner les bêtes toujours plus dégénérées [5].
"Une société qui tire le quart de ses revenus économiques de la maladie, poursuivra, diffamera et, finalement, mettra hors d'état de nuire quiconque voudrait apprendre à ses concitoyens à vivre en bonne santé." Günther Schwab.
On peut se demander de la même façon si, au nom du profit, certaines guerres ne seraient pas profitables notamment pour faire fonctionner l’industrie de l’armement et ainsi de suite. J’invite à remarquer que le choix de mode de vie que nous adoptons est en corrélation avec ce qui favorise la croissance économie et la consommation.
Au-delà de notre santé et bien-être, c'est aussi celui des générations futures et surtout de la planète. Ces entreprises se réunissent sous différentes formes dont les lobbies pour faire pression et boycottent complètement toutes formes de progrès. Que ce soit au niveau de l’électricité, des automobiles ou de nombreux conforts et biens ; nous sommes capable de fabriquer ou fournir à grande échelle de manière plus sûres, pratiques, durable, de meilleures qualités et de façon tout à fait rentable (ainsi que bon marché). Mais il suffit de comparer par exemple, l’industrie automobile et les résultats financier des compagnies pétrolières pour comprendre pourquoi on ne parle pas beaucoup de ces innovations et surtout pourquoi on n’y investie pas suffisamment en vue de l’urgence climatique.
"Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Shaman Indien
D’autant plus qu’avec l’obsolescence programmée, on atteint un sommet. On peut voir qu’on engage des ingénieurs pour réduire la durée de vie de nos biens pour qu’on en rachète plus rapidement. C’est d’une absurdité complète, un gaspillage et une pollution à l’échelle mondiale. Tout le monde le voit, que ce soit nos téléphones, tous l’électroménager comme les frigos ; c’est de la camelote maintenant ; tout est plastifié et la durée de vie à réduit du double, du triple depuis 10 ou parfois 50 ans [10].
Ensuite pour « justifier » cette baisse ou non augmentation de la qualité de vie, du bien-être il y a cette fameuse « crise ». On l’entend beaucoup et ça fait peur. La source de cette crise est explicable en quelques phrases qu’elle soit française ou européenne. La crise est due à l’endettement des pays qui ne cesse d’augmenter et qui prend une part trop importante pour garantir un fonctionnement correct et une économie soutenable. Le déficit français commence au début des années 80 avec la "loi Pompidou", aussi appelé "loi Rothschild". Cette loi interdit depuis lors à l’État Français d’emprunter auprès de sa propre Banque Centrale (la Banque de France). Depuis la dette grimpe en flèche. Ensuite l’euro et ses traités arrivent et on retrouve une impossibilité des états à emprunter à la Banque Centrale Européenne (= obligation d’emprunter sur les marchés (fonds privés) avec des taux d’intérêts qui vari). On retrouve cette législation dans le traité de Maastricht article 104 et dans le traité de Lisbonne article 123[11]. Pour résumer, les entreprises spéculent sur les dettes de l’état (ou l’argent des français) et des actionnaires ou acteurs de la spéculation et du jeu financier, presque toujours les mêmes, s’enrichissent (ce qui augmente le rapport d’inégalité). Les « riches » deviennent plus riches et la classe moyenne (celle qui d’ailleurs, rapporte le plus à l’état français) devient plus pauvre.
« Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis ». Thomas Jefferson (1802)
Nos services publics sont actuellement dans des conditions déplorables, L'endettement de l'état (et sa soumission face aux marchés) remet en question la capacité du gouvernement à nous sortir de cet apparant fléau. De nombreux débats tels que l'écologie prennent une importance considérable ; la conférence de Durban a d’ailleurs un rôle capital puisque la fin du protocole de Tokyo, en décembre 2012, est imminente [12]. Dans une tel situation et pour éviter que l'histoire se répète encore une fois, il est capital d'agir. Notre régime démocratique bancal actuel soumet les citoyens à un gouvernement dépendant des marchés et dont l'objectif de croissance met en sourdine ses volontés. Au niveau français, il serait temps de revoir les racines même de notre démocratie qui, plus jeune qu'on ne voudrait l'admettre, est encore en phase expérimentale et instaurer des élections au tirage au sort comme on le retrouve durant la démocratie athénienne. Au niveau mondiale, il faut stopper l'impérialisme capitaliste et libérale visant à vouloir toujours plus et aller toujours plus vite dans un monde fini et se consacrer à un progrès utile, soutenable et durable ainsi que changer la culture dominante nous faisant croire que le bonheur est le fruit de la consommation.
"Les sept fautes sociales de l'humanité sont la politique sans principes, la richesse sans travail, le plaisir sans conscience, la connaissance sans volonté, les affaires sans morale, la science sans humanisme, et la religion sans sacrifice." Gandhi
"Face au monde qui bouge, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement !" Francis Blanche
"Ceux qui rendent les révolutions pacifiques impossibles rendent les révolutions violentes inévitables." John Kennedy
"C’est ce que nous pensons déjà connaître qui nous empêche souvent d’apprendre." Claude Bernard
[0] http://www.lepost.fr/article/2011/04/15/2467247_aberrant-plus-le-prix-de-l-eau-augmente-plus-sa-qualite-baisse-suite.html
[1] Le paradigme de l’éducation http://www.youtube.com/watch?v=e1LRrVYb8IE et http://www.afef.org/blog/
[2] Action Greenpeace http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/12/09/01016-20111209ARTFIG00395-greenpeace-s-introduit-dans-une-centrale-nucleaire.php
[3] Les chiffres de l’O.M.S sur la pollution http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/09/26/la-pollution-de-l-air-cause-2-millions-de-deces-chaque-annee_1578063_3244.html
[4] http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/06/29/un-francais-sur-six-atteint-d-une-maladie-chronique-grave_1542262_3224.html
[5] Reportage de Arte sur notre alimentation et les limites de nos législations : Notre Poison Quotidien http://www.arte.tv/fr/3673748.html
[6] Reportage de Coline Serreau sur l’alimentation et les risques actuelles d’une agriculture de guerre http://www.solutionslocales-lefilm.com/ et le reportage Arte sur une omission majeur du système de santé actuel : Quand l’esprit guérit le corps
[7] http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/12/08/appel-des-procureurs-francais-pour-un-statut-d-independance_1614967_3224.html
[8] Comparer chiffre d’affaire Wall-Mart au PIB du Danemark
[9] http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/reuters_00406631-rpt-les-lessiviers-lourdement-sanctionnes-pour-entente-en-france-260382.php
[10]Le reportage : Prêt à jeter de Arte sur l’obsolescence programmée .
[11] De nombreux documents sont disponibles, le plus pédagogique étant : http://www.dailymotion.com/video/x5swz0_maastricht-article-104_news
[12] http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE7B80H720111209
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