Notre Petit Père des Peuples s’énerve

Et ce n’est rien de le dire. Vous le verrez sur cette vidéo, il a plutôt l’air crispé. C’est vrai qu’il a quelques soucis en ce moment : Mexico et la Banamex, l’Otan et le bouclier fiscal qui vient d’en prendre un bon coup par un amendement voté en commission ce jour (un bon petit soufflet après le discours d’Alstom).
Comme vous le voyez sur cette vidéo, notre Kondukator dit sur tous les tons, en fait avec un ton plutôt crispé, qu’il n’a pas été élu pour augmenter les impôts.
Cette vidéo oublie ces trois petites phrases piquées au Monde qui sont le cœur du fonctionnement de notre Lider Massimo : "Je ne veux pas enrichir Monaco, moi. Je ne veux pas enrichir la Suisse, je ne veux pas enrichir l’Autriche. Je veux que les gens viennent dépenser leur argent en France et investir en France". En plus du mensonge dont je vais parler dans quelques lignes, on y retrouve bien évidemment le veau d’or, quelques contrevérités comme les surdépenses des riches se font ailleurs ou en objets de luxe qui ne donnent pas de travail à ceux de Continental (dont notre Economiste en chef va s’occuper comme de ceux de Gandrange, non mais !), la désignation de coupables (ici la Suisse, Monaco et l’Autriche de quoi nous faire des amis à l’international mais surtout inutile car depuis qu’il est au pouvoir Sarkoko a réglé tous les problèmes de corruption, de paradis fiscaux et de vacances payées par d’autres puissances invitantes).
Mais bien sûr il n’a pas été élu pour augmenter les impôts, non, il l’a été également pour le pouvoir d’achat. Et ce petit cachottier, en nous disant qu’il n’a pas été élu pour augmenter les impôts, insinue qu’il ne l’a pas fait. Or c’est un petit mensonge. Anodin, me direz vous. Un de plus diront d’autres. Le jour où on les compilera on en fera un bottin. En effet Sarkozy c’est une nouvelle taxe par mois :
Et n’oublions pas qu’il n’est là que depuis 16 mois [à la date des informations publiées par le Canard Enchaîné] :
- Taxes sur les revenus du capital (le nouveau machin pour financer le RSA),
- Augmentation des cotisations retraite,
- Taxe sur les chiffres d’affaire des mutuelles,
- Taxe sur l’intéressement et la participation,
- Taxe sur les stocks-options,
- Franchises médicales,
- Taxes sur les opérateurs de téléphone et d’Internet (pour payer les chaînes publiques),
- Taxes sur les chaînes privées,
- Malus automobile,
- Taxes sur les compagnies pétrolières,
- Primes à la cuve (c’est Total qui paye),
- Taxes sur ordinateurs et clés USB,
- Taxes sur les poissons vendus en grande surface.
Projets en cours :
- Taxes sur les huiles pour moteur,
- Généralisation du « malus écologique »,
- Extension du malus automobile (payé dorénavant chaque année),
- Taxe sur la distribution des imprimés publicitaires,
- Facturation de l’envoi des cartes grises à domicile,
- Taxe d’habitation sur les résidences mobiles terrestres
Et ensuite il faudra bien résoudre les déficit. Et comment fera-t-il l’Omniscient ? En crachant en l’air ?
Je vous disais qu’il était en colère. Il paraît qu’il dit en privé qu’[il] en [a] marre qu’on l’emmerde avec ça [voyage au Mexique] et qu’évidemment le con c’est l’ambassadeur (alors que nous croyions que tout avait été arrangé directo de l’Elysée). Mais ce n’est pas tout. Ce n’est pas sa semaine à Sarkozy, avec Pérol attaqué en justice par une association anti-corruption, voilà t-y pas que Méhaignerie fait des siennes et que des députés UMP n’aiment pas la réintégration dans l’Otan, un débat inutile de toute façon. Alors tout cela fâche le Timonier. Et quand il se fâche, ce qui arrive si peu souvent, cela dure et cela crie fort. Et tout le monde est un con.
Le Figosky : Le ton est monté fort et longtemps, mardi matin, à l’Élysée, lors de la réunion des dirigeants de la majorité autour de Nicolas Sarkozy. Objet de la colère présidentielle : le temps de parole accordé aux adversaires UMP du retour de la France dans le commandement intégré de l’Otan, lors du débat qui allait se dérouler l’après-midi à l’Assemblée. Le président a vertement reproché à Jean-François Copé, patron des députés UMP, d’avoir fait la part belle aux contestataires de la majorité, et notamment au chiraquien François Baroin. […] « C’est monté pendant près de vingt minutes », raconte un participant, en précisant que le président de l’Assemblée Bernard Accoyer avait été « le seul à défendre Copé ». […] Du coup, Nicolas Sarkozy a clos la discussion en soupirant qu’il n’avait plus qu’à revendiquer son « ouverture » d’esprit, et sa colère s’est abattue sur Pierre Méhaignerie, coupable d’avoir proposé de se donner des moyens supplémentaires de lutter contre la crise en mettant les plus hauts revenus à contribution. […] « Visiblement exaspéré », selon un témoin, le chef de l’État a rappelé à ses lieutenants les victoires qu’il considère avoir remportées sur le front des grèves « qui ne paralysent plus le pays, à part les grands mouvements », sur celui des 35 heures qui « ne bloquent plus » la croissance, et sur la fiscalité galopante. Autant de sujets sur lesquels il a fermement invité ses « amis politiques » à tenir bon.
Il est bon de faire quelques commentaires, mais avant je veux vous faire connaître cette information qui prouve Ô combien l’Assemblée Nationale avait un grand pouvoir. Ceci vous éclairera sur la notion de démocratie et de respect des opinions que l’on a au RPR (euh à l’Universal Money Profit) : Le député souverainiste UMP Jacques Myard a contesté aujourd’hui avoir voté la confiance au gouvernement à l’issue du débat sur la réintégration complète de la France dans l’Otan, mardi soir à l’Assemblée nationale.
"J’étais à Moscou, je n’avais pas donné délégation de vote et je viens d’apprendre que j’ai voté la confiance alors que j’avais dit que je ne participerai pas au vote !", a dénoncé M. Myard dans les couloirs de l’Assemblée.
Se disant "furieux", il a envoyé une lettre de protestation au président du groupe UMP, Jean-François Copé.
Dans l’analyse du scrutin, le nom de M. Myard apparaît parmi les 329 députés ayant voté la confiance.
Dans le texte précédent ce dernier vous aurez remarqué quelques détails comme cette entame disant que le ton est monté fort et longtemps. Pour sûr il a pris des cours de management au Stanford Institute. Il est vraiment impayable. A l’extérieur il clame qu’il faut l’ouverture, accepter les divergences d’opinion, mais en privé : le petit doigt sur la couture du pantalon et pas une tête qui ne dépasse. Il en est à se flatter dans une extraordinaire contradiction, après avoir engueulé comme une harengère le Copé, en soupirant [cela ne vous rappelle pas le Martinon aux USA] qu’il n’avait plus qu’à revendiquer son « ouverture » d’esprit, et ce que j’adore, dans cette même phrase des Isvestia c’est la suite, juste après une virgule qui indique que les phrases sont juxtaposées et avec un et qui les coordonne : et sa colère s’est abattue sur Pierre Méhaignerie[…] Mais évidemment le Surpuissant n’a jamais tort, bien qu’il n’ait rien appris. Il s’enorgueillit de victoires qui n’existent pas, d’abord car ce ne seraient pas des victoires et ensuite car c’est faux : le chef de l’État a rappelé à ses lieutenants les victoires qu’il considère avoir remportées sur le front des grèves « qui ne paralysent plus le pays, à part les grands mouvements », sur celui des 35 heures qui « ne bloquent plus » la croissance, et sur la fiscalité galopante... Là il m’en bouche un coin. Une telle autosatisfaction en devient de l’art. Pour lui, il n’y a plus de grèves (à part... j’adore à nouveau), il y a de la croissance puisque les 35 heures ne la bloque plus et la fiscalité ne galope plus avec les 15 nouvelles taxes. Avez-vous remarqué ce simple mot du Figosky - le journaliste serait-il taquin ? - " considère " ? Autrement dit, il serait bien le seul à considérer ses victoires comme telles. Par ailleurs ce même journaliste nous démontre bien qui a le pouvoir. Les députés ne sont que " ses " lieutenants. Vive la séparation des pouvoirs.
Mes amis sarkolâtres, votre métier devient difficile, difficile...
Vignette : Sarkozy au Mexique
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