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#34 des Tendances

Nous sommes dans une impasse en forme de gant

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De tous temps et en tous lieux les hommes ont produit, échangé et consommé. Plus ils ont été capables de produire et d’échanger, plus ils ont pu consommer, se sentir utiles, se voir même comme riches et appartenant à la communauté dans laquelle ils échangeaient. Ils faisaient des enfants à qui ils apprenaient à bien produire, à bien échanger et à consommer avec mesure. La religion du lieu donnait un sens à tout cela et rappelait sans cesse que l’être était plus important que l’avoir. Les naissances étant plus nombreuses que les décès, les communautés croissaient, s’organisaient au point de devenir civilisations qui un jour disparaissaient sans que l’on sache trop pourquoi.

Nous vivons depuis un demi-siècle l’effondrement de notre civilisation sans savoir si toutes les autres ont disparu pour les mêmes raisons et de la même façon. En ce qui nous concerne, ce sont les idéologies qui détruisent la nôtre en étant toutes incohérentes, tout en soulignant avec intelligence l’incohérence des autres sans jamais voir la leur.

L’Académie française définit l’idéologie comme un « Système d’idées, corps de doctrine sur lequel se fonde une action politique » et il n’est pas simple de définir un système d’idées ou un corps de doctrine. Il est pourtant possible de voir les choix fondamentaux qui les soutiennent. Toutes remettent en cause l’équilibre harmonieux de la production, de l’échange et de la consommation, limité au cadre de leur civilisation. Certains rêvent de construire un équilibre tout aussi harmonieux mais au niveau mondial en voulant faire partager à tous les autres, par des moyens divers, leur notion personnelle de l’harmonie. C’est le cas des mondialistes occidentaux, de l’islam et du catholicisme (καθολικός = universel). D’autres pensent qu’il est possible, sans déposséder qui que ce soit, de rajouter posséder à la triade produire échanger consommer. Ils sont plus que majoritaires chez nous actuellement, font passer l’avoir avant l’être et n’ont donc plus besoin de la dynamique d’une religion puisque le but n’est plus que de transmettre davantage de biens à ses enfants qu’on n’en a reçu de ses parents tout en travaillant le moins possible. Les idéologies sont là pour faire croire que tout cela est possible alors que cela n’a pas été fait pendant des millénaires. Ces rêves ne sont pourtant pas nouveaux et les guerres qui veulent imposer aux autres notre vision du bien ne sont pas nouvelles. Aimer posséder n’est pas non plus nouveau, Thomas d’Aquin rappelait déjà au XIIIe siècle que l’envie et l’avarice était des péchés capitaux. Rien n’est nouveau mais la rareté de l’argent ne permettait pas de faire la guerre autant que voulu et d’acheter tout ce qui faisait envie. La rareté de l’argent a freiné pendant des siècles l’expansion guerrière islamique comme l’embourgeoisement occidental tellement désiré.

L’argent en effet a d’abord été une richesse en soi comme l’or, l’argent, le cuivre, le sel ou le blé. Ces monnaies, richesses reconnues par le travail qu’il avait fallu faire pour les obtenir, étaient échangées par l’impôt avec la protection que le pouvoir devait au peuple, et à nouveau échangées contre du travail productif. C’est ce double travail qui donnait sa force à la monnaie pendant ses premiers millénaires. Tous les pouvoirs ont toujours été tentés de rogner discrètement à leur profit, la force de la monnaie, de la discrète diminution de la quantité d’or dans les pièces jusqu’aux dévaluations officielles du XXe siècle, mais le lien avec une richesse reconnue les empêchait de partir dans les hautes sphères des diverses idéologies principalement anglo-saxonnes qui restaient dans les livres, d’Utopia de Thomas More au Capital de Marx en passant, parmi de multiples autres, par Recherches sur les causes et la nature de la richesse des nations d’Adam Smith et par Des principes de l’économie politique et de l’impôt de David Ricardo. Une première tentative de faire sauter le verrou qui leur est si pénible de l’argent limité, a été faite par les monnaies-papiers à la fin du Xe siècle en Chine puis au XVIIIsiècle en Occident avec les billets de Law, le rouble papier, le dollar continental ou les assignats. Tous étaient toujours liés à une richesse reconnue mais tous les pouvoirs en ont toujours et partout fabriqué beaucoup plus qu’il n’y avait de richesses réelles en garantie, ce qui les a toutes fait disparaître en ruinant au passage leurs derniers détenteurs comme le fera la disparition des cryptomonnaies.

Mais les pouvoirs ne manquent jamais d’idées pour augmenter leur pouvoir au détriment de leurs peuples. Arriver à déconnecter discrètement les monnaies de toute richesse reconnue tout en laissant les peuples continuer à croire à leur force, permettrait d’en fabriquer autant qu’ils en voudraient et leur permettrait de se sentir aussi puissants que des dieux. Ce fut fait en deux temps. D’abord en liant en 1944 les monnaies au dollar, lui-même lié à l’or, et ensuite en déliant en 1971 le dollar de l’or. Le dollar et toutes les monnaies qui lui étaient liées, n’ont pas été dévalués, ils ont été libérés, par la décision d’un seul homme, de cette entrave si pénible aux pouvoirs du lien de l’argent avec une richesse reconnue. La conséquence ne s’est pas fait attendre et les banques ont immédiatement créé de la monnaie garantie non plus par une richesse concrète existante mais par une richesse à trouver demain. Nous connaissons grâce au FMI le chiffrage fin 2024 de cette richesse à trouver demain puisqu’elle correspond à de l’argent déjà dépensé et qui n’a été créé que pour être prêté, récupéré avec intérêts et détruit. C’est la dette mondiale de 244.000 milliards de dollars répartis en 100.000 milliards de dollars de dettes publiques et 144.000 milliards de dollars de dettes privées. Belle réussite en un demi-siècle !

Mais c’est loin d’être tout et une civilisation ne peut s’écrouler par les conséquences d’un seul acte, fut-il bien accueilli en dépit de son aberration. Les idéologies ont apporté les compléments indispensables à l’inéluctabilité de l’effondrement. Elles ont toutes ensemble à la fois inventé la stupidité très agréable de la création de richesse qui allait tout éponger, et fait des peuples victimes, ses complices en leur faisant croire que c’était le progrès et en vantant la démocratie qui fait donner le pouvoir par des peuples perdus et flattés, à une classe politique de plus en plus médiocre qui a autant d’argent qu’elle veut pour continuer à les flatter et à se croire intelligente. Les peuples sont tout à la fois crédules et incrédules. Crédules parce que la vie incohérente est très agréable et que les médias comme les politiques les flattent sans arrêt en habillant le désastre du mot passe-partout et presque banal de simple crise. Incrédules parce qu’ils savent tous au fond d’eux-mêmes que c’est incohérent, qu’il ne peut pas être durable de s’agglutiner dans les villes en ne produisant rien et en voulant qu’un argent magique achète au loin l’indispensable. Ils ne font plus d’enfants à force de ne plus croire à l’avenir. Ils savent qu’il faut produire pour échanger et consommer. Ils attendent la chiquenaude qui abattra un système qui ne tient plus que par sa complexité et par la ribambelle d’inutiles qui se font payer par idéologie à le rendre toujours plus complexe par une accumulation sans fin d’obligations, de normes et d’interdictions pour imposer des idéologies.

Nous sommes dans une impasse qui ressemble à un gant où les multiples idéologies sont de multiples doigts qui sont tous des impasses ne voyant que les impasses des autres qu’ils expliquent tous très bien. Chaque idéologie se définit comme la solution et la seule sortie du tunnel, elle appelle cela la droite ou la gauche suivant l’histoire de ses adeptes. Elle est le bien quand les autres sont le mal mais toutes n’existent que par la création de richesse chiffrée par la dépense et par une monnaie déliée de toute richesse réelle que l’on peut dépenser à l’envi pour être riche. C’est le gant entier qui est une impasse au niveau du poignet et les idéologies qui se battent au niveau des doigts ne sont que les malheureux enchainés de l’allégorie de la caverne de Platon qui perdent leur temps à s’entredéchirer sur les ombres inintéressantes qu’on leur projette.

Sortir de l’impasse, c’est retrouver l’équilibre entre réfléchir, agir et échanger en ne laissant plus le pouvoir à des gens qui ne savent que communiquer. C’est respecter et donner force et argent à ceux qui produisent et à ceux qui servent ceux qui produisent. C’est retrouver les vrais prix en limitant nos importations par des droits de douane, qualitativement à ce que nous ne savons pas faire nous-mêmes et quantitativement à ce que les autres désirent que nous exportions. C’est faire tomber de leurs piédestaux les majoritaires actuels qui ne font que communiquer comme les artistes, les politiques, les médias et ceux qui ne sont au service que des services.

La France avec toute son histoire complexe et contradictoire est sans doute le pays où il sera le moins difficile de réagir à l’observation si exacte de Boualem Sansal : « La France est en train de se laisser détruire », et de commencer à envisager sérieusement de revenir à une monnaie limitée à ce que nous avons réellement produit, ce qui nous mettra enfin en face de nous-mêmes et devant des choix difficiles que nos politiciens devront trancher en se mettant enfin au travail.


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23 réactions à cet article    


  • lecoindubonsens lecoindubonsens 23 décembre 18:21

    les véritables problèmes des monnaies me semblent être

    • elles sont nombreuses, avec des taux de change variables dans le temps, conduisant certains à spéculer sur ces monnaies (cryptos incluses) avec pour impact de générer de la monnaie (richesse apparente) sans production réelle de biens et services en contrepartie, donc source d’inflation
    • les monnaies sont utilisées dans des univers limités (un pays par exemple), avec des estimations de contrepartie totalement différentes et donc stupides. Sur l’exemple classique du plombier polonais, une journée de travail d’un plombier devrait, quel que soit le pays, permettre d’avoir en échange x kg de pain ou de viande. Et c’est à peu près la réalité si chaque plombier consomme dans son pays. Ainsi certains humains (genre BenglaDesh) arrivent à vivre avec l’équivalent de 3 ou 4 dollars par jour.
      Mais avec la multiplication des échanges et des transports, ces contreparties disparates conduisent à ce que de multiples produits fassent inutilement le tour du monde, a ce que chaque peuple soit de plus en plus dépendant des autres, ce qui est source de difficultés et complexifie inutilement « notre monde »
    • Avec la notion de placement (intérêts sur compte), l’argent génère de l’argent sans contrepartie en biens et services, donc inflation.

    • lecoindubonsens lecoindubonsens 23 décembre 18:39

      "dette mondiale de 244.000 milliards de dollars répartis en 100.000 milliards de dollars de dettes publiques et 144.000 milliards de dollars de dettes privée« 

      toujours intéressant de savoir qui détient ces créances pour 244.000 milliards de dollars smiley

      n’oublions pas qu’une dette pour l’un est souvent un placement pour l’autre, donc globalement le monde joue a bilan nul.

      Quel le sens d’afficher de tels montants de dettes ?

      Au niveau d’un ménage, c’est assez simple : jeune, pas encore assez d’économie pour payer un logement. Emprunt, donc dette ... remboursée progressivement avec son salaire, et bilan nul quand plus agé.

      Mais au niveau du monde, qui a une durée de vie sans limite (par rapport à la durée de vie humaine), avoir une dette, cela veut dire quoi ?

      Certains disent souvent »une génération dépense et ce sont les enfants qui devront payer/rembourser« 

      Peut-être vrai au niveau d’un ménage si le logement acquis est »au dessus des moyens« , mais pour notre terre ...

      Pendant une période, la terre a lancé des activités, elle a emprunté pour payer les terriens faisant ces activités. Avec ces »paies« , les terriens ont consommé les biens et services pour une part, et ils ont accumulé des »économies" pour le reste.

      Ou est le problème de dette ?

      Eventuellement (et même probablement) un débat à avoir sur la répartition des richesses entre terriens, mais quid du problème de dette ?


      • Eric F Eric F 24 décembre 13:47

        Jadis, ne pouvait être prêté que ce qui était dans les coffres du préteur.

        Désormais, le préteur crée la monnaie du prêt.

        Donc pas de limite si le prêt cavale plus vite que le remboursement, et surtout quand le créditeur réemprunte pour rembourser le prêt précédent.

        Le problème est celui des intérêts, car ils représentent une part croissante des dépenses, donc à la limite il faut emprunter pour payer ses intérêts. c’est dans la mentalité anglo-saxonne (les moyennement riches meurent en laissant des dettes), et désormais celle des états.


        • joletaxi 24 décembre 13:54

          @Eric F
          j’ouvre gogoravox, et immédiatement on retrouve cette légende urbaine

          le préteur crée la monnaie du prêt.


        • Eric F Eric F 24 décembre 14:13

          @joletaxi
          Légende urbaine ? https://www.economie.gouv.fr/facileco/creation-monetaire-definition
          ’’La monnaie est aujourd’hui, déconnectée des métaux précieux, elle est majoritairement créée lorsque les banques accordent des crédits"
          (en oui, c’est sur ’’gouv.fr’’ pas sur gogoravox).

          Il s’agit en l’occurrence de création anticipée par la banque, remboursée par le ’’vrai argent’’ de l’emprunteur et effacée en fin d’opération. Ceci pour la vision unitaire, mais ’’en dynamique’’ il y a effet boule de neige, d’où la somme des dettes supérieure à celle des excédents à l’instant t.

          Bonnes fêtes de fin d’année, vous aurez appris quelque chose....


        • Marc Dugois Marc Dugois 24 décembre 14:32

          @joletaxi

          Bien sûr que depuis 1971 le prêteur crée l’argent qu’il prête et qu’il récupère avec intérêts avant de le détruire. Il y a heureusement de moins en moins de gens qui l’ignorent et c’est la base de notre drame économique. Je prépare mes voeux de 2025 sur ce thème. Ce serait si beau si c’était une légende urbaine.


        • joletaxi 24 décembre 17:22

          @Marc Dugois

          oui, oui
          l’écriture magique et tout ça
          sauf que cela ne résiste pas une seconde à la logique comptable

          mais à quoi bon,
          juste pour le fun, comment la banque fait faillite, quand elle peut créer de la monnaie ?


        • joletaxi 24 décembre 17:28

          @Eric F
          vous semblez être quelqu’un de raisonnable non ?

          montrez moi comment la banque, quand elle accorde un crédit crée de l’argent(qui doit être vrai, car l’emprunteur va payer un bien ou autre chose avec cet argent) et comment le « vrai » argent que la banque encaisse pourra être détruit ?
          cela m’intéresse


        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 24 décembre 17:44

          @joletaxi
           
           la question a été posée 100 fois et la réponse est invariante : c’est la dette de l’emprunteur qui est détruite par ses propres remboursements, et vous le savez bien. En revanche, les intérêts que le créancier a versé c’est du vrai argent que la banque prélève au passage pour son propre compte.
          Les remboursements d’un prêt n sont utilisés pour régler les factures des emprunteurs n+x. La banque équilibre ainsi les factures qu’elle règle pour les uns avec les remboursements qu’elle reçoit des autres.
          N’attendez pas que je développe ici les opérations comptables, j’ai mieux à faire.


        • joletaxi 25 décembre 13:15

          @Francis, agnotologue

          au contraire, développer les opérations comptables, j’en salive d’avance

          la dette de l’emprunteur qui est détruite par ses propres remboursements,

          on sent le comptable affirmé....

          n’hésitez pas à développer les opérations comptables concernant la création d’argent magique, je dois avoir raté quelque chose dans mon expérience de gérant de société


        • Marc Dugois Marc Dugois 25 décembre 18:06

          @joletaxi

          Essayez s’être un peu sérieux. La banque ne peut pas créer de l’argent pour elle-même puisqu’elle crée l’argent en écrivant que M Dupont lui doit une somme et en écrivant en même temps qu’elle doit la même somme à M. Dupont. Logique comptable !
          C’est la seule différence avec un faux monnayeur qui crée de l’argent pour lui-même. Dans les deux cas l’argent créé ne vaut objectivement rien, ce que confirme la banque en le détruisant dès récupération avec intérêts. Si la banque pensait que cet argent avait de la valeur, elle ne le détruirait pas quand elle le récupère.


        • joletaxi 25 décembre 18:32

          @Marc Dugois

          M Dupont lui doit une somme et en écrivant en même temps qu’elle doit la même somme à M. Dupont

          oui oui

          je vous donne un papier où j’écris que je vous dois 1000 balles mais comme vous ne les avez pas encore donnés vous me devez 1000, balles
          résultat je n’ai toujours pas vu les 1000 balles soi-disant créés

          la banque détruit l’argent soi-disant créé ? il y a donc des hacheuses de billets dans les caves des banques,
           expliquez nous comment cela fonctionne


        • Marc Dugois Marc Dugois 25 décembre 18:51

          @joletaxi

          Ne vous faites pas plus bête que vous n’êtes et vous n’êtes pas une banque. Une fois les deux écritures passées vous pouvez retirer de l’argent à un distributeur ou faire un chèque qui sera honoré par la banque. Cet argent ne repose que sur les efforts que vous devrez faire pour rembourser et, comme ils disent, « les crédits font les dépôts ». L’argent n’est pas « haché » quand vous remboursez, votre dette inscrite à l’actif de la banque, la dette est simplement annulée. Vous avez utilisé l’argent que la banque avait mis à votre disposirtion à son passif en l’écrivant simplement et quand vous remboursez, la même écriture à son actif diminue puis disparait. L’argent a été créé par une écriture, il est détruit par une ou plusieurs autres écritures successives.

          Cet argent ne vaut objectivement rien et c’est pour cela qu’il disparait quand il est remboursé. Comme c’est 85 % de la monnaie actuellement en circulation d’après la Banque de France, je vous conseille d’en prendre conscience si vous voulez comprendre ce qui se passe et surtout ce qui va se passer.


        • Eric F Eric F 25 décembre 19:03

          @joletaxi
          Pour une opération de prêt unitaire qui se crée, il y a équilibrage dans l’« actif » du montant du prêt (ce que doit le client à la banque), et dans le ’’passif’’ du montant équivalent mis sur le compte du client.
          Au fur et à mesure du remboursement, les deux colonnes vont diminuer (cela peut être imbriqué avec d’autres opérations dans le compte client), et en fin de remboursement, la ligne ’’crédit’’ sera nulle donc le prêt sera soldé.

          Par son opération ’’scripturale’’, la banque prend un risque, car le système ne marche que si le client rembourse, donc sa capacité à ainsi accorder des prêts au delà des dépots dont elle dispose est encadrée (il y a quand même un facteur multiplicateur proche de 10).
          Les défauts de remboursement sont couverts par des assurances ...mais jusqu’à un certain point comme on l’a vu avec la crise des subprimes).

          PS : j’avais lu que ce mécanisme de création ’’provisoire’’ par des prêts bancaires au delà des fonds propres et dépôts était déjà pratiqué avant la fin de l’indexation des monnaies sur l’or en 1971, mais je n’ai absolument rien trouvé sur l’ampleur que cela avait alors.


        • joletaxi 25 décembre 19:24

          @Marc Dugois

          décidément

          Une fois les deux écritures passées

          une créance sur Mr. Dupont de 1000 balles à l’actif et une dette de la banque vis-à-vis de Mr. Dupont de 1000 balles

          et pas un centime sur le compte de Mr. Dupont, à la banque, dont le chèque sera refusé

          l’argent que la banque avait mis à votre disposirtion à son passif

          l’argent ne peut se trouver que dans la rubrique « valeurs disponibles » inscrites à l’actif
          il n’y a aucune possibilité que de « l’argent » figure à un compte de passif, règle élémentaire en comptabilité

          alors où est l’argent magique ?


        • joletaxi 25 décembre 19:32

          @Eric F

          quel charabia

          équilibrage dans l’« actif » du montant du prêt (ce que doit le client à la banque), et dans le ’’passif’’ du montant équivalent mis sur le compte du client.

          au passif, il n’y a que des dettes, et surement jamais d’argent disponible
          pour qu’il y ait de l’argent disponible il faut créditer le compte en banque de Dupont, à l’actif

          Au fur et à mesure du remboursement, les deux colonnes vont diminuer

          ah oui ?
          Dupont verse 100 balles de remboursement de son prêt de 1000 balles

          expliquez moi comment ces 100 balles seront inscrits dans les comptes de la banque pour que à la fois à l’actif, et au passif soit les 2 colones diminuent en même temps ?

          Petit rappel de la comptabilité en parties doubles, tout montant inscrit à l’actif doit avoir sa contrepartie au passif


        • Marc Dugois Marc Dugois 25 décembre 20:06

          @joletaxi

          Avant d’être trop péremptoire vous devriez prendre des cours de comptabilité et ne pas mélanger les comptes de trésorerie de classe 5 avec les comptes de bilan.

          Le compte de M. Dupont (et pas Mr Dupont qui veut dire Mister en anglais) comme vous l’appelez est au passif de la banque puisque c’est de l’argent que la banque doit à son client qui peut faire un chèque ou tirer de l’argent. Les valeurs disponibles de la banque sont évidemment à l’actif mais les comptes des clients ne sont pas du tout disponibles pour la banque. Ils ne sont disoponibles que pour les clients.


        • Marc Dugois Marc Dugois 25 décembre 20:15

          @joletaxi

          La comptabilité en partie double n’est pas équilibrée entre actif et passif mais entre débit et crédit. Un compte de bilan peut être équilibré par un compte d’exploitation.


        • Marc Dugois Marc Dugois 25 décembre 20:18

          @joletaxi

           Un bilan est une photo à une date donnée. Un compte d’exploitation est un film entre deux dates.


        • joletaxi 25 décembre 22:03

          @Marc Dugois
          . Ils ne sont disponibles que pour les clients

          si cela pouvait être vrai.....

          lorsque Dupont verse 1000 balles sur son compte en banque, cette somme va être inscrite sur le compte valeurs disponibles ,le compte financier,de la banque,et la banque va émettre un extrait de compte qui officialise que Dupont peut utiliser le compte de la banque jusqu’à concurrence de la somme inscrite sur l’extrait, et concrétiser ceci par une inscription au passif, de 1000 balles consolidant le compte de Dupont au passif, la banque doit 1000 balles à Dupont, elle ne dépose pas les 1000 balles dans une petite boite avec le nom Dupont.
          l’extrait n’est que l’officialisation que la banque vous doit la somme inscrite et vous autorise à utiliser ses comptes pour tout usage , y compris un retrait à la caisse centrale de la banque à concurrence du montant, inscit à l’extrait de compte,c’est le privilège de la banque
          Mais Pour autant, la banque ne réserve pas au nom de Dupont, la somme sur un sous compte des valeurs disponibles, si c’était la cas, vos depôts seraient automatiquement protégés, au contraire, cette somme va s’ajouter aux valeurs disponibles de la banque, qui en fera l’usage qu’elle veut, et si elle n’a plus assez de liquidités sur son compte financier, elle ne pourra honorer votre créance.
          Cela ne diffère en rien de la situation où vous me prêtez 1000 balles, une fois sur mon compte, vous ne sauriez intervenir de l’usage que je vais en faire.

          Revenons aux 1000 balles empruntés par Dupont
          Par la signature du contrat Dupont contracte un contrat créance au profit de la banque qui va l’inscrire à son actif, et en contrepartie, la banque doit cette somme et va inscrire au passif , la dette envers Dupont au nom de Dupont
          La banque va émettre un extrait de compte, mentionnant que vous avez 1000 balles de plus , disponible sur le compte financier de la banque,
          Si Dupont utilise les 1000 balles, ils seront débités du compte financier de la banque(du vrai argent, donc) et crédités au compte de passif de Dupont

          On aura donc la situation suivante
          actif créance sur Dupont, 1000 balles sont dus
          actif débit du compte financier de la banque, qui est moins riche de 1000 balles

          si Dupont rembourse
          1000 balles sont portés au débite du compta d’actif des créances
          1000 balles sont crédités au crédit du compte financier de la banque

          pas de création, pas de destruction donc

          et encore une fois, il n’y a aucune façon de faire une opération financière à partir d’un compte de passif


        • Marc Dugois Marc Dugois 26 décembre 09:01

          @joletaxi

          Beaucoup de mots pour pas grand chose si ce n’est des truismes.

          Au moins vous avez compris le mécanisme de création d’argent par votre phrase : « Par la signature du contrat Dupont contracte un contrat créance au profit de la banque qui va l’inscrire à son actif, et en contrepartie, la banque doit cette somme et va inscrire au passif , la dette envers Dupont au nom de Dupont ». Cette double écriture crée une monnaie qui n’existait pas et qui sera de fait détruite par le remboursement.


        • joletaxi 26 décembre 13:56

          @Marc Dugois

          comme une bernique

          la double écriture en question transcrit dans les livres, le fait que la banque a acheté un « papier » qui vaut la somme y inscrite, et comme elle ne l’a pas encore payé elle inscrit qu’elle le doit.En effet , Dupont n’a pas encore vu le moindre centime à ce stade
          Si la banque avait acheté la voiture de Dupont pour 1000 balles, elle aurait inscrit dans les immobilisations à l’actif la somme convenue pour l’achat, et comme Dupont ne l’a pas encore livrée, elle inscrit la même somme au passif car elle doit la somme.Elle n’ a pas pour autant créé de monnaie
          quand elle va payer la voiture, elle va retrancher la somme de ses actifs financiers, et solder le compte de passif, elle n’aura là non plus « détruit » aucune monnaie

          après cette dernière, j’abandonne


        • anaphore anaphore 25 décembre 11:15
          ’Nous sommes dans une impasse en forme de gant’


          On appelle ca un fist-fucking ganté

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