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Accueil du site > Tribune Libre > Nucléaire, la bombe budgétaire

Nucléaire, la bombe budgétaire

On nous avait promis la lune, une énergie propre et bon marché, on nous avait vendu du vent .

De l'électricité quasi donnée, de l'or en barres, enfin, à un prix imbattable, la moitié parait-il de ce que doivent payer les autres pays avancés, une énergie propre qui fait de la France un paradis vert, une sécurité à toutes épreuves, la meilleure, une indépendance énergétique, une sécurité d'approvisionnement, des réserves assurées pour des décennies, une absolue sécurité de fonctionnement, de transport, de stockage, une technologie à la pointe que tout le monde nous envie, le top des tops de la technologie du futur.

Le paradis sur Terre, et encore le paradis on ne sait pas avec quoi il est chauffé, alors que nous on a la chaleur de Dieu, une tiédeur de particules, qu'on tient d'une décision de notre Dieu à nous, de De Gaulle. Notre héros de la République, l'inspirateur du tout nucléaire, ce slogan devenu prison cinquante ans plus tard, cette mimique insensée lancée en son temps par Pierre Messmer, le caporal aux ordres.

Alors vous pensez, une décision de De Gaulle, du genre du Concorde, de la bombe nucléaire, des essais de Mururoa, du genre du France, des porte-avions, des sous-marins nucléaires, des Mirage 3, 4, 2000, F1, des Rafale, de l'ami Dassault, enfin quoi des joujous qui n'ont jamais servi à rien d'autre qu'à animer la fête du Bourget un dimanche de juin. Ou juste bons à se cracher du coté de la base de St Dizier.

Alors voilà, comme disait Coluche à propos du centre Beaubourg, on nous a laissé un tas de tuyaux, on ne sait pas quoi en faire.

Alors voilà, on nous a laissé un tas de centrales, avec des tuyaux, des tubes, des blocs de béton, des fers à béton, des cuves, des machins de trucs. Sauf que tout ce fatras est bourré de dynamite, contaminé, plein de mort, pas pour des années, pas pour des siècles, pas pour des millénaires, pour des dizaines de millénaires. 

Il en est au moins une qui a pris pitié de nous, pauvres citoyens, la coureuse de couloir qui pour n'avoir eu que des accessits s'en revient le couteau entre les dents, je veux parler de Corinne Lepage qui dans son dernier brûlot anti-nucléaire “LA VERITE SUR LE NUCLEAIRE” nous donne la clé pour comprendre dans quelle espèce de voie sans issue notre pays est dorénavant engagé.

Lepage joue aujourd'hui les effarouchées, pourtant on ne l'avait pas entendu aboyer lors de son passage au ministère de l'environnement en 1995 aux ordres d'Alain Juppé , un grand écolo, celui-là. Mais enfin, on peut accepter la repentance d'où qu'elle vienne…si elle vient. 

Maintenant Fukushima est une excellente tribune pour son bouquin et le timing de sa partition semble calqué sur le pic de l'émoi suscité par la catastrophe ; mais peu importe, l' Auteur nous en apprend un maximum sur le désastre économique promis par notre engagement au tout nucléaire et c'est bien cela l'essentiel. Cet aspect des choses est à tout le moins incroyable et bien pire que tout ce que l'on pouvait imaginer.

Un demi-siècle d'omerta ont donc permis que l'opinion fut persuadée d'abriter le meilleur cocktail énergétique. L'implacable réquisitoire de Corinne Lepage démontre combien le prix affiché du kilowat-heure par l'opérateur EDF est éloigné des réalités. La fourchette de 35 à 42 € n'est qu'un slogan lancé à tous vents comme ces miettes de pain lancées à la girafe au zoo de Vincennes, des chiffres criés à la sauvette, à un auditoire distrait, trompé, abusé. Comme pour dire, vivez votre vie, éclatez-vous, éclairez-vous, votre électricité n'est pas chère, c'est même la moins chère. 

Seulement tout cela est faux, ce prix n'inclut pas le prix du démantèlement des centrales qui arrivent au bout de leur cycle de vie prévu de 40 ans, le prix n'inclut pas non plus celui du stockage des déchets. Et si ce prix n'est pas inclus, ce n'est pas tant que l'on ne veuille pas pas l'inclure mais plutôt qu'on ne sait même pas combien cela risque de nous coûter finalement. On ne sait pas combien vont coûter les études , les infrastructures, les recherches, en sécurité héritée des récentes catastrophes. Alors toutes ces dépenses sont prisent en charge par le budget de l'État, sous forme de subventions occultes, d'allocations diverses, on noie le poisson, on éteint la lumière sur le pire scandale financier, comme toute la panoplie des lubies gaulliennes. On pioche même dans le budget des énergies renouvelables qui sont de fait reléguées aux calandes grecques. Alors que d'autres pays sont lancés à fond de train vers de plus propres objectifs.

Ainsi donc l'exception française, l'excellence se résume à un immense sabotage du bien public, à un mensonge d'état au seul profit d'industriels calamiteux, infoutus de vendre quoi que ce soit à l'étranger car habitués à un monopole, un protectionnisme nationaliste et lobbyiste. Alors on nous vend du réacteur qui produit plus propre comme la fameuse lessive lavait plus blanc en son temps, on nous vend de l'EPR, pour Europeen Pressurised Reactor, enfin on l'a d'abord vendu aux Finlandais qui n'ont pas eu envie de se faire croquer comme nous l'avons été par De Gaulle lui-même. Vendu 3 milliards d'Euros, l'EPR a vu sa facture grimper jusqu'à 6 milliards et Areva est obligé de bouffer son chapeau à chaque pelletée supplémentaire sans possibilité de facturer les travaux supplémentaires de mise en conformité. Areva va payer, ne vous en faites pas, Areva, c'est nous, c'est moi. Non contents de de se ridiculiser en Finlande, nos experts nous ont vendu un Epr, pour que nous ayons une part du gâteau pourri, et nous avons dit oui, évidemment. On l'a installé à Flamanville , il fallait que la France ait son étendard, son échantillon, à 6milliards, avant Fukushima.

Le chantier est arrêté, les tests de sécurité imposés par Bruxelles ont apporté de nouvelles contraintes qui pourraient faire gonfler la facture.

Tout cela n'est pas inclu dans notre facture EDF, mais bien sûr ponctionné outrageusement sur nos impôts, et l'on nous dit que l'État n'a plus le sou pour financer la recherche sur les maladies génétiques, que c'est de la faute des RMistes.

L'horreur ne s'arrête pas là car les déchets sont l'autre aspect de ce terrorisme politique au delà d'être un non-sens technologique. Areva qui retraitait jusqu'à présent les déchets des pays ayant une énergie nucléaire en plus de ceux d'EDF, ne le fait plus, parceque ces pays ont compris que ça ne servait à rien, oui, à rien, car ces scories conservent malgré tout une grande dangerosité et doivent être tout autant que ceux ayant été traités enfouis pour des millénaires dans des labyrinthes sous-terrains hors de prix. Areva continue donc de traiter les déchets d'EDF uniquement et simplement pour avoir à facturer quelque chose, pour faire tourner des installations obsolètes, pour exister. Cette activité factice est même la seule qui soit réellement rentable pour Areva qui devrait être bientôt absorbée par EDF pour permettre de camoufler des pertes futures qui s'annoncent abyssales.

On le voit , depuis la soi-disant autonomie énergétique qui nous met à la merci de dictatures comme celle du Niger, depuis ce désert d'Arlit irrémédiablement souillé par une poussière radioactive, depuis nos centrales en fin de vie, et qu'on ne sait pas faire disparaître, en passant par nos déchets dont on ne sera jamais débarrassés, jusqu'à cette facture des nouvelles folies comme l'EPR, l'équation à plusieurs inconnues est devenue difficilement solutionnable.

On aurait pu se venger sur Berlusconnerie qui avait promis d'acheter 4 EPR, notre nouveau bastringue, avant que les Italiens ne découvrent le poteau rose, on aurait pu au moins sauver 30 milliards d'euros avant qu'Anne Lauvergeon ne s'en aille réclamer des indemnités de départ pour avoir assuré la présidence d'AREVA d'une manière tchernobylesque. Gageons qu'Anne obtiendra plus que les 3 années de salaires proposées en échange du silence qu'elle saura s'imposer sur les agissements inavouables du lobby nucléaire.


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35 réactions à cet article    


  • easy easy 5 juillet 2011 11:45

    J’apprécie le fond et la forme de votre article.


    • slipenL’air 5 juillet 2011 13:00

      Des solutions se présentent il faut stopper cette connerie d’EPR
      et sortir du nucléaire

      super vidéo a voir absolument

      Sont abordés dans cette vidéo l’énergie photovoltaïque, l’énergie géothermique,
       le système de conversion d’énergie thermique océanique, l’énergie des vagues,
       l’énergie éolienne (le système Regenedyne), le serveur d’énergie Bloom,
       l’agriculture d’intérieur, le système de transport ULTra, la voiture-robot Stanford,
       la première ligne de chemin de fer à grande vitesse chinoise,
      un train circulant dans un tube à vide (encore à l’état de projet),
       la biomécanique (la jambe bionique et les doigts bioniques) et la robotique médicale.

      des criques à faire évidement

       


      • sto sto 10 juillet 2011 12:32

        Tout a fait, Cassino
        le plus realiste aujordhui, a grande echelle est le solaire thermique a accumulation et a transmission HVDC, genre desertec.

        Pour les partculiers, les petites surfaces, les celules solaires sont un bon compromis


      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 5 juillet 2011 13:25

        " Cette activité factice est même la seule qui soit réellement rentable pour Areva qui devrait être bientôt absorbée par EDF pour permettre de camoufler des pertes futures qui s’annoncent abyssales. « l’argent étant lui même factice, où va-t-on ?

         » en passant par nos déchets dont on ne sera jamais débarrassés, jusqu’à cette facture des nouvelles folies comme l’EPR, " vous oubliez le pir encore, ITER, 20.000.000.000. d’euros pour une cocotte minute...

        Le plutonium, il faudrait le vendre aux plutoniens et le renvoyer sur Pluton !


        • obismey [ Against All Authorities ] obismey [ Against All Authorities ] 5 juillet 2011 13:33

          Juste une question :

          POURQUOI LES JAPONNAIS N’ONT PAS ABANDONNE LE NUCLÉAIRE ET QU’ILS N’ONT AUCUNE INTENTION DE LE FAIRE ?

          Tout ce tapage non-au-nucléaire me fait bien rigoler .


          • 1984 5 juillet 2011 15:38

            PARCE QU’ILS NE SONT PAS EN DEMOCRATIE ! ABRUTI !


          • Berserk 5 juillet 2011 16:00

            Ah bon cela vous fait bien rigoler ?
            Vous-êtes vous correctement renseigné sur le sujet ?

            Et bien moi cela me donne envie de pleurer de rage.
            Je me rends peu à peu compte, en me documentant sur le sujet, que quasiment tout ce qui nous a été rabâché sur le nucléaire depuis des dizaines d’années est faux. Le nucléaire, c’est très cher, mal maitrisé et dangereux. Prouvez moi le contraire s’il vous plait.

            Maintenant vous ça vous fait bien rigoler....
            Je ne pense pas que les japonais qui se font irradier quotidiennement apprécient votre ironie.


          • Thémis Thémis 5 juillet 2011 16:44

            Obismey confond les Japonais avec leur gouvernement. Alors c’est sûr, les politiques copains comme coquins avec l’industrie nucléaire n’ont pas envie de laisser cette manne leur échapper. Mais un récent sondage indique que près de 80% des Japonais sont pour l’abandon du nucléaire.


          • Traroth Traroth 5 juillet 2011 17:34

            « Tout ce tapage non-au-nucléaire me fait bien rigoler » : Vous devez habiter loin de toute centrale nucléaire, j’imagine...


          • Roosevelt_vs_Keynes 5 juillet 2011 19:04

            Suite à Fukushima, des tas de pays (Suède, le Mexique, la Bulgarie, l’Arabie-Saoudite, Finlande, l’Inde, la Russie, la Chine, la Slovaquie, la Lituanie... ) ont mis en route des projets de développement du nucléaire (construction de centrales, couplages au réseau ou centrales HTR de IVè Génération.)

            Le 10 juin 2011, même le parlement rwandais a voté à l’unanimité un projet de loi sur l’exploitation de l’énergie nucléaire civile :

            http://www.journaliste-enqueteur.com/index.php?...

            Pour sortir de ce délire anti-nucléaire clairement européen, je poserai une question : qu’on soit pour ou contre le nucléaire, si aucun média européen n’a évoqué cette renaissance du nucléaire dans le monde entier - se contentant de relayer la panique créée... par eux-mêmes - ne serait-ce pas pour les mêmes raisons que celles qui sont la cause de l’accusation partagée par beaucoup aujourd’hui, selon laquelle ces médias sont à la botte... des intérêts financiers ?

            En clair : au plus la crise avance, au plus sont poussées les idéologies d’austérité et d’écologie malthusienne (le fameux « on est trop nombreux sur terre » est le mantra à la fois des intérêts financiers et des écologistes malthusiens) : quoi de mieux que d’inciter les populations à tout économiser - sous prétexte de sauver la nature - pour faire avaler les pires politiques d’austérité ?

            Le nucléaire de type IV Gen ou la fusion thermonucléaire par laser sont l’antithèse absolue de ces idéologies et le cauchemar des intérêts financiers. Les médias sont à leur botte et relaye joyeusement l’anti-nucléarisme financé par ces mêmes intérêts financiers qui n’ont aucun intérêt à voir des pays africains, par exemple, se développer.

            Les antinucléaires les plus radicaux sont financés par les intérêts financiers de La City de Londres. Voici la liste des organisations financées par celui - Georges Polk - qui fut nommé en 2006 « Pionnier of the City of London » (4è paragraphe de cette page).

            La nucléocratie (les gens qui dirigent AREVA and co) se foutent de savoir si la fission ou la fusion nucléaires peuvent contribuer à améliorer le sort d l’humanité : ils ne cherchent qu’à spéculer sur la raréfaction des matières premières.

            Les pronucléaires, ceux qui défendent l’accès aux meilleures technologies pour l’ensemble des pays qui le désirent, ne passent jamais à la télé. Un journaliste a écrit un bon bouquin sur ce thème.


          • desmotscratie 10 juillet 2011 20:58

            Dans combien de ces pays la décision s’appuie-t-elle sur une votation citoyenne ? Que les gouvernements s’obstinent à vouloir de cette m... de nucléaire, c’est une chose... fort malheureuse. Mais de grâce, ne vous réjouissez pas et ne prenez pas argument de décisions insensées qui sont prises au mépris anti-démocratique de la volonté des populations, de la raison et de l’avenir des générations futures.

            Curieux comme on s’inquiète du sort de ces générations rapport au poids de la dette publique et qu’on s’en contrefiche en ce qui concerne les risques démesurés qu’on leur fait subir en s’obstinant à vouloir exploiter le nucléaire


          • Ramses 5 juillet 2011 15:21

            Et oui EDF nous a menti, nous ment encore et ne se préoccupe même pas de savoir ce que nous en pensons. Nous petit citoyen, croyons en l’avenir, pour moi un avenir sans EDF.


            • plancherDesVaches 5 juillet 2011 15:29

              Il est clair que lorsqu’on touche à ton fric, Provola, cela t’énerve.
              Je te comprends, mais il se pourrait qu’il n’y ait pas que l’augmentation de ta facture électrique qui te fasse pleurer.

              En attendant, en effet, les centrales nucléaires deviendront de plus en plus dangereuse au fur et à mesure que l’argent « manquera »...

              Autre chose pour les « écolos ».
              Le besoin d’« écologie », soit un minimum de protection de la planète vous fait surtout peur par l’épuisement des sources de celle-ci.
              Jamais vous n’irez critiquer la cupidité qui provoque sa sur-exploitation, tout simplement parce que vous voulez PROFITEZ des richesses.

              La mère de l’écologie est le capitalisme. Et son père, la politique.


              • Don Touchmyjunk 5 juillet 2011 21:35

                S’il vous en reste un peu, gardez-en moi, svp. Elle a l’air de déchirer grave.. smiley

                « Les écolos »... comme s’il y avait un seul modèle d’écolo. C’est un peu léger là..


              • Roosevelt_vs_Keynes 6 juillet 2011 09:08

                Ca fait plaisir : intéressante réflexion. Pouvez-vous développer, svp ?


              • Traroth Traroth 5 juillet 2011 17:33

                Corinne Lepage a été ministre. On ne l’entendait pas beaucoup sur ce sujet, alors...


                • TARTOQUETSCHES TARTOQUETSCHES 5 juillet 2011 17:56

                  Merci pour votre article qui résume bien l’impasse où nous nous trouvons et l’omerta qui s’en suit chez nos chers politiques et médiacrates.

                  Sortir du nucléaire ?
                  « un choix irréfléchit et deraisonnable » , « une décision folle » (N Sarkosy, 03/05/2011) 

                  Fukushima ??
                  Pftt oublié...
                  Rien n’est réglé, le risque potentiel est 100 fois plus grand que Thernobyl et les experts n’ont pas le début d’une solution pour empécher le pire qui s’annonce.
                  Mais chut !!
                  c’est les vacances, dsk et la primaire, les mariages princiers, tout çà tout cà...


                  • joletaxi 5 juillet 2011 18:21

                    Fait du bien d’entendre de vieilles rengaines.

                    Ca rassure, un bon vieux vinyl,un peu éraillé .

                    Vous n’avez rien d’autre ?

                    Mme lepage, c’est pas une avocate ?
                    Là ,pour sûr, je fais confiance, ces gens sont incapables de dire autre chose que la vérité.
                    Bonne référence !

                    Dites donc, vous avez des entrées chez les maya pour savoir ce qui se passera dans 100.000 ans ?
                    Parce que tabler sur la garde des déchets nucléaires pour 100.000 ans,c’est pas un peu idiot comme raisonnement ?

                    Mais vous avez raison, le nuc c’est cher ,très cher.
                    d’ailleurs, nos voisins qui paient depuis 40 ans leur kw plus cher ne se plaignent pas.
                    Et en plus, EDF fait de plantureux profits,sur notre compte.
                    Et d’après ce que j’en sais, leur personnel est bien payé, bonnes retraites, et tout et tout, sur notre compte.
                    Me demande si pour les fermes éoliennes abandonnées en Californie, le démantèlement était prévu ?
                    En tout cas celles-ci sont pas très rentables :
                    mais on s’en tape, c’est de l’argent public.

                    Vivement que l’on passe au solaire, à l’éolien.
                    Bon faudra aussi du charbon, du gaz, les allemands s’y mettent(12 centrales lignite, et pas des petites)
                    Tous les pays qui le font voient les factures d’électricité exploser
                    Suffit de moins consommer.

                    Ben oui, la voilà la solution, moins consommer.

                    A la limite, on a même pas besoin du renouvelable.

                    Sacré farceur va, j’ai failli y croire


                    • Don Touchmyjunk 5 juillet 2011 21:30

                      Vous êtes juste idiot ou vous travaillez pour le nucléaire ?

                      Non, parce que, si vraiment vous n’avez pas compris cette histoire de prix du courant nucléaire dans l’article, je vous fais un résumé :
                      Effectivement le courant nucléaire en France est une affaire très rentable aujourd’hui pour EDF et Areva. Effectivement le courant est vendu moins cher. Ce qu’il y a, c’est qu’on gros complément de facture arrivera bien plus tard et il concernera le démantèlement des centrales et le stockage des déchets. Et comme ce complément de facture n’est pas payé par les usagers d’aujourd’hui, il le sera par les contribuables de demain.


                    • Eloi Eloi 5 juillet 2011 23:06

                      >>Et comme ce complément de facture n’est pas payé par les usagers d’aujourd’hui, il le sera par les contribuables de demain.

                      Combien ?


                    • Roosevelt_vs_Keynes 6 juillet 2011 09:18

                      @à dom touch...

                      "Ce qu’il y a, c’est qu’on gros complément de facture arrivera bien plus tard et il concernera le démantèlement des centrales et le stockage des déchets. Et comme ce complément de facture n’est pas payé par les usagers d’aujourd’hui, il le sera par les contribuables de demain."

                      Permettez moi d’émettre une réserve.

                      Le nucléaire a été développé pendant les 30 glorieuses : à cette époque le système économique français reposait sur l’émission de crédit productif public.

                      Depuis les années 70, le monde fonctionne sous le régime du monétarisme, c’est à dire - en gros - la vente d’argent à des Etats par des intérêts privés à des fins spéculatives.

                      On ne peut procéder à l’évaluation du coût d’un processus, en faisant l’impasse - comme c’est fait généralement - sur le changement d’architecture économique et financière qui se produisit au milieu du développement dudit processus.

                      Je prends une analogie un peu au pif : c’est un peu comme si on cherchait à comprendre l’évolution d’une personne entre son enfance et ses 40 ans, en ignorant le traumatisme vécu du fait que ses parents sont décédés dans un accident de voiture lorsqu’il était adolescent, la personne en question étant la seule survivante. L’analyse serait intrinsèquement faussée.


                    • sto sto 10 juillet 2011 12:43

                      >> Combien ?

                      ca se chiffre a plusieurs centaines de miliards d’euros, rien que pour la France. Et encore, ca c’est si tout se passe bien, ce qui sera probablement pas le cas.

                      Mais en gros, chiffrer les depenses subies par les generations futures en monnaie courante est un non-sens.


                    • Eloi Eloi 10 juillet 2011 18:12

                      @ sto

                      quelques centaines de milliards d’€

                      Bigre !

                      C’est donc moins cher que le plan « 20% renouvelable » de l’UE, non ?

                      Blague à part, vous auriez quelques décompositions des coûts ? Quelques éléments concrets pour nous convaincre ?


                    • Eloi Eloi 5 juillet 2011 19:42

                      Article creux

                      Et pendant que l’auteur déblatère... à l’Europe on travaille activement à nous proposer un plan « renouvelable » à 2 mille milliards d’€ d’ici 2030

                      http://ec.europa.eu/energy/energy_policy/doc/03_renewable_energy_roadmap_en .pdf
                      (page 16)

                      Y’a quelques lobbyes (riches) qui vont être content. On va pouvoir importer de l’éolien et du PV chinois pour gérer leur intermittence à coup de gaz russe (bah ouais, on n’a pas le droit au gaz de schiste).


                      • Roosevelt_vs_Keynes 5 juillet 2011 21:25

                        Comme je l’ai dit plus haut :

                        En clair : au plus la crise avance, au plus sont poussées les idéologies d’austérité et d’écologie malthusienne (le fameux « on est trop nombreux sur terre » est le mantra à la fois des intérêts financiers et des écologistes malthusiens) : quoi de mieux que d’inciter les populations à tout économiser - sous prétexte de sauver la nature - pour faire avaler les pires politiques d’austérité ?

                        Le nucléaire de type IV Gen ou la fusion thermonucléaire par laser sont l’antithèse absolue de ces idéologies et le cauchemar des intérêts financiers. Les médias sont à leur botte et relaye joyeusement l’anti-nucléarisme financé par ces mêmes intérêts financiers qui n’ont aucun intérêt à voir des pays africains, par exemple, se développer.

                        Les antinucléaires les plus radicaux sont financés par les intérêts financiers de La City de Londres. Voici la liste des organisations financées par celui - Georges Polk - qui fut nommé en 2006 « Pionnier of the City of London » (4è paragraphe de cette page).

                        La nucléocratie (les gens qui dirigent AREVA and co) se foutent de savoir si la fission ou la fusion nucléaires peuvent contribuer à améliorer le sort d l’humanité : ils ne cherchent qu’à spéculer sur la raréfaction des matières premières.

                        Les pronucléaires, ceux qui défendent l’accès aux meilleures technologies pour l’ensemble des pays qui le désirent, ne passent jamais à la télé. Un journaliste a écrit un bon bouquin sur ce thème.


                      • Eloi Eloi 5 juillet 2011 23:31

                        Il est de plus en plus clair que cette « décroissance » n’est bien qu’un plan d’endettement à grande échelle, de constriction des nations, d’arrêt technologique, et de contrôles administratif et policier.

                        Et ca se dit de gauche...

                        Ce qui est inquiétant, c’est bien que tout cela (principe de précautions, interdits technologiques, blocage de tout projet de développement et de création d’emploi, coût exorbitant de l’énergie, normes dissuasives...) va tuer graduellement toute capacité industrielle, d’innovation et d’entreprise, pour les particuliers et pour l’Etat.

                        ITER (mondial) ce n’est même pas le centième de ce plan « renouvelable(-gaz) » européen et les écolos nous en rabattent les oreilles chaque jour qui passe. Le plan Mars Direct de Zubrin n’est même pas le centième de ce plan, et il permettrait de faire germer un rameau humain sur notre voisine, par des lancements de 2 ou 3 Saturn V tous les deux ans...

                        Et que de bouleversements, de changement, d’innovations et de nouvelles opportunités ils nous apporteraient... Tout en ne représentant que des sommes dérisoires comparées à ce que « l’écologie » se prépare à nous faire payer.


                      • sto sto 10 juillet 2011 12:45

                        >> On va pouvoir importer de l’éolien et du PV chinois pour gérer leur intermittence à coup de gaz russe

                        ca pollue toujours bien moins que l’uranium Nigerien. Question dependance, ca change rien.


                      • Eloi Eloi 10 juillet 2011 18:13

                        « ca pollue toujours bien moins que l’uranium Nigerien. »

                        Ah bon ? Pourquoi ?


                      • Gasty Gasty 6 juillet 2011 09:05

                      • Roosevelt_vs_Keynes 6 juillet 2011 09:24

                        Oui, cette vidéo est connue : c’est l’équivalent pour le peuple d’Angela Merkel au niveau international : prendre la conséquence (Fukushima) du changement d’infrastructure économique international dans les années 70, pour la cause du problème.

                        Je répète ce que j’ai dit plus haut :

                        Suite à Fukushima, des tas de pays (Suède, le Mexique, la Bulgarie, l’Arabie-Saoudite, Finlande, l’Inde, la Russie, la Chine, la Slovaquie, la Lituanie... ) ont mis en route des projets de développement du nucléaire (construction de centrales, couplages au réseau ou centrales HTR de IVè Génération.)

                        Le 10 juin 2011, même le parlement rwandais a voté à l’unanimité un projet de loi sur l’exploitation de l’énergie nucléaire civile :

                        http://www.journaliste-enqueteur.com/index.php?...

                        Pour sortir de ce délire anti-nucléaire clairement européen, je poserai une question : qu’on soit pour ou contre le nucléaire, si aucun média européen n’a évoqué cette renaissance du nucléaire dans le monde entier - se contentant de relayer la panique créée... par eux-mêmes - ne serait-ce pas pour les mêmes raisons que celles qui sont la cause de l’accusation partagée par beaucoup aujourd’hui, selon laquelle ces médias sont à la botte... des intérêts financiers ?

                        En clair : au plus la crise avance, au plus sont poussées les idéologies d’austérité et d’écologie malthusienne (le fameux « on est trop nombreux sur terre » est le mantra à la fois des intérêts financiers et des écologistes malthusiens) : quoi de mieux que d’inciter les populations à tout économiser - sous prétexte de sauver la nature - pour faire avaler les pires politiques d’austérité ?

                        Le nucléaire de type IV Gen ou la fusion thermonucléaire par laser sont l’antithèse absolue de ces idéologies et le cauchemar des intérêts financiers. Les médias sont à leur botte et relaye joyeusement l’anti-nucléarisme financé par ces mêmes intérêts financiers qui n’ont aucun intérêt à voir des pays africains, par exemple, se développer.

                        Les antinucléaires les plus radicaux sont financés par les intérêts financiers de La City de Londres. Voici la liste des organisations financées par celui - Georges Polk - qui fut nommé en 2006 « Pionnier of the City of London » (4è paragraphe de cette page).

                        La nucléocratie (les gens qui dirigent AREVA and co) se foutent de savoir si la fission ou la fusion nucléaires peuvent contribuer à améliorer le sort d l’humanité : ils ne cherchent qu’à spéculer sur la raréfaction des matières premières.

                        Les pronucléaires, ceux qui défendent l’accès aux meilleures technologies pour l’ensemble des pays qui le désirent, ne passent jamais à la télé. Un journaliste a écrit un bon bouquin sur ce thème.

                        Le nucléaire a été développé pendant les 30 glorieuses : à cette époque le système économique français reposait sur l’émission de crédit productif public.

                        Depuis les années 70, le monde fonctionne sous le régime du monétarisme, c’est à dire - en gros - la vente d’argent à des Etats par des intérêts privés à des fins spéculatives.

                        On ne peut procéder à l’évaluation du coût d’un processus, en faisant l’impasse - comme c’est fait généralement - sur le changement d’architecture économique et financière qui se produisit au milieu du développement dudit processus.

                        Je prends une analogie un peu au pif : c’est un peu comme si on cherchait à comprendre l’évolution d’une personne entre son enfance et ses 40 ans, en ignorant le traumatisme vécu du fait que ses parents sont décédés dans un accident de voiture lorsqu’il était adolescent, la personne en question étant la seule survivante. L’analyse serait intrinsèquement faussée.


                      • sto sto 10 juillet 2011 12:51

                        >> Suite à Fukushima, des tas de pays ... ont mis en route des projets de développement du nucléaire

                        faut pas prendre vos reves les plus fous pour des realites.
                        La surgeneration, c’est bien plus dangereux que le nuc classique. Meme la France a reconnu ca en arretant superphenix. Le Japon fera probablement de meme avec Monju....


                      • Eloi Eloi 10 juillet 2011 18:46

                        « Meme la France a reconnu ca en arretant superphenix. »

                        Il est bien clair que la France n’a en rien reconnu le « danger » de superphénix.
                        La France a surtout subi le chantage électoral de Voynet et les tripatouillages de Jospin lors de son élection, qui ont permis à une minorité agissante de faire subir à l’ensemble du peuple français une vingtaine d’année de retard sur un réacteur capable d’incinérer les déchets nucléaires à vie longue (les transmuter en produisant de l’énergie). En conséquence de l’arrêt de la capacité d’incinération de superphénix, l’unique solution pour les déchets existants était donc de les enterrer.

                        Des écolos qui préfère les déchets nucléaires au réacteur capable de les incinérer.

                        La vie est ironique.

                        Mais les environnementalistes sont surtout de grand menteurs, parés de vertu pour vendre leur industrie « verte ».


                      • Robert GIL ROBERT GIL 10 juillet 2011 19:19

                        Au pays du soleil levant, les enfants vont à l’école avec un appareil pour mesurer la dose de radiations qu’ils prennent tous les jours. Quand ils rentrent chez eux, les parents regardent la dose à laquelle ils ont été exposés, puis vont se coucher, et ils pleurent, car il n’y a rien à faire, sauf à déménager et à s’éloigner du lieu de la catastrophe ! De combien, 100, 200, 500, 1000, 2000 kilomètres ? Doit-on évacuer Tokyo, doit-on évacuer le Japon ?L’avenir nucleaire, lire :

                        http://2ccr.unblog.fr/2011/07/09/on-nous-aurait-menti/


                        • desmotscratie 10 juillet 2011 21:23

                          A ceux qui militent pour le nucléaire sans nous demander notre avis,

                          Le nucléaire j’en veux pas car un jour ou l’autre le pire que personne n’aura voulu prendre en considération parmi les décideurs adviendra et ce jour-là sera un jour de dévastation et d’angoisse pour des millions de personnes.

                          On est en démocratie oui ou non vous qui apparemment êtes de gauche ; serait-ce que la démocratie c’est seulement qd ça vous arrange ! Tout sauf le nucléaire, y compris m’éclairer à la bougie le temps qu’on mette au point les énergies de substitution qui existent déjà !! :) ==> http://www.lepoint.fr/economie/le-gouvernement-va-etudier-les-scenarios-possibles-de-sortie-du-nucleaire-08-07-2011-1350789_28.php

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