NUPES, de quoi est-elle le nom ?
L’élan démocratique et social aura lieu envers et contre tout. Le débat démocratique et la démocratie s’imposeront par la volonté des citoyens. Il n’y a pas de démocratie sans citoyens qui veulent se faire respecter et être correctement informés. Sans citoyens qui comprennent que cela dépend d’eux. La démocratie n’est pas une option mais une conquête.
La vie politique d’un pays n’est pas un jeu de société mis en scène par des journalistes-animateurs-chauffeurs de salle et pseudo-arbitres avec leurs partenaires politiciens. Nous ne jouons pas aux petits chevaux où les coups de dés sont remplacés par des sondages illustrant les mises en scène médiatiques. Éclairées de projecteurs qui accompagnent les événements qui font l’actualité. Produisant autant de lumière que de zones d’ombre. Nous ne sommes pas représentés par des personnages dont le rôle s’écrit à partir d’enquêtes d’opinion chargées de capter l’éphémère pour durer le temps d’un scénario électoral et qui viennent nous expliquer ensuite que la fête est finie. Et qui décident de continuer de garantir et améliorer le niveau de vie de quelques-uns en piquant dans la retraite des autres.
- Geoffroy l’éclaireur.
1. Le débat et l’arbitrage démocratique auront lieu cette fois-ci.
Nos aspirations premières, en dehors de celles des plus nantis et supernantis (le bloc bourgeois comme on dit maintenant), ce sont celles de la justice sociale. L’aspiration à des revenus décents en fonction de notre travail, du travail avant tout et de la solidarité et de l’entraide quand il y a besoin. Le droit à une formation continue qui soit réellement qualifiante, des logements accessibles en nombre suffisant, décents aussi, un accès aux dispositifs de santé qui fonctionnent pour tous, ce qui hier encore était un allant de soi. Un accès à un système éducatif gratuit et satisfaisant quelque soit notre résidence géographique et nos revenus. Nous procurant un ancrage personnel et social solide. Des transports présents et accessibles pour tous afin de pouvoir vivre et travailler à peu près normalement. Le tout à la hauteur des technologies disponibles, de notre travail et productivité et de nos besoins.
Ces aspirations, ce sont celles aussi qui, indissociables des précédentes, nous permettrons de sortir du recul démocratique dans lequel nous nous sommes laissés conduire et de pouvoir ainsi nous considérer à nouveau réellement comme des citoyens dans ce nouveau siècle déjà bien entamé. En dépassant le repli, le retrait dans l’abstention, le poison qui profite au système en place. Devenu pour beaucoup d’entre nous le choix politique par défaut, la dignité blessée par laquelle nous exprimons notre refus de nous soumettre et le ressentiment de notre impuissance. Notre fatigue aussi qui finit par nous accabler. Notre défiance vis-à-vis de la parole trahie. Notre découragement devant la méconnaissance et le peu d’intérêt vis-à-vis de nos difficultés autrement qu’à travers une visée électoraliste que révèlent trop souvent l’artificialité et la superficialité de paroles politiques passe-partout et circonstancielles, relayées et entretenues par les médias. L’exploitation de rentes électoralistes bien sûr. La réduction quasi automatique à des polémiques binaires et caricaturales des sujets méritant un approfondissement et un travail sérieux d’information et de débat.
Aspirations donc et volonté de se saisir du levier indispensable de nature à nous ouvrir l’avenir en mettant à bas le verrou démocratique qui asphyxie le pays. Par la mise en place d’un authentique contrat social s’opposant à l’oligarchie qui nous parasite. Nécessité sans plus attendre d’une alternative qui porte le primat du politique au cœur des politiques publiques et de la responsabilité écologique, garant et représentant de l’intérêt général, de l’équité et de la solidarité. Loin du pilotage économique par le marché et ses exigences, servant en priorité l’actionnaire et le court-termisme erratique de la finance. Aidé par un pouvoir lui servant maintenant de pompier de service, de courtier, de paravent et de gendarme. Pouvoir qui nous tient en respect avec des rustines et promesses sous le beau mot de régulation.S’appuyant dorénavant sur toutes les ruses d’institutions dévoyées et le dévoiement d’une partie des missions de la police et de la justice. Instrumentalisées par des élites se protégeant ainsi de leur responsabilités quand aux origines profondes des désordres. Profitant du monopole des médias et de l’information dans les mains de 9 milliardaires (1) dont l’un est devenu le porte-parole et producteur médiatique de l’extrême-droite. Après avoir servi, rappelons-le, Sarkozy en 2012 puis Macron en 2017.De grands pourvoyeurs de confusions et divisions, singeant la posture de pseudo-arbitres et partenaires du débat démocratique tout en faisant obstacle à un débat national un peu construit qu’ils redoutent à raison. Un service public de l’information aux ordres pour l’essentiel.
Le débat démocratique cette fois-ci aura lieu en fonction de notre prise de conscience montante et de notre volonté d’autonomie vis-à-vis de cette supercherie politico-médiatique comme ce fut le cas avec la réforme de la retraite. Le débat démocratique et la démocratie s’imposeront par notre volonté, celle des citoyens redevenus citoyens et bien décidés à le rester.
2. Démarche citoyenne : garder la boussole et déposer les girouettes au recyclage.
Nous, citoyens et électeurs, moins découragés et démobilisés que jamais, résolus, déterminés, instruits par l’expérience, nous avons rattrapé un Fabien Roussel (2.28 % aux présidentielles) et quelques autres, qui venaient de faire perdre à la gauche une chance historique de faire valoir ses analyses et propositions. Nous les avons rattrapés par les cheveux aux législatives sur la base d’un engagement programmatique réconciliant et responsabilisant la gauche dans ce qu’elle a d’authentique. Autour de sa colonne vertébrale républicaine, sociale, écologique, démocratique et responsable de nature à nous proposer un avenir dont nous ne serons pas exclus ou rendus muets. Et dans lequel les responsables politiques ne seront pas des girouettes, chasseurs de mandats tant que cela dure, joueurs de dés à la Dupont-Aignan, qui ne veulent plus quitter la table. Imaginant encore que quelques-uns d’entre-nous vont à nouveau leur assurer un prolongement pour leur petite carrière. Roussel, abrité sous le nom d’un parti dont les membres à travers l’histoire ont apporté à notre pays des pages glorieuses dans la guerre et la paix, est de nouveau réduit à la répétition de slogans afin d’attirer l’attention des chaînes d’info et guetter leurs micros une nouvelle fois. Laissons ce type de politiques qui se trompent d’histoire de la même manière qu’ils nous prennent pour des imbéciles. Laissons-les savourer les complaisances des médias qui les accompagneront. Comme les couronnes du dernier convoi des organisations qui ont fini par vivre pour leurs dirigeants et élus. Enfants du vieux monde quelque soit leur âge, ils s’imaginent qu’à nouveau ils vont se faire réélire par leurs concitoyens qui, faisant preuve de lucidité politique, viennent de leur apporter leurs voix juste après leur avoir infligé la leçon dont ils avaient visiblement bien besoin. Etonnamment sûrs de leur capacité à jouer de formules creuses et démagogiques, de petites tactiques et intrigues dont ils s’imaginent qu’elles nous échappent. Pariant une nouvelle fois sur notre supposée malléabilité et amnésie. En surfant sur la complaisance qu’ils croient gratuite ou méritée des médias afin de se hausser du col et thésauriser quelques mandats ou responsabilités ici et là pour se survivre encore un peu. Cherchant dans les sondages les arguments qu’ils n’ont pas. Espérons pour eux que certains se réveilleront. Pour ceux qui ne sont décidément pas à la hauteur de l’époque, tant pis et bon débarras.
Ce genre de péripéties fait toujours partie des grandes avancées sociales et politiques comme celles que nous vivons. Les peaux mortes, les faux-frères, les fatigués, les opportunistes, resteront au bord de la route en l’ouvrant sans s’en rendre compte. Qui dégagée devient d’un coup plus claire pour ceux qui vont de l’avant et ceux qui prennent le chemin. Ne perdons jamais de vue que, si, lucides, nous le voulons fermement et que nous ne leur laissons pas le champ libre en nous abstenant, ce n’est pas nous alors qui dépendons du bon vouloir et de la rhétorique de ce type de politiciens et des mises en scène médiatiques qui les accompagnent, c’est nous qui les faisons entrer et sortir du terrain selon nos propres intérêts.
Elle est enfin de retour, cette gauche qui venait de recevoir de notre part une leçon méritée, infligée par nous, les citoyens-électeurs encore mobilisés, chagrinés par la fatigue et le découragement de nos pairs qui auraient pu donner avec nous à cette leçon et au-delà, à tous ceux qui la méritaient, une toute autre ampleur. Cette gauche éparpillée avait cédé le pas pour 1% (l’équivalant du score cumulé de Poutoux et Nathalie Arthaud) à l’extrême-droite, surexposée par les chaînes d’info (2)et surestimée par les sondages, ce qui visait bien entendu à décourager le vote utile de rassemblement républicain au profit de LFI placé en fer de lance. Cette gauche qui s’est rassemblée enfin dans un sursaut salutaire sur une base programmatique que trop d’élus en nous égarant avaient perdu de vue depuis un moment. Rappelons les faits. C’est LFI portée par les votes de citoyens déterminés, insoumis, relevant la tête, comprenant très bien que le pays contient ce qu’il faut de bonne volonté, de compétences, de courage, d’énergie pour s’affirmer dans une démocratie fondée sur la justice sociale et la responsabilité écologique qui a fait le premier pas. Qui a voulu un engagement programmatique sur 640 propositions et mesures, y compris en pointant les points encore à débattre et travailler, démocratie oblige. Quand d’autres, encore défaits, disaient que non, 6 engagements généraux suffisaient bien. La raison et le sens des responsabilités l’emportèrent et la NUPES fut proposée à nos concitoyens par un engagement solennel sur ce programme de 640 propositions. Cette base est le socle de la gauche authentique depuis toujours, quand elle est elle-même et responsable et qu’elle n’oublie pas de nous représenter dignement et de tenir sa parole.
C’est sur cet engagement que nous, citoyens, avons remis en selle, sans rancune mais avec lucidité et détermination, ceux chargés de nous représenter dans les institutions et nous conduire vers la refondation institutionnelle dont nous avons besoin maintenant de toute urgence sans plus tarder. Qui ne permettra plus que nous soyons minorés, contournés, humiliés, trompés, dominés par une bulle médiatique alimentée en continu par le club des 9 milliardaires qui ont pu tranquillement prendre dans le pays le contrôle de l’essentiel des médias et de la presse. Qui empoisonnent notre vie citoyenne et publique. Biaisant en permanence la connaissance et la compréhension que nous avons de l’état de notre pays et de nos intérêts collectifs. Faussant tout débat démocratique en répandant la confusion et la tension, torpillant les processus électoraux, fabriquant de la même main qui leur sert à cultiver et entretenir toutes sortes de clivages et divisions, l’opinion publique dans une dérive sondagière incontrôlée sauf d’eux-mêmes. Ce qui leur permet de nous imposer, par l’entremise de leurs obligés de la sphère politicienne, leurs choix économiques, sociaux et géopolitiques dans une mascarade démocratique qui ne trompe plus personne. Allons-nous encore longtemps nous fier aux promesses de ceux qui sont les responsables faussement amnésiques de la situation ou leurs héritiers ? Poussant en réalité leurs politiques jusqu’au bout du bout de ce qui est supportable avant de nous proposer des rustines que les médias se chargent autant qu’il est possible de présenter dans un bel emballage.
- Surexposition de l’extrême-droite, sous-exposition de la gauche authentique, celle du vote utile et citoyen. N’oublions pas que c’est nous, quand nous n’oublions pas de voter, nous retrouvant à devoir battre le pavé et faire grève pour défendre notre retraite et nos droits, qui faisons entrer et sortir du terrain ceux qui font les lois.
3. L’irruption citoyenne.
Dans le même élan, syndiqués, non syndiqués, syndicalistes, salariés, retraités, chômeurs, toutes générations concernées, une partie des élus, conscients du danger et des divisions voulues par ceux qui les espèrent en en ayant vitalement besoin, tous conscients qu’il ne fallait plus abandonner de terrain à leurs adversaires communs, se sont rassemblés contre le danger immédiat et le barrage dressé devant les aspirations démocratiques et de justice sociale à nouveau mises en impasse. Rassemblés contre la énième régression vis-à-vis de la reconnaissance de notre travail et de nos droits. Un concours de subterfuges (49 1, 2,3...) a permis de légaliser ce qui sera défait par la loi et la démocratie dans les meilleurs délais. Qui peut en douter ?
Il semblerait que certains élus, à peine rachetés par un vote populaire venant de toutes les couches sociales, ont du mal à imaginer autre chose que leurs perspectives carriéristes et leurs habituels jeux de dupes auxquels ils nous ont habitués avec les médias. Méconnaissant, semble-t-il qu’au sein de leur mouvement même, ils ne sont pas irremplaçables.Oubliant ce qu’ils nous doivent, oubliant que ce sont encore nous les citoyens-électeurs, quand nous ne nous laissons plus bernés ou découragés, les arbitres décisifs de ces jeux avec lesquels ils pensent encore nous égarer. Qu’à cela ne tienne, s’il s’agit de donner à nouveau une leçon et choisir ceux qui représentent la démocratie en marche, le respect des engagements pris et le chemin qui nous mène à ceux-ci. Au vu des expériences déjà faites, ce sera aisé de faire la distinction et de se mobiliser très généreusement cette fois-ci. Portés par l’énergie de l’élan qui vient de si loin pour nous porter et nous rappeler à notre responsabilité et notre rôle décisif.
Nous ne serons plus les dupes de ceux qui nous ont trahi en contournant un référendum historique, promis la justice sociale pour ensuite retourner le droit du travail contre nous. Brandi la responsabilité écologique pour devant la première difficulté, trébucher, bégayer ou se disperser lorsqu’il s’agit de dire qu’il n’y aura jamais d’écologie qui vaille sans justice sociale. Pas assez lucides ou déterminés pour voir que nous avons besoin de construire un pôle européen souverain quand l’UE sert de sanctuaire à des oligarchies opportunistes et clientélistes. Pas dupes de ceux qui se verraient bien participer à nouveau à ce genre de valses et tangos. Imaginant encore possibles de petites coalitions de l’entre-soi politico-médiatique, avec nous à la rue, spectateurs de plus en plus hébétés à qui on concèdera s'il le faut des miettes.
Notre priorité est la démocratie et la réforme de nos institutions afin de pouvoir installer durablement la justice sociale, le pilotage de l’économie par le politique, une responsabilité écologique partagée équitablement. Empêchant et nous protégeant du cycle vicieux d’un partage déséquilibré des richesses produites, d’une fiscalité insuffisamment progressive pénalisant le travail et l’emploi.Favorisant au-delà du raisonnable l’actionnaire, engendrant la désorganisation du socle que constituent nos services publics ainsi qu’un déficit structurel d’engagements fiables et nécessaires dans le temps, mal dissimulé par des promesses dont nous avons déjà subis les errements et l’irresponsabilité. La politique a été mise depuis bien trop longtemps maintenant au service de la dynamique des marchés et de ceux qui la contrôlent. Politique chargée de réguler et habiller au mieux (rendre acceptable) les dysfonctionnements sans fin qui pèsent sur la vie de la majorité d’entre-nous. L’idéologie du marché régulateur, sous l’emprise en réalité d’entités économiques privés dominant nos états, est contrainte maintenant en permanence d’ entretenir, grâce à une puissance et concentration médiatique jamais vue, un climat de confusion, divisions et diversions. Suscitant ainsi un émiettement de nos repères et conduisant une partie d’entre nous vers le refuge illusoire de l’abstention ou dans les bras de démagogues qui ont besoin plus que jamais de boucs émissaires afin de dissimuler la pauvreté des pansements qu’ils proposent, alors même qu’ils votent les mesures proposées par ceux qu’ils prétendent combattre.
4. Pourquoi la démocratie ou la démocratie pour quoi faire.
Ne perdons pas de vue que la démocratie ne peut exister et vivre que si suffisamment d’entre nous, quand nous le pouvons, ne délèguent pas la responsabilité politique une fois pour toute à ceux chargés de conduire les politiques publiques. Cela vaut pour le type de démocratie à installer si nous ne voulons pas connaître de surprises. C’est utopique ricaneront comme d’habitude ceux qui ne veulent en réalité rien changer. Tout change à grande vitesse et nos adversaires qui ont beaucoup à perdre, eux, ne s’arrêtent jamais de tisser leur toile quand nous, nous réclamons l’essentiel assuré à tous et l’intérêt général comme boussole et arbitre. L’histoire dans laquelle il s’est déjà passé tant de choses n’est pas finie et nous y pousse. Nos adversaires eux ont perçu la puissance du mouvement social et des attentes, des prises de conscience qu’il porte et dont la NUPES est la réponse politique avec la dynamique qu’elle génère.Ils font et feront tout pour l'étouffer. A nous d'être lucides, rassemblés et vigilants.
C’est la NUPES qui a permis de procurer, dans les conditions les plus défavorables qui soient, un tremplin exceptionnel pour ceux qui veulent réellement sortir le pays du marasme et du délitement dans lequel nos dirigeants successifs nous ont conduits. Situation dont ils évitent soigneusement de faire le diagnostic en faisant la chasse aux boucs émissaires et en diabolisant leurs véritables adversaires en pensant échapper ainsi au débat démocratique et aux prises de conscience que cela engendre. Conservons donc précieusement la dynamique, la volonté que la NUPES porte et génère. Nourrie de nos mobilisations présentes et à venir ainsi que des prises de conscience qui montent afin que nous puissions enfin nous munir d’outils démocratiques. Que nous protégerons jalousement afin de renvoyer aux oubliettes de l’histoire cette lugubre parenthèse où quelques oligarques acoquinés avec des responsables politiques félons ont réussi à surprendre notre trop grande confiance et insuffisantes lucidité et vigilance. Nous enfermant dans un juridisme dévoyé et nous subordonnant par un hold-up silencieux mais déterminé et méthodique sur les sources d’informations et les possibilités de débats démocratiques.
Ayons le courage et la détermination qu’il a fallu pour enfiler un gilet jaune, l’expérience et la lucidité ensuite de nous rassembler dans une intersyndicale et la clairvoyance devenue contagieuse pour soutenir ces mouvements. Et maintenant, celle de ne plus déserter les urnes et disperser nos voix quand nos adversaires ne les délaissent jamais et ont soutenu aux législatives leur pseudo-adversaire de la veille quand ils ont vu que leurs intérêts étaient menacés. Ils ont eu raison de le faire et n’ont pas hésité. Ne soyons pas moins résolus et intelligents qu’eux et soyons conscients de nos propres intérêts à mettre sans plus tarder en place des fonctionnements démocratiques ne permettant plus qu’une minorité puisse s’imposer et que nos avis soient méthodiquement contournés.
Outre le 1% manquant (421 308 voix) au 1er tour de la présidentielle qui aurait permis à une gauche authentique de se faire entendre et de s’expliquer autrement qu’à travers les barrages médiatiques et la caricature permanente qui lui est faite, il a manqué aussi les 12 824 169 voix des abstentionnistes (2 245 714 de plus qu’en 2017) qui ont malheureusement perdu l’occasion de se faire entendre eux aussi. N’oublions pas non plus que, grâce à ceux qui se sont déplacés jusqu’à l’urne, une nouvelle image du pays (3) est apparue, la vraie, pas celle des sondages, celle qu’une représentation proportionnelle révèle, 167(131) députés pour la NUPES contre 131 actuellement , 168 (245) pour la macronie, 121 (89) pour le RN, 73 (64) pour LR/UDI, 28 (0) pour reconquête, 20 (22) pour les divers gauche.
Il n’y a pas une seule journée, sans une caricature, un coup de griffe, petit ou conséquent contre LFI sous le registre de la caricature et de la condamnation sans appel. Un acharnement indécent sur la personne de Jean-Luc Mélenchon qui relève de la chasse à l’homme. Que ceux qui se disent, encouragés par la bienveillance des médias, que ma foi, un peu de place pourrait leur sourire, ne se trompent pas sur la démarche, leur tour est déjà programmé dans la foulée. Dans les tuyaux ou les ondes de l’information, journalistes, humoristes maison, auditeurs retenus pour l’antenne, éditorialistes, tous sont en communion dans le même contrat. Cela s’appelle de la ségrégation politique et sociale envers toute une composante de la vie politique.
La NUPES est un rassemblement et une dynamique citoyenne. C’est la réponse politique qui sort du terrain, du mouvement social en travail qui traverse toutes les couches de la société depuis un sacré moment. Le mérite des dirigeants politiques, c’est de le comprendre et de construire des réponses et des stratégies politiques en restant à l’écoute du terrain et de l’ensemble de la société.S’il y a des politiciens pour ne pas le comprendre et en fait le redouter, qu’ils nous rendent le service de nous le montrer encore mieux, nous les en remercierons en les écartant.
Ne perdons jamais de vue que, si nous le voulons fermement et que nous ne leur laissons pas le champ libre en s’abstenant, ce n’est pas nous qui dépendons du bon vouloir et de la rhétorique des politiciens et des mises en scène médiatiques qui les accompagnent. Encore une fois, c’est nous qui les faisons entrer et sortir du terrain. Toutes les élections comptent. Soyons présents, déterminés et résolus à chaque fois et partout.Et soutenons ceux qui tiennent leurs engagements quand ceux à qui nous avons fait confiance tenteront une fois de plus de nous abuser.
Repères
Autant savoir au nom de quoi des députés en 2022 se sont présentés à nos suffrages et quels sont les sujets qui sont au cœur de notre vie politique et citoyenne puisqu’apparemment les médias ont décidé à notre place que cela ne nous intéresse pas en même temps semble-t-il que quelques élus qui y ont pourtant gagné de façon inespérée leur mandat. Et qui paradoxalement semblent énormément intéresser les dits médias. S’il y a de la malice dans mes propos, il y en a infiniment plus dans les médias et chez certains élus me semble-t-il.
https://nupes-2022.fr/le-programme/
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