OGM, que faut-il en penser ?
Les OMG représentent une véritable révolution, car c’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que l’homme est capable d’introduire des gènes artificiels dans le patrimoine héréditaire de tous les êtres vivants et ceci à très grande vitesse.
Comment obtient-on des organismes génétiquement modifiés (OGM) ?
Au départ, il y a la longue chaîne d’ADN qui compose tous les êtres vivants. Nous sommes constitués de 50 000 milliards de milliards de cellules. Dans chacune de ces cellules, il y a environ 2 mètres de patrimoine génétique de deux milliardièmes de mètres d’épaisseur, mis bout à bout, cela permettrait d’obtenir une corde qui relierait mille fois la Terre et le Soleil.
A l’heure actuelle, nous sommes donc capables d’extraire un millionième de « cette corde » qui constitue le patrimoine vivant et de l’insérer dans un autre organisme.
Par exemple, on peut obtenir du maïs OGM avec un gène de chien ou un gène humain, ou encore du saumon OGM avec des gènes de cochon ou de plantes.
Le plus souvent, on fait du soja OGM avec des gènes de virus ou de bactéries car ce sont les mieux connus des chercheurs.
En fait, un OGM est obtenu en recomposant le patrimoine génétique : une séquence d’ADN est isolée, identifiée avant d’être introduit dans l’organisme receveur, et là nous parvenons aux limites de la précision.
En effet, on procède à un véritable jeu de « Lego » avec des morceaux de gènes de différents organismes. Et presque toujours d’ailleurs, on introduit une séquence de gène de virus en utilisant leur propriété qui est d’infecter des organismes et donc de faire multiplier les gènes afin d’amplifier la production du gène que l’on incorpore.
On prend des petits morceaux de gènes de plantes, de bactéries ou d’animaux que l’on sait dédiés à tel ou tel rôle. Le problème c’est que l’on connaît certaines propriétés des gènes, mais pas toutes ! Ces expériences génétiques ressemblent véritablement à un jeu de « construction » génétique, mais « les séquences » sont gardées très jalousement et relèvent du secret industriel : des brevets sont déposés, ainsi ceci permet de toucher des royalties considérables. Cela devient un Trust colossal qui aura, dans l’avenir, la « mainmise » sur l’agriculture mondiale et ce sans appel.
Quel sont aujourd’hui les animaux ou les plantes qui contiennent des OGM ?
Les OGM commercialisés sont essentiellement des plantes. Quant aux animaux, il y a déjà eu de nombreuses expériences sur le poisson car ils pondent beaucoup d’œufs et les générations se succèdent donc rapidement.
Les plantes OGM qui ont fait l’objet d’expérimentations sont au nombre de 4 : le soja, le maïs, le coton et le colza. En fait, le soja et le maïs transgéniques représentent la base de l’alimentation mondiale...
Il faut savoir que 80 % de notre alimentation contient des résidus de soja : cela va de la lécithine de soja qui est un additif alimentaire très courant utilisé dans les sauces, les plats préparés, les viandes comme le steak haché afin de le rendre plus moelleux à la décongélation, ainsi que les petits pots pour bébés, les biscuits, etc.
Le maïs sert à faire de l’amidon que l’on retrouve après transformation dans les boissons sucrées type Coca-cola. Il est aussi utilisé comme épaississant et entre donc dans la composition des biscuits, des sauces, etc.
Et, bien entendu, tout le bétail est nourri à un moment ou à un autre avec du tourteau de soja ou de maïs, ne l’oublions pas.
Quels sont les pays producteurs d’OGM ?
Si l’on écoute la « désinformation mondialement orchestrée », les OGM sont présents sur toute la planète ! Ne nous leurrons pas, ce sont les trusts agro-alimentaires qui ont intérêt et qui encouragent la divulgation d’une telle information. C’est faux. Les OGM sont très inégalement répartis sur la planète puisque quelques pays assurent à eux seuls 94 % de la production mondiale : les Etats-Unis, l’Argentine et le Canada se retrouvent en tête, ensuite il y a le Brésil, le Paraguay et le Mexique.
Les 5 % restants sont produits par la Chine, essentiellement sous la forme de coton OGM.
L’Europe ne produit que 0,01 à 0,02 % d’OGM en rapport à ses surfaces cultivées.
Il est important de rappeler qu’en 1996, de grandes entreprises clamaient haut et fort qu’il serait impossible d’échapper aux OGM et qu’en l’an 2000 ce serait 50 % des OGM qui seraient produit en Europe...
Là, encore échec et mensonge éhonté.
Quels seraient les avantages spécifiques des OGM ?
La publicité vante les qualités des OGM qui permettraient de mettre au point des plantes vitaminées et de nourrir la planète, de réduire les problèmes de sécheresse, de lutter contre les maladies attaquant les plantes... Bref, la panacée !
La réalité est moins optimiste. En effet, on s’aperçoit que 80 % des OGM produits tolèrent un herbicide. « Tolérer un herbicide » veut dire que la plante peut vivre avec sans mourir : elle l’intègre dans son métabolisme et ne le rejette pas complètement, elle le supporte dans une proportion bien plus grande que celle qui aurait pu la tuer normalement. A noter que 20 % des OGM dans le monde produisent un insecticide, c’est-à-dire, qu’ils produisent un insecticide au sein de leurs cellules sans mourir : la plante se met à produire donc son propre insecticide !
Quel gain de temps et quel profit !
Et enfin, voici « la cerise sur le gâteau » préparée par « nos apprentis sorciers de chercheurs en biologie » : l’OGM tolérant à la fois un herbicide, un pesticide et diffusant un insecticide redoutable : c’est le cas du maïs BT 11 (Société Monsanto).
Ainsi, les OGM facilitent donc l’agriculture intensive. De plus, en 1997, des chercheurs avaient demandé un moratoire pour que les OGM ne sortent pas des laboratoires. Dans ce texte d’ailleurs dépendent toutes les règles de confinement qui devraient être appliquées dans le cas de manipulations génétiques.
En 1986, la France était le leader des expérimentations en plein champ, époque à laquelle on a commencé à envisager l’exploitation commerciale de certains OGM.
En Auvergne, on procède à des expérimentations en plein champ de médicaments non homologués et présents dans des maïs transgéniques à base d’enzymes de chien.
C’est comme une pharmacie en plein air !
Le président du Conseil régional d’Auvergne a demandé au CRII-GEN une expertise de cette expérimentation. On attend encore !
Les OGM sont-ils rentables ?
Des études ont montré que le soja avec OGM avait un rendement maximum de 3,3 tonnes par hectare, tandis qu’on peut obtenir 3,4 tonnes avec soja conventionnel.
Les coûts des semences sont plus élevés dans le cas des OGM puisqu’ils incluent les brevets. Tous les coûts de désherbage sont un peu moins élevés pour les cultures transgéniques, ce qui n’est certes pas négligeable. Ce qui est certain, c’est que « breveter » la base de l’alimentation représente un enjeu phénoménal et les trusts qui maîtriseront l’OGM possèderont une forme de pouvoir inédit sur le plan mondial.
Se projeter oui, mais sur quoi ?
Aujourd’hui, on ne sait absolument pas si la consommation des OGM favorise l’apparition du diabète, de cancers, de maladies immunitaires et autres pathologies qui évoluent à long terme... Peut-être aussi allons-nous connaître de nouvelles maladies dont les répercussions seront très graves ?
Le plus important, c’est le choix de l’Europe et des 150 autres pays qui ont signé « le Protocole de Carthagène » pour l’étiquetage (obligatoire depuis 2003) et la traçabilité des OGM (Etats-Unis/Argentine et Canada) ont refusé de signer. Ecce Homo.
Enfin pour conclure :
La recherche avance sans cesse, est-il salutaire et légitime d’y mettre un frein ? C’est la vie !
Ne jouons ni « aux apprentis sorciers » ni « aux juges de l’inquisition »... Soyons réalistes, tout se fait dans « l’évolution » et non pas dans « la révolution », et l’OGM a quelque chose d’inhumain car enfin a-t-on réellement besoin de commercialiser des semences qui donneront des plantes totalement artificielles autoproduisant herbicides, pesticides et insecticides ?!
Notre existence se déroule-t-elle dans un laboratoire ? Certes non. Derrière tout cela : le profit, encore et toujours lui...
Un petit clin d’œil : le mot OGM existe désormais dans le dictionnaire depuis 2003, il est placé entre « tête nucléaire » et « ogre »...
Est-ce un hasard ?
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