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Accueil du site > Tribune Libre > On ne pourra pas faire un monde neuf avec de vieilles méthodes

On ne pourra pas faire un monde neuf avec de vieilles méthodes

Mercredi soir Benoît Hamon était invité à la République des blogs. Il l’a clairement dit : pour lui les blogs sont un média comme les autres et en tant que porte parole de son parti il doit leur causer.

Et pour causer, il cause. Indéniablement il maîtrise son sujet (l’Europe en l’occurence), il est brillant, il est pas mal de sa personne. Bref, il a tout pour lui.

Mais je ne vous répèterais pas ce qu’il a dit. Un discours rodé, sérieux, technicien, suffisant sans véritable intérêt.shadock1.jpg

Benoît Hamon a ceci de commun avec Nicolas Sarkozy qu’il sait tout et connait la réponse à toutes les questions. Les blogueurs, et les blogueuses sont par définition des gens qui ont des choses à dire puisqu’ils prennent même la peine de les écrire. Face à quelques dizaines d’entre eux il semblait facile d’instaurer un vrai débat, un homme de la trempe de Benoît Hamon préfère à l’évidence s’écouter parler.

Il a répondu à quelques questions, mais quand on lui demande ce qu’il compte faire pour la vie des gens il s’enferre dans une liste de propositions toutes plus technicistes les unes que les autres.

Il illustre parfaitement le décalage qui existe aujourd’hui en Fance entre les classes dirigeantes, disons ceux qui ont du pouvoir et trouvent naturel de porter des rolex et les autres.

Les seconds savent que nous sommes au pied du mur, qu’il est temps de penser autrement la politique, que le réchauffement climatique est une urgence, qu’ils n’ont plus envie de manger des OGM et des pesticides, qu’ils se sentent traités comme du bétail dans le RER parce que personne n’a anticipé l’augmentation de sa fréquentation, qu’ils aimeraient bien un monde moins dur pour leurs enfants.

Les premiers, pétris de culture technocratique savent ce qui est bon pour l’ensemble de la population, depuis 40 ans ils appliquent les mêmes recettes : un peu plus ou un peu moins de fiscalité, un peu plus d’allégements de charges sociales, un peu plus ou un peu moins de prime de rentrée scolaire, on serre ou on dessere les budgets, on engueule les grandes surfaces quand leurs prix sont tellement exagérés que ça finit par se remarquer.

Benoît Hamon a beau n’avoir que 42 ans, c’est avec les schémas de la génération précédente qu’il fonctionne. Celle qui nous a amené là où nous en sommes actuellement et qui fonde l’ensemble de sa politique sur les dogme de la croissance et de l’effort. Pour lui l’engagement politique est surtout une carrière.

Ce n’est pas avec ces vieilles idées que le PS me convaincra qu’il a la capacité de changer quelque chose.

Olympe


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15 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 28 février 2009 11:12

    Que dit cet article ? J’ai rien compris.


    • Céline Ertalif Céline Ertalif 28 février 2009 23:06

      Cet article dit que les discours suffisants se suffisent et que, nous les femmes, ne voulons pas être barbées. smiley

      @ Olympe

      Les seconds savent que nous sommes au pied du mur, qu’il est temps de penser autrement la politique, que le réchauffement climatique est une urgence, qu’ils n’ont plus envie de manger des OGM et des pesticides, qu’ils se sentent traités comme du bétail dans le RER parce que personne n’a anticipé l’augmentation de sa fréquentation, qu’ils aimeraient bien un monde moins dur pour leurs enfants.

      Je voudrais que tu aies raison, mais pour l’instant il y a plus de monde à l’UMP ou au PS que chez les Verts. Et je le regrette...


    • antyreac 1er mars 2009 12:46

      c’est la lutte finale....


    • paie paie 28 février 2009 12:15

      C’est pourtant simple, ces politiques qui nous gouvernent, qu’ils soient de gauche ou de droite, n’ont aucune idée de la façon d’on vit leur bon peuple .
      Vous n’avez plus qu’à le relire !


      • paie paie 28 février 2009 12:54

        Je pense que les anciennes méthodes n’ont pas fait que du bien.il est normal de vouloir adapter une méthode à son époque.Le seul problème c’est qu’ils ne tiennent pas compte des erreurs passés pour créer une nouvelle façon de gouverner.


        • Jason Jason 28 février 2009 12:57

          Ah non JL, relisez-le, que diable ! Il parle du même discours politique soporifique alors que la situation est très grave : il y est question toujours de la croissance (mesurée comment, et pour qui ?) et de l’effort (des mêmes) dans un jargon périmé.

          L’occident n’arrivera pas à se défaire de la dépendance qu’il a du capital mondial et du fonctionnement à crédit de tous les états. Le pli est pris et les systèmes en place des emprunts d’Etat depuis au moins quatre siècles (c’est parti de Florence) sont irréversibles. Ce qui veut dire que c’est le monde financier qui dicte les politiques. Ce qui signifie que les hommes politiques sont amenés à parler de chose qu’ils ne contrôlent pas. D’où les discours lénifiants et vides d’effets. Le pouvoir est ailleurs, en dépit de ce qu’ils professent. Voyez à ce sujet le très instructif : "The ascent of Money, a financial history of the world", de Niall Ferguson.

          L’auteure a bien raison de nous alerter de la vacuité des propositions usées jusqu’à la corde, exprimées dans un langage convenu, et qui dévoilent l’impuissance ceux qui les expriment.

          Le pire, c’est que ça marche encore. On appelle ça la communication.


          • Francis, agnotologue JL 28 février 2009 14:13

            @ Jason et l’auteure, bon, je reconnais que j’ai été injuste. Mais le mélange des genres dans l’article m’a rebuté : on est perdu dans les différents angles d’expression : 1er ? 2ème degré ? Qui parle ? d’où ? 

            De mon point de vue, tout ce qui est dit là s’exprime en un mot : UMPS.

            Avec, entre un Hamon que je ne connais pas à la manoeuvre, et un Sarkozy que je ne connais que trop, la différence que j’ai exprimée il y a deux minutes sur l’article de La Taverne, et que je copie-colle ici :

            Sarkozy est un empiriste, je crois même que c’est lui, sinon son entourage qui l’a dit.

            Cela me rappelle le tollé qu’avait soulevé à droite la réflexion d’un certain Laurent Fabius, alors premier ministre, qui avait dit : "On en apprend tous les jours".

            A coté de ce premier ministre qui reconnaissait humblement quelques menues erreurs ou approximations, notre omniscient d’aujourd’hui est un apprenti sorcier qui a érigé l’empirisme en méthode de gouvernement : nous sommes ses sujets d’expériences. Et cela n’a que trop duré !


          • Croa Croa 1er mars 2009 20:22

            « On appelle ça la communication » Tout à fait, c’est de la com et non pas du technicisme !


          • Olympe 28 février 2009 14:21

            que signifie UMPS ?

            votre remarque m’interpelle : qui parle ? d’où ? justement je ne suis pas dans un parti et j’ai juste un avis de citoyenne qui voudrait bien qu’on l’écoute un peu.


            • Francis, agnotologue JL 28 février 2009 15:00

              Disons qu’on ne sait pas très bien quand vous exprimez un point de vue personnel, et quand vous exprimez le point de vue que vous attribuez à Benoit Hamon.

              UMPS : UMP = PS  smiley


            • ddacoudre ddacoudre 28 février 2009 22:32

              bonjour olympe

              je serais tenter de te dire adhère a un ce sont eux qui sont sensé représenter l’avis des adhérents qui les composent,
              croire qu’un homme politique peut écouter 60 milions est faux c’est dans cette illusion que ce berce et que l’on berce les citoyens qui voient come tu le soulignes revenir les mêmes soupes, c’est pour cela que pour en changer ils faut pas toujours jeter l’opprobe sur le cuisto mais aller y apporter d’autres condiments.

              219.000 adhérents le Parti Socialiste, 290.000 l’UMP, 140.000 le Parti Communiste, 35.000 ex UDF… Pour l’ensemble des partis, on arrive globalement à un chiffre d’environ sept cents mille adhérents, alors que d’après l’INSEE la population française se situe autour de soixante-trois millions d’habitants.
              les syndicats comptabilisent moins de deux millions d’adhérents (sur plus de 22 millions de salariés).

              En un mot les syndicats ils sont plus représentatif que les partis politiques et c’est à eux que l’on contestent leur ligitimité.
              Ceux sont là les deux instences de l’expression de la démocratie. il ne faut donc pas s’étonner que l’on prennent les mêmes et que l’on recommence, et si les blogs sont un moyen d’expression ceux qui y écrive comme nous, ne pourrons jamais être lu dans leur totalité, aussi croire que le net peut être un moyen d’expression démocratique de la prise en compte de la pensée politique est une erreur.

              cordialement.


            • Olympe 28 février 2009 22:43

              j’ai déja essayé d’adhérer mais je n’au jamais tenu plus de 3 ou 4 réunions parceque si il y a une chose que je ne supporte pas c’est qu’on me dise ce que je dois penser.


            • Christophe Christophe 28 février 2009 23:54

              @ddacoudre,

              En un mot les syndicats ils sont plus représentatif que les partis politiques et c’est à eux que l’on contestent leur ligitimité

              Seule la légimité des syndicats de salariés est contestée, pas les syndicats patronaux. Si nous appliquons les règles de l’accord signé récemment, les patrons ne devraient plus être pris en considération dans les négociations ; une chance pour eux, ces règles ne s’appliquent qu’aux syndicats de salariés.

              Je rejoins tout à fait votre point de vue sur l’engagement quasiment obligatoire pour faire bouger les lignes. Mais beaucoup préfèrent continuer à prêcher dans le désert alors que malgré leurs cris d’orfraie, la caravane passe. smiley

              @Olympe,

              Jamais personne ne s’est permis de me dire comment il fallait que je pense, malgré mes trente années d’engagements associatifs, et la vingtaine d’années passées dans le monde syndical ni d’ailleurs dans mes relations avec les politiques (de la commune à l’assemblée nationale en passant par tous les niveaux). Par contre des échanges vifs, j’en ai connu, comme des décisions prises démocratiquement qui n’abondaient pas dans le sens de mes idées. C’est sans doute ce dernier point qui reste compliqué dès lors que vous avez des responsabilités à assumer et que vous deviez défendre des idées qui ne sont pas les votres mais qui émanent d’une décision démocratique de la structure que vous représentez. Comme vous le dites, seule la démission permet de s’en échapper, mais vous perdez aussi la possibilité d’influencer les décisions futures. Le pouvoir, ce n’est pas uniquement exercer, mais aussi et surtout influencer. smiley


            • ddacoudre ddacoudre 1er mars 2009 20:45

              re olympe

              je comprend ce que tu as pu ressentir, quad ll’on adhére, ce n’est jamais dans une structure sans passé historique et sans organisation hérarchisé, et les deux pésent sur la pensée des nouveaux venu, olors y faire sont trou et une entreprise de longue haleine.

              cordialement.


            • antyreac 28 février 2009 19:44

              Bon pour refaire le monde il faut revoir tes idées cher l’auteur

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