Organisation d’une primaire des souverainistes

@rogal
bah, tout simplement parce qu’un peuple non souverain ne pas être en democratie...
être souverain cela veut dire être indépendant, c’est un synonyme mais tu dois vouloir me dire qu’on peut être un petit peu indépendant ?

@Marc JUTIER

Retarder en repoussant le sauvetage à un hypothétique et assez lointain référendum, c’est prendre les gens pour des buses...alors qu’il serait si simple de mentionner dès l’abord, dans les engagements de campagne, qu’élu, vous déciderez de retirer immédiatement ces trois boulets au pays...les outils existant déjà pour le faire...
Organiser un référendum, au prétexte de la démocratie, offre toutes possibilités de bottage en touche, avec larmes de crocodile à l’arrivée...

@Rémy
Cher ami,
Encore faudrait-il que le peuple ait les cartes en main pour pouvoir juger de telles décisions et non quelques slogans nébuleux.
La politique ne se mène pas dans la rue avec un peuple ignorant et sujet aux bourrages de crâne. Hitler est arrivé au pouvoir grâce au peuple et les anglais sont sortis de l’UE avec le même stratagème. Seule, Margareth Thatcher a gouverné contre son opinion publique et a réussi le tour de force de redresser son pays qui partait à la dérive.
Ainsi en fut-il de De Gaulle et des grands politiques. Rien n’est plus de mettre un pays dans le caniveau en écoutant continuellement le peuple. L’Histoire ne vous a-t-elle jamais rien appris ?

@Mozart

Hitler est arrivé au pouvoir non pas grâce au peuple, mais grâce à la finance anglo-saxonne qui souhaitait se débarrasser du communisme et a su exploiter le terrain propice créé par un état ruiné (merci les organisateurs-voleurs de la crise-captation de 1928) et humilié par les conditions injustes du traité de Versailles...

On ne prend pas le pouvoir dans un pays sans financements et soutiens (y compris et surtout extérieurs), on l’a bien vu en fRonce en 1968, en Ukraine récemment, et le bobard du peuple ayant été l’unique raison de l’élection d’Hitler n’est guère crédible . Le soutien populaire est venu après, surtout à travers la propagande et les milices armées (en général, à part les héros, beaucoup se sentent motivés pour soutenir quand ça dérouille au moindre écart, là encore, on l’a vu avec le covidisme...)

L’intérêt de ces prises de pouvoir est d’ailleurs facilement explicable et je vais me contenter de citer un autre intervenant lu ailleurs :

"En 1971, les USA n’ayant plus suffisamment d’or pour garantir l’intégralité des dollars en or, survient la fin de la convertibilité or du dollar. Aussi, à partir de cette date, le dollar américain, en tant que monnaie mondiale sera désormais adossé au pétrole ainsi qu’à la seule force de l’économie américaine (via son dynamisme économique intérieure). Concrètement, à partir de ce moment-là, la valeur du dollar ne repose quasiment plus que sur la force brute des USA, c’est-à-dire leur capacité à faire militairement et monétairement respecter leur hégémonie dans les pays tiers.
Au niveau international, il résulte de cette situation la substitution de la notion d’« ordre juridique » par un retour à la « loi du plus fort  ».
Le début des années 1970 sera aussi le début d’une grande dérégulation financière. Alors surviendra la « fabrication artificielle des actifs » (Subprimes, CDS ou « Credit Default Swaps », etc.), ainsi que la captation des réserves monétaires des pays tiers, c’est-à-dire les pays dits « alliés », véritables « colonies » financières.
On comprend alors, en partie, le pourquoi de la mise en place, en France, de la loi du 3 janvier 1973, dite « loi Pompidou-Giscard-Rothschild », qui modifie les statuts de la Banque de France et donne le coup d’envoi d’une dette qui augmentera incessamment et vampirisera toutes les richesses nationales produites.
Mais la France n’est nullement un cas isolé. Les dettes de tous les Etats, aidées par la conjuration de toutes les élites économiques des différentes nations « sous influence », sont devenues des océans impossibles à écluser et les nations sont ficelées au bon vouloir d’institutions financières privées, de plus en plus arrogantes et gourmandes.

Le problème n’est pas « d’écouter systématiquement » le peuple, petit manipulateur, mais quand celui-ci se rend compte qu’on agit « systématiquement » contre ses intérêts, ça finit par lasser et il est alors légitimement en droit d’exiger autre chose...

@Lynwec
Cher ami,
Encore une fois vous prêchez des choses fausses afin d’essayer d’établir des théories conspirationnistes. Le point de départ de la fin de l’étalon or ne se situe pas en 1971 aux USA, mais à cause de la crise de 29, en 1932 en Angleterre. En effet, l’Angleterre décide la fin de la convertibilité livre-sterling/or (la livre étant alors la monnaie des échanges internationaux). Beaucoup de pays suivront dont les USA et la France. La complexification du monde, de son économie, les échanges internationaux, les mouvements de capitaux qui suivirent la seconde guerre mondiale rendaient complètement obsolète l’existence de l’étalon-or. La monnaie a donc été adossée à la force économique des pays et les USA, depuis la fin de WWII, étaient devenus le pays le plus important économiquement parlant alors que la France, l’Angleterre.... du fait de la perte de leurs empires perdaient de leur importance économique.
Donc, le problème est que la majorité des gens n’y comprennent rien et que quelques populistes essaient de leur faire accroire que revenir un siècle en arrière leur apportera à nouveau la prospérité. Cela est faux et ne se décide pas dans les urnes.

@Marc JUTIER
La démocratie ne décide pas dans la rue. On élit un gouvernement pour qu’il suive un certaine politique. Comme le dit l’adage : Gouverner c’est prévoir ! Le peuple ne réagit qu’à l’instant tel un troupeau de moutons suivant le premier de la file ou celui qui gueule le plus fort. On en arrive à la situation anglaise pré-Thatcherienne, c’est-à-dire un pays à la dérive (20% d’inflation, rendement d’un ouvrier anglais 7 fois moins élevé qu’un ouvrier français, stocks de marchandises invendables s’accumulant, industrie vérolée par des syndicats trotskystes, perte de compétitivité, dévaluation continue de la monnaie ...). La cure de Thatcher fut inévitable et après son départ l’UK avait une industrie plus forte que la nôtre et les privilèges des syndicats avaient disparus dans un pays en pleine mutation. Or, on s’aperçoit que durant les quatre premières années de son gouvernement, Thatcher a été contre la volonté du peuple en menant une politique économique stricte (à l’inverse de ses prédécesseurs qui suivaient les idées de la rue). Conclusion : en 1992, l’UK nous taillait des croupières économiques, la City était redevenu la première place boursière de l’Europe, le chômage n’avait jamais été aussi bas...)
Voila qui démontre bien que la démocratie ne doit pas asservie à la rumeur populaire et que le vouloir mène le pays droit dans le gouffre.

@Mozart

Ouais, ouais, on sait. « Ce n’est pas la rue qui gouverne » ... Vos références idéologiques se posent là... Si on n’y prenait garde, ils exigeraient de nous la démocratie, aussi ? Quelle audace !
Raffarin, Thatcher, on sent le grand humaniste en vous...

Populaire, peuple ! Fi, les vilains mots que voila...Les chaînes et les fouets, vite...

Euh, la situation de l’Angleterre pré-Thatcher, c’était aussi à cause du racket de la Dette, ou c’était autre chose ? Sans doute pas, vu qu’elle a été ministre en 1979, le passage à la planche à billets en roue libre des USA de 1970 n’avait pas encore agi à plein...
Chez nous par contre, 1973 à 2024, ça a donné les « bons » (pas pour tout le monde) résultats escomptés...

@Lynwec
Très cher, je ne vois pas ce qu’une éventuelle dette de l’UK a à voir avec le manque de compétitivité de l’industrie anglaise des années 50/60/70 due à des effectifs pléthoriques, un manque de rendement chronique, un désinvestissement majeur dans les sociétés, un secteur industriel massivement étatisé, des productions obsolètes, une administration écrasante, un syndicalisme de pouvoir et non de défense. Encore faudrait-il que vous connaissiez la situation anglaise pré et post Thatcherienne. Car on colporte beaucoup d’erreurs sur son compte. Mais il en est de même avec les USA de Reagan (qui écrasèrent l’URSS sans le moindre sang versé) et tous les pays qui, à notre encontre, ont libéré leur économie.

@Mozart

Vous ne voyez pas ce qu’une éventuelle dette de l’UK... je le comprends, vu qu’elle n’a pas été rackettée comme nous à l’époque...vu qu’il n’y avait pas de modèle social anglais à mettre à bas...

L’économie française après 1973 n’a plus été compétitive (on se demande bien pourquoi, tiens ?) et on a trouvé le bouc émissaire idéal : le français trop exigeant avec ses acquis sociaux, et un responsable secondaire, le choc pétrolier...

Il fallait bien sur dissimuler au mieux les gigantesques boulets que nous avaient consciencieusement mis aux pieds les deux pieds nickelés, l’ex fondé de pouvoir (de nuire) et le diamantaire, en créant la Dette infinie, alors on a désigné deux coupables...

On n’a bien sur pas parlé de la suppression des barrières douanières, des délocalisations (ce ne sont pas les ouvriers français qui les ont demandées...) et de la merveilleuse réussite de l’euro/UE...autres types de boulets, particulièrement lourds à trainer...

En plus, les chocs pétroliers, c’étaient, soit-disant, les Arabes (on n’a bien sur pas évoqué les proprios des compagnies pétrolières...), coup double avec jackpot pour le racisme...(on voit loin chez les manipulateurs, on a ainsi préparé le terrain pour les futurs « touche pas à mon pote »...)

J’ai beaucoup aimé l’humour (macabre) de votre conclusion : « sans le moindre sang versé »... Il aura beaucoup amusé, n’en doutons pas, les millions de victimes de « la nation indispensable » depuis 1945...
Rien que depuis 2001 :
https://www.wsws.org/fr/articles/2023/05/20/nogh-m20.html

sans parler des guerres en Corée, Vietnam et autres...

« Sans le moindre sang versé », à se rouler par terre, incontestablement...

@Lynwec
Il semble, à nouveau que vous ne connaissiez pas bien l’Histoire. Il y a bien sur un modèle social anglais (plus ancien que le notre) que justement Thatcher n’a pas pris de front mais a contourné. Ce modèle social était l’assistanat à tous les étages avec santé gratuite pour tous. Et aujourd’hui encore, l’UK est bien plus généreuse socialement parlant que notre système.
Vous nous parlez du choc pétrolier, mais début 70, les anglais l’ont subi autant que nous. La découverte du pétrole de la mer du nord est bien plus tardive.
Quant à la dette anglaise, au sortir de la WWII elle était énorme, bien plus que la nôtre, car les anglais avaient fait la guerre tout du long en Europe et dans leurs colonies, alors que nous étions occupés.
Et d’enchaîner sur les chocs pétroliers dus aux compagnies pétrolières. Là encore, votre sérieux est mis à mal quand on décortique le prix du litre d’essence : sur un litre à 2€, presque 1,50€ de taxes, une dizaine pour le distributeur et moins de 40 ct pour le pétrolier qui a été cherché, foré, extrait, transporté, raffiné et redistribué le pétrole. C’est celui qui a fait le plus de travail qui reçoit le moins. Par contre vous ne dites en payant votre bouteille d’eau minéral 1€, alors qu’il n’a fallut que mettre une bouteille sous un robinet dont l’eau est renouvelable.
Enfin on en arrive aux barrières douanières. Si on revenait à ces pratiques indistinctement avec tous les pays, la France exportant environ 60% de sa production, regarderait ses stocks d’invendus augmenter.
Vous voyez, il n’y a pas de solutions simplistes. L’économie est une machine infernale qui, à l’instar des programmes informatiques que l’on modifie, peut générer des effets de bord maléfiques.