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Accueil du site > Tribune Libre > Ouverture culturelle et curiosité intellectuelle

Ouverture culturelle et curiosité intellectuelle

Cet article réagit aux propos de Victor et son article "Entrons en RÉSISTANCE contre le « globish », vecteur de la colonisation étazunienne".

PS : j'emploie volontairement des termes génériques anglo-saxons pour me faire comprendre. Il ne faut pas y voir une quelconque forme de provocation allant à l'encontre de l'auteur que je reprends ici même.

Il est avéré (et constaté au quotidien) que les mass media nous abreuvent d'une soupe mainstream : séries télés au raz-des-paquerettes, musique inaudible, jeux vidéo (souvent) trop violents, comics, matériels et logiciels informatiques connus de tous...
Bref, oui l'americanization est belle et bien là. Au grand dâm de ceux qui aimeraient se nourrir d'une autre forme de culture (moins populaire, de qualité égale voire supérieure), mais qui, de fait, est balayée par le rouleau compresseur du soft-power américain.

"Dilemne !" penserons-nous alors. Aucune alternative crédible ? Devons-nous sombrer dans la fatalité et se dire que de toute de façon la culture anglo-saxonne, le néolibéralisme et le soft-power ont eu raison de nous ? Pour s'y opposer, suffit-il de rejeter en bloc tout ce qui sort des frontières nord-américaines ?

Je ne pense pas que ce soit une solution prônant une ouverture culturelle, garante du développement de l'individu

Des alternatives crédibles existent, aussi anglo-saxonnes soient-elles (mais pas que), et ce, dans tous les domaines touchant la culure ou la technologie. Petite liste :

  1. La Licence Creative Commons que met en avant le site Jamendo permet par exemple à un musicien de diffuser ses propres oeuvres gratuitement ou en l'échange d'une contribution. Libre à lui de fixer les limites de réutilisation de son travail.
     
  2. Les Logiciels Libres promus par Framasoft vous permettent par exemple d'utiliser, modifier, copier (et même vendre, si le créateur l'autorise) des outils gratuits opérationnels au quotidien. Ils viennent remplacer, la plupart du temps, des logiciels coûteux dont l'utilisateur n'exploitera qu'une infime partie.
     
  3. Vous n'aimez pas Google car trop américain pour vous ? Parfait, vous avez le choix entre une pléthore de moteurs de recherche (certes, moins efficaces au premier abord, mais c'est peut-être l'effet de formatage que Google aura exercé sur vous, avec le temps et le poids des habitude). Je citerais DuckDuckGo, Seek, Exalead, Qwant.

Il est donc possible de se passer de tout ce que la société nous impose "pour notre bien-être", notre "confort"... Sans pour autant se replier sur soi-même ou passer pour l'anti-conformiste du coin, au nom d'un "anti-américanisme" notoire.

Ouvrez-vous à toute forme de culture (venue d'Orient ou d'Occident), ayez la curiosité de vous ouvrir vers le monde et ses innombrables richesses (Internet vous le permet, qu'attendez-vous ?).

C'est une gymnastique informatique et intellectuelle, certes. Cela demande un travail sur soi, de nouvelles habitudes, une nouvelle façon de penser. Mais il faut être curieux, tout le temps.

Mais finalement, on en ressort grandi. Vous pourrez vous dire "je n'aime pas ce que l'on me propose ou m'impose, mais je vais chercher par moi-même parce que je veux trouver ce qui me convient le mieux".

Et vous, quelle voie emprunterez-vous ?

Crédit photo : Lauren Macdonald - "29/52 choice paralysis"


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5 réactions à cet article    


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 avril 2015 08:51

    Bonjour,
    Sur le Net, un site d’information politique : 
    celui de l’ UPR, 2e site politique le plus consulté de France.


    Sinon, c’est la voie des librairies..., la censure n’a pas encore frappé complètement le monde de l’ édition. 10% des Français achètent la majorité des livres, secteur oublié de la censure qui menace le net. C’est encore une niche où les auteurs et les journalistes enquêteurs peuvent publier et gagner leur vie. L’information n’est pas toujours gratuite, il faut bien que les auteurs vivent de leur travail.

    Les droits d’auteurs font que, pendant 30 ans, vous ne trouverez pas leurs recherches et leurs enquêtes sur le Net. Ce n’est pas sur le Net que vous trouverez les enquêtes de Montaldo, de Daniele Ganser, John Perkins et autres enquêteurs et lanceurs d’alerte.

    Vous voulez quelques exemples ?
    - « Argent public, fortunes privées » d’Olivier Toscer
    - « Les armées secrètes de l’ OTAN » de Danièle Ganser.
    - « Les Evangélistes du marché » de Keith Dixon
    - « Les confessions d’un assassin financier » de John Perkins
    - « Syndicats, corruption, dérives et trahisons » de Touly & Langlet
    - « Des secrets si bien gardés » de Nouzille
    - « Les nouveaux chiens de garde  » d’Halimi
    - «  C’était De Gaulle  » de Peyrefitte
    - «  Circus politicus » de Deloire et Dubois
    - « La décomposition des Nations européennes » de Pierre Hillard
    - « En finir avec la Françamérique » d’Immarigeon
    etc, etc

    Sur le Net, vous trouverez des entretiens avec les auteurs, des extraits, jamais la totalité des informations données dans leurs livres.

    • John Fitzgerald Wallace John Fitzgerald Wallace 3 avril 2015 11:49

      Bonjour,

      Concernant votre image de profil, je vous invite à vous renseigner sur la possibilité ou non d’associer une institution publique à des articles relevant d’opinions privées.
      Cordialement


      • Romain Hamel 3 avril 2015 17:16

        Bonjour,

        Oui, je corrige.


        • Donbar 4 avril 2015 08:10

          Une saine invitation à l’ouverture d’esprit ; merci pour la piqûre de rappel. A ce titre lire l’anglais est devenu presque indispensable. Mais quel rapport avec l’invasion de notre vie par cette langue et avec le devenir de la nôtre ?


          • Romain Hamel 4 avril 2015 08:50

            @Donbar

            Merci pour votre commentaire.

            Pour répondre à votre question je dirais qu’il s’agit de faire coexister les deux langues intelligemment. Autrement dit, et de façon philosophique : garder le meilleur de chacune (ses mots qui ont un vrai sens) et résister face à ce qui tend à l’affaiblir (le fameux « globish » notamment).

            Faire front à tout anglicisme n’est pas un prétexte rationnel pour dire que notre langue est danger. Faire vivre notre langue sans la massacrer (ce que font beaucoup de gens de mon âge notamment) est un gage de sa survie. Cela n’empêche pas que pour se faire comprendre de tous il faut parfois en faire usage, ce qui ne signifie pas pour autant que cela aura un impact sur la notre

            Exemple : comment diriez-vous « thriller » en français pour vous faire aussi bien comprendre ? A l’inverse, shopping est aisément interchangeable avec faire les boutiques.

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