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Accueil du site > Tribune Libre > Paradis fiscaux : quel bilan dix ans après l’appel de Genève (...)

Paradis fiscaux : quel bilan dix ans après l’appel de Genève ?

 

Dix ans...

Le 1er octobre 1996, Genève et son université. Une longue table avec sept magistrats alignés, et moi à un bout. Nous étions contents d’avoir mené cette histoire à son terme. Je me souviens des sourires d’Isabelle Solal, l’attachée de presse, et de Laurent Beccaria, alors éditeur chez Stock, devant la liste des journalistes voulant une accréditation, qui ne cessait de s’allonger. L’initiative était privée, la maison d’édition invitait. Mon dernier livre (1), avait fait un carton, et le suivant était lancé ce jour-là. A aucun moment un gouvernement, un parlement ou une commission, fût-elle européenne, ne s’en étaient mêlés. On nous prenait alors avec des pincettes. Des esprits peu éclairés craignaient une république des juges. On nous reprochait de vouloir faire du commerce avec des idées... Votre appel de Genève, c’est de la bonne publicité, non ? Les piles de livres bleus, posées à l’entrée de la salle, diminuaient à mesure que les gens entraient et sortaient. Sept longs entretiens, une préface, quelques réflexions... Un appel lancé à la face du monde et des hommes politiques, tous autistes face au malaise ambiant. Le titre du livre, La justice ou le chaos, sonnait comme un ultimatum. Il suggérait l’idée que sans justice, et plus particulièrement sans justice financière, nos sociétés occidentales allaient entrer dans une période de dérèglement général pouvant conduire à la barbarie.

L’appel de Genève a produit un sacré coup de tonnerre. Chaque année, tel une bombe douce à déflagration imprévisible, on en célèbre l’anniversaire. Il y a eu beaucoup d’appels à la suite du nôtre. Appels des prostituées, des petits maires, des économistes anti-libéraux, des téléspectateurs en colère... Il y a même eu un contre-appel de Genève à l’initiative de tous ces avocats parisiens qui défendaient alors le portefeuille de leurs clients inculpés dans des affaires de corruption (2). La Compagnie générale des eaux, la Lyonnaise, la Cogédim ou Alcatel faisaient les titres des journaux... Ces sociétés utilisaient des intermédiaires comme Michel Reyt, Gérard Monate, Jean-Claude Méry, ou Michel et Chantal Pacary qui aidaient à financer les partis via d’obscurs réseaux internationaux. Lampistes parmi les lampistes... Qui s’en souvient ? Comme dans la novlangue de George Orwell, les sigles et le nom des hommes rappelant cette sale époque sont en voie d’effacement. Le RPR, le PR, le CDS, tous ces partis impliqués dans les scandales d’alors semblent avoir disparu du vocabulaire. Leurs leaders, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, Pierre Méhaignerie, Gérard Longuet ou François Bayrou, pour en citer quelques-uns, ont pris ou vont tenter prendre le pouvoir sous de nouvelles bannières. En face, le Parti socialiste n’était pas non plus un modèle de vertu et de compréhension du phénomène d’émancipation judiciaire. Jean-Pierre Destrade, Gérard Peybernes, Henri Emmanuelli, Pierre Moscovici... Autant d’intermédiaires ou de trésoriers de partis empêtrés dans ce qui faisait le quotidien des journaux... Ce passé-là a été comme gommé. Le RPR, c’était quoi ? Un groupe de rap ? L’appel de Genève vient de cette époque troublée.

Les juges avaient le tort de vouloir comprendre qui achetait les décisions politiques, qui donnait les autorisations dans les partis, qui se cachait derrière les fiduciaires suisses ou les off shore panaméennes ? On les en empêchait. L’appareil judiciaire les muselait. Les commissions rogatoires internationales, quand elles étaient lancées, mettaient un temps fou à revenir. Parfois deux années avec la Suisse, beaucoup plus avec d’autres pays. Les recours incessants tuaient les procédures. Les corrupteurs habiles utilisant les bons réseaux ne pouvaient pas être inquiétés. Partout, en Europe, les mêmes blocages sabordaient les efforts des rares magistrats qui croyaient encore un peu à une égalité de traitement face à la justice. Dès qu’un circuit financier passait une frontière, l’affaire était pliée. Quand il empruntait un paradis fiscal, ce n’était même plus la peine d’y penser. Le problème posé devenait crucial... La politique était discréditée, la justice gadgétisée, les démocraties montraient d’inquiétants signes de porosité et de dérives. Rien n’avançait. L’appel de Genève allait lancer une mode. Les grands débuts de la citoyenneté. On ne savait pas. Dix ans déjà. Autant dire, une petite éternité.

Le Parlement européen s’apprête à célébrer cet anniversaire. Malgré mon implication dans cette initiative, je n’ai pas été convié à la fête. Les affaires Clearstream sont sans doute venues brouiller les cartes. Déjà, à l’époque de l’appel, ma parole, plus libre que celle des magistrats, incommodait certains édiles. Je m’exprimais dans un français correct, mais on me reprochait d’y aller trop fort, dans mes mises en cause. On expliquait que des types comme moi, trop pressés de mettre en cause les institutions et leurs garants, faisaient grimper le Front national. Je ne jouais pas le jeu des médias. On craignait que j’aille trop loin dans l’interprétation politique et économique du phénomène dénoncé par l’appel. Globalement, la France était un pays corrompu, mais il ne fallait pas l’exprimer ainsi. L’histoire et les annales judiciaires m’ont tristement donné raison. Je n’ai aucune amertume, aucun regret. Je suis sans doute plus lucide aujourd’hui que je ne l’étais alors. Je n’ai jamais cessé de chercher des solutions aux problèmes posés par l’appel de Genève. J’aurais pu m’engager en politique, on m’y a souvent invité. J’aurais pu me policer pour entrer dans le moule médiatique. J’aurais pu laisser tomber. J’ai choisi une autre voie.

Le 30 septembre 1996, le scepticisme était total. La presse française avait été lente à réagir, puis s’y était mise. CNN avait parlé de notre initiative, les médias russes et japonais également, des journaux suisses, belges et italiens avaient fait leur manchette sur l’événement. Des juges européens s’élèvent contre la corruption... On avait même eu droit à une Marche du siècle spéciale. Jean-Marie Cavada n’était pas encore député européen (3). Il doit se souvenir de notre engueulade quand il a appris que les juges passaient quelques jours avant son émission au vingt heures de France 2 et brisaient son exclusivité... Sur l’estrade de l’université, juste avant de se lancer, pour calmer les esprits, Renaud Van Ruymbeke s’était mis au piano. Rachmaninov, je crois. On écoutait bouche bée.

J’avais fait le forcing pour trouver un juge luxembourgeois d’accord pour signer l’appel, j’avais presque réussi à en convaincre un, mais finalement, il avait renoncé. La peur d’être mal vu dans son petit duché. Les magistrats allemands ne se bousculaient pas au portillon, leur pays était, paraît-il, épargné par les phénomènes de corruption. L’affaire récente de corruption chez Ikéa ou les mises en cause incessantes du chancelier Kohl : on voit ce qu’il en est advenu... Il n’y avait pas de magistrat anglais, parce que le système judicaire britannique est trop différent des nôtres. Londres est quasiment devenu un centre off shore, trop inaccessible aux juges étrangers.

Bertossa et Van Ruymbeke ont été les plus assidus et les plus motivés. Ils ont lancé le mouvement. Plus exactement, Van Ruymbeke a dit oui à partir du moment où Bertossa y allait... Les deux magistrats travaillaient déjà ensemble et aucun ne voulait d’une initiative individuelle. L’appel de Genève devait être collectif ou ne pas être. Eric Halphen avait refusé de signer l’appel parce qu’à l’époque, il craignait qu’une apparition trop publique puisse nuire à son instruction sur les réseaux Chirac. Il pensait encore pouvoir coincer le patron du RPR et de la mairie de Paris.. Le procureur général espagnol Jimenez avait été particulièrement pénible, ralentissant le mouvement en voulant à chaque fois ajouter des conditionnels. On lui avait poliment mis le marché en main : Monsieur le Procureur, ou vous signez, ou on vous vire... Il avait fini par signer... Baltazar Garzon, le juge d’instruction madrilène qui plus tard coincera Pinochet, avait été parfait, allant très loin dans la mise en cause des hommes politiques espagnols et d’un système mafieux et criminogène. C’était la première fois qu’il accordait une interview à un journaliste. On était en pleine affaire Mani Pulite en Italie... Les juges italiens avaient de l’avance sur les autres... Berlusconi n’avait pas encore pris le pouvoir, Mitterrand venait de mourir, Michel Debré aussi. Clinton était le président américain, il y avait eu un attentat aux jeux olympiques d’Atlanta. Personne ne parlait d’Al Qaeda et le financement du terrorisme était le dernier souci de l’administration américaine. Il l’est toujours.

La version finale de l’appel de Genève a été très délicate à rédiger. J’avais commencé à écrire en mars 1996, à Rennes. J’ai expédié le texte final aux sept signataires fin août, à mon retour de Milan. Après des dizaines d’aller-retours de fax, avec surtout l’Espagne et l’Italie... Il fallait chaque fois traduire et retraduire. A l’époque, on n’échangeait aucun mail. Contrairement à leurs « clients » qui viraient déjà leurs subsides grâce à leurs computers, aucun juge ne se servait d’un ordinateur pour communiquer. Colombo et Bruti-Liberati, les magistrats italiens, étaient les plus lents à réagir, car les plus occupés sur le terrain, et Benoît Dejemeppe, le procureur du Roi de Bruxelles, voulait toujours qu’on ajoute des articles difficilement compréhensibles sur la fiscalité. Au début, on avait appelé notre projet « charte judiciaire européenne », et il faisait une vingtaine de pages. On l’a beaucoup coupé, alignant une trentaine de versions avant de parvenir au plus petit dénominateur commun. Une page de 5000 signes environ. Le cri d’alarme d’une poignée de magistrats citoyens... Ils seront très vite rejoints par des milliers d’autres. En France, un magistrat sur deux a fini par signer cet appel. En Belgique aussi... En Italie, en Suisse et en Espagne, un peu moins. C’est dans ces moments-là que Van Ruymbeke a gagné ces galons de juge le plus indépendant, voire le plus irréprochable du pays... Bertossa est sorti de son anonymat tranquille, a été invité à des centaines de conférences un peu partout, est devenu, à son corps défendant, une vedette des médias... Garzon a, lui aussi, pris une dimension internationale...

Tous ces juges souffraient en silence du même mal. Ils étaient armés pour coincer les voleurs de poule, mais incapables d’inquiéter les voleurs de foule. L’appel partait de cet insupportable constat.

Il commençait par ces mots : Conseil de l’Europe, traité de Rome, accords de Schengen, traité de Maastricht : pas à pas, l’Europe se construit. A l’ombre de cette Europe en construction visible, officielle et respectable, se cache une autre Europe, plus discrète, moins avouable. C’est l’Europe des paradis fiscaux qui prospère sans vergogne grâce aux capitaux auxquels elle prête un refuge complaisant. C’est aussi l’Europe des places financières et des établissements bancaires, où le secret est trop souvent un alibi et un paravent. Cette Europe des comptes à numéro et des lessiveuses à billets est utilisée pour recycler l’argent de la drogue, du terrorisme, des sectes, de la corruption et des activités mafieuses...

A la tribune, j’avais présenté les juges un par un. Chacun a lu un paragraphe dans sa langue. C’était très émouvant. Bertossa a démarré. Van Ruymbeke a suivi... Les circuits occultes empruntés par les organisations délinquantes et criminelles se développent en même temps qu’explosent les échanges financiers internationaux et que les entreprises multiplient leurs activités et transfèrent leurs sièges au-delà des frontières nationales. Certaines personnalités et certains partis politiques ont, eux-mêmes, à diverses occasions, profité de ces circuits. Par ailleurs, les autorités politiques se révèlent incapables de s’attaquer, nettement et efficacement, à cette Europe de l’ombre.

Le public, environ deux cents personnes, sentait bien qu’un petit bout d’histoire s’écrivait là, devant lui. L’heure était grave. Nous étions une majorité à vouloir être plus vindicatifs à l’égard des politiques et des hiérarques judiciaires, mais une minorité nous a poussés à mettre des bémols. Le passage lu par Garzon résonne brutalement aujourd’hui : à l’heure des réseaux informatiques d’Internet, du modem et du fax, l’argent d’origine frauduleuse peut circuler à grande vitesse d’un compte à l’autre, d’un paradis fiscal à l’autre, sous couvert de sociétés off shore, anonymes, contrôlées par de respectables fiduciaires généreusement appointées. Cet argent est ensuite placé ou investi hors de tout contrôle. L’impunité est aujourd’hui quasi assurée aux fraudeurs. Des années seront nécessaires à la Justice de chacun des pays européens pour retrouver la trace de cet argent, quand cela ne s’avèrera pas impossible dans le cadre légal actuel, hérité d’une époque où les frontières avaient encore un sens pour les personnes, les biens et les capitaux.

Les sept magistrats de l’appel de Genève demandaient, face à la nécessité de justice, la création d’un espace judiciaire européen visant à la libre circulation des informations entre juges de pays différents. Ils demandaient aussi la levée du secret bancaire dans le cadre de leurs instructions. (4)

Les jours qui ont suivi ont été mouvementés. Un haut fonctionnaire européen, dirigeant de l’Olaf (office de lutte anti-fraude dépendant de la Commission européenne) a dit : C’est bien beau votre truc, c’est une belle idée sur le papier, mais après, pour la mettre en place, il faut se cogner le boulot avec les chancelleries, et là, c’est pas de la tarte... Vous avez dix ans d’avance... et encore quand je dis dix ans, je suis juste... Une caméra était là, qui a tout enregistré. Je tournais alors « Journal intime des affaires en cours » avec Philippe Harel. Dix ans. Ça y est. On y est.

Le lendemain, un dîner en petit comité avec les juges et quelques intimes de la maison d’édition était organisé sur les Champs-Elysées. Edwy Plénel, alors rédacteur en chef au Monde, avait fait des pieds et des mains pour être invité. Il voulait à tout prix être présenté à ces nouvelles stars de la magistrature. A la fin du repas, ils avaient bêtement décidé de porter un toast pour me remercier. Plénel, obligé de se lever et de m’applaudir. C’était sans doute un supplice pour lui (5).

On va nous refaire, une décennie plus tard, à Bruxelles comme à Strasbourg, le coup du verre à moitié plein. L’appel a eu des effets positifs, même si...

Grâce à l’appel de Genève, il s’est en effet créé un mandat d’arrêt européen, ou cette structure imaginée par les politiques Eurojust, embryon de justice européenne. Grâce à l’appel, le Gafi a vu le jour et nous délivre à intervalles réguliers le hit parade (inutile au fond) des pays les plus pourris de la planète. Attac ou l’association Transparency International ont relayé certaines de nos idées. Bien sûr, mais...

Dans la série d’entretiens avec les magistrats, qui avaient donné la matière première de l’appel de Genève, Garzon comparait la justice de son pays à un mammouth, et les criminels financiers à des léopards (6). Pour lui, la justice était lente et lourde comme ces vieux mammouths. Le léopard bondit, file, se repaît et se repose. Le mammouth s’essouffle, se croit le plus fort, sait qu’il va crever et cherche sans doute à se convaincre du contraire. La mort du mammouth, s’il ne parvient pas à s’adapter, paraît inéluctable.

Nous devons aujourd’hui, dix ans après Genève, nous interroger sans chercher à biaiser : y a-t-il une justice européenne ? Les criminels financiers sont-ils moins en sécurité ? Les juges communiquent-ils mieux entre eux ? La part d’argent noir est-elle en diminution ? Fabrique-t-on moins de pauvreté dans nos pays développés ? Toutes ces questions sont intimement liées. A chacune d’elles, la simple perception du réel contraint de répondre, sans aucune hésitation, par la négative.

En dehors de quelques améliorations minimes dans la transmission des commissions rogatoires internationales qui tiennent surtout aux rapports personnels entre magistrats, aucun satisfecit n’est possible.

Les commissions rogatoires internationales (CRI) restent, du fait d’une absence d’harmonisation des législations et des blocages politiques, très difficiles à exécuter... Lorsqu’un juge envoie une CRI à un pays qui n’est pas membre de l’Union européenne, le constat est encore plus accablant. En l’absence de convention de coopération entre les pays, toute procédure est vouée à l’échec.

Pendant l’affaire Mani Pulite, en Italie, dont les scories continuent à agiter la vie politique italienne aujourd’hui, sur 500 commissions rogatoires internationales, la moitié ne sont jamais revenues. Les autres, à de rares exceptions près, ont mis cinq ans. Quand Berlusconi est arrivé au pouvoir, une des premières mesures votées par son Parlement pour bloquer les enquêtes a été de rendre encore plus difficile l’utilisation des CRI. La loi Berlusconi a même été votée avec application rétroactive... Dans les affaires de prises d’otages, l’Espagne n’est jamais parvenue à faire passer des CRI vers des pays « amis » comme le Brésil, la Colombie ou le Pérou... Même pour les affaires de dopage et des réseaux financiers qui les sous-tendent, l’Europe judiciaire patine, car il faut trouver ce que les juristes appellent des « réciprocités d’incrimination » entre pays. Allemagne, France, Hollande, Belgique... Chacun a sa définition du dopage, de la fraude fiscale ou du blanchiment... Dans les affaires secouant le football, dès qu’un transfert passe par Jersey ou Luxembourg, rien n’en sort... Pour les trafics de drogue, on retrouve souvent des sociétés inscrites à Gibraltar. Les CRI sont donc envoyés en Angleterre qui ne les exécutent jamais... Quand l’intérêt de l’Etat ou de sociétés amies est en jeu, la France est une très mauvaise élève. Dans les pots-de-vin mettant en cause l’avionneur Dassault par exemple, la Belgique attend toujours les retours de ses CRI... L’Angleterre a les îles anglo-normandes et Gibraltar. La France a Monaco, où le procureur général de la Principauté, un magistrat français détaché, met beaucoup de mauvaise volonté à exécuter les ordres venus de l’étranger. L’Autriche ne coopère pas davantage. L’Irlande encore moins. En Suisse, depuis que Bertossa n’est plus procureur général, la situation s’est compliquée. Dans les autres cantons, c’est encore plus désastreux. L’affaire Elf n’a livré qu’une infime part de ses secrets, et on ne sait toujours rien des bénéficiaires des commissions liées aux frégates de Taïwan... Dans la récente affaire du corbeau mettant en cause Nicolas Sarkozy, la sortie médiatique du patron de l’UMP s’inquiétant de la lenteur des retours de CRI le concernant... 14 mois, vous vous rendez compte !... était ubuesque. Si son parti avait œuvré pour faire passer les idées de l’appel de Genève, les manipulations du corbeau n’auraient jamais eu de prise.

Un nouveau phénomène émerge depuis quelques années : la fatigue, la démission ou la mise en disponibilité de nombreux magistrats chargés d’affaires financières en Europe.

La justice européenne n’existe pas. C’est vrai pour Bruxelles, mais aussi pour chacun des pays membres de l’Union européenne. Elle est au mieux un sujet d’embarras pour les députés ou les ministres de la justice et des affaires étrangères. Elle est le dernier souci des eurodéputés et des présidents de commissions. Elle ne sert, à intervalles réguliers, qu’à des effets d’annonce (7).

Pendant que les juges instruisaient ou se mettaient en disponibilité (Eric Halphen, Eva Joly ou Di Pietro en Italie et tous les autres), j’ai tenté de poursuivre le travail initié par l’appel de Genève. Loin des journaux, dans des livres ou des films (8). Toujours avec Laurent Beccaria, mais aussi avec Pascal Lorent. Nous avons cherché à comprendre le parcours de l’argent. Est-il utile d’envoyer une CRI dans chacun des pays traversés par un virement pour suivre sa trace ? Quelle trace laissent ces virements ? Où passent-t-ils ? Peut-on suivre seconde après seconde un transfert de valeurs ? Je suis parti de ces questions. J’ai découvert les mutations de l’argent, le commerce des obligations, la mécanique des investissements off shore, les monopoles dans le transfert des valeurs, la traçabilité totale des échanges transfrontaliers, l’utilisation d’outils informatiques communs à toutes les banques, les sociétés de routing financier, l’existence puis le fonctionnement de sociétés comme Swift, Euroclear et Clearstream...

C’est là que les événement se sont compliqués pour nous.

Dès 2001, avec Révélation$ puis l’année suivante avec la Boîte noire (9), nous avons mis à jour un outil essentiel dans la dissimulation des transactions internationales. Les chambres de compensation. En particulier Clearstream. Ses clients, banques respectables avec filiales à Cayman ou à Vanuatu, multinationales ou sociétés off shore, s’en servent pour fabriquer quotidiennement ce que dénonçait l’appel de Genève. Cette gigantesque évasion de capitaux. Je ne suis pas sur le terrain du blanchiment ou du noircissement d’argent, je reste sur celui de la dissimulation. Les clients de Clearstream se servent de cet outil informatique pour dissimuler leurs transactions. La firme, je l’ai constaté avec les procès qu’ils me font, ne nie même plus cette possibilité de dissimulation, elle indique qu’elle ne peut tout contrôler et rejette sa responsabilité sur ses clients et sur les politiques...

Mon enquête sur Clearstream a montré que jamais les investissements dans les paradis fiscaux ne se sont mieux portés. L’argent y file en dehors de tout contrôle... Le système est tellement rôdé, tellement efficace... J’ai fini par comprendre que les paradis fiscaux étaient des leurres, que lutter contre eux était complètement illusoire. En ce sens, les militants altermondialistes se sont beaucoup trompés. A de rares exceptions près, ils se trompent encore. La taxe Tobin est une vieille lune... Manifester avec des pancartes à Andorre, Jersey ou Luxembourg, ne sert à rien... Le seul combat qui vaudrait la peine aujourd’hui serait celui visant au contrôle indépendant des outils permettant les transferts de capitaux. Des outils comme Clearstream, Euroclear ou Swift.

A l’heure où les eurodéputés et la Commission de Bruxelles vont sans doute féliciter les juges pour leur courage et leur pugnacité, je voudrais rappeler qu’en 2002, une petite centaine d’eurodéputés de tous pays avaient essayé de lancer une commission d’enquête européenne sur Clearstream. Elle seule aurait pu disposer de moyens coercitifs envers les dirigeants de la firme. La président de la commission en charge de la fiscalité et du marché intérieur va la rejeter, au motif que le Luxembourg, siège de Clearstream, est un pays souverain. Il s’appelait Frits Bolkestein. La Commission n’a aucune raison de penser que les autorités luxembourgeoises n’interviennent pas avec rigueur pour que le système financier luxembourgeois applique efficacement les mesures de lutte contre la criminalité financière, a écrit en substance la fonctionnaire hollandais qui, plus tard, se rendra célèbre grâce à sa directive. On sait aujourd’hui qu’il était un des dirigeants de la compagnie pétrolière Shell et membre de la commission de surveillance de la banque russe Menatep, deux très bons clients de la firme luxembourgeoise, disposant de nombreux comptes, pour la plupart non publiés (10).

On me demande souvent ce qu’on pourrait faire pour améliorer les choses... Une commission d’enquête européenne serait la première étape, et le seul moyen efficace de prévenir le mal et de freiner ces évasions de capitaux qui appauvrissent les Etats et enrichissent les prédateurs. Ce n’est même plus une question d’hommes, de gentils et de méchants... Les outils informatiques opérant dans chaque transaction ont pris le pas sur les volontés humaines. La chaîne de déresponsabilisation est telle que plus personne ne parvient à penser globalement. Le système, l’organe, génère sa propre logique. L’arrêter ou le repenser est devenu très compliqué.

Pendant que les trillions d’euros affluent, grâce à Clearstream, Swift ou Euroclear vers Jersey, Luxembourg ou Nauru, le nombre de personnes vivant en France avec moins de 800 euros par mois a dépassé les dix millions (11)... Ne croyez pas les statistiques gouvernementales, traînez dans les foyers de travailleurs et les hôtels sociaux... La plupart de ces fantômes de la République sont caissières à Auchan, intérimaires ou intermittents... Ils nourrissent la machine économique... Les services publics trinquent... Je m’éloigne ? Non ... L’argent volé, défiscalisé, est rarement réinvesti dans l’outil économique. Ou alors si mal, dans le seul souci d’être blanchi ou rentable très vite. Quand il revient, via les outils évoqués plus haut, il se transforme en obligations ou en actions anonymes.

Nous assistons sans broncher à un véritable braquage de nos économies. Des ingénieurs financiers préparent leurs armes, leurs véhicules, creusent des tunnels informatiques... Une fois à destination, les lois des paradis fiscaux les protègent. Aidés par des complicités dans les banques, entraînés à se déplacer rapidement dans le désert judiciaire international, ils font entrer et sortir leurs gains dans le circuit, sans être inquiétés. Jamais. Il existe des autoroutes de la finance et des itinéraires bis. Ils sont connus des initiés. J’en décris quelques-uns dans mes livres.

L’appel de Genève dénonçait, à sa manière, dès le 1er octobre 1996, ce comportement politiquement irresponsable... L’argent des paradis fiscaux est placé hors de tout contrôle. L’impunité est aujourd’hui quasi assurée aux fraudeurs.

Pendant le temps du transport, pendant l’inscription électronique des virements de comptes à comptes, les prédateurs financiers sont pourtant vulnérables. Des magistrats correctement formés et correctement informés peuvent les coincer. Pas avant, ni après.

Nous nageons depuis dix ans en pleine hypocrisie, et la célébration de l’appel de Genève sera sans doute une sorte de sommet du genre. Le crime financier ne s’est jamais aussi bien porté. Les multinationales qui possèdent des comptes ou des banques dans Clearstream, n’ont jamais engrangé autant de bénéfices, les Etats n’ont jamais été aussi pauvres et endettés. Clearstream voit ses bénéfices augmenter d’au moins 15% chaque année (12).

Les juges n’ont jamais été aussi démunis. Les politiques aussi démobilisés sur ces sujets d’une gravité extrême.

Je me souviens avoir croisé Nicolas Sarkozy dans les coulisses d’une émission de télé (Le vrai journal de Karl Zéro, paix à son âme...).
- C’est vous le type de l’appel de Genève, c’est une idée formidable... Ni lui, ni les champions du Parti socialiste, à l’exception notable d’Arnaud Montebourg et de Vincent Peillon, ne se sont jamais saisis de ces questions fondamentales. Ils s’inquiètent tous de cette mondialisation financière sans jamais avoir réfléchi une seconde aux outils incontrôlés permettant ces folies financières.

Ou s’ils y ont réfléchi, pourquoi ne font-ils rien ? Quel lobby, quelle inertie, quel pouvoir les empêche d’agir ?

Le comble de l’absurdité et de l’imposture me concerne. Alors que je suis à l’origine de cet appel de Genève, que mes livres ont permis la révélation de ces scandales, je suis l’objet de plaintes à répétition de banques en France, en Belgique, en Suisse et au Luxembourg... Dans ce dernier pays, je suis inculpé pour diffamation. Des huissiers m’envoient des assignations et me réclament des sommes que je ne pourrai jamais payer, pour avoir osé m’attaquer à la réputation d’une institution financière Clearstream, ou d’une banque comme la Banque générale de Luxembourg (13). Cinq années que je traîne ces procès. Quand je gagne, il vont en appel, quand je gagne en appel, ils vont en cassation. Quand ils craignent de perdre en cassation, ils vont me poursuivre au Luxembourg... Je fais des interviews, on les poursuit en diffamation. Cet été, Clearstream a attaqué ce blog, a déposé des plaintes contre moi pour des entretiens dans la presse régionale ou des hebdo. parisiens. On cherche évidemment à me faire taire. Mon dernier livre -celui qui sauve la mise à Sarkozy et révèle les manipulations du corbeau dans l’affaire Clearstream- a été retiré de la vente pendant les trois dernières semaines de juin, sans que personne ne s’en émeuve.

Je ne me plains pas. Je constate.

Si on avait consacré un dixième des moyens judiciaires et policiers utilisés pour faire la lumière sur les manipulations entre Villepin, Chirac et Sarkozy à la véritable affaire Clearstream, on y verrait sans aucun doute plus clair aujourd’hui. Quelle tartuferie !

Cet été, dans l’assourdissant silence de l’affaire Clearstream 2 (la fausse, celle qui fait s’énerver les politiques), les plaintes ont donc reflué vers moi. La dernière a été déposée au tribunal civil à Luxembourg. Clearstream et ses avocats me réclament cent mille euros pour avoir porté atteinte à la réputation de la banque des banques dans mon dernier livre Clearstream, l’enquête (14). Tout cela va être jugé dans un pays qui, bien que membre de l’Europe, reste le plus florissant paradis fiscal bancaire et surtout judiciaire d’Europe (15) Peu importe que je gagne ou que je perde, la procédure est lourde et chère.

Le paradoxe est que cette Europe judiciaire pour laquelle je me suis battu, si elle est parfaitement inefficace en matière de crime financier, fonctionne très bien quand il s’agit de me faire des procès ou de m’inculper pour diffamation.

Quand je servais de porte-voix et de porte-plume aux juges, il était plus difficile de m’attaquer frontalement. Garzon enseigne aujourd’hui aux USA. Dejemeppe est dans un placard à la Cour de cassation de Bruxelles, Bertossa va diriger une juridiction d’appel en Suisse, Van Ruymbeke aussi à Paris, Jimenez est à la retraite, Colombo et Bruti Liberati ont été épuisés par le système Berlusconi... Quelques-uns m’ont fait signe ces derniers jours pour m’exprimer leur soutien et leur amitié. Je les en remercie. Ils ont vieilli et ont changé de fonction, se demandent toujours quels relais trouver pour poursuivre leur combat. Ils sont comme les derniers des Mohicans. L’appel de Genève a été utile. Certes. C’était un joli prêche dans le désert politique d’une Europe où les prédateurs financiers semblent avoir gagné la partie. Une petite brèche dans le bel ordonnancement politique imaginé à Bruxelles.

Dix ans se sont écoulés. Bon anniversaire, Messieurs.

Denis Robert, le 1er octobre 2006

(1) Pendant les affaires, les affaires continuent, Stock, 1996. Livre de poche, 1998. (2) Troublant paradoxe, bel opportunisme, ce sont les mêmes avocats, plus des dizaines d’autres, qu’on a retrouvés en juin dernier en train de manifester au Palais de justice de Paris pour sauver le soldat Van Ruymbeke attaqué par le Garde des sceaux dans l’affaire Clearstream... (3) Député UDF, il est aujourd’hui le président de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures au Parlement européen... (4) Pour ceux qui voudraient approfondir les choses sur l’appel de Genève, Natacha Paris, chercheur de l’Université Robert Schuman de Strasbourg, a consacré une thèse très détaillée au sujet : L’Appel de Genève : une mobilisation européenne de magistrats contre la criminalité organisée‚ et pour la mise en place d’un espace judiciaire pénal européen. Elle sera soutenue le 27 octobre 2006. Un article téléchargeable sur le site http://conflits.org vous en dira plus long... (5) Dix ans plus tard, le même Plénel est allé cracher sa bile à mon égard dans le cabinet des juges d’instruction qui instruisent le dossier du corbeau de l’affaire Clearstream. Son procès-verbal, un sommet de délation, d’erreurs factuelles et de mesquinerie, est consultable sur le site du Nouvel Obs. http://permanent.nouvelobs.com. Je sais que je suis hors sujet et que je règle là un compte, mais bon... (6) La justice ou le chaos (Stock, 1996), page 235 et suivantes (7) J’ai en mémoire un fameux colloque en 1998 à Avignon organisé par Elisabeth Guigou qui reprenait point par point les idées de l’appel. Toutes ces promesses... Du flanc. Strictement rien ne s’est passé ensuite. (8) Un coffret DVD des documentaires sur Clearstream (entre autres) sort la semaine prochaine chez Bac films. (9) Tous deux édités aux Arènes par Laurent Beccaria. C’est sans doute dans cet appel de Genève et dans ces rencontres avec les juges de Genève qu’il faut chercher notre détermination à plus tard nous lancer dans ce qui deviendra l’affaire Clearstream. http://www.arenes.fr/ (10) Pour s’en convaincre, voir l’interview du député hollandais Van Buitenen, consultable dans les archives du journal 20 minutes  : http://www.20minutes.fr (11) Lire l’édifiant bouquin de Jacques Cotta, Sept millions de travailleurs pauvres, la face caché des temps modernes (Fayard, 2006). (12) Consultable dans les archives du site de l’Agefi : http://agefi.com/ (13) La banque russe Menatep, dont le principal dirigeant Mickael Khodorkowsky est aujourd’hui incarcéré, a également été très active, multipliant les procédures dans tous les pays où les livres ou les films sont distribués (14) Voir http://photos1.blogger.com/blogger/7317/2529/1600/dr1W.0.jpg (15) Les Arènes-Julliard, juin 2006 (16) Et du monde si l’on considère le PNB par habitant.


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51 réactions à cet article    


  • Androsace (---.---.71.20) 2 octobre 2006 13:46

    Il y a des sujets qu’ils ne vaut pas mieux abordés. Les reseaux de défiscalisation, l’industrie financière off-shore qui aujourd’hui gére au moins les deux tiers de la trésorerie mondiale est un tabou absolu. Tout le monde est impliqué : Le financement des opérations clandestines des services secrets Le financement des partis Les surplus de cash-flow des multinationales Les commissions occultes Les opérations de compensations des grands marchés internationaux ( aéronautique, spatiale, armement, agro, ect..) Le blanchiment ; l’immobilier le ré-assurance Ect Oui cela appauvrit l’économie réelle, mais les décideurs ne vont pas scier la branche sur laquelle ils sont assis. Alors que faire, he bien modestement créer un site internet non-gouvernemental, protegéant ces correspondanst et éclairant, dévoilant, expliquant les mécanismes de cette infernale machine à appauvir la planète au profit de 100 000 personnes


    • José w (---.---.25.142) 2 octobre 2006 13:54

      Bravo à denis Robert pour son combat digne et sa persévérance.

      Mais il est clair que s’attaquer aux paradis fiscaux et à l’organisation financière de notre monde contemporain, c’est s’exposer aux pires supplices.

      Vous êtes très courageux de vous attaquer à de si gros lobbies, mais je crois que l’angle d’attaque est trop exposé : votre « baramine » pour soulever toutes ces manipulations juridico-financières ne peut que se briser face à la tâche à accomplir.

      Si Genève a le pouvoir d’achat le plus élevé au Monde, ce n’est pas parce que le Lac Léman a de bons poissons, mais plutôt parce que le secret bancaire, ça eut payé et surtout ça paye encore...


      • Talion 2 octobre 2006 14:52

        Cher Denis,

        Merci pour cet article que j’ai trouvé des plus intéressants.

        Malheureusement le constat que vous faites est des plus défaitiste et le harcèlement judiciaire dont vous témoignez prouve que notre démocratie et notre droit d’expression ne sont plus rien d’autre que des chimères...

        Si je puis me permettre un conseil, c’est de vous expatrier dans un pays vis à vis duquel ces institutions corrompues n’ont aucun pouvoir et qui sera ravis de vous aider à les démolir... Autant retourner les armes que l’on utilise contre vous et jouer vous aussi sur cette protection qu’offre le fait de traverser les frontières (et de s’instaler ailleurs).

        Autrement j’ai bien peur que votre voix ne soit rapidement réduite au silence si vous persistez à critiquer ces institutions tout en restant en Europe. Dans le fond, les outils de communications actuels n’imposent plus de rester sur place pour pouvoir continuer à enquêter.

        Quoiqu’il en soit, je vous souhaite bon courage.


        • -noID- (---.---.80.97) 2 octobre 2006 15:20

          Bonjour Mr Denis Robert,

          Quel plaisir de vous lire !

          Depuis le « journal intime des affaires en cours » votre ton et votre précision redonnent de la noblesse au « journalisme d’investigation ».

          Je suis persuadé que votre choix de transparence (contre l’opacité qui cache les rapaces dépeçant la chose publique) est la meilleure chose qui soit.

          J’espère que vous nous offrirez encore, à l’avenir, de nombreux articles


          • mamzelle (---.---.152.242) 2 octobre 2006 15:41

            J’aimerais rappeler à ceux qui lisent cet article avec intérêt qu’ils peuvent soutenir Denis Robert d’une façon très simple : en allant signer la pétition de soutien sur www.liberte-dinformer.info alors n’hésitez pas et transmettez le message !  smiley


            • Sam (---.---.63.244) 2 octobre 2006 15:47

              C’est déjà fait.


            • José w (---.---.25.142) 2 octobre 2006 19:21

              Merci pour l’info, c’est signé. (11820 signatures actu).

              Une autre façon de soutenir Denis Robert et de s’informer est aussi d’acheter son dernier livre...


            • quiensoy (---.---.235.183) 2 octobre 2006 15:43

              Bon courage Denis. Je vous suis depuis « Révélation$ » et j’en profite pour vous signifier toute mon admiration pour ce que vous faites.

              Il est vrai que vous vous attaquez à rien de moins qu’au centre névralgique des diverses corruptions internationales, et qu’à ce titre vous avez tout du Don Quichotte. Un rôle bien difficile à tenir mais particulièrement noble. Vous honorez une profession qui a en bien besoin.

              Encore merci.


              • Sam (---.---.63.244) 2 octobre 2006 15:46

                ..La dernière a été déposée au tribunal civil à Luxembourg. Clearstream et ses avocats me réclament cent mille euros pour avoir porté atteinte à la réputation de la banque des banques dans mon dernier livre Clearstream, l’enquête...

                Comme dirait Denis Robert, pendant « l’affaire Clearstream » Clearstream continue de plus belle à harceler, affaiblir, museler.

                Je ne crois pas qu’il faille être aussi défaitiste que bcp. La calme de la population, est un calme blanc. Ne croyez pas M.Robert que les oreilles et les yeux des citoyens ne soient pas ouverts.

                Ne croyez pas qu’ils n’éprouvent pas colère et amertume de voir cette racaille qui change de veste comme de chemise et place son courage dans l’agileté de son dos à se courber devant la finance multinationale.

                Votre combat est le nôtre, d’autant plus que c’est une intime désillusion qu’il ravive encore.

                Car bcp comme moi on eu dans les vingt ans en mai 81 et ils ont vécu et muri avec les valeurs de la gauche, l’espoir au coeur, la confiance renouvelée pour ses grandes figures.

                Aujourd’hui, nous nous promenons dans les combles. Autour de nous la misère, plus grand-chose à espérer. De nos politiques ce sont des images ternies et sales qui nous restent.

                Dernier coup, la finance semble avoir gagné et non contents d’avoir trahi ce peuple qui les a porté au sommet, nos petits maîtres pourris, de gauche comme de droite, sont allés manger à la table des bandits et continuent à se goinfrer sans cesser de nous endormir.

                Alors que les Sarkozy, les Chirac, les Dray et autres du Parti de la Mort vous attaque, ça ne passera pas si facilement que l’eau sur les plumes d’un canard.

                Tôt ou tard la canaille va payer. Dans les têtes, les piques n’en finissent pas de s’aiguiser. Et elles vont déjà s’échauffer dans quelques mois.


                • Gerardlionel (---.---.157.143) 2 octobre 2006 17:00

                  « les derniers des mohicans », oui c’est ainsi et ces derniers là, se sont retrouvés dans des réserves ou ils ont perdu leurs traditions et leur désir de vivre !

                  Mais qui va scier la branche sur laquelle il est assis ?

                  Et quel est cet être rare au coeur pur, pour qui l’argent et le confort passe après l’idéal de justice et de démocratie ?

                  Et ne sommes nous pas tous un peu responsables qui tolèrons pour nous diriger des élites corrompues et sans scrupules ?!


                  • bulu (---.---.1.39) 2 octobre 2006 17:10

                    Moi aussi, merci Denis Robert. « Revelations » est un livre indispensable quand on veut comprendre le monde actuellement.


                    • Ronny (---.---.23.50) 2 octobre 2006 17:21

                      Remarquable article, qui décrit le fonctionnement de notre société avec acuité mais aussi avec une certaine part de résignation.

                      J’avais aimé ’’Pendant les affaires, les affaires continuent’’, je pense que je devrais acheter la boite noire, je vais adorer !

                      Merci beaucoup de vos livres et de vos enquêtes. Elles donnent à réfléchir... C’est probablement pour cela que vous êtes la cible de grands groupes financiers. Vaut mieux regarder une série américaine plutôt que les reportages de Canal sur Clearstream, ou certaines émissions d’Arte sur des sujets voisins ! Je dois dire que j’admire votre courage.

                      Quelques réflexions en vrac...

                      Quel drôle de monde : on poursuit ceux qui exposent les problèmes, les méfaits, pas ceux qui les créent !

                      David contre Goliath : d’un côté, d’énormes puissances d’argent, quasiment incontrôlées, capables d’opérer des transferts de fonds massifs entre pays, et de l’autre des citoyens pas si riches auxquels on demande toujours plus.

                      La remarque sur les travailleurs pauvres est pertinente. J’y ajouterais, même si les origines financières sont différentes, le trou de la secu à replacer en regard des profits des sociétés pahrmaceutiques, les cadeaux fiscaux aux très grosses entreprises (pas les PME !), etc. Bref, il n’y aurait pas d’argent dans les caisses des états. Mais se donne-t-on les moyens de les remplir ou au moins de ne pas les vider ?

                      Le silence assourdissant des politiques à de rares exceptions près (Montebourg par exemple). Pas si surprendant quand on constate qu’un certain nombre d’entre eux ont partie liée avec les grands groupes financiers. Bolkestein effectivement, mais n’oublions pas Berlusconi, ou Bush + Chenay aux USA par exemple. On pourrait citer aussi pas mal de politiques francais participant à de nombreux conseils d’administration - ou très liés au monde - de sociétés de l’industrie lourde et de la banque...

                      Lié à ce monde industriel et financier, et particulièrement aux industries d’armements et au commerce des armes, on trouve surtout des hommes politiques de droite, des ’’libéraux’’. Reste que le silence de la gauche et/ou sa quaisi inaction lorsqu’elle était aux manettes est incompréhensible, même si certains à gauche sont conscients de la situation. Citons M. Rocard : ’’Le capitalisme a gagné... Il n’y a ni régulation, ni limite à la violence de concurrence. Nous ne construisons pas la société de nos rêves. Nous nous défendons... Nous avons accepté une dérégulation générale du système avec des règles de jeu de plus en plus brutales et cruelles. Depuis un quart de siècle se sont imposés les lois de Friedman visant à maximiser le profit sur le champ de l’économie mondiale. Cela donne un peu de croissance, mais les inégalités sociales s’accroissent de façon vertigineuse, avec du chômage, une pression terrible sur la qualité des services publics, sur la protection sociale, l’assurance maladie en particulier’’. Il ne reste plus qu’à ajouter « et cela génère des phénomènes de corruption et des malversations d’une ampleur jamais égalée jusqu’à présent ».

                      Enfin, deux constats :
                      - de temps en temps, les citoyens peuvent se réveiller, voir le cas de la constitution européenne, où le non francais a résulté en partie du ressenti de l’éloignement de l’Europe des citoyens et du rapprochemetn des intérêts financiers (dans le texte du traité proposé, 1 fois le mot fraternité, plus de 90 fois le mot banque, de tête)
                      - 8 réactions à cet article en une demi-journée : le silence des internautes à ce sujet me semble aussi très surprenant...


                      • Sam (---.---.63.244) 2 octobre 2006 22:01

                        1 fois le mot fraternité, plus de 90 fois le mot banque, de tête) 8 réactions à cet article en une demi-journée : le silence des internautes à ce sujet me semble aussi très surprenant...

                        TCE, modalités pratiques de confiscation du pouvoir, à usage des puissants. In extremis on a dit NON.

                        Il faut croire que nos amis liberaux, ô combien présents et certains de leurs certitudes sur AV, ne voient pas le lien profit/argent noir dans le monde où nous vivons, sans parler de la gauche raisonnable qui encense Royal.

                        Le plus parlant, le plus cru, le plus terrible est que Denis Robert est quand même menacé, après d’innombrables procès où les banques et autres compensateurs matraqueurs n’ont obtenu même pas l’euro symbolique, de devoir raquer à ce beau monde 100 000€.

                        Ca calme les indifférents, les pinailleurs, les planqués et les francs profiteurs, qui, n’en doutons pas, rient sous cape de nos moulinets de bras.


                      • Cool Mel (---.---.15.45) 2 octobre 2006 17:30

                        Les paradis fiscaux sont indispensables. C’est grâce à eux que le fisc doit, malgré tout contenir ses prétentions. S’il n’y avait plus de paradis fiscaux, la pression serait effrénée...

                        Quant aux naïfs qui croient que si les riches payaient tout ce qu’ils doivent, les petits paieraient moins d’impôts, c’est qu’ils n’ont rien compris à la boulimie de l’Etat. Plus on le goinfre, plus ses fonctionnaires ont faim !

                        Vive la fraude fiscale en tant que facette fiscale de la légitime défense !


                        • Rman (---.---.240.214) 2 octobre 2006 17:41

                          Je crois avant tout qu’il faut distinguer ceux qui utilisent les paradis fiscaux pour ne pas payer d’impots et ne pas se faire piller ce qu’ils ont gagnés, et ceux qui les utilisent pour cacher de l’argent sale et au mieux le blanchir. Dans cette deuxième catégorie, on retrouve pas mal de policiens, ou de personnes qui sont proche du pouvoir étatique. Et c’est normal, vous confiez à un petit groupe de personne énormément d’argent, il y aura toujours à un moment où un autre une envie de le voler. Attention, il faut bien différentier celui à qui l’argent appartient et qui donc ne vole personne. Et celui qui vole l’argent que les contribuables lui ont confiés. Il y a une légère différence.


                          • lss (---.---.212.61) 2 octobre 2006 17:45

                            Pour répondre à l’un des commentaires, le problème est l’ambiguité fiscale. Les syndicats français et une partie de la gauche, en se braquant contre les grands groupes ne se rendent pas compte qu’ils manoeuvre aussi, indirectement, souvent contre les PME, les artisans et autres petites structures.

                            La solution, au moins en partie, me semble-t’il, ne peut venir que d’une prise en main des gens par eux-mêmes, en ne comptant plus sur l’Etat ou les grands groupes mais sur leur propre solidarité...


                            • ZEN zen 2 octobre 2006 18:00

                              Merci ,Denis Robert, je vous suis depuis que j’ai découvert vos combats courageux et je vous attendais un jour ou l’autre sur Agoravox...Bravo pour votre opiniâtreté et votre courage.Continuez malgré tout !

                              vous dites :« Les outils informatiques opérant dans chaque transaction ont pris le pas sur les volontés humaines. La chaîne de déresponsabilisation est telle que plus personne ne parvient à penser globalement. Le système, l’organe, génère sa propre logique. L’arrêter ou le repenser est devenu très compliqué. » .C’est assez terrifiant...

                              Comment rééellement vous soutenir autrement et plus efficacement que par une campagne de signatures ?


                              • throlland (---.---.40.32) 2 octobre 2006 18:41

                                merci aussi à Denis ROBERT. Par contre je trouve assez étranges les réactions de ceux qui pensent qu’il faut distinguer fraude au fisc et détournement d’argent ou commissions ocultes. Après tout sur un plan purement moral je ne vois pas en quoi l’un est plus honorable que l’autre ???? Je rajouterais qu’en démocratie il existe un moyen de peser pour changer la fiscalité et/ou le poids de l’administration...c’est le bulletin de vote. Et pour conclure, en tant que chef d’entreprise, si je peste moi même contre les charges et les impots...je suis bien content de pouvoir créer de la richesse dans un pays où les routes sont goudronnées, la sécurité à peu prêt assurée,l’éducation existante pour tous,....le tout avec NOS impôts et NOS taxes,même si on peut toujours faire mieux avec moins.


                                • (---.---.137.131) 2 octobre 2006 20:36

                                  JUSQU’A QUAND ALLEZ-VOUS ACCEPTER ? Le système mis en place dans notre monde libre repose sur l’accord tacite d’une sorte de contrat passé avec chacun d’entre nous dont voici, dans les grandes lignes, le contenu.

                                  Voici le contrat reconductible par tacite reconduction que vous signez chaque matin en vous réveillant simplement et ne faisant rien

                                  Mes chers amis,

                                  Le 11 septembre marque le triste anniversaire d’une catastrophe hautement symbolique pour l’humanité. Peu importe nos croyances ou nos idées politiques, le système mis en place dans notre monde libre repose sur l’accord tacite d’une sorte de contrat passé avec chacun d’entre nous, dont voici dans les grandes lignes le contenu :

                                  1) J’accepte la compétition comme base de notre système, même si j’ai conscience que ce fonctionnement engendre frustration et colère pour l’immense majorité des perdants,

                                  2) J’accepte d’être humilié ou exploité à condition qu’on me permette à mon tour d’humilier ou d’exploiter quelqu’un occupant une place inférieure dans la pyramide sociale,

                                  3) J’accepte l’exclusion sociale des marginaux, des inadaptés et des faibles car je considère que la prise en charge de la société a ses limites,

                                  4) J’accepte de rémunérer les banques pour qu’elles investissent mes salaires à leur convenance, et qu’elles ne me reversent aucun dividende de leurs gigantesques profits (qui serviront à dévaliser les pays pauvres, ce que j’accepte implicitement). J’accepte aussi qu’elle prélèvent une forte commission pour me prêter de l’argent qui n’est autre que celui des autres clients,

                                  5) J’accepte que l’on congèle et que l’on jette des tonnes de nourriture pour ne pas que les cours s’écroulent, plutôt que de les offrir aux nécessiteux et de permettre à quelques centaines de milliers de personnes de ne pas mourir de faim chaque année,

                                  6) J’accepte qu’il soit interdit de mettre fin à ses jours rapidement, en revanche je tolère qu’on le fasse lentement en inhalant ou ingérant des substances toxiques autorisées par les états,

                                  7) J’accepte que l’on fasse la guerre pour faire régner la paix. J’accepte qu’au nom de la paix, la première dépense des états soit le budget de la défense. J’accepte donc que des conflits soient créés artificiellement pour écouler les stocks d’armes et faire tourner l’économie mondiale, 8) J’accepte l’hégémonie du pétrole dans notre économie, bien qu’il s’agisse d’une énergie coûteuse et polluante, et je suis d’accord pour empêcher toute tentative de substitution, s’il s’avérait que l’on découvre un moyen gratuit et illimité de produire de l’énergie, ce qui serait notre perte,

                                  9) J’accepte que l’on condamne le meurtre de son prochain, sauf si les états décrètent qu’il s’agit d’un ennemi et nous encouragent à le tuer,

                                  10) J’accepte que l’on divise l’opinion publique en créant des partis de droite et de gauche qui passeront leur temps à se combattre en me donnant l’impression de faire avancer le système. j’accepte d’ailleurs toutes sortes de divisions possibles, pourvu qu’elles me permettent de focaliser ma colère vers les ennemis désignés dont on agitera le portrait devant mes yeux,

                                  11) J’accepte que le pouvoir de façonner l’opinion publique, jadis détenu par les religions, soit aujourd’hui aux mains d’affairistes non élus démocratiquement et totalement libres de contrôler les états, car je suis convaincu du bon usage qu’ils en feront,

                                  12) J’accepte l’idée que le bonheur se résume au confort, l’amour au sexe, et la liberté à l’assouvissement de tous les désirs, car c’est ce que la publicité me rabâche toute la journée. Plus je serai malheureux et plus je consommerai : je remplirai mon rôle en contribuant au bon fonctionnement de notre économie,

                                  13) J’accepte que la valeur d’une personne se mesure à la taille de son compte bancaire, qu’on apprécie son utilité en fonction de sa productivité plutôt que de sa qualité, et qu’on l’exclue du système si elle n’est plus assez productive,

                                  14) J’accepte que l’on paie grassement les joueurs de football ou des acteurs, et beaucoup moins les professeurs et les médecins chargés de l’éducation et de la santé des générations futures,

                                  15) J’accepte que l’on mette au banc de la société les personnes agées dont l’expérience pourrait nous être utile, car étant la civilisation la plus évoluée de la planète (et sans doute de l’univers) nous savons que l’expérience ne se partage ni ne se transmet,

                                  16) J’accepte que l’on me présente des nouvelles négatives et terrifiantes du monde tous les jours, pour que je puisse apprécier à quel point notre situation est normale et combien j’ai de la chance de vivre en occident. je sais qu’entretenir la peur dans nos esprits ne peut être que bénéfique pour nous,

                                  17) J’accepte que les industriels, militaires et politiciens se réunissent régulièrement pour prendre sans nous concerter des décisions qui engagent l’avenir de la vie et de la planète,

                                  18) J’accepte de consommer de la viande bovine traitée aux hormones sans qu’on me le signale explicitement. J’accepte que la culture des OGM se répande dans le monde entier, permettant ainsi aux trusts de l’agroalimentaire de breveter le vivant, d’engranger des dividendes conséquents et de tenir sous leur joug l’agriculture mondiale,

                                  19) J’accepte que les banques internationales prêtent de l’argent aux pays souhaitant s’armer et se battre, et de choisir ainsi ceux qui feront la guerre et ceux qui ne la feront pas. Je suis conscient qu’il vaut mieux financer les deux bords afin d’être sûr de gagner de l’argent, et faire durer les conflits le plus longtemps possible afin de pouvoir totalement piller leurs ressources s’ils ne peuvent pas rembourser les emprunts,

                                  20) J’accepte que les multinationales s’abstiennent d’appliquer les progrès sociaux de l’occident dans les pays défavorisés. Considérant que c’est déjà une embellie de les faire travailler, je préfère qu’on utilise les lois en vigueur dans ces pays permettant de faire travailler des enfants dans des conditions inhumaines et précaires. Au nom des droits de l’homme et du citoyen, nous n’avons pas le droit de faire de l’ingérence,

                                  21) J’accepte que les hommes politiques puissent être d’une honneteté douteuse et parfois même corrompus. je pense d’ailleurs que c’est normal au vu des fortes pressions qu’ils subissent. Pour la majorité par contre, la tolérance zéro doit être de mise,

                                  22) J’accepte que les laboratoires pharmaceutiques et les industriels de l’agroalimentaire vendent dans les pays défavorisés des produits périmés ou utilisent des substances cancérigènes interdites en occident,

                                  23) J’accepte que le reste de la planète, c’est-à-dire quatre milliards d’individus, puisse penser différemment à condition qu’il ne vienne pas exprimer ses croyances chez nous, et encore moins de tenter d’expliquer notre Histoire avec ses notions philosophiques primitives,

                                  24) J’accepte l’idée qu’il n’existe que deux possibilités dans la nature, à savoir chasser ou être chassé. Et si nous sommes doués d’une conscience et d’un langage, ce n’est certainement pas pour échapper à cette dualité, mais pour justifier pourquoi nous agissons de la sorte,

                                  25) J’accepte de considérer notre passé comme une suite ininterrompue de conflits, de conspirations politiques et de volontés hégémoniques, mais je sais qu’aujourd’hui tout ceci n’existe plus car nous sommes au summum de notre évolution, et que les seules règles régissant notre monde sont la recherche du bonheur et de la liberté de tous les peuples, comme nous l’entendons sans cesse dans nos discours politiques,

                                  26) J’accepte sans discuter et je considère comme vérités toutes les théories proposées pour l’explication du mystère de nos origines. Et j’accepte que la nature ait pu mettre des millions d’années pour créer un être humain dont le seul passe-temps soit la destruction de sa propre espèce en quelques instants,

                                  27) J’accepte la recherche du profit comme but suprême de l’Humanité, et l’accumulation des richesses comme l’accomplissement de la vie humaine,

                                  28) J’accepte la destruction des forêts, la quasi-disparition des poissons de rivières et de nos océans. J’accepte l’augmentation de la pollution industrielle et la dispersion de poisons chimiques et d’éléments radioactifs dans la nature. J’accepte l’utilisation de toutes sortes d’additifs chimiques dans mon alimentation, car je suis convaincu que si on les y met, c’est qu’ils sont utiles et sans danger,

                                  29) J’accepte la guerre économique sévissant sur la planète, même si je sens qu’elle nous mène vers une catastrophe sans précédent,

                                  30) j’accepte cette situation, et j’admets que je ne peux rien faire pour la changer ou l’améliorer,

                                  31) J’accepte d’être traité comme du bétail, car tout compte fait, je pense que je ne vaux pas mieux,

                                  32) J’accepte de ne poser aucune question, de fermer les yeux sur tout ceci, et de ne formuler aucune véritable opposition car je suis bien trop occupé par ma vie et mes soucis. J’accepte même de défendre à la mort ce contrat si vous me le demandez,

                                  33) J’accepte donc, en mon âme et conscience et définitivement, cette triste matrice que vous placez devant mes yeux pour m’empêcher de voir la réalité des choses. Je sais que vous agissez pour mon bien et pour celui de tous, et je vous en remercie.

                                  Fait par amitié sur la Terre, le 11 septembre 2003.

                                  Ecoutez le fichier audio en cliquant ICI :http://rimarchives.free.fr/SONS/Jaccepte-110903-924ko-8mns.mp3


                                  • lss (---.---.212.61) 2 octobre 2006 21:00

                                    Tant qu’il y aura des personnes qui penseront que pour les sauver, l’Etat est le meilleur allié ; alors que c’est nous seuls en étant solidaires qui pouvont nous sauver, changer quelque chose...


                                  • Sam (---.---.63.244) 2 octobre 2006 23:27

                                    A IP:xxx.x21.137.131

                                    Oui, globalement les termes de la servitude sont bien exprimés.

                                    Merci de cet exposé de nos turpitudes quotidiennes.


                                  • Jyjy (---.---.129.155) 2 octobre 2006 20:59

                                    Cher et indispensable Denis Robert. C’est « pendant les affaires les affaires continuent... » qui m’a mené à vous. J’ai terminé « Clearstream l’enquête » peu de temps après sa parution. Je l’ai trouvé d’autant plus passionnant que cette affaire, bien que d’un autre niveau que celle objet de « la boîte noire », m’intéressait ! Les coulisses du pouvoir, des pouvoirs sont révélatrices. Effectivement, AUCUNE volonté politique ET judiciaire pour bâtir cet espace de Justice Européenne. Lobbies, « maffias », politique opaque ? Le réseau doit être bien structuré et solide, pour ne pas dire solidaire. Je suis ravi que les accusations fallacieuses contre l’excellent M. Van Ruynbeck aient fait un flop... si toutefois la chancellerie et certains médias « aux ordres » ne nous « enfument pas ». Car c’était aussi vous qu’« ils » cherchaient à atteindre par ce biais vicieux. Elle est loin la « tolérance ZÉRO » dans ce domaine de la finance natinale ET internationale. MERCI M. Robert, vous avez notre soutien malheureusement disproportionné par raport à ce et ceux qui vous attaquent. Cordialement.


                                    • Guilhem (---.---.237.76) 2 octobre 2006 22:01

                                      Juste merci. Et une question.

                                      Avez vous une idée pour gripper le système, que nous puissions appliquer chacun à notre niveau ?


                                      • quiensoy (---.---.13.136) 2 octobre 2006 22:37

                                        L’idéal serait de pouvoir rendre public le contenu des fameuses micro-fiches afin qu’il puisse être utilisé par la Justice (et par les citoyens).

                                        Celui qui ferait ça aurait sans doute, comme dirait Pasqua, des « problèmes ». smiley

                                        Plus sérieusement, comme probablement bon nombre de lecteurs de M. ROBERT, je me suis demandé pendant des heures et des heures comment faire pour que cela cesse, que les flux financiers, plus que d’être taxés, soient avant tout transparents...

                                        La réalité est, elle, dure et implacable... Il faudrait une pression populaire énorme, gigantesque, pour que nos élus s’attaquent à cette blanchisseuse géante, en d’autres termes, qu’ils se tirent une balle dans le pied. Peu, très peu de chances. Le peuple s’en cogne. Trop compliqué, trop abstrait.

                                        J’me sens tout fatigué, là, d’un coup smiley


                                      • herbe (---.---.115.13) 2 octobre 2006 22:26

                                        @l’auteur : Merci ! Ce merci je sais c’est « trois fois rien » mais en paraphrasant un célèbre humoriste, « c’est déjà quelque chose »

                                        j’ai noté la même phrase que zen :

                                        « Les outils informatiques opérant dans chaque transaction ont pris le pas sur les volontés humaines. La chaîne de déresponsabilisation est telle que plus personne ne parvient à penser globalement. Le système, l’organe, génère sa propre logique. L’arrêter ou le repenser est devenu très compliqué. »

                                        On peut noter que pour ce genre de système il existe un bon début d’outils conceptuel (suivre le lien, chapitre5 et 6) Il y a peut-être là des pistes pour mieux affronter le « Goliath ».

                                        IP:xxx.x21.137.131 a fait un bel inventaire du contrat (à rompre !)


                                        • Denis Robert Denis Robert 2 octobre 2006 23:12

                                          Bonsoir et merci pour toutes ces réactions. C’est la première fois que je passe par Agora et c’est assez étonnant. J’ai écrit ce texte en une semaine. Je me rends compte en le lisant qu’une certaine amertume apparaît. Ce n’est pourtant pas le sentiment qui domine chez moi. Je suis plutôt combatif et ne regrette absolument rien de ce ui s’est passé. La plupart des questions qui me sont posées trouvent des réponses dans mes livres, en particulier La boîte noire. Pour le reste, la question de ce qu’on peut faire dépend du statut de chacun... Pour mes procès et le combat que m’imposent Clearstream et les banques, plusieurs intiatives sont en train d’être prises, il y aura des nouvelles bientôt sur mon blog... Pour ce qui est du combat politique, il faut amener les candidats à se positionner sur ces questions... Pour l’enquête, il faudrait pousser des députés européens à relancer cette idée de commission parlementaire... Concernant Attac, j’espère que bientôt les choses vont changer et qu’enfin les instances dirigeantes de ce mouvement s’impliqueront davantage... Idem pour le PS... mais bon, c’est une autre histoire. A plus, DR


                                          • Sam (---.---.63.244) 2 octobre 2006 23:33

                                            On ne vous oublie pas, on ne vous lache pas, M. Robert.

                                            Courage, pensez de que de milliers de gens espèrent en vous et trouveront à leur aune le moyen de poursuivre ce combat citoyen.


                                          • Laurent GUERBY (---.---.162.148) 3 octobre 2006 21:15

                                            Bravo pour votre persévérence, les médias et les blogs d’ailleurs ne parlent jamais de ce vrai problème qui est pourtant facile à résoudre.

                                            Laurent (ingénieur financier)


                                          • D.Kemp (---.---.131.3) 3 octobre 2006 23:25

                                            Monsieur Robert

                                            Je pense que vous serez racheté par le systeme. Les aboiements d’un chien affamé cessent lorsque qu’on lui donne son nonoss à ronger. Une banque dispose d’un pouvoir economique colossal celui de creer de la monnaie donc un instrument d’echange de bien et un moyen d’acheter l’âme... tout homme toute femme à un prix...

                                            Ce n’est pas une attaque contre vous monsieur Robert mais du cynisme , combien avez vous vendu vos livres ?vos reportages ?

                                             ; )


                                          • Forest Ent Forest Ent 2 octobre 2006 23:20

                                            Bon ben ce soir je ne vais pas poster original.

                                            Cher auteur, bravo, merci, courage.

                                            Nous sommes sans doute nombreux à adhérer à tout ceci.


                                            • (---.---.147.75) 3 octobre 2006 12:02

                                              +1

                                              je viens de signer la pétition sur le blog de Denis Robert


                                            • alberto (---.---.162.128) 3 octobre 2006 13:14

                                              + 2 : j’ai déjà signé la pétition, j’ai lu tous vos bouquins.

                                              Denis Robert, merci et courage...

                                              Alberto


                                            • tarouilan (---.---.167.241) 3 octobre 2006 01:29

                                              Le hasard, m’avait mis un jour en contact avec un courtier (dont l’activité se situait à Londres à l’époque) en « comptes anonymes » la conversation intéressante que j’avais pu entretenir avec cette personne, m’a beaucoup surpris, ce dernier m’affirma que le volume d’argent sur ce genre de comptes était aussi important que celui figurant sur des comptes normaux, et que pratiquement toutes les personnes « importantes » à travers le monde, faisaient appel à ces types de comptes.


                                              • haina (---.---.21.143) 3 octobre 2006 05:39

                                                Seulement une semaine... DR a du talent et mériterait selon moi de voir son article projeté a la une d’agoravox ( a l’équipe qui préfère les déboires de Sego...).

                                                Un très bon article donc qui me fait rêver d’un jour ou des citoyens responsables enseigneraient aux autres citoyens les rouages du fait politique, ou donc nous nous passerons des politiques. L’ENA a surement de bonnes relations avec Clearstream...

                                                Une histoire ou Guillotin craint pour sa tete...

                                                Merci a l’auteur, et bon courage !!


                                                • (---.---.140.169) 3 octobre 2006 07:07

                                                  Merci à toutes les bonnes volontés, visibles ou invisibles.

                                                  Merci Denis.

                                                  Courage a vous tous, particulièrement ceux qui comprennent et subissent l’intolérance. (IP:xxx.x21.137.131)

                                                  Concilier l’inconciliable, supporter l’insupportable, accepter l’inacceptable... non et milles fois non.

                                                  Fini la gauche , la droite et autres tartufes. Fini les ricains, les russes, et autres pays indélicats. Fini les Églises des conquêtes d’un autre âge.

                                                  Bienvenue dans un paradis mondial sans frontière...

                                                  Philgri


                                                  • ZEN zen 3 octobre 2006 08:50

                                                    @Comme Haina

                                                    Je demande à l’équipe d’Avox de « mettre en tête de gondole » l’article de Denis Robert, anormalement déserté...cela nous changera des ségolénomaniaques ou des ségolénophobes...


                                                    • ZEN zen 3 octobre 2006 09:10

                                                      @L’équipe d’Agora

                                                      Merci à l’équipe d’Agoravox.Ce n’est que simple justice.


                                                    • mortimer mortimer 3 octobre 2006 09:31

                                                      Cher Denis Robert, votre combat a ceci de rassurant qu’il n’est pas facilité par les pouvoirs : Quelle serait votre crédibilité et que vaudrait le sujet s’ils étaient encouragés par tous les pouvoirs, petits ou grands, politiques ou journalistiques, ’moraux’ ou financiers ? « Je suis né simple soldat » disait Alain dans « Propos sur les pouvoirs »... et « soldat mécontent » rajoutait un de ses compagnons de tranchée durant la 1re guerre. Comme lui, goûtez la dernière phrase des avant-propos :« Veuillez bien comprendre comment notre politique serait simple et claire, s’il était interdit de parler ou d’écrire à ceux qui ne sont pas au moins capitaines (10 juin 1922) ». mortimer.


                                                      • Marcel Chapoutier (---.---.71.55) 3 octobre 2006 12:44

                                                        C’est un constat terrible qui colle à celui de l’évolution (la dégradation)de l’état du monde qu’il soit environnemental ou politique.C’est desespérant mais c’est aux citoyens de se mobiliser contre cet état de faits.Je ne comprend pas les gens qui ont des enfants et qui ne s’investissent pas un minimum dans une lutte contre cette peste mortelle pour l’humanité.


                                                        • (---.---.79.7) 3 octobre 2006 12:58

                                                          « Tant qu’il y aura des personnes qui penseront que pour les sauver, l’Etat est le meilleur allié ; alors que c’est nous seuls en étant solidaires qui pouvont nous sauver, changer quelque chose »

                                                          Entièrement d’accord, mais pour cela il est nécéssaire d’une part d’être aussi courageux et lucide que Denis Robert, d’autre part de savoir se dégager de tout dogmatisme et ce afin d’avoir une analyse appropriée de la situation ,encore une fois merci à vous Denis Robert, des « guerriers » comme vous le monde en a besoin....

                                                          « La seule chose qui permet au mal de triompher c’est l’inaction des hommes de bien » Edmun Burke


                                                          • Le blog de Laurent GUERBY (---.---.33.54) 3 octobre 2006 21:13

                                                            Un article tr ?poignant de Denis Robert sur Agoravox f ? bien tristement mais fort lucidement les 10 ans de l’appel de Gen ?


                                                            • (---.---.134.39) 7 octobre 2006 00:37

                                                              INTERRESEZ VOUS A L ILE DE ST MARTIN POUR LE BLANCHIMENT D ARGENT POLITIC ENTRE GAUCHE ET DROITE ? VOUS RENSEIGNER AUPRES D UN CABINET NOTARIAL SUR PLACE SPECIALISE ET SUIVI D AILLEUR PAR LA dst


                                                              • denis robert (---.---.24.223) 7 octobre 2006 09:05

                                                                Ok pour St Martin mais encore ?


                                                              • pancras carbalas (---.---.234.8) 7 octobre 2006 10:58

                                                                Merci Denis Robert d’exister.

                                                                Merci pour votre combat depuis le milieu des années 90.

                                                                Merci pour vos enquêtes et vos livres.

                                                                Merci de nous renvoyer à la figure notre propre impuissance, non pas que nous ne disposions d’aucun moyen d’action, mais surtout parce que nous sommes tellement versés dans l’individualisme et la recherche de profits personnels que nous avons tendance à considérer les actions globales, collectives, comme étranges, inefficaces, abstraite et secondaires dans notre échelle de valeur.

                                                                En effet, qu’est-ce qui nous empêche d’unir nos efforts et de demander des comptes aux politiques qui nous représentent, justement avant les élections c’est le moment le plus propice.

                                                                Un autre moyen d’action des plus efficaces c’est le boycott des produits et services proposées par les sociétés dont la transparence est douteuse ou non contrôlable.

                                                                L’impunité des pouvoirs politiques et financiers est proportionnelle à notre incapacité de parler et d’agir en concertation.

                                                                De ce fait on pourrait penser que les motivations crapuleuses de certains sont bien plus fortes que notre souhait de vivre dans une société démocratique juste.

                                                                Pas de pitié pour les maguouilleurs et les corrompus. Connaissez-vous la sévérité de traitement encourru si vous fraudez en tant que petit particulier ou si vous volez pour manger.

                                                                L’intransigeance de la « justice » ne semble pas s’appliquer de la même manière pour tous. Plus le préjudice causé aux Français est énorme et se porte sur des sommes faramineuses, moins vous craignez les foudres de la « justice ». N’est-ce pas une incitation implicite et vicieuse au grand banditisme financier ?

                                                                Si vous voulez tricher, magouiller et faire des détournements d’argent, soit, mais dans ce cas ne soyez pas un petit joueur ou un fraudeur aux assedics ni même un ouvrier qui travaille au noir. Voyez les choses en grand, ayez de l’ambition, lancez vous en politique ou créer votre propre groupe financier.


                                                                • Guillaume de Fernex (---.---.80.91) 8 octobre 2006 20:35

                                                                  Merci monsieur Denis Robert, merci pour cet article qui n’est qu’un cri du coeur pour tout ceux qui, comme vous, dénoncent (même en silence) partout dans le monde,tous les scandales judico politico financiers de ces dernières années. Ceux là même qui restent, pour la plupart, quasimment impunis, et qui génèrent, en plus, bien souvent des fortunes. Chez nous, afin de protéger nos dirigeants, notre justice a même inventé des formules du type : « responsable mais non coupable », « coupable mais dispensé de peine » ; du grand art !.. La grâce d’un ancien champion Olympique par son ami et Président de la République en étant le dernier exemple. En ce qui concerne la France, tous les sytèmes répressifs de notre pays qui peuvent agir sur les débordements de nos politiques sont bridés. Le jeu des chaises musicales (tantôt ministre, tantôt dirigeant ; tantôt de gauche, tantôt de droite) participe et explique ce bridage. Mais il faut savoir qu’il existe quand même des fonctionnaires de terrain qui, chacun dans leur domaine, travaillent et se battent comme ils peuvent contre ce pot de terre que représente l’organisation politico financière de notre pays. Notre appareil administratif répressif (police, gendarmerie, douane, justice) au service de l’état souverain, est devenu sclérosé par un système complètement sectorisé qui pyramide, hiérarchise, contrôle, surveille ; et qui finalement n’a pour but que de décourager et empêcher du mieux possible toutes véléités offensives de la part des fonctionnaires envers nos puissants. De plus,le sacro saint « secret professionnel » et le fameux « devoir de réserve » arrangent bien l’affaire. Les paradis fiscaux ont été créés, servent, et sont entretenus par ceux qui tiennent les cordons de la bourse et donc, du pouvoir ; pourquoi se les supprimeraient-ils ? On a modifié des lois avec pour seul but que de supprimer, abaisser, ou museler, bons nombres de contrôles gênants. Heureusement, chez nous, malgré les discours mensongers et les manipulations médiatiques évidentes qui rassurent le citoyen, nous pouvons encore dénoncer ces scandales ; mais pour combien de temps encore...


                                                                  • l ange (---.---.75.166) 9 octobre 2006 04:05

                                                                    pouvez-vous me dirent dans quelle pays se trouve les paradis fiscaux en vous remerciant d’avance


                                                                    • (---.---.115.196) 9 octobre 2006 04:44

                                                                      La Suisse.


                                                                    • (---.---.115.196) 9 octobre 2006 05:50

                                                                      En ce qui concerne la comptabilité et les rapports du compte à l’activité des banques se trouvent ici 1972 - 1988[comparez s.v.p. le paragraphe « c) » ci-dessous « Das schweizerische Bankwesen im Jahre 19.. » les falsifications des bilans dans la hauteur de beaucoup de milliards SFr. :([ "Die Volkswirtschaft monatlich herausgegeben vom seco Bern (früher BWA bzw. BIGA) Schweizerische Nationalbank a) Monatsbericht b) Quartalsheft (früher : Geld, Währung und Konjunktur) Zürich 1983 ff. (quartalsweise) c) Das schweizerische Bankwesen im Jahre 19.. (1916 ff)"(La Suisse)],SNB(Schweizerische Nationalbank), Zürich et Bern 2006).


                                                                    • (---.---.107.52) 9 octobre 2006 08:58

                                                                      Cette question est un peu bizarre. Les paradis fiscaux sont aussi et d’abord des paradis bancaires et des paradis judiciaires. Il n’y a pas de définition stricte du paradis fiscal. A certains égards, on peut par exemple dire que le Royaume uni est un paradis fiscal... Mais plus restrictivement on peut estimer à une cinquantaine le nombre de pays qui répondent à ces normes. Pour plus de détails, faites un tour en librairie.


                                                                    • Julien (---.---.63.202) 10 octobre 2006 13:18

                                                                      Heureux de vous lire Monsieur Robert sur AgoraVox ... Il faut qu’un maximum de personne en fasse l’écho...


                                                                      • Christophe Garnier (---.---.203.85) 12 octobre 2006 21:23

                                                                        Monsieur Robert, lisez le livre de M. de Rosnay « la révolte du pronétariat » et vous saurez que votre combat peut mener à la victoire par l’intermédiaire des pronétaires. En attendant, bon courage et ne lachez pas prise.

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